Ce mois de mars nous offre la plus belle période de l’année pour repérer la discrète planète Mercure. Voici quelques conseils pour la trouver.
Plus proche planète du Soleil, Mercure est toujours délicate à observer, perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule (les premiers Égyptiens ont d’ailleurs longtemps cru qu’il s’agissait de deux astres différents : un le soir, un autre le matin). Mais si vous savez à quel moment et dans quelle direction regarder, vous trouverez Mercure assez facilement en raison de son éclat en général assez élevé. C’est d’ailleurs sa luminosité qui avait permis aux Sumériens de la repérer dès l’Antiquité.
En raison de son déplacement très rapide (la planète met seulement 88 jours pour faire le tour du Soleil), les Romains lui avaient donné le nom du dieu du commerce alors que chez les Grecs Mercure était assimilée à Hermès, le Messager des Dieux. Continuer la lecture de Mercure revient au crépuscule aux côtés de Vénus→
Le retour de Mercure, un marathon Messier et des rapprochements entre la Lune et les planètes : ce mois de mars 2018 nous promet de sympathiques observations.
En ce mois de mars annonciateur de printemps (l’équinoxe se produit le 20) les nuits sont assez longues pour profiter du ciel étoilé sans avoir trop froid. Outre les trois planètes qui font la course dans le ciel à l’aube et qui se rapprochent de nous (Jupiter sera au plus près le 9 mai, Saturne le 27 juin et Mars le 27 juillet), Mercure s’invite en soirée aux côtés de Vénus pendant deux semaines.
Vous l’avez sans doute remarqué, ce mois de février ne comporte pas de Pleine Lune. Un phénomène fréquent ou une rareté ? Réponse.
En janvier les médias vous ont beaucoup parlé de la Lune bleue, surnom donné traditionnellement à la seconde Pleine Lune qui se produit dans le même mois. Et voici que le mois suivant il n’y a pas de Pleine Lune : c’est assez logique puisque l’écart entre deux Pleines Lunes étant d’un peu plus de 29 jours (29,53 jours exactement, la durée d’une lunaison) et la dernière Pleine Lune ayant eu lieu le 31 janvier, il n’y en a pas dans ce mois de 28 jours.
Il n’y a aucune raison scientifique pour expliquer pourquoi certains mois comptent deux Pleines Lunes et d’autres aucune. C’est simplement une bizarrerie de notre calendrier. Mais à quelle fréquence se produisent les mois sans Pleine Lune ? Continuer la lecture de Quelle est la fréquence des mois sans Pleine Lune ?→
Ce 23 février en fin d’après-midi la Lune au Premier Quartier va passer devant Aldébaran, la plus brillante étoile de la constellation du Taureau.
Si vous décidez d’admirer ce soir le Premier Quartier de Lune à l’œil nu ou avec une longue-vue, vous remarquerez la présence d’une brillante étoile non loin de la moitié éclairée de notre satellite naturel. Il s’agit d’Aldébaran, l’étoile la plus lumineuse de la constellation du Taureau (magnitude apparente de 0,86 ce qui en fait la 13e étoile la plus brillante du ciel, la première étant Sirius).
Aldébaran (qui se trouve distante de 65 années-lumière environ) va en effet passer derrière la Lune, disparaissant à 16 h 36 TU (ajouter une heure en France) pour reparaître 54 minutes plus tard. C’est l’émersion de l’étoile que vous pourrez donc observer. Continuer la lecture de 23 février : la Lune va occulter l’étoile Aldébaran→
Petit passage à Beaune dans la soirée du 20 février pour y admirer le jeune croissant de Lune au-dessus de la basilique Notre-Dame illuminée.
Si vous passez en Bourgogne, ne manquez pas de faire une halte à Beaune, une jolie ville riche de son histoire qui est également la capitale de la Côte viticole. Vous devrez impérativement visiter l’incontournable Hôtel-Dieu, un joyau de l’architecture médiévale réputé pour ses toits polychromes et ses statues.
Le départ en direction de la planète Mars du Tesla Roadster d’Elon Musk a été immortalisé par quelques photographes dans la soirée du 6 février.
Le 6 février dernier, le lanceur le plus puissant au monde, le Falcon Heavy de la société SpaceX, poussé par ses 27 moteurs (9 sur chacune des trois fusées Falcon 9 qui avaient été fixées ensemble pour l’occasion), s’est arraché avec succès du pas de tir 39A du Centre spatial Kennedy en Floride (États-Unis). C’est de là que sont parties avant lui les missions Apollo en direction de la Lune ainsi que les différentes navettes spatiales de la NASA.
