Plusieurs pierres célestes ont été retrouvées au Brésil après une chute de météorites en plein jour le 19 août. Le plus gros fragment pèse 50 kilogrammes.
Sous le feu du ciel :
Le 19 août plusieurs caméras de surveillance ont enregistré le passage en plein jour d’un bolide dans le ciel du Brésil. Pour une fois il n’a pas été nécessaire de ratisser des hectares pour retrouver des météorites : la désintégration de ce corps céleste en plusieurs morceaux s’est produite au-dessus de Santa Filomena, une ville située dans l’État de Pernambuco au nord-est du pays.
L’une des météorites a rebondi sur une façade avant de traverser un toit et de terminer sa course à l’arrière d’un restaurant.
Le plus beau bloc pèse la bagatelle de 50 kilogrammes ; sa chute n’a heureusement blessé personne. Ce superbe spécimen (même si on est très loin des 60 tonnes de la météorite de Hoba en Namibie) ira au musée de Rio de Janeiro. Quant aux plus petits morceaux, dont le nombre exact ne sera sans doute jamais connu, ils ont fait la joie de leurs découvreurs qui sont restés très discrets…
La collecte de météorites après la désintégration d’un bolide est régulièrement rapportée. L’analyse des vidéos fournies par les caméras de surveillance de plus en plus nombreuses permet en effet d’obtenir par triangulation la zone de chute d’éventuels fragments. Ce fut le cas par exemple dans le Michigan en janvier 2018 et en Russie en juin de la même année.
Les anciens Égyptiens vénéraient déjà les météorites comme le prouve le poignard du célèbre Toutânkhamon. On a découvert que le fer de l’arme qu’il portait sur lui était d’origine extraterrestre.
L’observatoire solaire SOHO enregistre depuis hier l’arrivée d’une brillante comète au voisinage du Soleil. Va-t-elle survivre à ce survol rapproché ?
Un chasseur de comètes :
Le 15 juin dernier SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) découvrait sa 4.000e comète. Cet observatoire solaire américain d’une masse de 1,8 tonne a été placé au point de Lagrange L1 il y a 25 ans. C’est en effet à environ 1,5 million de km de notre planète que l’attraction de la Terre et celle du Soleil sont en équilibre. Ses observations solaires viennent compléter celles de SDO, Solar Dynamics Observatory. SOHO fournit quotidiennement un bulletin de santé de notre étoile dans différentes longueurs d’onde. Il dispose de 12 instruments scientifiques : analyseurs de particules, télescopes, coronographes, spectrographe et imageurs.
Les coronographes LASCO C2 (champ étroit) et C3 (grand champ) sont destinés à étudier la couronne solaire. Un cache central leur permet de masquer le Soleil, trop lumineux. il est ainsi possible d’observer ce qui se passe autour : des éruptions solaires bien sûr, mais également des étoiles et parfois des planètes et des comètes. Continuer la lecture de SOHO suit une brillante comète qui plonge vers le Soleil→
Neowise, la belle comète de l’été 2020, a été photographiée par de nombreux amateurs mais aussi par le télescope spatial Hubble.
La vedette du mois de juillet :
Les astronomes l’attendaient depuis 23 ans, depuis le passage de la comète Hale-Bopp. Découverte le le 27 mars dernier dans le cadre du programme Near-Earth Object Wide-field Infrared Survey Explorer développé par la NASA, la comète C/2020 F3 (Neowise) nous a offert un beau spectacle durant tout le mois de juillet. Cet astre chevelu qu’on a pu admirer une grande partie de la nuit du côté de la Grande Ourse a fait le bonheur de nombreux astrophotographes.
Avez-vous remarqué cet astre qui étincelle en direction du sud en début de soirée ? C’est Jupiter, ici au-dessus de l’abbaye de Maillezais.
La cathédrale des marais :
Les ruines de l’abbaye Saint-Pierre de Maillezais se dressent fièrement dans le Marais poitevin. Vers 970 un chevalier décida d’élever un monastère sur ce qui était alors une île au milieu d’une zone insalubre. Pendant cinq siècles celle qu’on appelle encore la cathédrale du marais va prospérer. Les Guerres de Religion scelleront le destin du site.
