NGC 2626, une nébuleuse bleue dans la constellation des Voiles

Bien que le rouge semble dominer dans les nuages cosmiques, on trouve parfois une touche de bleu. Exemple avec la nébuleuse NGC 2626.

Cap au sud :

Si vous souhaitez un jour admirer NGC 2626, il faudra vous rendre dans l’hémisphère sud. Cette nébuleuse se situe en effet dans la constellation australe des Voiles, non loin de la Carène. Vous profiterez sans aucun doute de ce voyage pour découvrir d’autres merveilles célestes australes, comme les Nuages de Magellan.

Les Nuages de Magellan sont visibles depuis l’hémisphère sud. © ESO/J. Colosimo

Située à plus de 3.000 années-lumière, NGC 2626 a été découverte en 1835 par John Herschel, fils de William Herschel et neveu de Caroline Herschel. La nébuleuse a ensuite été enregistrée dans l’imposant New General Catalogue of Nebulae and Clusters of Stars (NGC) qui regroupe près de 8.000 objets du ciel profond.

Du rouge au bleu :

Les photographies astronomiques du ciel profond nous montrent souvent des nuages cosmiques rouges. Il s’agit de nébuleuses en émission dans lesquelles l’hydrogène alpha est ionisé (excité) par le rayonnement de jeunes étoiles chaudes. Messier 17, la nébuleuse Oméga, en est un bel exemple.

NGC 2626, une nébuleuse bleue dans la constellation des Voiles. © CTIO/NOIRLab/NSF

Le cas de NGC 2626 est différent. Il s’agit d’une nébuleuse par réflexion. Les étoiles environnantes ne sont pas assez chaudes pour ioniser le gaz. Mais la lumière de ces étoiles suffit à éclairer la nébuleuse dans laquelle la poussière diffuse plus efficacement la couleur bleue. C’est le même principe physique qui rend bleu le ciel diurne.

Cible pour “petit” télescope :

Ce cliché proposé par NOIRLab a été obtenu avec un télescope de 90 centimètres du réseau SMARTS. Small and Moderate Aperture Research Telescope System regroupe quatre télescopes d’environ un mètre de diamètre. Ils sont implantés à l’Observatoire chilien du Cerro Tololo, dans la Cordillère des Andes. Ces instruments construits dans les années 1960 sont aujourd’hui trop modestes pour les recherches menées en astrophysique.

Ce télescope de 90 centimètres de diamètre construit en 1965 fait partie du Moderate Aperture Research Telescope System (SMARTS). © CTIO/NOIRLab/NSF/AURA

Avec SMARTS, ils retrouvent une seconde jeunesse. Ils sont mis à la disposition de particuliers ou d’universités pour conduire certains travaux. L’occasion pour de jeunes chercheurs de “se faire la main” au cours de leurs études avant de pouvoir un jour travailler avec de plus grands instruments.

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