Archives pour l'étiquette ESO

NGTS, un réseau de télescopes pour traquer les exoplanètes

L’ESO s’est doté d’un réseau de 12 petits télescopes automatisés qui vont utiliser la méthode des transits pour détecter de nouvelles exoplanètes.

Il y a tout juste 20 ans que les astronomes Michel Mayor et Didier Queloz découvraient la première planète extrasolaire (51 Pegasi b). On en recense aujourd’hui plus de 2000, une quête qui motive de nombreux chercheurs et mobilise d’importants moyens.

En vidéo : qu’est-ce qu’une exoplanète ?

L’une des méthodes de détection des exoplanètes est celle des transits. Il s’agit d’une méthode photométrique consistant à mesurer de faibles variations périodiques de la luminosité d’une étoile qui correspondraient au passage d’une planète entre cette étoile et nous.

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Cette méthode a deux limites : d’une part le plan orbital d’une exoplanète ne la conduit pas forcément à passer entre nous et son étoile. D’autre part un transit est d’autant plus rare que la période de révolution de cette exoplanète est importante.

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Deux jets de gaz symétriques pour Herbig-Haro 212

Un télescope de l’ESO a enregistré en infrarouge Herbig-Haro 212, deux jets de gaz qui s’échappent d’une très jeune étoile dans la constellation d’Orion.

La constellation d’Orion, très prisée des astronomes amateurs parce qu’elle abrite la célèbre nébuleuse Messier 42, est également une immense pouponnière d’étoiles. Pour étudier la prime jeunesse de ces astres blottis au cœur de vastes nuages de poussière, il est nécessaire de les observer en infrarouge.

En 1998 l’ESO a mis en service ISAAC (Infrared Spectrometer And Array Camera), une caméra grand champ conçue pour travailler dans le proche infrarouge et installée sur l’un des Very Large Telescope.

En vidéo : les 10 plus grandes découvertes des télescopes de l’ESO

Même s’il a désormais laissé sa place au chasseur d’exoplanètes SPHERE, l’instrument ISAAC a permis une moisson exceptionnelle que les scientifiques continuent de dépouiller, comme en témoigne cette étonnante image de Herbig-Haro 212.

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En vidéo : le centre galactique passe au zénith du VLT

Rendez-vous au VLT pour voir passer au zénith la constellation du Sagittaire, direction dans laquelle se trouve le centre de notre galaxie.  

Le Very Large Telescope,  un ensemble de quatre télescopes géants de 8,2 mètres de diamètre (accompagnés de quatre télescopes auxiliaires mobiles de 1,8 mètre), est le fleuron de l’Observatoire Européen Austral (ESO). Ces instruments sont installés sur le Cerro Paranal dans le désert d’Atacama au nord du Chili, à une altitude de 2 635 m.

Alors qu’en France la constellation du Sagittaire est très basse sur l’horizon, elle passe au zénith du VLT, implanté par 24 degrés de latitude sud. C’est d’ailleurs depuis le site du Paranal qu’on a pu réaliser un poster géant du centre galactique de 9 milliards de pixels en utilisant le télescope infrarouge Vista.

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En vidéo : zoom sur Messier 17, la nébuleuse Oméga

De récentes images obtenues par un télescope de l’ESO permettent de plonger au cœur d’une des plus belles nébuleuses du Sagittaire, Messier 17.

C’est l’une des cibles préférées des astronomes amateurs : grande comme le tiers de la Pleine Lune, assez brillante (magnitude 6) pour pouvoir être photographiée avec un petit télescope, la nébuleuse Oméga se cache en pleine Voie lactée dans la constellation du Sagittaire.

Cette nébuleuse en émission située à 5500 années-lumière présente la couleur rouge caractéristique de l’hydrogène ionisé, le gaz de la nébuleuse étant irradié par de jeunes étoiles. Découverte une première fois en 1746 par l’astronome Jean-Philippe de Chéseaux, elle est retrouvée en 1764 par Charles Messier qui l’inclut à la 17e place de son catalogue des objets nébuleux.

