Ce n’est pas la première fois que des astrophotographes talentueux filment la Station spatiale internationale devant la Lune. En juin 2016 Dylan O’Donnell avait saisi l’ISS devant notre satellite naturel juste avant le retour sur Terre de l’astronaute anglais Tim Peake. Et en novembre 2015 c’est un autre astronome amateur australien, Dennis Simmons, qui était parvenu au même résultat. Continuer la lecture de La Station spatiale passe devant la Super Lune→
L’aveuglante Super Lune du dimanche 3 décembre n’a pas empêché les aurores d’illuminer le ciel nordique, pour la plus grande joie des astrophotographes.
Sauf s’ils ont décidé de lui tirer le portrait, les astronomes sont nombreux à ne pas sortir leurs télescopes au moment de la Pleine Lune. Il faut dire que l’éclat de notre satellite naturel (on parle de sa magnitude) est tel que seules quelques brillantes étoiles restent visibles dans un ciel d’une rare clarté. Le phénomène est encore plus prononcé dans le cas d’une Super Lune hivernale qui passe presque au zénith.
En partant à la recherche de la Super Lune de ce dernier mois de l’année, j’ai rencontré une girafe ! Mais au fait, c’est quoi la Super Lune ?
Le 3 décembre avait lieu la Super Lune, la plus grosse Pleine Lune de l’année 2017. Comme je vous l’avais expliqué dans les éphémérides, cette Pleine Lune du castor se trouvait à 358.000 km de nous, ce qui lui conférait un diamètre apparent de 33,4 minutes d’arc. Par comparaison la Pleine Lune des fraises du mois de juin dernier qui était la plus éloignée avec un peu plus de 406.000 km était 12% moins grosse.
Le montage ci-dessus permet de se rendre compte de la différence de diamètre apparent entre la Pleine Lune au périgée à gauche (celle de décembre) et à l’apogée (celle de juin). Pour être complet sachez que la Pleine Lune suivante, celle du 2 janvier 2018, sera encore un peu plus grande (33,5 minutes d’arc), et sera donc la Super Lune de 2018. Continuer la lecture de La Super Lune du 3 décembre et la girafe bourguignonne→
La plus grosse Pleine Lune de l’année, une pluie d’étoiles filantes ou encore l’occultation d’Aldébaran : décembre 2017 sera riche en spectacles célestes.
Si vous avez prévu ne ne pas trop sortir pour observer le ciel nocturne au cours de ce mois de décembre 2017, vous allez sans doute changer d’avis une fois que vous aurez lu les éphémérides. Ce dernier mois de l’année nous offre en effet quelques rendez-vous astronomiques que vous ne pouvez manquer sous aucun prétexte, à condition que la météo y mette du sien !
À 350 millions de kilomètres de nous, la planète Mars n’est pour le moment qu’un discret petit point orangé, huit mois avant la prochaine opposition.
Difficile pour les non initiés de reconnaître la planète Mars, un astre orangé de magnitude 2 actuellement dans la constellation de la Vierge. Seul un rapprochement apparent avec la Lune (accompagnée ici de la lumière cendrée) comme celui photographié à l’aube du 15 novembre (4 secondes de pose à 400 iso avec un objectif de 50 millimètres de focale) permet de localiser la célèbre Planète rouge (sa couleur, qui provient de l’oxyde de fer présent dans le sol, est à l’origine de son nom, Mars étant le dieu de la guerre dans la mythologie romaine).
La fabrication du cinquième des sept miroirs principaux du GMT (Giant Magellan Telescope) débute, alors que la construction de l’observatoire est en cours.
Financé principalement par de grandes universités américaines, le GMT (Giant Magellan Telescope) sera installé dans le désert d’Atacama au Chili où la construction de l’observatoire a commencé depuis deux ans.
Les éditions Stelvision proposent un nouveau guide pour partir facilement à la découverte du ciel nocturne : Le ciel aux jumelles.
Si vous êtes amateur de curiosités célestes, vous connaissez sans aucun doute Stelvision : ce site internet propose de très nombreux outils et conseils pour observer le ciel étoilé, comme par exemple la carte du ciel du jour personnalisable selon votre site d’observation ou encore un simulateur de télescope qui vous donne une idée de ce que vous pouvez espérer voir dans un instrument d’astronomie.
Le coronographe de la sonde SOHO nous permet de suivre pendant quelques jours sans danger le passage de la comète 96P/Machholz près du Soleil.
Le 12 mai 1986, trois mois après le passage de la comète de Halley, l’astronome amateur américain Donald Machholz repère un nouvel astre chevelu à l’aide d’une paire de jumelles de 130 mm de diamètre depuis son site d’observation à Loma Pietra dans les montagnes de la Californie. Deux ans plus tôt Machholz s’était déjà fait remarquer en dénichant la comète C/2004 Q2.
