Le 26 septembre le Grand Genève rallume les étoiles

La nuit est belle ! C’est avec ce slogan que le Grand Genève s’apprête à lancer sa première soirée d’extinction de l’éclairage public.  

Rallumons les étoiles :

Les messages alarmistes martelés depuis plusieurs années concernant l’impact de la pollution lumineuse commencent à porter leurs fruits. De plus en plus de communes expérimentent l’extinction de l’éclairage public une partie de la nuit. On peut les découvrir sur le site de NuitFrance qui en recense à ce jour 2250.  Elles sont plus de 90% dans les Landes par exemple.

À deux semaines du Jour de la Nuit, c’est au tour du Grand Genève de s’y mettre. Les 209 communes de l’agglomération transfrontalière, en Suisse et en Haute-Savoie, sont invitées à éteindre leur éclairage public la nuit du 26 septembre. Continuer la lecture de Le 26 septembre le Grand Genève rallume les étoiles

Spectaculaire image du rapprochement entre deux comètes

Le 8 septembre dernier les comètes 260P/McNaught et C/2018 N2 (ASASSN) se trouvaient dans un coin de la constellation du Bélier.

Deux lointaines voyageuses :

Les comètes du moment sont très discrètes : aucune n’est visible dans une paire de jumelles, encore moins à l’œil nu. Que les nostalgiques de Hale-Bopp ou de Hyakutake passent leur chemin ! Seuls les astrophotographes aguerris peuvent capturer les astres chevelus qui traversent actuellement le Système solaire. Il aura fallu tout le talent de Gerald Rhemann pour saisir le rapprochement apparent entre deux lointaines voyageuses dans la constellation du Bélier (à l’ouest des Pléiades) le 8 septembre.

Les comètes 260P/McNaught et C/2018 N2 ( ASASSN ). © Gerald Rhemann

Cet astrophotographe autrichien qui utilise un télescope installé en Namibie est un spécialiste des belles images de comètes. Il a par exemple immortalisé les volutes gazeuses et poussiéreuses de C/2016 R2 ou encore Swan et Lovejoy. Continuer la lecture de Spectaculaire image du rapprochement entre deux comètes

Rotation d’étoiles en Bresse au cours d’une nuit d’été

Avec le logiciel StarMax il est très facile de faire une rotation d’étoiles. Exemple avec ce cliché réalisé le 14 août après le coucher de la Lune gibbeuse.

La Terre tourne, pas le ciel :

La Terre tourne sur elle-même autour d’un axe imaginaire, un mouvement à l’origine de l’alternance des jours et des nuits. Cette rotation explique pourquoi nous voyons le Soleil et la Lune se lever à l’EST et se coucher à l’OUEST environ 12 heures plus tard. Si vous admirez le ciel nocturne vous noterez les mêmes déplacements des étoiles : les constellations semblent circuler d’EST en OUEST également. Ces déplacements ne sont bien entendu qu’apparents puisque c’est notre planète qui tourne en réalité. L’axe imaginaire de rotation de la Terre se prolonge en direction du pôle nord céleste marqué par une étoile, la Polaire.

Rotation d’étoiles en Bresse au cours d’une nuit d’été. © Jean-Baptiste Feldmann

Durant la nuit les astres semblent tourner autour de l’étoile polaire dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, un phénomène facile à photographier. Continuer la lecture de Rotation d’étoiles en Bresse au cours d’une nuit d’été

ALMA : portrait d’un radiotélescope géant sous la Voie lactée

Au Chili, les 66 antennes d’ALMA scrutent les disques de gaz et de poussière qui entourent de jeunes étoiles, à la recherche d’exoterres.

Un radiotélescope géant :

ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) est un observatoire radiomillimétrique et submillimétrique. Il se situe au Chili, à plus de 5.000 mètres d’altitude. Réalisé par l’ESO, il se compose de 66 antennes de 12 et 7 m de diamètre. Elles se déploient sur 16 km de façon à simuler un radiotélescope géant. Mais nous n’en voyons qu’une infime partie sur ce cliché.

Les antennes du radiotélescope ALMA sous la Voie lactée. © P. Horálek/ESO

L’ensemble est situé dans le désert d’Atacama, près de la ville chilienne de San Pedro de Atacama, sur le plateau de Chajnantor. Continuer la lecture de ALMA : portrait d’un radiotélescope géant sous la Voie lactée

Zoom sur la Pleine Lune des récoltes, Harvest Moon

Samedi 14 septembre avait lieu la Pleine Lune la plus proche de l’équinoxe qu’on surnomme pour l’occasion la Pleine Lune des récoltes, Harvest Moon

Harvest Moon est le terme anglais qui désigne la Pleine Lune qui précède (ou suit) de peu l’équinoxe d’automne dans l’hémisphère nord. Ce dernier se produira cette année le 23 septembre. Le 20 mars dernier l’équinoxe de printemps avait coïncidé avec la Pleine Lune. Cette Pleine Lune de septembre avait une autre particularité : c’était la plus petite de la décennie à venir.