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L’ESO nous offre la nébuleuse de la Crevette

La constellation du Scorpion héberge Gum 56, une nébuleuse géante située à 6000 années-lumière, dont l’ESO vient de présenter une image très détaillée.

C’est en 1955 à l’âge de 31 ans que Colin Stanley Gum publia une liste de 85 nébuleuses de l’hémisphère sud riches en hydrogène ionisé. Cet astronome australien qui se tua 5 ans plus tard dans un accident de ski laissa son nom à cette liste, connue sous le nom de catalogue Gum.

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Gum 56 (référencée également sous le matricule IC 4628 dans l’Index Catalogue of nebulae) est surnommée la nébuleuse de la Crevette en raison de sa couleur. C’est un immense nuage d’hydrogène dont  la forme et l’éclat rose-rouge font vaguement penser au crustacé aquatique dont nous nous régalons.

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Insolite : un drone survole le Very Large Telescope

Le site emblématique du Very Large Telescope, un ensemble de 4 télescopes géants installés au Chili par l’ESO, a été photographié depuis un quadrirotor. 

Installé dans le désert chilien de l’Atacama au sommet du Cerro Paranal depuis plusieurs décennies, l’Observatoire Européen Austral (ESO) est constitué de nombreux instruments astronomiques parmi les plus puissants du monde qui opèrent sous l’un des ciels les plus purs de la planète.

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Les 4 télescopes qui composent le VLT sont les plus réputés. Ils sont équipés de miroirs primaires de 8,2 mètres de diamètre. Chacun de ces télescopes peut travailler seul, mais on peut aussi les associer à 4 autres télescopes plus petits (1,8 mètre) et mobiles (ils circulent sur des rails) de façon à former un interféromètre géant, le VLTI, capable d’offrir des vues de l’Univers 25 fois plus précises qu’avec un seul des télescopes.

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Un radiotélescope endormi sous les étoiles

Avec l’évolution rapide des technologies, la durée de vie d’un radiotélescope est souvent brève. La preuve avec le Swedish–ESO Submillimetre Telescope

Le SEST (Swedish-ESO Submillimetre Telescope) est un radiotélescope qui a été mis en service en 1987 à 2400 mètres d’altitude dans les Andes chiliennes (c’était à l’époque le seul grand télescope dédié à l’astronomie submillimétrique installé dans l’hémisphère sud). Son antenne de 15 mètres de diamètre ressemble beaucoup à celles qui constituent le réseau NOEMA dans les Hautes-Alpes.

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Mais depuis 2003 le SEST est abandonné, dépassé technologiquement par des réseaux d’antennes beaucoup plus performants comme APEXALMA ou encore FAST, le plus grand radiotélescope actuellement en construction en Chine.

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Gros plan sur la nébuleuse planétaire ESO 378-1

Le grand télescope de l’ESO a réalisé une magnifique image de la nébuleuse planétaire australe du Hibou, une bulle de gaz crachée par une étoile mourante.

Les astronomes voulaient peut-être éviter de faire des jaloux quand ils ont décidé de nommer une nébuleuse du Hibou dans chaque hémisphère céleste. Dans le ciel boréal il y a Messier 97 à environ 2000 années-lumière dans la constellation de la Grande Ourse qui fut découverte en 1781 par l’astronome français Pierre Méchain. Tout comme la célèbre nébuleuse de la Lyre, Messier 97 fait partie de la grande famille des nébuleuses planétaires.

En vidéo : voyage en direction de la nébuleuse de la Lyre

L’autre nébuleuse du Hibou, celle du ciel austral, se trouve à 3500 années-lumière dans la constellation de l’Hydre ; elle porte la référence ESO 378-1 dans un atlas photographique réalisé entre 1971 et 1998 par une télescope de 1 m de diamètre installé par l’ESO à La Silla au Chili. L’image ci-dessous a été réalisée avec l’un des Very Large Telescope.