96P/Machholz est une comète périodique (comme l’indique la lettre “P”) qui revient tous les 5,29 ans. Elle passe actuellement dans le champ du coronographe LASCO C3 (voir la capture d’image ci-dessus du 26 octobre avec la comète en bas à droite) qui est installé à bord de l’observatoire SOHO. Continuer la lecture de Suivez le passage de la comète 96P/Machholz près du Soleil→
Au cours de sa huitième orbite autour de Jupiter, la sonde Juno a immortalisé la planète gazeuse géante et deux de ses satellites, Io et Europe.
Depuis leur découverte il y a un peu plus de quatre siècles par le grand savant italien Galilée à l’aide d’une modeste lunette astronomique, les quatre principaux satellites de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) fascinent les scientifiques tout autant que la planète géante gazeuse. La caméra de la sonde Juno a capturé l’image des deux satellites les plus proches de Jupiter, Io et Europe.
Après avoir survolé la Terre le 22 septembre, la sonde américaine Osiris-Rex a enfin pris la direction de l’astéroïde Bennu qu’elle rejoindra courant 2018.
Osiris-Rex (Origins-Spectral Interpretation-Resource Identification-Security-Regolith Explorer) est une mission de la NASA qui prévoit l’étude de l’astéroïde Bennu (fin 2018) et le retour d’échantillons sur Terre en 2023. C’est la troisième sonde spatiale du programme New Frontiers après New Horizons (qui se dirige vers l’astéroïde 2014 MU69 après avoir survolé la planète naine Pluton et son compagnon Charon en 2015) et Juno (en orbite autour de Jupiter depuis l’été 2016).
En un peu moins de 24 heures la Lune a occulté trois planètes et une brillante étoile. Des spectacles immortalisés depuis différents lieux sur Terre.
Dans son mouvement autour de la Terre, la Lune passe régulièrement devant des étoiles et beaucoup plus rarement devant une planète ou le Soleil (comme ce fut le cas le 21 août dernier). Mais la journée du lundi 18 septembre a été exceptionnelle puisque notre satellite naturel a occulté successivement trois planètes (Vénus, Mars et Mercure, visibles sur cette très belle image de Louis Rouxel) ainsi que la brillante Régulus.
Le samedi 9 septembre se déroulait la douzième édition de l’Astro-Messe à Villingen-Schwenningen. Visite en images de cette grande foire de l’astronomie.
Les prochaines Rencontres du Ciel et de l’Espace n’ayant lieu qu’en novembre 2018 (voir ici l’édition 2016), il fallait sortir de l’Hexagone cette année pour découvrir les nouveautés en matière de matériel astronomique. C’est à Villingen-Schwenningen, à 120 km de Mulhouse en Allemagne, dans le sud-ouest du land du Bade-Wurtemberg, que s’est tenue le 9 septembre la douzième édition du salon Astro-Messe (voir son site en allemand).
Rouge à son lever comme une belle pomme bien mûre de la variété Gala, la Pleine Lune des fruits s’est levée le 5 septembre en début de soirée.
Chaque Pleine Lune apporte son lot de surprises : après celle du 9 juillet qui se levait au milieu des orages (la bien nommée Pleine Lune du tonnerre), et celle du 7 août qui nous a gratifié d’une charmante éclipse partielle, voici donc celle de septembre qui porte le nom de Pleine Lune des fruits (allez faire un tour au verger, vous comprendrez pourquoi !). En se levant dans la soirée du 5 dans un ciel assez sombre (le Soleil venait de se coucher) elle faisait penser à une pomme Gala bien mûre dans laquelle on aurait volontiers croqué.
Retour sur l’éclipse partielle de Lune observable dans la soirée du 7 août en France, deux semaines avant la grande éclipse de Soleil américaine.
Bien que beaucoup moins spectaculaire que l’éclipse totale de Soleil du 21 août aux États-Unis, l’éclipse partielle de Lune du 7 août méritait qu’on y prête attention, pour peu que la météo soit clémente. La Lune n’étant pas totalement alignée avec le Soleil et la Terre (ce qui aurait provoqué une éclipse totale de Lune comme celle du 28 septembre 2015), il n’y avait donc qu’une éclipse partielle que l’on pouvait suivre sur presque toute la planète.
Les États-Unis s’attendent à vivre une journée exceptionnelle le 21 août avec une éclipse totale de Soleil observable de l’Oregon à la Caroline du Sud.
Oregon, Idaho, Wyoming, Montana, Nebraska, Iowa, Kansas, Missouri, Illinois, Kentucky, Tennessee, Géorgie, Caroline du Nord et du Sud : voici les 14 états américains qui risquent de connaître de sérieux embouteillages le 21 août 2017. C’est en effet là qu’il faudra impérativement se trouver pour assister à l’un des plus beaux spectacles de la nature, le Soleil noir, autrement dit une éclipse totale de Soleil.
Le 21 juin marque le début de l’été dans l’hémisphère nord pour notre plus grand plaisir. L’occasion de revenir sur ce qu’est le solstice.
Le solstice de juin marque le moment où le Soleil atteint sa position la plus au nord sur la sphère céleste, une sphère imaginaire sur laquelle on représente tous les astres vus depuis la Terre. C’est le cas le 21 juin, date du début de l’été dans l’hémisphère nord et de l’hiver dans l’hémisphère sud.
Le miroir de 6,5 mètres de diamètre du James Webb Space Telescope (JWST) a rejoint le centre spatial Johnson de la NASA à Houston pour de nouveaux tests.
La fin du mois de mai 2017 a marqué un tournant dans le développement du James Webb Space Telescope. Jusqu’à présent c’est au Goddard Space Flight Center à Greenbelt dans le Maryland (là où la NASA dispose de la plus grande salle blanche du monde pour réaliser et tester ses systèmes spatiaux), que s’était déroulé l’assemblage des dix-huit segments en béryllium recouverts d’or qui constituent le miroir principal du prochain télescope spatial.
Le 26 mai un astrophotographe français installé en Corse a filmé par hasard un impact sur Jupiter, dans la région polaire nord de la planète géante gazeuse.
Sauveur Pedranghelu est un astronome amateur comblé : alors qu’il réalisait une série d’images de Jupiter avec un télescope dans la soirée du 26 mai, sa caméra a enregistré l’impact d’une grosse météorite dans l’atmosphère de la planète géante gazeuse sous la forme d’un flash très bref (0,7 seconde) aux alentours de 19h25 TU. Son image a été traitée par Marc Delcroix, un autre astronome amateur qui coordonne en France les observations de Jupiter dans le cadre de la mission Juno, une sonde américaine qui est arrivée dans la banlieue de la planète en juillet 2016 et qui l’étudie depuis une orbite polaire.
Marc Delcroix a lancé l’alerte pour inciter les astrophotographes qui observaient au même moment à vérifier leurs images. La confirmation de cet impact est venue d’Allemagne où un autre amateur, Thomas Riessler, a obtenu une image de ce flash lumineux. Continuer la lecture de Un astronome amateur français filme un impact sur Jupiter→
La dix-neuvième édition des RAP, les célèbres Rencontres Astronomiques de Printemps, s’est achevée. Retour sur 4 jours et 3 nuits d’astronomie.
Ils étaient plus de 200 passionnés d’astronomie venus de tous les coins de France et même des pays limitrophes à se retrouver du 25 au 28 mai à Craponne sur Arzon en Haute-Loire pour la dix-neuvième édition des RAP. Ces Rencontres Astronomiques se déroulent toujours lors du pont de l’Ascension au moment de la Nouvelle Lune qui tombait cette année le 25 mai (la nouvelle lunaison qui allait suivre était d’ailleurs celle du Ramadan).
Le site des RAP bénéficie d’un ciel préservé de la pollution lumineuse et la commune de Craponne sur Arzon éteint l’éclairage public pendant les 3 nuits d’observations, ce qui lui a permis de décrocher cette année le label Villes et Villages étoilés décerné par l’ANPCEN, l’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes.
Qui dit astronomie dit météo clémente. Cette édition aura été marquée par un temps particulièrement agréable et les participants n’ont pas beaucoup dormi, partagés entre les observations solaires en journée et l’étude du ciel nocturne. La qualité de cette manifestation doit également beaucoup aux bénévoles qui se chargent de son organisation.
Fin croissant de jeune Lune, passages de l’ISS avec à son bord le spationaute Thomas Pesquet, présence des planètes Jupiter et Saturne, nébuleuses, galaxies, amas d’étoiles, comètes…, il y en avait pour tous les goûts. Observateurs, astrodessinateurs et astrophotographes ont ainsi fait le plein de spectacles célestes et certains ont déjà prévu de se retrouver à Toulouse lors de l’opération Ciel en fête du 2 au 4 juin ou aux Rencontres des Observateurs Solaires les 24 et 25 juin à Serbannes.
Il ne reste plus qu’à espérer que la vingtième édition des RAP soit aussi ensoleillée !
Une paire de jumelles permet de profiter actuellement du rapprochement apparent entre Mars et l’amas des Pléiades au crépuscule.
Si Jupiter et Vénus brillent intensément (la première toute la nuit dans la constellation de la Vierge avec une magnitude de -2,4 et la seconde avant l’aube sur l’horizon EST avec une magnitude de -4.6), Mars fait pâle figure avec une magnitude de 1,9 ; il faut dire que la Planète rouge s’éloigne de nous et il faudra attendre l’été 2018 et la prochaine opposition pour qu’elle retrouve une magnitude négative.