Après leur conjonction, les planètes Jupiter et Saturne sont désormais derrière le Soleil. On peut les suivre grâce au coronographe LASCO.
Un rapprochement rare :
Souvenez-vous ! Le 21 décembre dernier, nous avions rendez-vous avec la Grande conjonction. Un événement exceptionnel, au cours duquel Jupiter et Saturne étaient collées l’une à l’autre. Les plus belles images de ce rapprochement planétaire sont à revoir ici. Chacun a pu suivre au cours des mois précédents le lent rapprochement entre les deux astres.
Depuis leur rencontre dans la soirée du 21 décembre, les deux géantes gazeuses ont plongé derrière l’horizon OUEST. Vues de la Terre, elles sont en train de rejoindre le Soleil et de passer derrière. On dit qu’elles sont en conjonction avec notre étoile. Saturne était en conjonction avec le Soleil ce dimanche 24 janvier. Pour Jupiter, la conjonction se produira le 29 janvier. Continuer la lecture de Avec LASCO, suivez Jupiter et Saturne qui glissent derrière le Soleil→
La première comète découverte cette année, C/2021 A1 (Leonard), présente des caractéristiques très prometteuses selon les astronomes.
Nouvelle visiteuse :
Le 3 janvier, l’astronome Greg Leonard a découvert une comète de magnitude 19 sur des images réalisées à l’Observatoire du Mont Lemmon en Arizona. L’astre chevelu , désormais enregistré sous le matricule C/2021 A1 (Leonard), circule actuellement entre les orbites de Mars et Jupiter. Il a été découvert dans la constellation des Chiens de Chasse, connue pour héberger la superbe galaxie Messier 51.
La comète C/2021 A1 (Leonard) imagée par le jeune amateur russe Filipp Romanov (23 ans) avec un télescope automatique, 3 jours seulement après sa découverte officielle.
Qu’elle soit pleine ou en croissant, la Lune nous offre de jolis rendez-vous tout au long de l’année. Voici ceux qu’on pourra vivre en 2021.
Faire ses classes sur la Lune :
Noël vous a peut-être apporté une longue-vue ou un petit télescope. Pour étrenner cet instrument, quoi de mieux que de belles observations lunaires ? Rien de plus facile : pas besoin de s’éloigner de la pollution lumineuse. Une simple fenêtre ouverte, un balcon ou un coin de jardin pour poser votre instrument, et vous voilà devenu sélénographe. Le pointage est rapide, le spectacle est garanti même avec du matériel modeste (pensez aux jumelles).
L’observation de la délicate lumière zodiacale, le ballet des planètes et de la Lune sont au programme de ce mois de janvier 2021.
Sortez couvert :
En astronomie l’hiver est une saison peu appréciée en raison des basses températures qui peuvent parfois décourager les observateurs. Pourtant, la saison a des atouts indéniables. Les nuits sont très longues et il n’est nul besoin de veiller très tard pour observer. D’autre part, lorsque le ciel nocturne est dégagé il est particulièrement noir, ce qui n’est pas le cas en été. Je vous invite donc à mettre le nez dehors en ce mois de janvier et je vous renvoie vers les 5 conseils pour observer sans avoir froid.
Retour sur le rendez-vous Jupiter-Saturne. De Melbourne à Stonehenge en passant par la Russie, les Terriens ont immortalisé ce spectacle.
Un rendez-vous exceptionnel :
Considérée comme l’annonce d’une prochaine catastrophe au Moyen Âge (tout comme le passage des comètes), la Grande conjonction a été remarquée par les Hommes depuis l’Antiquité. De nombreux textes font mention de ce rapprochement entre Jupiter et Saturne qui se produit tous les 19,86 ans.
En raison de leur mouvement autour du Soleil, les deux planètes gazeuses géantes se rattrapent tous les 20 ans environ. C’est en tout cas l’impression que nous avons depuis notre observatoire terrestre. Le 21 décembre 2020, seulement 6 minutes d’arc séparaient les deux astres (équivalent au 1/5e du diamètre apparent de la Lune). Un écart minuscule qu’on n’avait pas connu depuis 1623 (c’était à l’époque de Galilée) et qu’on ne reverra pas avant 2080 !
Direction Sud-Ouest :
Chacun a pu suivre le rapprochement des deux astres tout au long du mois de décembre. Bien entendu il s’agissait d’un écart apparent. Jupiter est en effet situé à 5,86 Unités astronomiques, deux fois plus près que Saturne. Il suffisait de porter le regard une fois la nuit tombée en direction du Sud-Ouest. De nombreux Terriens ont ainsi découvert et photographié cette rencontre planétaire pendant plusieurs semaines.
Le 6 décembre, l’écart entre les deux planètes était de 1,5 degré (trois fois le diamètre de la Pleine Lune). Dix jours plus tard cet écart avait été divisé par trois et la jeune Lune était présente. À partir de cette date, une simple longue-vue permettait d’admirer les deux planètes ensemble. On pouvait déjà remarquer une ribambelle de satellites autour d’elles. Les quatre satellites galiléens d’un côté, Titan et ses principaux voisins de l’autre.
Le 21 décembre la séparation entre les deux géantes gazeuses était la plus petite. En France la météo a été très capricieuse mais ailleurs quelques astrophotographes ont eu le privilège d’assister au spectacle. La mécanique céleste étant immuable, les deux planètes vont poursuivre leur orbite et s’éloigner l’une de l’autre. Le prochain rendez-vous entre Jupiter et Saturne est fixé au 31 octobre 2040.
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Satellite temporaire de la Terre depuis quelques semaines, le mystérieux objet 2020 SO a été photographié par un astronome amateur.
Un faux astéroïde :
Vous avez sans doute entendu parler de 2020 SO. Il s’agit d’un objet céleste d’une dizaine de mètres de diamètre repéré au mois de septembre. Il a été détecté par le réseau de surveillance d’astéroïdes Pan-Starrs (Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System) installé à Hawaii. Cet objet a rapidement intrigué les astronomes car ses paramètres orbitaux ne sont pas ceux que l’on trouve habituellement chez les petits astéroïdes.
Ce mois de décembre s’annonce particulièrement riche en spectacles célestes de qualité. En espérant que la météo soit de la partie…
Un mois exceptionnel :
Décembre va-t-il conclure en apothéose une riche année astronomique ? C’est en tout cas ce que laisse penser la lecture des éphémérides. Une dernière comète pour les astrophotographes, une éclipse totale de Soleil, des étoiles filantes et une belle occultation d’étoile sont au menu. Sans parler de la Grande conjonction, une extraordinaire rencontre entre Jupiter et Saturne.
La Grande conjonction du 21 décembre sera l’événement majeur de ce mois de décembre.
La sonde Chang’E 5 est en route. Et si vous profitiez de la Pleine Lune ce weekend pour localiser la région où va se poser demain la mission chinoise ?
Une mission ambitieuse :
Avec Chang’E 5, c’est une opération particulièrement audacieuse que la Chine s’apprête à réaliser. Parti le 23 novembre, l’imposant vaisseau spatial (plus de 8 tonnes) est actuellement en route pour la Lune. Il devrait y larguer demain un atterrisseur au nord de l’Océan des Tempêtes. C’est dans la région du Mont Rümker, inexplorée jusqu’à présent, qu’il va collecter ses échantillons. Environ 2 kg de roches lunaires doivent être extraites et renvoyées sur Terre pour la mi-décembre. Une première depuis 1976, date de la précédente collecte réalisée par une sonde soviétique, Luna 24.
2020 restera un excellent cru en matière d’astres chevelus. Sauf surprise de dernière minute, la comète S3 Erasmus devrait clore l’année.
Encore une fille d’ATLAS :
La comète S3 Erasmus a été découverte dans la nuit du 17 septembre 2020 par l’astronome Nicolas Erasmus. Ce dernier a déniché l’astre chevelu dans les données recueillies par le réseau de surveillance ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System). Si vous suivez l’actualité cométaire, ATLAS vous dit quelque chose. C’est ce même réseau qui a permis la découverte de C/2020 M3, la comète qui vient de traverser Orion.
La Grande conjonction, c’est une incroyable rencontre planétaire qui n’a lieu que tous les 20 ans. Le 21 décembre Jupiter et Saturne seront côte à côte !
2020, année astronomique :
S’il fallait résumer 2020, beaucoup d’entre nous évoqueraient l’épidémie de COVID-19. Mais pour les amoureux des étoiles l’année qui se termine restera un excellent cru. Ils penseront bien sûr au passage mémorable de la comète Neowise. L’astre chevelu nous a offert un très beau spectacle comme on n’en avait pas vu depuis Hale-Bopp en 1997. Les astronomes n’oublieront pas non plus la mission Osiris-Rex qui a réussi à prélever des échantillons sur l’astéroïde Bennu.
Depuis le 15 novembre, les astronomes observent des changements importants dans la région de Valles Marineris où une tempête de sable s’est levée.
Sur Mars, le spectacle continue :
Il y a un peu plus d’un mois, le 6 octobre, la planète Mars était au plus près de la Terre. Depuis, elle s’éloigne et ne reviendra pas dans d’aussi bonnes conditions avant le mois de décembre 2022. Bien que son diamètre apparent ne cesse de diminuer nuit après nuit, les astronomes amateurs (comme Philippe Mouniguet) continuent de l’observer et de la photographier. Une ténacité qui paie : ils ont repéré de spectaculaires modifications du paysage.
Des zones anormalement claires révèlent l’apparition d’une tempête de sable sur Mars. Cliché réalisé le 17 novembre par Philippe Mouniguet.
De belles taches ont fait leur apparition sur le Soleil depuis quelques jours. Elles s’accompagnent d’éruptions solaires qui déclenchent des aurores.
Le Soleil se réveille :
Le 25e cycle solaire a débuté en décembre 2019 et le maximum est prévu pour 2025. Jusqu’à présent l’activité de notre étoile était très modeste. Mais depuis le début du mois les choses se sont accélérées. Il y a eu un premier grand groupe de taches qui porte le numéro AR 2781. On a pu suivre son évolution au fil des jours sur la page des satellites solaires SOHO (SOlar and Heliospheric Observatory) ou SDO (Solar Dynamics Observatory).
En passant devant la constellation d’Orion, la comète C/2020 M3 (Atlas) n’a pas manqué de saluer les plus belles nébuleuses du ciel d’hiver.
Rencontre féérique :
Beaucoup plus discrète que Neowise lors de son passage cet été, la comète C/2020 M3 (Atlas) est actuellement de magnitude 7,5. Sa trajectoire l’amène ce mois-ci à passer devant la constellation d’Orion. C’est là que sont localisées deux des plus belles nébuleuses du ciel boréal. Messier 42 la grande nébuleuse d’Orion et IC 434, la nébuleuse de la Tête de cheval.
L’astrophotographe amateur autrichien Michael Jaeger est un grand spécialiste de l’imagerie des comètes. Il n’a donc pas manqué d’immortaliser cette rencontre. Bien entendu de tels rapprochements ne sont qu’apparents. La comète circule à quelques centaines de millions de kilomètres alors que la distance des nébuleuses et étoiles croisées se compte en centaines d’années-lumière. Continuer la lecture de La comète C/2020 M3 (Atlas) traverse le cœur d’Orion→
Obtenu le 30 octobre avec un télescope de 1 mètre installé au Chili, ce cliché de la planète Mars est le plus détaillé jamais obtenu depuis la Terre.
Très haute résolution :
L’image est exceptionnelle et on la doit à l’astrophotographe Damian Peach. Pour saisir la planète Mars le 30 octobre, il a utilisé un télescope à distance. Un instrument de l’observatoire Chilescope dont le miroir mesure 1 mètre de diamètre. En profitant d’une atmosphère stable, D. Peach a obtenu un portrait stupéfiant de la Planète rouge.
Les observateurs du Soleil savourent l’arrivée du premier grand groupe de taches. Le 25e cycle solaire est bel et bien lancé.
Une histoire de magnétisme :
Les taches solaires sont des zones sombres (moins chaudes) qui apparaissent régulièrement à la surface de notre étoile. Elles trahissent une intense activité magnétique. Il semble que la plus ancienne observation avérée de taches solaires soit chinoise et remonte à l’an -28. Galilée fut le premier à les observer en 1612 avec une lunette astronomique. La périodicité de l’apparition de ces taches fut évoquée par Heinrich Schwabe en 1848. Puis Rudolph Wolf détermina la durée moyenne d’un cycle solaire : environ 11 ans.
Ce weekend d’Halloween nous donne l’occasion d’admirer une dernière fois la Pleine Lune à proximité de la brillante planète Mars qui s’éloigne.
Tradition celtique :
La soirée du 31 octobre, veille de Toussaint, est traditionnellement marquée par Halloween, une fête qui semble remonter à l’époque où les Celtes célébraient l’arrivée de l’automne. C’est l’occasion de sculpter des têtes grimaçantes dans des citrouilles dont on a vidé le contenu pour y placer une bougie. Posées sur les bords de fenêtres et les murets, les cucurbitacées deviennent alors d’inquiétants visages. ils perpétuent l’espace d’une nuit la légende de Jack à la lanterne. Ce maréchal-ferrant irlandais ivrogne et méchant bouscula un soir le diable dans une taverne.
Une nouvelle comète, C/2020 M3 (Atlas), a fait son apparition. Particularité : elle va traverser la très belle constellation d’Orion en novembre.
Une nouvelle comète :
L’actualité du ciel en novembre semble assez maigre comme nous le rappelle François Aru dans cette édition de Planetaria, l’agenda des étoiles. Mais une nouvelle comète va sans doute intéresser les astrophotographes aguerris :
Avec C/2020 M3 (Atlas), ne vous attendez pas au spectacle que nous a offert la comète Neowise cet été. Découverte par le réseau de surveillance ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System), C/2020 M3 sera un astre chevelu beaucoup plus discret. Les astronomes estiment que sa magnitude ne devrait pas excéder 8. Elle sera donc réservée aux possesseurs de gros télescopes.
La généralisation progressive du couvre-feu remet en cause le bien-fondé de l’éclairage nocturne. Et si on profitait de la situation pour éteindre ?
Couvre-feu pour tous ou presque :
C’est une évidence : la fin de la pandémie actuelle n’est pas pour demain. Même si la Recherche ne cesse de progresser (lire par exemple : Covid-19 : les premiers essais sur le tocilizumab se confirment), nous n’en avons pas fini avec ce virus. Le couvre-feu est aujourd’hui l’une des armes pour tenter de ralentir sa progression. 46 millions de Français sont concernés par cette mesure. Après 21 heures et jusqu’à 6 heures, la circulation des personnes est désormais interdite.
Les astronomes peuvent actuellement admirer une supernova. Cette impressionnante explosion stellaire s’est produite dans la galaxie spirale NGC 514.
Située sous le Carré de Pégase, la constellation des Poissons est très discrète. Bien qu’elle soit assez étendue, elle ne contient aucune étoile dont la magnitude dépasse 3,6. On peut y observer l’un des objets du catalogue Messier, M 74, une galaxie spirale. Moins lumineuse car beaucoup plus éloignée, NGC 514 est une autre spirale située à 110 millions d’années-lumière. Découverte en 1784 par William Herschel, sa magnitude de 12 la réserve aux possesseurs de gros télescopes.
Au plus près de nous, la planète Mars est actuellement l’astre le plus brillant de la soirée, en attendant le retour de la Lune. Conseils pour l’admirer.
Question de distance :
Depuis l’Antiquité, les Hommes ont remarqué les différences d’éclat spectaculaires de la planète Mars. On sait qu’elles s’expliquent par les variations considérables de distance entre nous et cette planète. Songez que l’écart peut varier de 50 à 400 millions de kilomètres ! En ce mois d’octobre 2020, la Planète rouge est à 62 millions de kilomètres. C’est l’astre le plus éclatant en début de nuit avec une magnitude de -2,6.