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Lorsqu’une étoile pas trop grosse (moins de 8 masses solaires) arrive en fin de vie, elle projette dans l’espace ses couches externes qui forment une bulle gazeuse en expansion.

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Pénitents de glace sous les étoiles dans le désert d’Atacama

Au Chili, dans le désert le plus aride et le plus haut du monde, les conditions atmosphériques donnent parfois naissance à d’étranges structures de glace, des pénitents. 

Le désert d’Atacama accueille depuis plusieurs décennies les plus grands télescopes du monde, dont ceux de l’ESO. Si l’endroit est devenu un haut lieu de l’astronomie, c’est parce que les conditions y sont exceptionnelles pour les astronomes : absence presque totale de précipitations et ciel nocturne d’une incroyable pureté, loin de toute source de pollution lumineuse.

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Dans le désert d’Atacama, il arrive parfois que la neige tombe. Phénomène beaucoup plus rare et encore mal compris, on peut alors observer la formation de lame de glace orientées dans la même direction, les pénitents de glace.

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ALMA déploie ses antennes dans le désert d’Atacama

 ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) est un observatoire radiomillimétrique et submillimétrique installé sur le plateau de Chajnantor, au Chili, à plus de 5.000 mètres d’altitude. Réalisé par l’ESO, il se compose de 66 antennes de 12 et 7 m de diamètre qui se déploient sur 16 km de façon à simuler un radiotélescope géant.

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Situé dans le désert d’Atacama, près de la ville chilienne de San Pedro de Atacama, le plateau de Chajnantor est l’endroit idéal pour installer un interféromètre comme ALMA : à 5000 m d’altitude, il se trouve au-dessus de 50 % de l’atmosphère terrestre, là où la quantité de vapeur d’eau est 10 à 1.000 fois plus faible qu’au niveau de la mer.

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Les Nuages de Magellan dans le ciel du Chili

C’est au cours de son grand tour de l’Amérique du Sud entre 1519 et 1521 que le navigateur portugais Fernand de Magellan mentionna dans son journal de bord l’existence de deux petites nébuleuses au milieu des étoiles du ciel austral. Ces nébuleuses prirent ensuite son nom, honneur qui aurait pu revenir à l’astronome perse Al-Soufi qui les avaient signalées 500 ans plus tôt.

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Les astronomes savent aujourd’hui que les Nuages de Magellan ne sont pas des nébuleuses mais des galaxies naines. Leur forme  irrégulière s’explique par les forces gravitationnelles exercées par la Voie lactée, leur imposante et plus proche voisine à moins de 200 000 années-lumière.

Le Grand Nuage de Magellan, à cheval entre les constellations de la Dorade et de la Table, se  situe à environ 160 000 années-lumière. Occupant dans le ciel une surface apparente équivalente à vingt fois la Pleine Lune, il a longuement été étudié par le télescope spatial Hubble, ce qui a permis d’estimer à 250 millions d’années son temps de rotation.

Le Petit Nuage de Magellan quant à lui se situe à environ 197 000 années-lumière dans la constellation du Toucan. Les deux Nuages sont séparés d’environ 20 degrés apparents dans le ciel et ils sont considérés à raison comme les deux plus beaux objets célestes observables sans instrument.

Cette très belle image a été réalisée le 15 mars 2015 par J. Colosimo pour le compte de l’ESO. L’astrophotographe se trouvait à côté des 4 télescopes auxiliaires de 1,8 mètre de diamètre associés au VLT. Ces instruments sont installés sous le ciel le plus noir du monde, au sommet du Cerro Paranal, une montagne dans le désert d’Atacama au nord du Chili.