Lever de Pleine Lune dans la soirée du 13 septembre. ©Jean-Baptiste Feldmann

En effet notre satellite naturel était à l’apogée de son orbite à 406.000 kilomètres de nous. Lorsque la Pleine Lune se produit au moment du périgée (356.000 km), on assiste à une Super Lune. Continuer la lecture de Zoom sur la Pleine Lune des récoltes, Harvest Moon

Orion, un joyau à découvrir en fin de nuit

La constellation d’Orion fascine les hommes depuis des millénaires et les photographes depuis plus d’un siècle. Visite guidée. 

Un chasseur puni :

Elle est de retour ! Chaque année à cette époque, la constellation d’Orion, sans conteste la plus belle de toutes, occupe le ciel au Sud-Est avant l’aube. Elle nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant. Il mourut foudroyé par le venin d’un scorpion (lire à ce sujet Pompéi : une mosaïque illustre le mythe d’Orion et du Scorpion). Dans la mythologie grecque, le chasseur géant Orion passait son temps à se vanter de ses prouesses. Exaspérée, Héra, sœur et femme de Zeus, lui envoya un scorpion qui le piqua et le tua.

Admirez la constellation d’Orion et sa nébuleuse aux jumelles. © Jean-Baptiste Feldmann

Pour savoir quand la constellation est observable, je vous conseille de regarder la carte du ciel de Stelvision correspondant à votre site et à votre heure d’observation. Continuer la lecture de Orion, un joyau à découvrir en fin de nuit

STEVE, le mystérieux ruban lumineux violet, est de retour

Photographié depuis quelques années par des chasseurs d’aurores, un curieux ruban de plasma surnommé STEVE intrigue les scientifiques.

Une découverte récente :

Tout a commencé en 2016 lorsque des membres du Alberta Aurora Chasers (un groupe de chasseurs d’aurores boréales), ont partagé sur les réseaux sociaux leurs clichés d’un curieux phénomène. Ils avaient enregistré un arc de plasma scintillant, de couleur violette, qui s’invitait sur leurs images d’aurores polaires. Ce ruban lumineux était systématiquement accompagné à sa base d’une barrière verte semblable aux draperies que l’on observe dans certaines aurores. Le phénomène a de nouveau été photographié le 15 septembre 2021 en Norvège par Markus Varik.

STEVE est bien visible sur cette image prise le 15 septembre en Norvège. @ Markus Varik

Depuis cinq ans, les scientifiques se sont penchés sur le phénomène, qu’ils ont surnommé STEVE, et  commencent à élucider quelques-uns de ses mystères. Continuer la lecture de STEVE, le mystérieux ruban lumineux violet, est de retour

Le ciel étoilé a tourné autour d’un pommier

Un pommier sous les étoiles, ça vous dit ? La nouvelle image que je vous présente fait partie de la série consacrée aux rotations d’étoiles.

Comme un goût de pomme :

Savez-vous que le pommier se décline en une quarantaine d’espèces et plus de 20.000 variétés ? Cet arbre fruitier est un incontournable des jardins. Il résiste aux grands froids et peut se planter un peu partout. Selon les variétés la récolte s’étire de juillet à octobre. Celui que j’ai choisi a encore quelques jours de maturité à gagner avant que les gourmands ne viennent le dépouiller.

Le pommier sous les étoiles. © Jean-Baptiste Feldmann

Orné de ses fruits, il était bien orienté pour loger l’étoile polaire à son sommet et l’immortaliser pendant la nuit.  Continuer la lecture de Le ciel étoilé a tourné autour d’un pommier

En images : le ciel d’été sous les crayons d’un astrodessinateur

Il y a ceux qui observent le ciel, ceux qui le photographient et ceux qui le dessinent. Rencontre avec un astrodessinateur de talent.

Présentation :

Mon nom est Guillaume Martinod, j’ai 37 ans et je suis ce que certains appellent un « astrodessinateur ». Je dessine directement de nuit ce que j’observe à l’oculaire de mon télescope, un DOBSON (Meade LightBridge) 203mm.

