Vénus est la vedette de ce début d’année : après avoir croisé les planètes Mercure (janvier) et Mars (février), elle s’approche désormais de l’amas d’étoiles des Pléiades. Le 11 avril à la fin du crépuscule la seconde planète du Système solaire sera à moins de 3° de Messier 45.
Vous pouvez suivre chaque soir la lente progression de Vénus qui remonte l’écliptique d’ouest en est tandis que l’amas des Pléiades descend de plus en plus vers l’horizon.
On a beaucoup parlé de Vénus ces dernières semaines, après ses rapprochements apparents avec les planètes Mercure puis Mars. Mais Vénus, seconde planète du Système solaire, est-elle vraiment fidèle à l’image que l’on se fait de la déesse de l’amour, de la séduction et de la beauté ?
Pas vraiment, non ! Autrefois considérée comme jumelle de la Terre en raison de sa taille identique, Vénus est victime d’un terrible effet de serre : à sa surface (où la pression est de 93 bars !) le thermomètre flirte allègrement avec les 470° C.
Il y a tout juste 4 semaines, la Lune croisait les planètes Vénus et Mars. Hier soir notre satellite naturel s’est de nouveau approché de la seconde planète du Système solaire, Mars ayant déserté la scène.
C’était en effet le grand retour de Séléné, moins d’une soixantaine d’heures après la Nouvelle Lune du 20 mars qui coïncidait avec une très belle éclipse de Soleil.
Dans le ciel des astrophotographes, certaines planètes tiennent une place de choix en raison de leur éclat : Vénus et Jupiter arrivent en tête, suivies de Mars et Saturne (par ordre de luminosité décroissante). Mercure, même si elle peut atteindre des magnitudes négatives, est toujours délicate à saisir en raison de sa proximité au Soleil.
Beaucoup plus discrète, Uranus est rarement présente sur des clichés. Il faut dire que la septième planète du Système solaire, découverte en 1781 par William Herschel, brille avec une magnitude de 5,9 (10 000 fois moins que Vénus) : pas de quoi éblouir les capteurs de nos appareils photographiques.
Le 22 février disparaissait l’astronome amateur américain Don Parker, l’homme qui réalisa les meilleures images de la Planète rouge prises depuis la Terre.
Né en 1939, Don Parker se découvre à l’adolescence une passion pour la planète Mars, lorsque sort en 1953 le premier long-métrage de la Guerre des Mondes, d’après le roman de science-fiction écrit par H. G. Wells en 1898.
Après leur rapprochement apparent au milieu du mois de février, les planètes Vénus et Mars creusent désormais chaque soir un peu plus l’écart entre elles.
Vénus, seconde planète du Système solaire, s’élève le long de l’écliptique. Impossible de la rater avec sa magnitude fortement négative (-4). La planète qui incarne la déesse de l’amour et de la beauté nous donne rendez-vous le 4 mars en soirée quand elle va frôler Uranus.
Le 28 février en soirée, la Lune gibbeuse illuminait tout le ciel mais quelques astres parvenaient cependant à lui tenir tête.
D’est en ouest on pouvait admirer :
Jupiter, la plus grosse planète du Système solaire, qui est passée au plus près de la Terre le 6 février, et qui brille encore avec une magnitude de -2,5
Procyon, l’étoile principale de la constellation du Petit Chien et la septième plus brillante du ciel nocturne (magnitude 0,4)
Sirius (constellation du Grand Chien), la plus brillante étoile visible depuis la Terre avec une magnitude de -1,5 (sans compter le Soleil).
Dans l’Égypte Antique, le lever héliaque de Sirius ( lorsque l’étoile devient visible à l’est au-dessus de l’horizon à l’aube à la fin du mois de juin) était très attendu car il coïncidait avec le début de la crue du Nil.
Remarquez en haut à droite de l’image quelques-unes des étoiles de la constellation d’Orion.
C’était l’un des grands rendez-vous célestes de l’année : le 20 février la Lune flirtait avec Mars et Vénus, un spectacle que le commun des mortels pouvait admirer en début de soirée au-dessus de l’horizon ouest à condition d’avoir un ciel dégagé.
Ils sont nombreux à s’être mobilisés, de l’Inde aux USA, pour regarder et photographier ce rapprochement qui n’était qu’apparent : alors que la Lune se trouvait à 360 000 km de nous, Vénus était à plus de 200 millions de km et Mars à plus de 300 millions de km !
Cela fait plusieurs jours que je vous propose des images du lent rapprochement des planètes Mars et Vénus dans le ciel du soir. Le samedi 21 février les deux astres seront au plus près, Vénus à seulement 0,3° au sud de Mars.
Mais le plus beau spectacle aura sans doute lieu la veille vendredi 20 février. Environ 1 heure 30 après le coucher du Soleil, le fin croissant de Lune âgé d’un peu plus de 42 heures sera aux côtés des deux planètes, Séléné se parant d’une belle lumière cendrée. Le montage ci-dessus vous donne une idée de ce que vous verrez alors si le ciel est dégagé.
Je ne compte plus les soirées passées sous la voûte céleste depuis plus de 35 ans que j’ai attrapé les virus de l’astronomie et de la photographie. Mais certaines sorties offrent encore de belles surprises : on part avec une idée dans la tête et les événements en décident autrement.
Le 14 février, soir de la Saint-Valentin, je décide de profiter d’un ciel de traîne et d’aller photographier Vénus, la déesse de l’amour.
Les premiers mois de l’année 2015 seront jalonnés de beaux rendez-vous entre Vénus et d’autres objets célestes. Ils ont débuté le 10 janvier dernier quand la seconde planète du Système solaire a croisé Mercure au crépuscule.
Le 21 février prochain ce sera au tour de la planète Mars de frôler Vénus (écart de 0,3 degré entre les deux astres).
La nuit du 3 au 4 février a été celle de la seconde Pleine Lune de l’année, la bien nommée Pleine Lune des neiges. Notre satellite naturel a traversé la voûte céleste avec à ses trousses la brillante Jupiter (la plus grosse planète du Système solaire sera au périgée – sa plus courte distance à la Terre – dans 2 jours). Le froid intense et de fins nuages ont permis la formation d’une couronne et d’un halo lunaires. Retour en images sur une nuit d’observations.
Le 6 février prochain Jupiter sera à sa plus courte distance de la Terre (son périgée) à environ 650 millions de km. La plus grosse planète du Système solaire est déjà l’astre le plus brillant du ciel nocturne (magnitude -2,5) après la Lune et Vénus.
Cette image a été réalisée en fin de nuit alors que Jupiter descend vers l’ouest.
Quand le 25 janvier 2004 le rover Opportunity s’est posé sur la planète Mars dans la région de Meridiani Planum près de l’équateur, personne n’imaginait qu’il serait toujours vaillant 11 ans plus tard (malgré quelques petits problèmes de mémoire qui nécessitent chaque soir de transmettre à la Terre les images acquises pendant la journée).
Ce robot, initialement conçu pour réaliser une mission de 3 mois et parcourir 800 mètres, a survécu à 6 hivers martiens.
C’est un événement qui ne se reproduira pas avant 2032. Samedi 24 janvier à l’aube, les ombres des satellites Callisto, Europe et Io ont défilé lentement sur les nuages colorés de Jupiter, la plus grosse planète du Système solaire.
Les astronomes armés de télescopes ont d’abord vu apparaître l’ombre de Callisto vers 4h35 (TU), rattrapée et doublée dans les deux heures qui ont suivi par celle de Io, avant que n’apparaisse l’ombre d’Europe.
25 décembre 2003 : alors que chacun fête Noël autour du sapin, les membres de l’Agence spatiale européenne (ESA) attendent eux aussi un cadeau venu du ciel. La sonde Mars Express doit en effet larguer Beagle 2, un petit atterrisseur de 60 kg (dont 30 kg d’instruments scientifiques).
Beagle 2, baptisé du nom du bateau qui transporta Charles Darwin autour du monde entre 1831 et 1836, doit analyser le sol de la planète Mars et y rechercher d’éventuelles traces de vie.
Depuis la Nouvelle Lune qui s’est produite mardi 20 janvier à 13h15 TU, Séléné fait un timide retour dans le ciel du soir.
Hier soir (mercredi 21) un très fin croissant était décelable aux côtés des planètes Vénus et Mercure qui s’éloignent progressivement depuis leur rapprochement très serré il y a une dizaine de jours.
Ce soir (images ci-dessus) le croissant lunaire surplombe Vénus mais la seconde planète du Système solaire est invisible sur ces images en raison d’une épaisse couche de brouillard sur l’horizon (notre satellite naturel a plongé dedans quelques minutes après).
Depuis quelques jours on peut assister au rapprochement des deux premières planètes du Système solaire dans le ciel du soir (Vénus est environ 20 fois plus lumineuse que Mercure).
C’est le 10 janvier que les deux astres étaient au plus près (0,6° les séparaient) mais ce n’est qu’hier soir que le ciel était dégagé pour moi sur l’horizon sud-ouest.
En cette fin de nuit la planète Jupiter (magnitude -2,5) brille pas très loin de la Lune gibbeuse décroissante masquée par les nuages. L’étoile Régulus, la plus lumineuse de la constellation du Lion est visible en haut à gauche de l’image.
L’image a été réalisée avec un boîtier Nikon D3200 et un objectif 18-105 mm.
Vous avez peut-être vu circuler sur les réseaux sociaux une image prise par le rover Curiosity, montrant un cercueil posé sur le sol de la planète Mars !
Il s’agit d’une paréidolie, une sorte d’illusion d’optique : notre cerveau se met à associer une image qui nous est familière face à une information visuelle ambiguë.