Insolite : il a neigé à l’Observatoire de La Silla

Bien que situé dans une des régions les plus sèches du monde, l’Observatoire de la Silla reçoit parfois quelques précipitations sous forme de pluie ou de neige. Mais comment peut-il y avoir des chutes de neige à un endroit où la température descend très rarement en dessous de 0°C ?

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La réponse est donnée par l’air sec. Les flocons de neige (qui se forment dans des nuages avec des températures négatives) descendent dans un air très sec : une petite partie de chaque flocon s’évapore, évaporation qui élimine l’excès de chaleur et permet aux flocons de rester assez froids pour survivre à cette descente.

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Avec MUSE, le VLT surpasse le télescope spatial Hubble

Pour mieux reconstituer l’histoire de notre Voie lactée, les astronomes ont besoin d’observer de très jeunes galaxies aux confins de l’Univers, à plus de dix milliards d’années-lumière : un véritable défi car à de telles distances les galaxies sont minuscules et très faiblement lumineuses.

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Par le passé on a utilisé à plusieurs reprises le télescope spatial Hubble pour réaliser des images de ciel très profond en cumulant des poses sur plusieurs jours. Les images fournies révélaient une multitude d’astres dont les astronomes devaient ensuite réaliser le spectre, un long travail qui n’est toujours pas terminé.

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Le télescope Vista rend la nébuleuse Trifide transparente

Les amoureux du ciel nocturne auront bien du mal à reconnaître sur cette image la célèbre nébuleuse Trifide, numéro 20 dans le catalogue des objets nébuleux réalisé par l’astronome français Charles Messier à la fin du dix-huitième siècle.

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La nébuleuse Messier 20 est pourtant bien présente (nuage bleuté légèrement sur la droite) sur ce cliché que nous propose l’ESO (European Southern Observatory). Si elle ne ressemble pas du tout aux images que nous connaissons d’elle, c’est tout simplement parce qu’elle a été réalisée dans l’infrarouge par le télescope Vista (Visible and Infrared Survey Telescope for Astronomy).

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LDN 483, une nébuleuse sombre dans le Serpent

Situé à 700 années-lumière de la Terre dans la constellation du Serpent, LDN 483 ( Lynds Dark Nebula 483) est la dernière cible du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres de diamètre installé à l’Observatoire de La Silla au Chili (à une vingtaine de kilomètres du futur télescope géant E-ELT).

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Réalisé et publié en 1962 par l’astronome américain Beverly Turner Lynds, le catalogue Lynds Dark Nebula rassemble les nébuleuses sombres qui ont été découvertes sur les plaques photographiques du Palomar Sky Survey, un important relevé photographique du ciel nocturne réalisé à l’observatoire du Mont Palomar jusqu’en 1958.

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Feu vert pour le télescope géant E-ELT

l’E-ELT, pour European Extremely Large Telescope, est un télescope géant de 39 mètres de diamètre que l’Europe doit réaliser au cours de la prochaine décennie. Cet instrument gigantesque (qui pourra observer l’Univers en lumière visible et dans l’infrarouge) sera installé au sommet du Cerro Armazones.

Cette montagne culmine à 3000 mètres d’altitude dans le désert d’Atacama au nord du Chili et se situe à une vingtaine de kilomètres du VLT européen, le Very Large Telescope.

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Le miroir principal de l’E-ELT sera constitué de 798 éléments hexagonaux de 1,45 mètre de diamètre, le tout permettant d’atteindre une surface totale de 1 116 mètres carrés pour une masse de 150 tonnes.

Le 4 décembre le conseil de l’ESO (European Southern Observatory) a approuvé la première phase de construction du télescope portant sur la coupole et la structure principale de l’instrument (les travaux d’arasement du Cerro Amazones ont déjà débuté depuis quelques mois).

L’ESO doit encore trouver des partenaires pour financer l’optique adaptative du télescope (indispensable pour annuler les effets néfastes de la turbulence atmosphérique) et 210 des 798 miroirs hexagonaux.