La nouvelle est tombée aujourd’hui : le radiotélescope d’Arecibo, fragilisé par deux ruptures de câbles, ne pourra plus être utilisé par les astronomes.
La National Science Foundation (NSF) vient d’annoncer qu’elle mettait définitivement hors service le radiotélescope emblématique de Porto Rico. La rupture d’un second câble s’est produite il y a quelques jours. Elle fait suite à un incident équivalent le 10 août (lire ci-dessous la publication du 12 août). Le risque est désormais trop grand de voir s’effondrer la plateforme d’instruments. D’une masse de 900 tonnes, elle est suspendue à 137 mètres au-dessus de l’antenne principale. Après avoir survécu 57 ans à de nombreux ouragans et tremblements de terre, le radiotélescope est devenu trop dangereux.
«Cette décision n’a pas été facile à prendre», a déclaré Sean Jones, directeur adjoint de la NSF, lors d’une conférence de presse aujourd’hui. «Nous comprenons à quel point Arecibo compte pour la communauté scientifique et pour Porto Rico.»
Publication du 12 août 2020 :
La rupture d’un câble soutenant une plateforme a fortement endommagé l’antenne principale du radiotélescope d’Arecibo situé à Porto Rico.
Un radiotélescope géant :
C’était jusqu’en 2016 la plus grande antenne de radiotélescope du monde. Inauguré en 1963 sur l’île de Porto Rico, le radiotélescope d’Arecibo est constitué d’une antenne principale de 305 mètres de diamètre. Cette antenne sphérique fixe installée dans une cuvette naturelle est composée de 38.778 plaques d’aluminium perforées. Ces panneaux mesurant environ 1 m sur 2 sont supportés par un imposant grillage.
Les ondes électromagnétiques collectées sont focalisées sur un récepteur de 900 tonnes. Ce dernier, situé à 150 mètres au-dessus de l’antenne principale, est maintenu par 18 câbles en acier. Comme l’antenne principale est fixe, c’est le récepteur qui se déplace. Continuer la lecture de Le radiotélescope d’Arecibo définitivement hors service→
Occator, un cratère situé sur Cérès, commence à livrer ses secrets. Son dôme central serait constitué de saumure provenant d’un océan souterrain.
Dawn à l’assaut de Cérès :
Avec 940 km de diamètre, Cérès est la plus petite planète naine connue. Située au cœur de la ceinture d’astéroïdes, elle a été découverte le 1er janvier 1801 par Giuseppe Piazzi. La sonde Dawn (lancée le 27 septembre 2007) a exploré Cérès de très près (35 km d’altitude) de février 2015 à octobre 2018. Elle avait auparavant orbité autour de Vesta entre juillet 2011 et septembre 2012. L’exploration de Cérès a soulevé de nombreuses interrogations. En particulier la présence de 130 points lumineux a beaucoup intrigué les planétologues. C’était incongru et inexpliqué sur un astre aussi sombre que de l’asphalte.
Un grand nombre de ces taches brillantes sont présentes dans le fond du cratère Occator. C’est une excavation de 92 km de diamètre et 4 km de profondeur. Au centre du cratère se trouve un dôme. Il est recouvert d’un mystérieux matériau lumineux parcouru par de nombreuses crevasses qui partent du sommet (photo ci-dessus). Continuer la lecture de De la saumure remonte à la surface de la planète naine Cérès→
Le 9 août la Lune avait rendez-vous avec la planète Mars. Un étonnant jeu de cache-cache qu’on pouvait suivre depuis l’Amérique du Sud.
Tous ceux qui ont participé aux Nuits des étoiles l’ont remarqué : Mars se trouvait à côté de la Lune. Toute la nuit du 8 au 9 août l’écart s’est réduit entre les deux astres. Une occultation était inévitable : elle s’est produite dans la matinée du 9 août. Inobservable en France (il faisait grand jour), cette partie de cache-cache planétaire était réservée aux observateurs situés en Amérique du Sud.
Du 7 au 9 août de très nombreux clubs d’astronomie vous accueilleront à l’occasion d’une nouvelle édition des Nuits des étoiles.