Retour sur la soirée du 31 janvier où la Super Lune bleue était au rendez-vous, après quinze jours d’un curieux emballement médiatique.
Vous ne pouviez pas passer à côté : mercredi 31 janvier se produisait en soirée une Super Lune bleue. Comme je vous l’ai déjà expliqué, il s’agissait d’une Super Lune (ce qui signifie une Pleine Lune proche de son périgée présentant un diamètre apparent de plus de 33 minutes d’arc), bleue parce que c’est le nom donné traditionnellement à la seconde Pleine Lune d’un mois qui en compte deux. Un troisième phénomène venait s’ajouter à cette occasion : une éclipse totale de Lune malheureusement inobservable en France. Le maximum de cette éclipse se produisant vers 14 heures 30 (heure française), il fallait se rendre à l’ouest de l’Amérique du Nord, en Australie ou en Asie pour en profiter.
Inobservable en Europe, l’éclipse totale de Lune de ce 31 janvier a ravi les observateurs et les photographes situés en Amérique, en Australie et en Asie.
Ce mercredi 31 janvier c’est la Pleine Lune des loups, connue aussi sous le nom de Pleine Lune de la glace car c’est l’une des plus froides de l’année dans l’hémisphère nord. Cette année ce phénomène a été fortement médiatisé pour 3 raisons :
il s’agit d’une Super Lune (notre satellite naturel est proche de son périgée)
c’est la seconde Pleine Lune du mois après celle du jour de l’An (on lui donne alors le surnom de Lune bleue)
la Lune est plongée dans l’ombre de la Terre ce qui lui vaut d’être éclipsée aux yeux des observateurs installés aux antipodes de l’Europe.
L’entrée du disque lunaire dans le cône d’ombre terrestre s’est produite à 11 h 48, le maximum de l’éclipse totale de Lune à 13 h 30 et la sortie de l’ombre à 15 h 11 (heures données en Temps Universel, il faut donc ajouter une heure pour avoir celles de Paris). Continuer la lecture de En images : la superbe éclipse totale de Lune du 31 janvier→
En février 2018 il y aura de quoi lever les yeux au ciel : Jupiter occulte une étoile, Mars brille comme Antarès et Vénus frôle le croissant de Lune.
En février les nuits sont toujours très longues, l’idéal pour partir à la découverte du ciel étoilé en début de soirée… ou le matin au réveil ! Si la météo est un peu plus clémente qu’en janvier, vous allez pouvoir faire quelques belles observations à condition de bien vous couvrir (si vous ne l’avez pas déjà fait, lisez les 5 conseils pour observer sans avoir froid).
Les premiers morceaux d’une météorite ayant explosé il y a quelques jours au-dessus du Michigan ont été récupérés par des spécialistes.
Les habitants du Michigan, aux États-Unis, ont été impressionnés par l’explosion d’un bolide dans la soirée du 16 janvier. Aussi brillante que la Pleine Lune, une boule de feu a été observée depuis de nombreux états (Illinois, Pennsylvanie, Ohio, Indiana, Wisconsin, Ontario, et Iowa) avant de se désintégrer au-dessus du Michigan dans un grand bruit de tonnerre. L’onde de choc est même à l’origine d’un séisme de magnitude 2 détecté par les sismographes de l’USGS (United States Geological Survey). l’IMO (International Meteor Organization) a reçu plus de 400 rapports d’observation concernant le passage (à plus de 45.000 km/heure) et la désintégration de ce morceau d’astéroïde qui a également été filmé (voir la vidéo à la fin de l’article).
Le 19 janvier le jeune croissant de Lune faisait son retour en soirée, 12 jours avant la Super Lune bleue du 31 janvier dont on parle déjà beaucoup.
Le vendredi 19 janvier les nuages se sont fait discrets pendant quelques heures en fin de journée. Lavé par des pluies régulières depuis plus d’une dizaines de jours en Bourgogne, le ciel s’était paré d’un joli bleu rehaussé par la présence d’un mince croissant de Lune accompagné de sa lumière cendrée, un spectacle que nous avons salué en musique par une petite mise en scène (la geisha du 24 septembre se transformant pour l’occasion en joueuse de harpe).
C’est le plus beau rendez-vous planétaire de ce début d’année. Le dimanche 7 janvier à l’aube, Jupiter et Mars seront serrées l’une contre l’autre.
Le 5 octobre dernier je vous présentais le baiser matinal entre Vénus et Mars, un très joli rapprochement apparent entre la seconde et la quatrième planètes du Système solaire (leur numéro étant fonction de la position de leur orbite par rapport au Soleil, Mercure étant la plus proche, la Terre la troisième). Dimanche 7 janvier à l’aube, si le ciel est dégagé, nous pourrons revivre le même scénario avec cette fois Jupiter et Mars dans les rôles principaux.
Le premier jour de 2018 coïncidait avec la plus grosse Pleine Lune de l’année, la Super Lune. Un rendez-vous incertain en raison de la tempête Carmen.
Super Lune est le terme utilisé pour désigner les plus grosses Pleines Lunes, celles qui se produisent autour du périgée. Notre satellite naturel ayant une orbite elliptique autour de la Terre, sa distance peut fluctuer de 356.000 à 406.000 km environ, ce qui se traduit par une variation de son diamètre apparent de près de 13%. Cette différence de taille apparente n’est pas discernable à l’œil nu mais peut être visualisée à l’aide d’un montage photographique comme ci-dessous (à gauche la Pleine Lune au périgée, à droite à l’apogée).
En janvier 2018 il y aura de quoi lever les yeux au ciel : une nouvelle Super Lune, des rapprochements apparents entre planètes et même une Lune bleue.
Cette nouvelle année va nous apporter son lot de spectacles célestes, la plupart accessibles à l’œil nu ou muni d’une simple longue-vue. Rapprochements entre la Lune et les planètes, éclipses, pluies d’étoiles filantes, explorations lunaires avec un petit instrument (la dernière nous a entraîné dans le Golfe des Iris), il y en aura pour tous les goûts.
On commence donc avec les phénomènes astronomiques à ne pas manquer en janvier 2018.
2 janvier : la première Pleine Lune de l’année est aussi la plus grosse. Tout juste remis de votre réveillon, vous devrez braver le froid (lire avant les5 conseils pour observer sans avoir froid) pour admirer notre satellite naturel dont le diamètre apparent sera de 33,5 minutes d’arc, un peu plus que la Super Lune de 2017 le mois dernier. À suivre à l’œil nu.
3 janvier : pluie d’étoiles filantes des Quadrantides, l’une des plus importantes de l’année ; malheureusement la présence du lampadaire lunaire ne permettra de voir que les plus brillants météores. À suivre à l’œil nu.
4janvier : la Lune gibbeuse passe la nuit à côté de Régulus, la plus brillante étoile de la constellation du Lion. À suivre dans une paire de jumelles.
4 janvier : découverte le 2 octobre dernier, la comète Heinze (C/2017 T1) passe à 33 millions de kilomètres de la Terre. Sa magnitude devrait être proche de 9. Attendez les nuits sans Lune pour la rechercher en vous aidant de la carte ci-dessous. À suivre dans une longue-vue ou un télescope.
7 janvier : vous pourrez découvrir à l’aube le rapprochement serré entre les planètes Jupiter et Mars (12′ d’écart apparent). La planète géante gazeuse est actuellement 20 fois plus brillante que la Planète rouge mais cette dernière ne cesse de se rapprocher de la Terre jusqu’à sa spectaculaire opposition le 27 juillet 2018. À suivre à l’œil nu.
13 janvier : nouveau rapprochement planétaire à l’aube, cette fois-ci beaucoup plus délicat à observer entre Saturne et Mercure. Deux jours plus tard le vieux croissant de Lune sera à moins de 3° apparents. À suivre dans une paire de jumelles.
17 janvier : Nouvelle Lune. C’est au cours des soirées qui précèdent la Nouvelle Lune qu’on peut le mieux admirer les constellations du ciel hivernal comme la majestueuse constellation d’Orion ou encore le Triangle d’hiver. Pour vous orienter dans le ciel, pensez à consulter la carte du ciel interactive de Stelvision. À suivre à l’œil nu.
31 janvier : deuxième Pleine Lune dans un même mois qui porte le nom de Lune bleue. Cette particularité s’est produite en juillet 2015 et se renouvellera en mars 2018. À suivre à l’œil nu.
