Archives de catégorie : Actualités

La comète 12P/Pons-Brooks s’offre un croissant

Traversant la constellation du Cygne en ce début d’année, la comète 12P/Pons-Brooks a croisé NGC 6888, la Nébuleuse du Croissant.

Comète franco-américaine :

La comète 12P/Pons- Brooks (dénichée le 12 juillet 1812) est l’une des nombreuses trouvailles de Jean-Louis Pons. Issu d’une famille modeste, Pons est entré comme concierge à l’Observatoire de Marseille en 1789. Analphabète mais passionné d’astronomie, il découvre sa première comète en 1801 avec une lunette de sa fabrication. Parallèlement, il suit des cours d’astronomie à l’observatoire. Son excellente vue et sa ténacité vont lui permettre d’être le premier à repérer 37 astres chevelus en 26 ans !

la comète 12P/Pons-Brooks photographiée le 18 novembre 2023. © Rok Palcic

Cette comète a été redécouverte en 1883 par l’astronome américain William Robert Brooks, d’où son double nom. Il s’agit d’une comète périodique qui revient nous voir tous les 71 ans environ. Certains de ses précédents passages on été observés depuis l’an 1385, mais sa périodicité n’a été établie qu’au XIXe siècle. Continuer la lecture de La comète 12P/Pons-Brooks s’offre un croissant

Mars Express : vingt ans en orbite martienne !

L’orbiteur européen Mars Express nous offre une superbe image pour fêter deux décennies en orbite autour de la Planète rouge.

Longévité record :

Les sondes qui ont survolé la Planète rouge depuis Mariner 4 en 1965 sont nombreuses. Parmi elles, l’orbiteur européen Mars Express tient une place tout à fait honorable. Lancé du cosmodrome de Baïkonour le 2 juin 2003, Mars Express se satellise 6 mois plus tard autour de la Planète rouge. Vingt années se sont écoulées depuis et la sonde poursuit toujours son travail. Elle cartographie les reliefs, étudie l’évolution des calottes polaires, analyse l’atmosphère et son interaction avec le vent solaire. Pour fêter comme il se doit cet anniversaire, les ingénieurs de l’ESA ont présenté cette très belle image :

Image composite de la planète Mars réalisée à partir de 90 clichés pris par la sonde européenne Mars Express en orbite depuis 20 ans. © ESA

Ce cliché a été obtenu en assemblant 90 prises de vues réalisées depuis des altitudes allant de 4.000 à 10.000 km. La grande cicatrice bleue correspond à Valles Marineris. Il s’agit d’un gigantesque canyon (le plus grand du Système solaire) qui s’étire sur 4.000 km. Rappelons que de son côté la sonde américaine MRO (Mars Reconnaissance Orbiter) est en orbite martienne depuis le 10 mars 2006. Les sondes martiennes nous permettent d’étudier la Planète rouge même lorsqu’elle est très éloignée de la Terre comme c’est le cas actuellement. Pour observer Mars avec nos télescopes terrestres, il nous faudra attendre la prochaine opposition en janvier 2025.

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Éphémérides : le ciel du mois de janvier 2024

Ce mois de janvier 2024 va nous permettre d’observer quelques merveilles du ciel d’hiver ainsi que le ballet des satellites de Jupiter.

Le froid, ennemi de l’astronome :

En ce mois de janvier 2024, il faudra être bien couvert pour profiter du ciel nocturne. L’hiver est peu apprécié par les observateurs en raison des basses températures. Elles peuvent en effet rapidement décourager les plus motivés. Pourtant, la saison a des atouts indéniables. Les nuits sont très longues et il n’est nul besoin de veiller tard pour observer. D’autre part, lorsque le ciel nocturne est dégagé, il est particulièrement noir. Relisez mes 5 conseils pour observer sans avoir froid avant de mettre le nez dehors :

Le froid ne doit pas gâcher vos observations nocturnes. © Jean-Baptiste Feldmann

Voici maintenant quelques phénomènes célestes que vous pourrez tenter d’admirer si la météo est clémente. Comme toujours, la carte du ciel de Stelvision est une alliée indispensable pour vous orienter sous la voûte céleste. Continuer la lecture de Éphémérides : le ciel du mois de janvier 2024

Spectaculaire pluie de Géminides depuis l’Arizona

La pluie de Géminides du 14 décembre 2023 a été immortalisée au-dessus d’une coupole de l’Observatoire de Kitt Peak en Arizona.

Un jeune essaim météoritique :

La pluie d’étoiles filantes des Géminides n’est mentionnée que depuis 150 ans. C’est peu, quand on sait que les premiers rapports d’observation des célèbres Perséides remontent à l’an 36. Le pic d’activité des Géminides se produit entre le 12 et le 14 décembre. Au moment du maximum, le taux horaire peut atteindre 75 météores. Curieusement, cet essaim n’est pas associé à une comète mais à un astéroïde. Il s’agit de (3200) Phaéton, découvert le 11 octobre 1983 par le télescope spatial infrarouge IRAS. Les astronomes ont alors remarqué que l’orbite de (3200) Phaéton correspondait à la pluie d’étoiles filantes des Géminides. Les météores semblent jaillir de la constellation des Gémeaux, non loin des étoiles Castor et Pollux, d’où le nom de cet essaim :

Nombreuses étoiles filantes en Arizona pendant la nuit du 13 décembre 2023. © R. Sparks

Cette superbe image est l’œuvre de Rob Sparks. Ce photographe a passé la nuit du 13 décembre en Arizona, au pied de la coupole du télescope de quatre mètres de l’Observatoire de Kitt Peak. Le cliché présenté ci-dessus est constitué de la superposition de plusieurs centaines d’images réalisées pendant la nuit.

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Bételgeuse : une occultation riche en surprises

Les astronomes font un premier bilan de l’occultation de Bételgeuse par l’astéroïde (319) Leona qui s’est produite le 12 décembre.

Événement astronomique :

Ils se souviendront de cette nuit du 12 décembre. Leurs télescopes pointés vers Bételgeuse, amateurs et professionnels ont guetté l’éclipse de α Orionis. La principale étoile de la constellation d’Orion devait en effet être cachée pendant une dizaine de secondes par l’astéroïde (319) Leona. La plupart des observateurs, des habitués d’occultations d’étoiles par des astéroïdes, s’étaient positionnés à l’intérieur d’une bande de visibilité allant du Mexique jusqu’à l’Ouest de la Chine. Pour une fois, leur cible était particulièrement brillante, ce qui a nécessité quelques adaptations. Certains ont opté pour des masques à l’avant du télescope de façon à ne pas saturer le capteur de leur caméra :

Masque à l’avant d’un télescope pour diminuer l’éclat de Bételgeuse. © Claudio Costa

Rappelons que (319) Leona est un astéroïde mesurant environ 70X60 km. De magnitude 14, il circule entre les orbites de Mars et Jupiter. Il fut découvert à l’Observatoire de Nice en 1891 par l’astronome Auguste Charlois. Continuer la lecture de Bételgeuse : une occultation riche en surprises

Veillée d’armes avant l’occultation de Bételgeuse

Les astronomes se préparent activement à l’exceptionnelle occultation de Bételgeuse par un astéroïde la nuit prochaine.

Mobilisation mondiale :

Du Mexique à l’Ouest de la Chine, ils seront plusieurs centaines d’observateurs mobilisés la nuit prochaine. Objectif : admirer la très rare occultation de Bételgeuse par l’astéroïde (319) Leona. Une nuit blanche pour dix secondes d’occultation, à condition que le ciel soit dégagé ! Car une fois encore c’est la météo qui mettra les nerfs des astronomes à rude épreuve :

Pour ceux qui ne vivent pas dans la bande de terre concernée par le phénomène, le voyage a été nécessaire. C’est le cas pour plusieurs dizaines de français, amateurs et professionnels de  la SAF et du LESIA. Ils sont arrivés en Espagne ce week-end et ont fait les derniers réglages la nuit dernière :

Répétition nocturne avant l’occultation pour les astronomes français. © Stéphane Neveu

La nuit prochaine, peu après une heure du matin (TU), ils espèrent enregistrer des images à haute fréquence de l’occultation. La courbe de lumière détaillée du phénomène permettra d’obtenir des informations sur la localisation des cellules convectives gigantesques situées à la surface de Bételgeuse.

David contre Goliath :

La nuit dernière, l’astronome italien Adriano Lolli est parvenu à photographier (319) Leona à proximité de Bételgeuse :

L’astéroïde (319) Leona le 10 décembre à proximité de Bételgeuse. © Adriano Lolli

Ce modeste astéroïde de magnitude 14 se trouve à un peu plus de 270 millions de kilomètres. Quant à la plus brillante étoile de la constellation d’Orion (magnitude 0,6), elle se situe à 650 années-lumière !

Pour toutes les informations concernant cette occultation, consultez la page de l’IMCCE. Pour suivre le phénomène en direct, rendez-vous sur la page du VirtualTelescope.

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L’occultation de Bételgeuse s’annonce exceptionnelle

Le spectacle d’une vie : c’est ce que vont vivre les astronomes qui auront fait le déplacement pour observer l’occultation de Bételgeuse.

Une occultation très rare :

Bételgeuse (α Orionis), principale étoile de la constellation d’Orion, va s’éteindre un court instant le 12 décembre. La faute à (319) Leona, un astéroïde de la ceinture principale. L’occultation, qui devrait durer une dizaine de secondes, sera exceptionnelle. Il est en effet extrêmement rare d’assister à l’extinction d’une étoile brillante par un astéroïde. On peut citer les occultations de Régulus (magnitude 1,4) en 2005 et 2014. Mais pour la supergéante rouge Bételgeuse (magnitude 0,6), ce sera une première :

Bételgeuse marque l’épaule du chasseur Orion un soir de Lune. © Jean-Baptiste Feldmann

Un phénomène observable à l’œil nu par tous, encore plus rare qu’une éclipse totale de Soleil ! C’est pourquoi la SAF et le LESIA ont décidé d’associer astronomes amateurs et professionnels pour étudier cette occultation.  Continuer la lecture de L’occultation de Bételgeuse s’annonce exceptionnelle

Éphémérides : le ciel du mois de décembre 2023

Bien qu’inobservable en France, l’occultation de l’étoile Bételgeuse par un astéroïde sera le clou de ce mois de décembre 2023.

Occultation exceptionnelle :

Décembre 2023 nous réserve une belle surprise astronomique. Bételgeuse, principale étoile de la constellation d’Orion, va s’éteindre pendant quelques secondes le 12 décembre. La faute à (319) Leona, un astéroïde de la ceinture principale (une ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter). Cette rare occultation sera observable le long d’une bande passant par le Sud de l’Espagne et de l’Italie. Pour plus d’informations, consultez la page de La Société Astronomique de France consacrée à cette occultation de Bételgeuse :

Pour la petite histoire, (319) Leona fut découvert à l’Observatoire de Nice en 1891 par Auguste Charlois. Ce dernier fut assassiné devant chez lui en 1910 par le frère de sa première femme, lequel n’avait pas supporté le remariage de l’astronome ! Continuer la lecture de Éphémérides : le ciel du mois de décembre 2023

Jupiter : le déclin de la Grande Tache Rouge en images

Observée sur Jupiter depuis plus de 350 ans, la célèbre Grande Tache rouge ne cesse de rétrécir. La preuve en images.

Anticyclone géant :

C’est la plus célèbre tempête de tout le Système solaire. La GTR (Grande Tache rouge) est un gigantesque anticyclone orangé que l’on observe sur Jupiter. Sa couleur pourrait s’expliquer par l’action des rayons cosmiques sur les molécules d’hydrosulfure d’ammonium qui remontent du fond de la Tache jusqu’à sa surface. La découverte de la GTR par le français Jean-Dominique Cassini date de 1665. Depuis, les astronomes n’ont jamais cessé de l’étudier :

Jupiter et sa Grande Tache rouge photographiés le 17 juin 2022. © Christopher Go

Depuis une centaine d’années environ, les astronomes constatent que la Grande Tache rouge diminue. L’astrophotographe Damian Peach en apporte la preuve en images. Continuer la lecture de Jupiter : le déclin de la Grande Tache Rouge en images

L’étrange activité de la comète 12P/Pons-Brooks

La comète 12P/Pons-Brooks n’en finit pas d’intriguer les astronomes avec une quatrième éruption majeure en 2023.

Une comète à moitié française :

La comète 12P/Pons- Brooks a été repérée le 12 juillet 1812 par Jean-Louis Pons. Cet astronome français est célèbre pour ses découvertes cométaires. Né en 1761, Pons grandit dans une modeste famille au milieu de ses dix frères et sœurs. En 1789, il devient le concierge de l’Observatoire de Marseille. Analphabète mais passionné d’astronomie, il déniche sa première comète en 1801 avec une lunette de sa fabrication. Il suit parallèlement des cours d’astronomie à l’observatoire. Son excellente vue et sa ténacité vont lui permettre de découvrir 37 astres chevelus en 26 ans !

Dessins de la comète Pons-Brooks lors de son passage de 1884. © Henry Cooper Wilson

La comète de Pons a été redécouverte en 1883 par l’astronome américain William Robert Brooks, d’où son double nom. Il s’agit d’une comète périodique qui revient nous voir tous les 71 ans environ. Certains de ses précédents passages on été observés depuis l’an 1385, mais sa périodicité n’a été établie qu’au XIXe siècle. Continuer la lecture de L’étrange activité de la comète 12P/Pons-Brooks

En vidéo : aurores boréales au Plateau de Calern

Une grande partie de l’Europe a profité de belles aurores boréales le 5 novembre. Récit depuis le Plateau de Calern.
Observatoire sous les aurores :

Situé dans les Alpes-Maritimes, le Plateau de Calern accueille depuis les années 1970 un site d’observation de l’Observatoire de la Côte d’Azur. C’est là que s’est rendu Laurent Richard dans la soirée du 5 novembre. Il a ainsi pu immortaliser de belles aurores boréales qui étaient observables jusqu’en Italie. En effet, suite à un regain d’activité solaire, nous avons eu droit à une tempête géomagnétique de niveau 3 (sur une échelle qui va de 1 à 5) :

Le photographe nous raconte : “Hier soir, au Plateau de Calern, j’ai vécu une expérience inoubliable en capturant des aurores boréales. J’ai débarqué sur le site vers 19 heures, prêt à immortaliser ce spectacle céleste. Lorsque j’ai commencé à régler mon appareil photo, une surprise incroyable s’est offerte à moi. Alors que l’appareil prenait sa première photo pour vérifier la mise au point, des couleurs époustouflantes ont envahi le ciel. Sans perdre de temps, j’ai commencé mon premier time-lapse, et cette aventure s’est poursuivie jusqu’à 3h ou 4h du matin. Les couleurs fantastiques qui dansaient dans le ciel ont été capturées dans toute leur splendeur. C’était une nuit magique, une expérience inoubliable“.

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Ombre dans la Grande Tache Rouge sur Jupiter

Le passage de Jupiter à l’opposition nous donne l’occasion de revenir sur une image étonnante d’une ombre dans la GTR.

Géante gazeuse au plus près :

Qu’est-ce qu’une opposition ? C’est le moment où une planète se trouve exactement alignée avec le Soleil et la Terre. L’astre est visible toute la nuit, c’est donc sa meilleure période d’observation. L’opposition 2023 de Jupiter a lieu aujourd’hui et la planète géante gazeuse trône dans la constellation du Bélier avec une magnitude de -2,9. Les oppositions de Jupiter reviennent tous les treize mois. Il y a donc parfois une année sans opposition, comme en 2013 et en 2025 :

Position de Jupiter dans la constellation du Bélier pour l’opposition 2023. © Stelvision

Une petite lunette permet d’admirer la planète et ses quatre principaux satellites. Io, Europe, Ganymède et Callisto présentent chaque nuit une disposition différente (voir sur Shallowsky). Il leur arrive même de passer devant la planète et d’y projeter leur ombre. Continuer la lecture de Ombre dans la Grande Tache Rouge sur Jupiter

Éphémérides : le ciel du mois de novembre 2023

Ce mois de novembre 2023 nous réserve quelques belles surprises comme l’occultation de Vénus par la Lune et l’opposition de Jupiter.

Occultation matinale :

Le passage de la Lune devant Vénus le 9 novembre 2023 constitue un bel événement astronomique. D’abord par sa rareté en un lieu donné, ensuite parce qu’il est observable facilement en journée. La dernière fois que le phénomène était visible en France remonte au 19 juin 2020. Il fallait ensuite se déplacer pour voir les occultations suivantes : au Japon, à l’Île de la Réunion ou encore aux Philippines.

Occultation de Vénus par la Lune le 27 mai 2022 à la Réunion. © Quentin Gineys

Jeudi 9 novembre 2023, une paire de jumelles vous permettra d’assister à la disparition de Vénus derrière la Lune aux alentours de 11 heures du matin. La seconde planète du Système solaire émergera environ une heure plus tard. Vous trouverez toutes les infos sur la page de Stelvision consacrée au phénomène.

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Observez l’éclipse partielle de Lune du 28 octobre

Une éclipse partielle de Lune se produit le samedi soir 28 octobre 2023. Voici ce que vous pourrez voir si le ciel est clément.

Une éclipse très partielle :

La Pleine Lune de ce mois d’octobre s’accompagne d’une éclipse assez discrète. En effet, dans la soirée du 28 octobre, la Lune va glisser en bordure du cône d’ombre terrestre. Si l’alignement Soleil-Terre-Lune avait été parfait, nous aurions assisté à une éclipse totale, beaucoup plus spectaculaire. Mais ne boudons pas notre plaisir, le spectacle sera quand même intéressant ce 28 octobre, si le ciel est dégagé :

Vous trouverez ci-dessous les horaires de cette éclipse. Ils sont indiqués sur ce croquis proposé par l’IMCCE sur lequel j’ai mis les horaires pour la France :

  • 20h01 : premier contact avec la pénombre
  • 21h35 : premier contact avec le cône d’ombre
  • 22h14 : maximum de l’éclipse
  • 22h52 : dernier contact avec le cône d’ombre
  • 00h26 : sortie de la pénombre

Le phénomène sera donc particulièrement intéressant entre 22h et 22h30. Au maximum de l’éclipse (22h14), une échancrure sombre sera nettement visible sur le bord Sud lunaire. Vous pourrez l’admirer à l’œil nu ou avec une paire de jumelles. Il est également possible de faire des clichés avec un smartphone ou un appareil photo équipés d’un zoom. N’hésitez pas à poser vos questions en bas de cet article et à poster vos photos sur notre page Facebook.

Des photographes à l’affût pendant une éclipse de Lune. © Jean-Baptiste Feldmann
L’éclipse du 28 octobre 2023 rappellera celle du 7 août 2017. © Jean-Baptiste Feldmann
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ELT : la coupole du télescope géant prend forme

Sur le sommet chilien du Cerro Armazones, la coupole destinée à accueillir le télescope géant ELT est en cours d’assemblage.

Un géant sous le ciel du Chili :

Alors que le JWST explore l’Univers depuis l’espace, l’Europe a entamé la construction d’un télescope terrestre géant, l’ELT. Cet Extremely Large Telescope appartenant à l’Observatoire européen austral (ESO) permettra d’observer l’Univers en lumière visible et dans l’infrarouge. D’abord envisagé aux Canaries (où se trouve déjà le GTC), l’ELT est actuellement en cours de réalisation dans les Andes chiliennes :

L’ELT se trouve sur le Cerro Amazones, une montagne qui culmine à 3.000 mètres d’altitude dans le désert d’Atacama. Un autre observatoire de l’ESO se trouve à une vingtaine de kilomètres, le célèbre Very Large Telescope. Continuer la lecture de ELT : la coupole du télescope géant prend forme

Éphémérides : le ciel du mois d’octobre 2023

Une éclipse partielle de Lune et le ballet des planètes géantes sont quelques-uns des phénomènes astronomiques de ce mois d’octobre 2023.

Ombre terrestre sur la Lune :

Réservez votre samedi soir 28 octobre ! La Lune a en effet la bonne idée de mordre légèrement sur le cône d’ombre terrestre. C’est à 22 heures 14 qu’a lieu le maximum de l’éclipse, le bord Sud de la Pleine Lune étant plongé dans l’ombre de la Terre :

L’éclipse partielle de Lune du 28 octobre 2023 sera assez comparable à celle du 7 août 2017 (ci-dessus) imagée avec un appareil photo et son zoom. © Jean-Baptiste Feldmann

Vous pourrez retrouver toutes les informations concernant cette éclipse partielle en consultant le site de l’IMCCE. N’oubliez pas d’ajouter deux heures aux horaires indiqués (ils sont en TU)  pour avoir l’heure locale. Octobre 2023 sera aussi l’occasion d’admirer les planètes Vénus, Jupiter et Saturne.

Signalons enfin aux astronomes amateurs équipés d’un télescope la possibilité de participer à une campagne d’observation de la comète Hartley 2.

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Samedi 23 septembre, c’est l’équinoxe d’automne

C’est le samedi 23 septembre, jour de l’équinoxe, que débute l’automne dans l’hémisphère nord. Explications.

Mécanique céleste :

Le changement de saison n’a rien d’arbitraire, il est dicté par la conjonction de deux facteurs : la course annuelle de la Terre autour du Soleil et l’inclinaison de l’axe de rotation de notre planète.

  • L’équinoxe vu de l’espace : c’est le point de l’orbite terrestre où les rayons du Soleil atteignent simultanément les deux pôles :

  • L’équinoxe vu de la Terre : c’est le moment où notre étoile coupe l’équateur céleste (qui n’est que la projection sur la voûte céleste de notre équateur terrestre). Le franchissement de l’équateur céleste par le Soleil s’effectue dans le sens Nord-Sud le 23 septembre 2023 et se fera dans le sens Sud-Nord le 20 mars 2024, date de l’équinoxe de printemps :
Lors de l’équinoxe, le Soleil coupe l’équateur céleste. © Marek Nikodem

Désormais le Soleil (qui se trouve depuis quelques jours dans la constellation de la Vierge) va traverser le ciel au sud de l’équateur céleste. Ce passage marque le début de l’automne dans l’hémisphère nord, du printemps dans l’hémisphère sud. Continuer la lecture de Samedi 23 septembre, c’est l’équinoxe d’automne

Guettez le retour de la discrète Mercure à l’aube

C’est la meilleure période pour repérer en fin de nuit la planète Mercure, l’Arlésienne du Système solaire.

Messager des Dieux :

Plus proche planète du Soleil, Mercure est toujours délicate à observer. Elle est perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule. Les premiers Égyptiens ont d’ailleurs longtemps cru qu’il s’agissait de deux astres différents : un le soir, un autre le matin. Mais si vous savez à quel moment et dans quelle direction regarder, vous la trouverez facilement en raison de son éclat assez élevé. C’est d’ailleurs sa luminosité qui avait permis aux Sumériens de la repérer dès l’Antiquité :

Une danseuse accompagne Vénus (la plus brillante) et Mercure. © Jean-Baptiste Feldmann

En raison de son déplacement très rapide (la planète met seulement 88 jours pour faire le tour du Soleil), les Romains lui avaient donné le nom du dieu du commerce. Chez les Grecs cet astre était assimilé à Hermès, le Messager des Dieux. Continuer la lecture de Guettez le retour de la discrète Mercure à l’aube

Les surprenantes images de la comète Nishimura

Le passage de la comète Nishimura a donné lieu à de spectaculaires images alors qu’elle était en réalité très peu visible. Explications.

Comète pour initiés :

La comète Nishimura (C/2023 P1) a été décevante pour le grand public, il faut se rendre à l’évidence. Elle n’était pas visible à l’œil nu, perdue dans les lueurs de l’aube. Trop basse, donc atténuée par l’absorption atmosphérique, son éclat était insuffisant pour la voir sans au minimum une paire de jumelles. En 2020 la comète Neowise s’en était beaucoup mieux sortie :

Le passage de la comète Neowise avait été plus spectaculaire. © Jean-Baptiste Feldmann

Cependant, certaines photos ont pu jeter le trouble et laisser croire que C/2023 P1 était immense et très brillante dans le ciel à l’aube. Explications. Continuer la lecture de Les surprenantes images de la comète Nishimura

La comète Nishimura plonge en direction du Soleil

Il vous reste quelques nuits pour tenter d’observer la comète Nishimura avant qu’elle ne disparaisse dans la lumière solaire. 

Discrète visiteuse :

La comète Nishimura est dans la tête de tous les passionnés d’astronomie. Vont-ils parvenir à la voir avant qu’elle ne soit trop proche du Soleil ? Chaque fin de nuit l’astre chevelu découvert le 12 août par l’astronome amateur japonais Hideo Nishimura s’approche un peu plus de l’horizon Est. C’est une évidence quand on consulte la carte proposée par Stelvision, il va falloir faire vite. Pour en profiter avant le lever du jour, un réveil très matinal s’impose :

Avec une magnitude actuelle de 6, elle pourrait théoriquement commencer à être visible à l’œil nu. Mais il faut tenir compte de sa faible hauteur et de la présence de la Lune. Une paire de jumelles est donc vivement recommandée pour la localiser.  Continuer la lecture de La comète Nishimura plonge en direction du Soleil