Sortez masqués :
Juillet et août sont traditionnellement des mois dédiés à la pratique de l’astronomie. Avec les congés annuels et la douceur des nuits d’été, chacun peut en profiter pour admirer le ciel nocturne, en particulier à l’occasion de la trentième édition des Nuits des étoiles. Elles se déroulent du 7 au 9 août un peu partout en France à l’initiative de l’Association Française d’Astronomie (consultez la carte des manifestations).
Le passage de la planète Mars au plus près de la Terre au mois d’octobre incite déjà les observateurs à pointer leurs instruments dans sa direction.
Mars se rapproche :
Cet été les deux planètes géantes gazeuses Jupiter et Saturne sont idéalement placées pour en admirer l’aspect dans un télescope. Elles sont en effet passées au plus près de la Terre au mois de juillet. Mais les astronomes ont déjà commencé à tourner leurs instruments en direction de la planète Mars qui ne cesse de se rapprocher. Nous allons en effet assister à une opposition particulièrement favorable en octobre. Une superbe mise en bouche avant l’arrivée du rover Perseverance dans le cratère Jezero en février 2021.
Située dans la constellation australe des Voiles, la nébuleuse planétaire NGC 2899 ressemble à un merveilleux papillon cosmique.
C’est dans la constellation australe des Voiles, à une distance comprise entre 3.000 et 6.500 années-lumière, que se niche NGC 2899. Il s’agit d’une nébuleuse planétaire de magnitude 12. Elle a été découverte par l’astronome britannique John Herschel (le fils de William Herschel) en 1835. Elle a ensuite été intégrée au New General Catalog Objects, l’un des catalogues d’objets célestes les plus connus dans le domaine de l’astronomie amateur, avec le catalogue Messier.
Samedi soir 1er août la Lune était presque pleine. Dans son sillage on pouvait remarquer la présence de Jupiter et Saturne, les deux planètes géantes.
Le Système solaire compte deux planètes géantes gazeuses, Jupiter et Saturne. Elles sont composées essentiellement de gaz légers comme l’hydrogène et l’hélium. Cet été nous offre une belle opportunité pour les admirer car elles se situent au plus près de nous. Jupiter était en opposition le 14 juillet et Saturne six jours plus tard. Les conditions sont idéales, les deux astres étant par ailleurs voisins dans le ciel (Jupiter dans le Sagittaire, Saturne dans le Capricorne).
Samedi soir 1er août la Lune gibbeuse était à moins de 2 degrés apparents de Jupiter. Notre satellite naturel approche de sa plénitude prévue le 3 août ce qui explique son aspect éclatant sur le cliché ci-dessus. Une image réalisée avec un objectif de 50 mm de focale monté sur un boîtier Nikon D3200. La pose est de 1 seconde à 400 iso. Continuer la lecture de La Lune est accompagnée par deux planètes géantes→
La Voie lactée qui se déploie, de belles étoiles filantes et quatre planètes qui se suivent : ce mois d’août offre de jolies occasions d’admirer le ciel.
Un été sous les étoiles :
Août c’est le mois des vacances, c’est aussi celui des températures estivales et des nuits qui commencent à s’allonger. Trois bonnes raisons pour prendre le temps de découvrir les beautés du ciel nocturne. Traditionnellement les Nuits des étoiles organisées à l’initiative de l’Association Française d’Astronomie (ici à Dijon en 2019) offrent l’occasion à chacun de passer un bon moment sous les étoiles. Malheureusement cette année les mesures sanitaires risquent de décourager de nombreux organisateurs.
Après avoir passionné les astronomes pendant une grande partie du mois de juillet, la comète C/2020 F3 Neowise perd inexorablement de son éclat.
Elle restera sans nul doute comme la plus belle surprise astronomique de cette année 2020. Découverte le le 27 mars dernier dans le cadre du programme Near-Earth Object Wide-field Infrared Survey Explorer développé par la NASA, la comète C/2020 F3 Neowise a mobilisé les observateurs du monde entier. Déçus par les comètes Atlas et Swan, ils se sont rattrapés avec la troisième visiteuse de l’année comme le prouve cette collection de superbes photos.