Toute mon enfance j’ai connu un de ces fameux PERL JPM 115/900, trônant fièrement dans la salle à manger de mes parents. Il a toujours fait de l’effet. Aux visiteurs bien sûr, mais aussi sur ceux qui portaient l’œil à son oculaire… moi y compris. C’est à mon père que je dois la petite flamme qui a toujours été allumée au fond de mon âme, ce goût et cette curiosité pour ce ciel qui nous surplombe. Le mystère qu’il recèle et qu’il ne révèle que par bribes à qui sait lui demander…

De l’astronomie à la musique :

J’ai observé un peu étant enfant, mais c’est une autre passion qui aura pris le pas sur l’astronomie : la guitare, qui est à l’origine de mon métier. Cela dit, j’ai passé ces dernières années à potasser à nouveau le sujet de l’astronomie, à restaurer le PERL, et quelques observations plus tard, me voilà depuis l’été dernier derrière l’oculaire d’un 203mm plus passionné que jamais. Continuer la lecture de En images : le ciel d’été sous les crayons d’un astrodessinateur

La Voie lactée s’étire entre les cimes des arbres

Aujourd’hui j’ai envie de rendre hommage aux arbres, ces géants immobiles et bienfaiteurs qui tutoient les étoiles dans une clairière en Bresse.

Savourons la nuit :

Le jour s’en est allé en cette fin de mois d’août. La Lune est proche de son Dernier Quartier et ne se lèvera pas avant minuit. C’est le moment idéal pour admirer la Voie lactée. C’est une rivière d’étoiles qui s’écoule du nord au sud. Son intensité lumineuse ne se dévoile qu’à ceux qui s’échappent des villes. Il faut fuir tout éclairage artificiel (ce qu’on appelle la pollution lumineuse). Une fois le site d’observation atteint, prenez votre temps. Écoutez les bruits de la nuit, multiples craquements et sons émis par un peuple dont nous ne connaissons rien ou presque. Le temps également pour nos yeux de s’accoutumer au noir qui n’est jamais total, à nos pupilles de se dilater. Nous pourrons alors collecter les précieux photons qui tombent du ciel.

En Bresse, la Voie lactée se déploie entre les cimes des arbres. © Jean-Baptiste Feldmann

Le chemin qu’ils ont parcouru défie l’imagination : ils ont mis des années, voire des siècles pour arriver jusqu’à nous à la vitesse hallucinante de 300.000 kilomètres par seconde. Chacune de ces chandelles célestes est un soleil qui brûle dans un silence assourdissant. Continuer la lecture de La Voie lactée s’étire entre les cimes des arbres

Que voir dans le ciel nocturne au mois de septembre 2019

En septembre Saturne et Jupiter continuent de briller plein sud, Mercure et Vénus reviennent doucement et la Pleine Lune est toute petite !

Un été chargé :

Juillet et août ont été riches en événements astronomiques : le cinquantenaire du premier Homme sur la Lune, une éclipse partielle de Lune, des Nuits des Étoiles fécondes et des Perséides toujours au rendez-vous. L’été touche lentement à sa fin, nous offrant des nuits de plus en plus longues avec des températures agréables. Deux bonnes raisons pour rester dehors en soirée et admirer quelques spectacles célestes courant septembre. N’oubliez pas de regarder la carte de Stelvision pour localiser les astres dans le ciel tout au long du mois. Continuer la lecture de Que voir dans le ciel nocturne au mois de septembre 2019

31 août : la nouvelle lunaison a débuté par un joli croissant

Il fallait surveiller l’horizon ouest dans la soirée du 31 août pour espérer voir le jeune croissant annonciateur d’une nouvelle lunaison. 

Qu’est-ce qu’une lunaison ? C’est le temps écoulé entre deux nouvelles lunes. Les éphémérides nous apprennent qu’en moyenne une lunaison dure 29 jours 12 heures 44 minutes. La Lune fait le tour de la Terre en un peu plus de 27 jours mais comme la Terre avance pendant ce temps, il faut donc à la Lune un peu plus de 29 jours pour retrouver la même phase.

Le croissant de Lune à l’horizon le soir du 31 août. © Jean-Baptiste Feldmann

La Nouvelle Lune s’étant produite le 30 août, c’est dans la soirée du 31 qu’on pouvait espérer observer un très jeune croissant juste après le coucher du Soleil. Continuer la lecture de 31 août : la nouvelle lunaison a débuté par un joli croissant

Spectacle céleste : Jupiter à proximité de l’étoile supergéante Antarès

Après son opposition du mois de juin, Jupiter continue de briller aux côtés d’Antarès en début de nuit. Prenez le temps d’admirer ce duo céleste.

