ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) est un observatoire radiomillimétrique et submillimétrique installé sur le plateau de Chajnantor, au Chili, à plus de 5.000 mètres d’altitude. Réalisé par l’ESO, il se compose de 66 antennes de 12 et 7 m de diamètre qui se déploient sur 16 km de façon à simuler un radiotélescope géant.
Situé dans le désert d’Atacama, près de la ville chilienne de San Pedro de Atacama, le plateau de Chajnantor est l’endroit idéal pour installer un interféromètre comme ALMA : à 5000 m d’altitude, il se trouve au-dessus de 50 % de l’atmosphère terrestre, là où la quantité de vapeur d’eau est 10 à 1.000 fois plus faible qu’au niveau de la mer.
William Burrard-Lucas, un photographe animalier réputé, est devenu un spécialiste des selfies d’animaux de la savane africaine ; pour approcher de très près ses sujets sans les effrayer et sans se faire attaquer, il a inventé la « beetlecam », un appareil photo installé dans un petit robot télécommandé.
Hier soir c’était le dixième jour de la lunaison, l’occasion de parler des mers lunaires. Il s’agit de vastes plaines sombres uniformes que les premiers astronomes comme Galilée ont pris pour des étendues liquides. C’est l’italien Riccioli qui nomma les mers lunaires au 17e siècle selon une nomenclature toujours en usage.
Il y a plus de 4 milliards d’années, peu après sa formation, la Lune a reçu une multitude de météorites qui ont criblé d’impacts sa surface.
Quand on parle des satellites de Saturne, on pense immédiatement à Titan, le plus gros, dont les océans d’hydrocarbures nous fascinent, et qui a reçu la visite du module Huygens il y a une décennie. D’autres lunes de Saturne intéressent beaucoup les scientifiques, à l’image de Japet.
Japet, troisième satellite de Saturne par la taille (après Titan et Rhéa) a été découvert en 1671 par l’astronome Jean-Dominique Cassini. Les mesures de densité indiquent que ce satellite est composé principalement de glace et d’environ 20 % de matière rocheuse.
La sonde américaine Maven (Mars Atmosphere and Volatile Evolution missioN) a été mise en orbite autour de la planète Mars le 21 septembre 2014 au terme d’un voyage de 10 mois. Maven est un orbiteur de 717 kg et 11 m d’envergure dont les 8 instruments scientifiques sont chargés d’étudier l’interaction entre le vent solaire et l’atmosphère de la Planète rouge depuis une orbite elliptique (la distance entre Maven et la surface de Mars varie de 150 à 6300 km).
En décembre dernier le spectrographe ultraviolet de l’orbiteur a enregistré des aurores polaires très étendues dans tout l’hémisphère nord de la Planète rouge qui descendaient jusqu’à 30° de latitude.
Cinquième comète découverte le 17 août 2014 par l’astronome amateur australien Terry Lovejoy, C/2014 Q2 a été la belle surprise de ce début d’année. Même si elle n’a jamais été plus brillante que la magnitude 4, son passage dans le ciel boréal a été l’occasion pour de nombreux astrophotographes de lui tirer le portrait, que ce soit à proximité de l’amas des Pléiades ou du côté d’Orion.
Depuis son passage au périhélie le 30 janvier dernier, la comète C/2014 Q2 Lovejoy s’éloigne progressivement de nous et perd lentement de son éclat.
Vivant souvent dans des zones fortement urbanisées, la plupart des astronomes amateurs sont à la recherche permanente de ciels bien noirs, loin de toute pollution lumineuse. Il leur faut donc se déplacer – souvent très loin – avec leur télescope et leur appareil photo dans leurs bagages.
Lynn Hilborn est un astrophotographe heureux : installé à Grafton, un petit village au nord du lac Ontario (Canada), il n’a pas besoin de s’expatrier pour admirer le ciel étoilé.
Hier soir Jupiter recevait la visite d’un gros croissant de Lune. La plus grosse planète du Système solaire (point brillant au-dessus de Séléné) ne cesse de s’éloigner de nous depuis son opposition du 6 février dernier.
Jupiter est encore pendant quelques jours dans la constellation du Cancer et basculera dans celle du Lion à partir du 10 juin.
Ce samedi 23 mai, Saturne, le joyau du Système solaire, est au plus près de la Terre à seulement 1,341 milliard de km. La planète aux anneaux est en opposition avec le Soleil, ce qui signifie qu’elle se lève exactement quand se couche notre étoile.
Vous pouvez suivre Saturne toute la nuit entre les constellations de la Balance et du Scorpion. La sixième planète du Système solaire est malheureusement assez basse, 25° seulement au-dessus de l’horizon sud, là où la turbulence atmosphérique diminue la netteté des astres.
Comme la planète Mercure au mois d’avril, l’amas d’étoiles des Pléiades (Messier 45) est actuellement observable dans le champ de LASCO C3, l’un des coronographes de l’observatoire solaire SOHO (SOlar and Heliospheric Observatory).
L’image ci-dessus a été acquise le 19 mai, 5 jours après l’entrée de M 45 dans le champ de LASCO C3 ; l’amas d’étoiles en sortira le 28 mai.
Quelle est donc cette douce clarté qui s’étalait hier soir sur le disque lunaire ? C’est la lumière cendrée, appelée également clair de Terre. Il s’agit de la lumière du Soleil renvoyée dans l’espace par la Terre qui vient éclairer légèrement le visage de Séléné, alors que le croissant reçoit directement les rayons solaires.
L’image ci-dessus montre le croissant accompagné de la lumière cendrée en train de se glisser derrière la girouette qui surmonte le beffroi de Nuits-Saint-Georges en Côte-d’Or. Le cliché a été réalisé avec un boîtier Finepix HS 20, zoom de 720 mm de focale, 1 sec de pose à 200 iso, f/d=5,6.
Hier soir le croissant lunaire était de retour, 40 heures après la Nouvelle Lune. Un ciel dégagé et un peu de persévérance permettaient de le localiser avant 22 h 30 (heure locale), tel un fin sourire glissant vers l’horizon ouest.
Plusieurs rendez-vous avec les planètes vont jalonner la nouvelle lunaison qui débute.
Ce sera le spectacle à suivre absolument la dernière semaine du mois de juin : les planètes Jupiter et Vénus vont se serrer l’une contre l’autre, le plus petit écart apparent (22 minutes d’arc, moins que le diamètre apparent de la Pleine Lune) ayant lieu dans la soirée du 30 juin.
C’est en mai 1965 que le Général de Gaulle inaugura à Nançay dans le Cher un grand radiotélescope décimétrique (construit pour recevoir les longueurs d’ondes comprises entre 8 et 30 cm). Ce radiotélescope se compose d’un miroir orientable de 200 m par 40 (à droite sur la photo) qui renvoie les ondes célestes en direction d’un miroir fixe de 300 m par 35.
Les « miroirs » des radiotélescopes n’ont pas besoin d’avoir une surface réceptrice aussi parfaite que les miroirs de télescopes ; ils sont réalisés avec du grillage, ce qui permet d’en concevoir de gigantesques. Le grand radiotélescope de Nançay était en 1965 le plus grand instrument de ce type dans le monde, il est aujourd’hui le quatrième.
L’astrophotographe Stéphane Vetter a ramené de magnifiques images d’aurores boréales réalisées entre le 17 et le 21 mars en Islande. Grand spécialiste de la photographie de paysages nocturnes, Stéphane Vetter aime particulièrement s’approcher au plus près des étoiles en conjuguant ses deux passions, la photographie et la montagne.
La lunaison actuelle prendra fin le 18 mai avec la Nouvelle Lune. Depuis la Pleine Lune des fleurs le 4 mai, notre satellite naturel a perdu progressivement de sa rondeur tout en se levant de plus en plus tard pour devenir visible dans le ciel du matin.
Sur cette image réalisée à l’aube du 14 mai, premier jour des Rencontres Astronomiques de Printemps, Séléné nous offre l’occasion de découvrir deux formations remarquables, Aristarque et Gassendi.
L’astéroïde 2015 JF1, un gros caillou d’une dizaine de mètres, passe aujourd’hui à 300 000 km de la Terre, une distance inférieure à celle qui nous sépare de la Lune. Seuls les possesseurs de télescopes d’au moins 50 cm de diamètre auront une chance d’observer cet astéroïde très discret (magnitude de 16).
2015 JF1 a été découvert dans le cadre du Mount Lemmon Survey, un projet de surveillance des astéroïdes géocroiseurs (ou NEO pour Near Earth Object) qui utilise un télescope automatisé de 1,5 m de diamètre installé à 2800 m d’altitude dans les monts Santa Catalina en Arizona (USA). Sont classés comme géocroiseurs tous les corps de plus de 150 m qui s’approchent à moins de 8 millions de km de la Terre.
C’est aujourd’hui jeudi 14 mai que débute la 17e édition des Rencontres Astronomiques de Printemps. Pendant 4 jours et 3 nuits, environ 300 passionnés d’astronomie vont se retrouver en Haute-Loire, dans la petite ville de Craponne sur Arzon qui pour l’occasion coupe ses éclairages.
Dans un cadre encore épargné par la pollution lumineuse, les astronomes amateurs vont pouvoir observer et échanger ensemble. De très nombreux instruments (dont plusieurs télescopes de gros diamètre et une multitude de lunettes astronomiques) seront installés sur le site.
Pour la première fois, des astronomes professionnels ont mis leur œil à l’oculaire d’un télescope géant de 6,5 mètres de diamètre à la place des récepteurs électroniques habituels. L’occasion d’observer un système stellaire célèbre, celui d’Alpha Centauri.
La scène se déroule le soir du 3 mai à l’Observatoire de Las Campanas, au Chili, sur l’un des télescopes Magellan, le télescope Clay (son jumeau est le télescope Baade, récemment réaluminé).
Si la pollution lumineuse n’existait pas, à quoi ressemblerait le ciel nocturne dans une grande ville ? C’est à cette curieuse question qu’ont tenté de répondre en vidéo les photographes Gavin Heffernan et Harun Mehmedinovic dans le cadre du projet Skyglow.
Ils ont réalisé un petit film dans lequel ils ont remplacé le ciel nocturne de Los Angeles (où les étoiles sont absentes pour cause de pollution lumineuse) par celui qu’ils ont pu filmer dans les réserves de ciel noir encore existantes en Amérique du Nord.