Mais depuis son passage au plus près de la Terre dans la nuit du 22 au 23 juillet (103 millions de kilomètres tout de même), la magnitude de la comète diminue nuit après nuit. Ce montage de clichés pris entre le 18 et le 27 juillet par Dennis Mammana est éloquent. On voit très nettement la queue de poussières rétrécir après le 22 juillet. Le noyau perd également de son éclat. Continuer la lecture de Clap de fin pour la comète Neowise qui s’éloigne→
L’été est l’occasion de découvrir la Voie lactée, jalonnée par trois brillantes étoiles qui marquent le Triangle d’été : Deneb, Véga et Altaïr.
C’est l’été et vous avez envie de veiller sous les étoiles. Choisissez une nuit sans Lune et rendez-vous dans un endroit préservé des effets néfastes de la pollution lumineuse. Puis levez les yeux : vous remarquerez sans peine au-dessus de votre tête la Voie lactée. Cette bande laiteuse qui traverse le ciel du nord au sud représente notre Galaxie vue par la tranche. Le Système solaire se situe à la périphérie de ce disque d’étoiles.
La Lune est de retour dans le ciel du soir. Petit tour dans le Beaujolais pour l’immortaliser au-dessus du château de Montmelas.
Le château de Montmelas se situe dans le Beaujolais, à cheval sur les communes de Montmelas-Saint-Sorlin et Saint-Julien. Construit sur un promontoire d’où la vue s’étend jusqu’au Mont-Blanc, cet ancien château fort datant du Xe siècle a été restauré dans une esthétique néo-gothique au XIXe siècle. La forteresse a fière allure depuis les vignes en contrebas et sa silhouette majestueuse se découpe sur le fond du ciel. Une opportunité pour un rendez-vous avec la Lune.
C’était le cas dans la soirée du 22 juillet, 48 heures après la Nouvelle Lune. Vers 22 heures le jeune croissant s’est glissé derrière les remparts. J’ai saisi cette rencontre avec un boîtier Panasonic FZ82 et son zoom réglé sur 800 millimètres de focale. Il a suffit d’une seule pose de 1 seconde à 100 iso pour immortaliser la scène. Comme je vous le montre régulièrement en images, il n’est pas nécessaire d’avoir un matériel sophistiqué pour faire des clichés originaux !
Sous un ciel éloigné de toute pollution lumineuse, comme celui qu’offre le PNR du Morvan, la comète Neowise révèle toute sa beauté.
La vedette du mois de juillet :
Découverte le le 27 mars dernier dans le cadre du programme Near-Earth Object Wide-field Infrared Survey Explorer développé par la NASA, la comète C/2020 F3 (Neowise) nous fait oublier 23 ans d’attente depuis la comète Hale-Bopp. Devenu circumpolaire depuis quelques nuits, l’astre chevelu s’est glissé entre les pattes de la Grande Ourse. Il suffit d’un horizon nord bien dégagé pour en profiter.
Si vous êtes un lève-tôt, vous ne serez pas déçu en mettant le nez dehors. Les planètes les plus brillantes du Système solaire sont à votre portée.
Quatre joyaux sur l’écliptique :
Votre horizon nord n’est pas assez dégagé pour observer la comète Neowise ? Un lampadaire ruine tous vos espoirs d’admirer l’astre chevelu ? Rassurez-vous, le ciel nocturne a d’autres trésors à vous dévoiler. Ils sont beaucoup plus faciles à repérer car moins sensibles à la pollution lumineuse. Ce sont les quatre plus brillantes planètes du Système solaire. En fin de nuit il s’agit dans l’ordre (d’est en ouest) de Vénus, Mars, Saturne et Jupiter.
Leur repérage est extrêmement facile pour deux raisons. D’une part elles sont brillantes et il ne reste plus qu’elles quand le ciel commence à s’éclaircir. D’autre part elles sont situées le long de l’écliptique. C’est une bande imaginaire dans laquelle nous voyons circuler le Soleil toute l’année (c’est le trait vert sur le schéma ci-dessus). Voici ce que vous allez pouvoir observer. Continuer la lecture de Ciel de juillet : quatre planètes vous attendent à l’aube→
C’est le moment d’admirer sans instrument la comète C/2020 F3 Neowise qui trône sur l’horizon nord une bonne partie de la nuit. Un spectacle qu’on n’espérait plus.
Si vous avez besoin de conseils pour observer et/ou photographier cette comète, je vous invite à poser vos questions en bas de cet article que je mets à jour très régulièrement.
Mise à jour du 28 juillet :
Impossible de ne pas vous présenter celle superbe vidéo réalisée par l’astrophotographe Stéphane Vetter dans la nuit du 19 au 20 juillet avec au premier plan le château du Haut-Koenisbourg en Alsace :
Mise à jour du 22 juillet :
C’est sans doute le chant du cygne pour la comète Neowise dont l’éclat faiblit inexorablement en s’éloignant du Soleil. Et ce n’est pas son passage au plus près de la Terre la nuit prochaine qui inversera la tendance.
Elle devient de plus en plus difficile à voir sans instrument. Des photographies réalisées plusieurs nuits d’affilée avec les mêmes paramètres permettent d’apprécier cette baisse de luminosité :
Mais cet astre chevelu restera dans les mémoires des astronomes comme la Grande comète de 2020 que j’ai eu la chance d’immortaliser dans le PNR du Morvan (images ici) :
Voici encore quelques images de cette belle voyageuse qui ne reviendra pas avant 6.800 ans :
Cette carte vous permettra de retrouver la comète les prochains soirs avec une paire de jumelles :
Mise à jour du 21 juillet :
Les observateurs sont unanimes, l’éclat de la comète Neowise diminue nuit après nuit. C’est logique puisqu’elle s’éloigne du Soleil. Impressions confirmées par la courbe de luminosité disponible sur le site COBS. Néanmoins on peut encore réaliser de très belles images de l’astre chevelu :
Mise à jour du 19 juillet :
Voici la comète photographiée hier soir dans le PNR du Morvan au cours d’une soirée d’astronomie (à découvrir ici) :
Mise à jour du 17 juillet :
Le site COBS vous permet de suivre l’évolution de l’éclat de la comète Neowise :
Youssef Bach Hamba nous propose ce cliché réalisé avec un télescope de 15 cm de diamètre :
Quant à Kenny LeRose Jr. il a immortalisé l’astre chevelu dans le désert du Grand Lac Salé dans le nord de l’Utah (USA) :
Mise à jour du 15 juillet :
La comète Neowise continue de s’approcher de nous. Elle sera au plus près de la Terre dans la nuit du 22 au 23 juillet à quelque 103 millions de kilomètres de nous. Philippe Pouzet a photographié l’astre chevelu au-dessus d’une mer de nuages depuis l’observatoire du Pic du Midi :
José Rodrigues a choisi comme cadre le château de Vufflens dans le canton de Vaud en Suisse pour mettre en valeur la belle voyageuse :
Bertrand Kulik nous prouve qu’on peut même la photographier au-dessus de Paris, la Ville Lumière :
De son côté le célèbre astrophotographe Thierry Legault a immortalisé Neowise au-dessus du Mont Saint-Michel, sans doute l’un des plus beaux clichés du passage de cette comète :
Quant à Dominique Joubert, il nous offre une nouvelle vidéo de toute beauté dans laquelle on voit se lever la comète derrière Chamechaude, point culminant du massif de la Chartreuse, et poursuivre son parcours au-dessus de la Dent de Crolles :
La carte de la SAF peut vous aider à localiser la comète une fois le Soleil couché :
Mise à jour du 14 juillet :
Ce matin à 4 heures, ma compagne m’a gentiment proposé de m’accompagner pour aller admirer la comète Neowise. Une délicate attention qui justifie pleinement de l’associer au passage de l’astre chevelu qui ne reviendra nous voir que dans 6.800 ans :
Depuis Dijon, Vincent Boudon a filmé le coucher de la comète en soirée sur l’horizon nord-ouest :
alors que Youssef Bach Hamba enregistrait son lever depuis Mornag en Tunisie :
Mise à jour du 13 juillet :
La comète Neowise poursuit sa route dans le Système solaire et on peut désormais l’observer le soir (nord-ouest) et le matin (nord-est). Guillaume Cannat nous en apporte la preuve en vidéo. Depuis le mont Aigoual dans les Cévennes, il a filmé l’astre chevelu du crépuscule à l’aube :
Les photographes du monde entier lui tirent également le portrait. Voici par exemple deux superbes clichés réalisés par Petr Horalek depuis la République Tchèque et Daniel Lopez à l’observatoire du Teide sur l’île de Ténérife dans l’archipel des Canaries :
Le chasseur de comètes Gary W. Kronk a récemment déclaré : ′′ J ‘ ai observé et / ou photographié plus de 300 comètes depuis 1973 et celle-ci est la quatrième plus belle que j’ai jamais vue. Elle est tout simplement magnifique“.