Le  10 juin 2019 Jupiter passait à l’opposition (alignement Soleil-Terre-Jupiter) à 645 millions de km de nous, soit un diamètre apparent de 46 sec d’arc et une magnitude de -2,6. Depuis cette date la planète géante gazeuse s’éloigne de nous mais son éclat est toujours aussi vif. Lorsque la nuit tombe, dirigez votre regard vers le sud-ouest. Jupiter est l’astre le plus brillant : il apparaît dans un ciel encore clair avant toutes les étoiles. Sa voisine Antarès est une étoile supergéante rouge de magnitude 1 qui brille dans la constellation du Scorpion. Le VLTI a permis d’obtenir une superbe image de cet astre.

Jupiter et Antarès sont observables sur l’horizon sud-ouest. © Jean-Baptiste Feldmann

Si l’œil nu est suffisant pour repérer les deux astres, ne laissez pas dormir votre paire de jumelles. Bien calée entre vos mains (coudes posés sur une table), elle vous permettra d’admirer le ballet des 4 principales lunes qui sont IoEurope, Ganymède et Callisto, les satellites galiléens (ils ont été découverts en 1610 par Galilée). Avec un peu d’attention et une atmosphère stable, on devine parfois les deux principales bandes sombres qui ceinturent l’astre. Mais pour espérer voir plus de détails sur la planète il faut disposer d’une lunette astronomique ou d’un télescope bien réglés.

Flower and stars, histoire d’une curieuse image nocturne

Comment glisser une fleur dans la Voie lactée ? Réponse avec flower and stars, une image originale réalisée dans mon jardin.

Belle de nuit :

C’est un morceau de terre en Bresse où j’aime venir me ressourcer et admirer le ciel étoilé. De grands arbres offrent leur ombre bienfaisante, des fleurs y poussent toute l’année. J’en ai repéré une dont j’aime les hampes démesurées. L’onagre bisannuelle, au mille vertus médicinales,  voit ses belles fleurs jaunes s’ouvrir à la tombée de la nuit ce qui ne peut que me ravir. À l’heure où les autres se ferment, cette flower a la bonne idée d’écarter ses pétales pour y recueillir les lumières célestes.

L’onagre bisannuelle sous les étoiles. ©Jean-Baptiste Feldmann

Vous voyez à l’arrière-plan quelques-unes des étoiles de la Voie lactée. Continuer la lecture de Flower and stars, histoire d’une curieuse image nocturne

Une bulle cosmique pour les télescopes Chandra et Hubble

En combinant les images des télescopes spatiaux Chandra et Hubble, les astronomes ont reconstitué l’aspect du rémanent de supernova SNR 0509-67.5.

Un télescope pour les rayons X :

Subrahmanyan Chandrasekhar fut l’un des pionniers de l’astrophysique du XXe siècle. C’est donc en son honneur qu’a été nommé l’observatoire spatial Chandra. Il a été lancé en 1999 (9 ans après le télescope Hubble) par la navette spatiale Columbia. Son télescope est dédié à l’étude des émissions de rayons X. Ces rayons sont émis par quelques-unes des sources célestes les plus énergétiques (trous noirssupernovae, étoiles à neutrons…).

Le rémanent de supernova SNR 0509-67.5 dans le Grand Nuage de Magellan. © NASA/CXC/SAO/Hubble Heritage Team

SNR 0509-67.5 (pour SuperNova Remnant ou rémanent de supernova) est le reste d’une étoile massive qui a explosé il y a 400 ans. Continuer la lecture de Une bulle cosmique pour les télescopes Chandra et Hubble

En Bresse, ciel étoilé au-dessus de la Guyotte

Une rivière d’étoiles qui serpente au-dessus de la rivière de la Guyotte ? Récit d’un spectacle nocturne que nous offre la Bresse.

Quand le train enjambait la rivière :

La Guyotte est une rivière qui s’écoule en Saône-et-Loire. Elle prend sa source dans l’Étang de Bajodière à Saint-Usuge à une altitude de 206 mètres. Elle rejoint le Doubs (altitude de 176 mètres) après un parcours de 41 kilomètres. Le pont qui l’enjambe sur ce cliché pris à Saint-Bonnet en Bresse est celui de l’ancienne voie ferrée qui reliait Dôle à Chalon-sur-Saône.