J’en profite pour vous dire que CIELMANIA, qui fêtera ses 4 ans d’existence au mois de mai, va passer d’ici quelques jours le cap des 1.000 articles. Si vous aimez le contenu de ce blog, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux, avec votre entourage ou même vos élèves ! Merci d’avance.
La pluie d’étoiles filantes de l’essaim des Géminides le 14 décembre a été immortalisée depuis l’un des sommets de l’archipel des Canaries.
Parmi les nombreuses trouvailles du télescope spatial infrarouge IRAS figure l’astéroïde (3200) Phaéton. Il a été découvert le 11 octobre 1983 sur des images analysées par les astronomes Simon Green et John K. Davies et il est passé le 16 décembre à 10 millions de km de la Terre. L’orbite de (3200) Phaéton correspond à la pluie d’étoiles filantes des Géminides (le radiant de l’essaim se situe dans la constellation des Gémeaux, non loin des étoiles jumelles Castor et Pollux).
L’activité de cet essaim est assez récente puisqu’on ne le mentionne que depuis 150 ans, à la différence par exemple des célèbres Perséides dont les premiers rapports d’observation en Chine remontent à l’an 36. Le maximum d’activité des Géminides se produit entre le 12 et le 14 décembre avec un taux horaire qui peut atteindre 75 météores.
En cette fin d’année il est facile de repérer à l’aube les planètes Jupiter et Mars qui ne cessent de se rapprocher de la Terre.
Jupiter et Mars vont occuper les astronomes amoureux de planètes une bonne partie de l’année 2018 puisqu’elles passeront toutes les deux à l’opposition. Pour la géante gazeuse ce sera le 9 mai (veille du début de la vingtième édition des Rencontres Astronomiques de Printemps) et pour la Planète rouge ce sera le 27 juillet.
Ce n’est pas la première fois que des astrophotographes talentueux filment la Station spatiale internationale devant la Lune. En juin 2016 Dylan O’Donnell avait saisi l’ISS devant notre satellite naturel juste avant le retour sur Terre de l’astronaute anglais Tim Peake. Et en novembre 2015 c’est un autre astronome amateur australien, Dennis Simmons, qui était parvenu au même résultat. Continuer la lecture de La Station spatiale passe devant la Super Lune→
L’aveuglante Super Lune du dimanche 3 décembre n’a pas empêché les aurores d’illuminer le ciel nordique, pour la plus grande joie des astrophotographes.
Sauf s’ils ont décidé de lui tirer le portrait, les astronomes sont nombreux à ne pas sortir leurs télescopes au moment de la Pleine Lune. Il faut dire que l’éclat de notre satellite naturel (on parle de sa magnitude) est tel que seules quelques brillantes étoiles restent visibles dans un ciel d’une rare clarté. Le phénomène est encore plus prononcé dans le cas d’une Super Lune hivernale qui passe presque au zénith.
En partant à la recherche de la Super Lune de ce dernier mois de l’année, j’ai rencontré une girafe ! Mais au fait, c’est quoi la Super Lune ?
Le 3 décembre avait lieu la Super Lune, la plus grosse Pleine Lune de l’année 2017. Comme je vous l’avais expliqué dans les éphémérides, cette Pleine Lune du castor se trouvait à 358.000 km de nous, ce qui lui conférait un diamètre apparent de 33,4 minutes d’arc. Par comparaison la Pleine Lune des fraises du mois de juin dernier qui était la plus éloignée avec un peu plus de 406.000 km était 12% moins grosse.
Le montage ci-dessus permet de se rendre compte de la différence de diamètre apparent entre la Pleine Lune au périgée à gauche (celle de décembre) et à l’apogée (celle de juin). Pour être complet sachez que la Pleine Lune suivante, celle du 2 janvier 2018, sera encore un peu plus grande (33,5 minutes d’arc), et sera donc la Super Lune de 2018. Continuer la lecture de La Super Lune du 3 décembre et la girafe bourguignonne→
La plus grosse Pleine Lune de l’année, une pluie d’étoiles filantes ou encore l’occultation d’Aldébaran : décembre 2017 sera riche en spectacles célestes.
Si vous avez prévu ne ne pas trop sortir pour observer le ciel nocturne au cours de ce mois de décembre 2017, vous allez sans doute changer d’avis une fois que vous aurez lu les éphémérides. Ce dernier mois de l’année nous offre en effet quelques rendez-vous astronomiques que vous ne pouvez manquer sous aucun prétexte, à condition que la météo y mette du sien !