Mise à jour du 12 juillet :
La comète C/2020 F3 Neowise continue de faire l’admiration de tous les amoureux du ciel nocturne qui n’avaient pas connu un tel spectacle depuis 23 ans avec la comète Hale-Bopp. L’astre chevelu poursuit son chemin en direction de la Grande Ourse et devient progressivement circumpolaire, ce qui va permettre de la voir en soirée puis toute la nuit sur l’horizon nord d’ici quelques jours. Ce matin elle s’élevait majestueusement avec Vénus (à droite) accompagnée de l’étoile Aldébaran :
Pour ce cliché j’ai utilisé un boîtier Pentax K500 et un objectif 18-55 mm réglé à sa plus courte focale. Pose de 10 secondes à 1600 iso, ouverture 3,5. La carte de Guillaume Cannat vous permet de retrouver la position de la comète au fil du mois :
Mise à jour du 9 juillet :
Cette image a été réalisée à 4h45 ce matin en Auvergne. On y voit la comète C/2020 F3 Neowise s’élever dans le jour naissant, avec à sa gauche le château de Murol. J’ai utilisé un boîtier Panasonic FZ82 réglé à 400 iso avec un temps de pose de 4 sec :
Tout savoir sur la comète Neowise (7 juillet) :
On n’osait plus trop y croire : après la déception causée par les comètes Atlas et Swan, personne n’osait parier sur une nouvelle venue, la comète Neowise. La troisième visiteuse de l’année semble pourtant la bonne !
Découverte le le 27 mars dernier dans le cadre du programme Near-Earth Object Wide-field Infrared Survey Explorer développé par la NASA, la comète C/2020 F3 (Neowise) est désormais un astre assez brillant pour être repérable à l’œil nu à l’aube. Si vous disposez d’une paire de jumelles le spectacle n’en sera que plus beau. L’astre chevelu est actuellement situé à la verticale de Capella, la plus brillante étoile de la constellation du Cocher :
Le début du mois de juillet a été marqué par la septième Pleine Lune de l’année. Un spectacle que j’ai admiré depuis le massif du Sancy en Auvergne.
Situé en Auvergne, le Puy de Sancy est le plus haut volcan de France métropolitaine. Haut de 1.886 mètres, il a des allures de sommet alpin avec ses fortes pentes et de nombreuses arêtes déchiquetées qui attirent les alpinistes. Son versant sud abrite la station de Super Besse. En 1961, trois ans avant le premier Plan neige destiné à créer et aménager en France des stations de sports d’hiver de haute montagne, cette station voit le jour dans le cirque de la Biche au-dessus du village de Besse-en-Chandesse (rebaptisé Besse-et-Saint-Anastaise depuis 1973) à l’intérieur du Parc naturel régional des volcans d’Auvergne.
C’est depuis Super Besse que j’ai photographié le lever de la Pleine Lune dans la soirée du 4 juillet. J’ai profité de la longue focale (1.200 mm) de mon boîtier Panasonic FZ82 pour zoomer sur notre satellite naturel lorsqu’il a émergé derrière les sapins. Le choix d’un premier plan très éloigné permet ce genre de composition, qui rappelle une image du coucher de Pleine Lune réalisée à l’aube du 7 mai.
Si vous souhaitez vous aussi réaliser des photographies du ciel sans télescope, je vous invite à me retrouver dans cette interview :