Le pont de l’ancienne ligne de chemin de fer qui enjambe la Guyotte à Saint-Bonnet en Bresse est un joli belvédère pour admirer la Voie lactée. © Jean-Baptiste Feldmann

D’après l’histoire des Trains du Verdunois cette ligne fut mise en service en 1871. Le trafic des voyageurs cessa en 1954, celui des marchandises en 1971. Ce tronçon fut ensuite déferré. On peut désormais s’y promener à pied.  Continuer la lecture de En Bresse, ciel étoilé au-dessus de la Guyotte

DESI : un nouvel instrument va traquer l’énergie noire

L’instrument DESI va analyser la lumière de 35 millions de galaxies. Objectif : tenter de mieux comprendre le rôle de l’énergie noire.

À la recherche de l’énergie noire :

Avec DESI (Dark Energy Spectroscopic Instrument), les astronomes sont sur le point de se lancer dans leur plus ambitieux projet de cartographie du ciel. Au cours des cinq prochaines années ils vont étudier 35 millions de galaxies jusqu’à 11 milliards d’années-lumière. Leur objectif : tenter de mieux cerner la nature de l’énergie noire (ou sombre). Cette force énigmatique a été imaginée pour tenter d’expliquer un curieux phénomène découvert il y a une vingtaine d’années.

Alors que la gravitation (qui est attractive) devrait freiner l’expansion de l’Univers, on observe au contraire que cette expansion accélère à un rythme toujours plus rapide.

Continuer la lecture de DESI : un nouvel instrument va traquer l’énergie noire

Perséides 2019 : des étoiles filantes sous la Lune

Le cru 2019 de l’essaim des Perséides ne restera pas dans les mémoires. En cause une grosse Lune gibbeuse présente à l’époque du maximum d’activité.
Un spectacle incontournable :

C’est une tradition désormais bien établie : chaque mois d’août, après les Nuits des Étoiles, les astronomes amateurs ont rendez-vous avec les Perséides. Ces étoiles filantes sont les restes poussiéreux abandonnés le long de son orbite par la comète Swift-Tuttle. Ils viennent se consumer dans l’atmosphère terrestre entre le 17 juillet et le 24 août avec un maximum autour du 12 août. On leur donne le nom de Perséides car le radiant est localisé dans la constellation de Persée.

Brillante Perséide le 13 août sous les Hyades et les Pléiades. © Jean-Baptiste Feldmann

Une météo en général clémente et une période de grandes vacances expliquent l’intérêt porté à cet essaim qui n’est pourtant pas le plus actif. Lorsque le ciel est dégagé et la Lune absente, le spectacle est au rendez-vous comme sur l’île de La Palma en 2016. Continuer la lecture de Perséides 2019 : des étoiles filantes sous la Lune

En images : les Nuits des Étoiles 2019 à Dijon

C’est une nouvelle édition des Nuits des Étoiles qui a débuté vendredi 2 août un peu partout en France. Images recueillies à Dijon.

Comme chaque mois d’août depuis des années se déroulent les Nuits des Étoiles, organisées par l’Association Française d’Astronomie, l’occasion pour chacun de découvrir les beautés du ciel nocturne. La Société Astronomique de Bourgogne s’était une nouvelle fois mobilisée pour accueillir les habitants de Dijon et des alentours. Des dizaines de bénévoles étaient présents dès le matin du vendredi 2 août pour organiser au mieux ce grand rendez-vous.

Voici quelques images de la première soirée : plusieurs milliers de personnes sont venues découvrir le ciel à l’œil nu (constellations, passage de l’ISS) et dans les télescopes mis à disposition (Jupiter, Saturne, nébuleuses, amas d’étoiles et galaxies). Différents stands ainsi que des conférences ont attiré de nombreux visiteurs.

 

Ciel d’été : admirez Messier 13, le grand amas d’Hercule

Parmi les joyaux du ciel d’été ne manquez pas l’amas d’Hercule, Messier 13. Il dévoile sa beauté au télescope mais vous pouvez déjà le repérer au jumelles. 

Vestiges cosmiques :

Les amas globulaires intéressent beaucoup les astrophysiciens. Avec des âges compris entre 10 et 14 milliards d’années ils font office de fossiles des galaxies dont ils occupent la périphérie. On en compte environ 200 en orbite autour de notre Voie lactée. L’un d’entre eux est visible dans la modeste constellation d’Hercule, à l’ouest du Triangle d’été. Enregistré sous le matricule M 13 par Charles Messier en 1764, il avait été découvert cinquante ans plus tôt par Edmond Halley (ce dernier est surtout connu pour avoir le premier soupçonné la périodicité des comètes).

L’amas globulaire Messier 13, joyau du ciel d’été. © David Chiron

Grâce à cette belle image réalisée par David Chiron (association Têtes en l’air) nous allons pouvoir faire connaissance avec ce spectaculaire amas. Continuer la lecture de Ciel d’été : admirez Messier 13, le grand amas d’Hercule

"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh