Archives pour la catégorie Météores

Aurores boréales islandaises au-dessus du cratère Kerið

Voici une saisissante image d’aurores boréales dont les draperies vertes se reflètent sur les eaux du cratère volcanique islandais Kerið

Islande magique :

Situé au SUD-OUEST de l’Islande, le cratère volcanique Kerið fait partie du Cercle d’or. Il s’agit d’une zone où sont concentrés les sites touristiques les plus visités du pays. Citons le parc national de Þingvellir (classé au patrimoine mondial de l’UNESCO) et la chute de Gullfoss (l’une des plus belles cascades d’Islande). Ajoutons-y le champ géothermique de Geysir avec deux geysers encore actifs, Geysir (qui projette de l’eau bouillante jusqu’à 70 mètres de haut) et Strokkur (projection d’eau à 20 m de haut toutes les 10 min).

Kerið est un cratère volcanique de 55 mètres de profondeur, 170 mètres de large et 270 mètres de long. Le fond est occupé par un petit lac d’une dizaine de mètres de profondeur. L’eau de pluie et la fonte des neiges l’alimentent. On estime l’âge de cette formation géologique à 3.000 ans,  deux fois moins que Crater Lake aux États-Unis. Continuer la lecture

En images : les somptueuses aurores polaires

Les aurores polaires, ces draperies lumineuses qui fascinent les humains, trahissent l’arrivée de particules énergétiques transportées par le vent solaire.

Les astrophysiciens savent que la surface du Soleil est parcourue par des champs magnétiques. La plupart sont des champs fermés qui sortent de la surface de notre étoile et y rentrent un peu plus loin, formant ainsi une boucle. Mais sans que l’on ne comprenne encore vraiment pourquoi, certaines lignes du champ magnétique ne se referment pas et laissent place à un trou coronal qui libère des gaz chauds.

Ce vent solaire s’échappe alors à des vitesses de 600 ou 700 km/sec, trois fois plus vite qu’en temps normal. Si le trou coronal fait face à la Terre, cette dernière subit alors les assauts d’une tempête géomagnétique. Après s’être frayées un passage entre les lignes du champ magnétique qui protège notre planète, les particules solaires viennent ioniser la haute atmosphère au niveau des pôles terrestres.

Les aurores vertes correspondent à l’ionisation des molécules d’oxygène en dessous de 300 km d’altitude alors que les aurores rouges, plus rares, se forment 100 km plus haut.

Si elles font aujourd’hui le bonheur des photographes, les aurores polaires ont donné lieu à de nombreuses croyances, en particulier les aurores boréales qui ont une grande place dans la culture Inuit. On racontait par exemple aux enfants que les aurores pouvaient les emporter s’ils restaient jouer dehors trop tard, que si l’on sifflait très fort on pouvait les faire danser ou encore que lorsque les aurores étaient très nombreuses, les voyageurs qui se déplaçaient la nuit en traîneau devaient couper une oreille à leurs chiens pour ne pas être décapités par les esprits du ciel !

Spectaculaires colonnes lumineuses nocturnes aux USA

Des colonnes lumineuses provoquées par des cristaux de glace ont illuminé le ciel nocturne de la petite ville de Pinedale dans l’État du Wyoming.

On les appelle colonnes lumineuses ou piliers lumineux, light pillars en anglais. Il s’agit d’un photométéore (du grec phôtόs « lumière » et meteôros « dans les airs »), un de ces nombreux phénomènes lumineux atmosphériques qui viennent parfois illuminer la nuit, tout comme les aurores polaires. Mais à la différence de ces dernières qui naissent de l’interaction entre le vent solaire et la haute atmosphère, c’est la pollution lumineuse qui est à l’origine des colonnes de lumière, ce qui explique pourquoi le phénomène n’est observé que depuis quelques décennies.

Quand le photographe Dave Bell a réalisé cette image le 24 janvier, la petite ville de Pinedale dans l’État du Wyoming au NORD-OUEST des USA venait d’essuyer une sévère tempête de neige.   Continuer la lecture

En vidéo : un drone filme des aurores boréales islandaises

En Islande, un photographe a utilisé un drone pour filmer la danse des aurores boréales au-dessus de la péninsule de Reykjanes.

Les aurores boréales fascinent les humains. Ces draperies qui ondulent dans le ciel trahissent l’arrivée de particules solaires énergétiques. Ces dernières, après s’être frayées un passage entre les lignes du champ magnétique qui protège notre planète, viennent ioniser la haute atmosphère au niveau des pôles terrestres. Les aurores vertes correspondent à l’ionisation des molécules d’oxygène en dessous de 300 km d’altitude alors que les aurores rouges, plus rares, se forment 100 km plus haut.

Si elles font aujourd’hui le bonheur des photographes, les aurores boréales ont une grande place dans la culture Inuit. Continuer la lecture

De curieuses aurores boréales observées au nord des USA

Plusieurs photographes installés à de hautes latitudes ont immortalisé d’étonnantes aurores boréales au début du mois de septembre.

Le 1er septembre, quelques heures après l’éclipse annulaire de Soleil visible depuis l’île de la Réunion, Un flux de vent solaire est venu caresser les hautes couches de l’atmosphère terrestre et perturber le champ magnétique de notre planète, déclenchant une série de tempêtes géomagnétiques et d’aurores boréales visibles depuis les hautes latitudes. Des photographes installés en Alaska, au Canada, en Finlande et même au nord des USA ont saisi d’étonnantes draperies.

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C’est le cas par exemple de A. G. Evans (dont je vous avais présenté il y a quelques mois des citrouilles sous les aurores boréales) depuis la Nouvelle-Angleterre, une région au nord-est des États-Unis qui compte six États (Maine, Massachusetts, New Hampshire, Vermont, Rhode Island et Connecticut). Continuer la lecture

Perséides 2016 : grand spectacle sur l’île de La Palma

Le photographe Daniel Lopez a rassemblé sur une seule image la trace de nombreuses Perséides dans le ciel de l’île de La Palma aux Canaries. 

Si août est le mois idéal pour observer les étoiles filantes, c’est surtout parce que l’essaim des Perséides est particulièrement actif avec un maximum aux alentours du 12 août. Ajoutez à cela une météo en générale assez clémente à une période de l’année où nombreux sont ceux qui prennent des vacances et vous avez tous les ingrédients pour en faire un spectacle céleste renommé.

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C’est l’astrophotographe Daniel Lopez (auteur d’une superbe Pleine Lune derrière le pic du Teide) qui a réalisé cet étonnant cliché qui rappelle la pluie de Géminides dans le ciel du désert d’Atacama immortalisée par Yuri Beletsky dans la nuit du 13 au 14 décembre 2015. Continuer la lecture

Un mystérieux arc auroral dans le ciel nocturne canadien

Un photographe a observé un phénomène rare associé aux aurores boréales. Il s’agit d’un arc auroral improprement appelé arc de protons.

Catalin Tapardel est un habitué des aurores boréales qu’il photographie régulièrement depuis le nord de la province de l’Alberta au Canada, autour de Grande Cache, une petite ville fondée en 1966 à l’emplacement d’un ancien lieu de rendez-vous entre canadiens français, iroquois et métis qui s’y retrouvaient pour le commerce des fourrures. Ce qu’il a photographié fin juillet est pourtant bien différent : il s’agit d’un arc auroral qu’on appelle improprement arc de protons.

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Les chasseurs d’aurores observent parfois ces rubans lumineux (dont les couleurs varient du rouge au vert) en train de se tordre dans le ciel nocturne pendant quelques minutes avant de s’évanouir. Continuer la lecture

Août, le mois idéal pour admirer les étoiles filantes

Avec la douceur de ses nuits, le mois d’août est dédié à l’observation des étoiles filantes, ces petites poussières qui encombrent le Système solaire.

Soirées estivales :

Vous voilà enfin en vacances, prêts à savourer un repos bien mérité. Vous avez prévu de longues heures de détente dans une chaise longue en début de soirée. Le regard tourné vers le ciel qui s’assombrit, vous vous surprenez à compter les étoiles qui apparaissent une à une. Il y en a bientôt beaucoup trop pour que vous puissiez les dénombrer. Une bande laiteuse, la Voie lactée, fait lentement son apparition selon un axe NORD-SUD. Quand soudain une étoile filante traverse à toute vitesse une portion de la sphère céleste avant de disparaître.

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Circulant sur son orbite à près de 30 kilomètres par seconde, la Terre fonce à travers le Système solaire et heurte en permanence de minuscules particules appelées météoroïdes. Ces poussières (à l’origine de la lumière zodiacale), pénètrent à grande vitesse dans notre atmosphère. Elles s’échauffent et deviennent lumineuses une fraction de seconde avant de se vaporiser. C’est ce qu’on appelle les étoiles filantes (sporadiques) ou météores.

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Parfois notre planète traverse aussi des nuages de poussières abandonnées par les comètes sur leur orbite. Le nombre d’étoiles filantes augmente sensiblement. Il forme alors un essaim qui prend le nom de la région du ciel (appelé le radiant) d’où les météores semblent jaillir.   Continuer la lecture

Une couronne lunaire entre Saturne et Mars

Le 17 juin en début de nuit quelques nuages opportuns m’ont offert le spectacle d’une couronne lunaire encadrée par Saturne et Mars, les planètes du moment.

Avez-vous déjà admiré des couronnes, ces cercles concentriques colorés qu’on observe parfois autour de la Lune et plus difficilement autour du Soleil (car il est trop lumineux) ? Si les halos se forment en présence de cristaux de glace, ce sont les gouttelettes d’eau des nuages ou du brouillard qui sont à l’origine des couronnes. Les plus belles couronnes (avec des couleurs vives et bien séparées) apparaissent quand toutes les gouttelettes ont le même diamètre mais c’est rarement le cas ; les couronnes sont alors imparfaites et l’on observe simplement des nuages irisés.

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Vendredi 17 juin la Lune gibbeuse (trois jours avant la Pleine Lune des fraises) se trouvait dans la constellation de la Balance, encadrée par Saturne et Mars, les deux planètes qui étaient à l’opposition il y a peu. Continuer la lecture

Comment se forme un halo autour du Soleil ?

Photométéore assez fréquent, le halo solaire (du grec phôtόs « lumière » et meteôros « dans les airs ») demande de la lumière et des cristaux de glace. 

Entre 7 et 12 km d’altitude on rencontre des nuages fins appelés cirrus. Les gouttes d’eau qui les composent gèlent et se transforment en petits cristaux de glace en général de forme hexagonale. En traversant ces cristaux les rayons solaires subissent plusieurs réflexions et ressortent selon certains angles, produisant ainsi des halos solaires.

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Celui que l’on observe sur cette image réalisée pendant les Rencontres Astronomiques de Printemps (voir au bas de l’article) forme un cercle de 44° centré sur le Soleil ; on parle d’un halo de 22° (son rayon) ou petit halo. Il est beaucoup plus rarement accompagné d’un halo de 46° (lui aussi centré sur le Soleil) appelé également grand halo. Continuer la lecture

Des aurores australes sur l’horizon en Nouvelle-Zélande

Moins souvent photographiées que les aurores boréales, les aurores australes viennent parfois illuminer le ciel de l’hémisphère sud.

Les aurores australes et boréales proviennent de l’excitation des atomes d’oxygène et d’azote présents dans l’atmosphère terrestre lorsque le vent solaire chargé en particules énergétiques vient balayer notre planète.

La plupart des photographies d’aurores polaires montrent des aurores boréales : il est en effet plus facile pour les photographes de se rendre à proximité du pôle Nord, que ce soit en Islande comme le français Stéphane Vetter, en Alaska comme le coréen Sangku Kim ou encore en Norvège comme l’espagnol Horacio Llorens.

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Mais les aurores polaires se développent également au-dessus du pôle Sud, même si les observateurs sont moins nombreux à les signaler. Les chercheurs en hivernage à la station scientifique franco-italienne de Concordia sur le Plateau antarctique admirent régulièrement ces magnifiques draperies célestes qui deviennent parfois visibles en Australie et en Nouvelle-Zélande. Continuer la lecture

FRIPON, un réseau de caméras pour surveiller le ciel français

Le réseau FRIPON vient d’être inauguré. À terme ce sont 100 caméras qui traqueront la désintégration des météorites dans le ciel de France.

La très grande majorité des météorites qui sont attirées par notre planète se consument dans l’atmosphère terrestre mais il arrive que des morceaux plus ou moins gros atteignent le sol. On se souvient par exemple de l’explosion d’une météorite de 12.000 tonnes au-dessus de la ville russe de Tcheliabinsk le 15 février 2013 qui se solda par la récupération de nombreux fragments dont un morceau de 650 kg tombé au fond du lac Tchebarkoul.

En vidéo : l’explosion d’un petit astéroïde dans le ciel de Tcheliabinsk le 15 février 2013

Pourtant la majorité des chutes passent inaperçues : on estime qu’il tombe chaque année sur le sol français une dizaine de météorites mais on n’en retrouve en moyenne qu’une par décennie, un taux 5 fois plus faible qu’au XIXe siècle. Il est vrai que l’homme moderne passe plus de temps à regarder des écrans que le ciel nocturne, et même si l’envie lui prend de flâner le nez en l’air, la pollution lumineuse a souvent raison de sa bonne volonté. Continuer la lecture

Les premiers nuages noctiluques sont de retour

Le 10 mai ont été photographiés les premiers nuages noctiluques. Une apparition très précoce pour ces nuages nocturnes lumineux attendus en été.

Il se passe chaque été quelque chose d’étrange et de merveilleux dans le ciel au-dessus des pôles terrestres. Des nuages de très haute altitude prennent une couleur d’un bleu électrique alors que le Soleil est passé depuis longtemps sous l’horizon.

Les nuages noctiluques (noctilucent clouds ou NLC en anglais) ou nuages polaires mésosphériques se forment à 80 km d’altitude. Dans un environnement glacé (-130° C) la vapeur d’eau se condense autour des poussières d’étoiles filantes ou d’éruptions volcaniques pour former des cristaux de glace. Ce sont ces cristaux qui renvoient la lumière des derniers rayons solaires. La vidéo ci-dessus nous montre l’activité de ces nuages noctulescents saisie en 2007 par le satellite américain AIM (Aeronomy of Ice in the Mesosphere).   Continuer la lecture

Un flash Iridium depuis le château de la Tour

Lundi 28 mars en début de soirée j’avais rendez-vous au pied du château de la Tour pour admirer un flash Iridium de magnitude -6.

Si vous observez régulièrement le ciel à l’aube ou au crépuscule, peut-être vous est-il arrivé d’être surpris par un point se déplaçant dans le ciel et dont l’intensité lumineuse croît rapidement avant de diminuer.

Vous avez sans doute assisté à un flash Iridium, du nom de cette armada de satellites de communications dont la mise en service a débuté fin 1998 et qui possèdent trois antennes rectangulaires réfléchissantes. Il arrive que la lumière solaire qui frappe ces panneaux soit renvoyée vers la Terre, produisant un faisceau lumineux d’environ 10 km de diamètre sur le sol. Il suffit de vous trouver dans cette zone pour observer le flash.

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L’image ci-dessus montre un flash Iridium de magnitude -6 photographié dans la soirée du 28 mars depuis le château de la Tour, non loin du château du Clos de Vougeot en Bourgogne.

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Comme les paramètres orbitaux de ces satellites sont parfaitement connus, il est possible de prédire avec précision à la fois l’heure et la luminosité d’un tel événement pour un point quelconque à la surface de la Terre. Continuer la lecture

Curiosité : un mirage lunaire sur l’océan Arctique

Le 23 février un photographe installé dans le Grand Nord canadien a saisi un spectaculaire mirage lunaire lors du lever de la Pleine Lune des neiges.

Alert est le nom d’une base militaire canadienne située dans le territoire du Nunavut, dans l’Arctique canadien. C’est aussi le lieu habité le plus septentrional de la planète à seulement 817 km du pôle Nord, à l’extrême nord de l’île d’Ellesmere. Outre la base militaire, le site compte également une station du service météorologique canadien membre du GAW (Global Atmosphere Watch), un service qui recueille les données météorologiques en provenance de nombreuses stations réparties sur la planète.

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C’est depuis la station d’Alert que Kevin Rawlings a photographié le 23 février le lever de la Pleine Lune des neiges. Pourquoi la Lune a-t-elle cet étrange aspect ?

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En vidéo : retour sur le bolide de Tcheliabinsk en 2013

Une vidéo compile de nombreuses séquences filmées lors de l’explosion d’un petit astéroïde dans le ciel de Tcheliabinsk le 15 février 2013.

La semaine dernière je faisais le point sur ce blog de ce que nous savions de l’explosion d’une météorite de 12.000 tonnes au-dessus de la ville russe de Tcheliabinsk le 15 février 2013. Après avoir abordé l’aspect scientifique de l’événement dont on connaît désormais le déroulement avec précision, essayons aujourd’hui d’imaginer ce que les habitants de cette région de l’Oural ont vécu ce matin du 15 février 2013.

Pour se faire une bonne idée de ce qui s’est produit dans le ciel et au sol lors de la désintégration de ce corps céleste, on dispose de près d’un millier de vidéos acquises par des caméras placées sur les tableaux de bord des véhicules, des systèmes de surveillance de locaux ou de carrefours ou encore des enregistrements effectués à l’aide de téléphones portables ou d’appareils photographiques. Continuer la lecture

En images : les phénomènes lumineux atmosphériques

Petit tour d’horizon des phénomènes lumineux que l’on peut observer dans notre atmosphère de jour comme de nuit.

Les astronomes le savent bien : l’atmosphère terrestre est un filtre dont les propriétés (densité, température, présence de gouttelettes ou de cristaux de glace…) changent régulièrement, ce qui est à l’origine de nombreux photométéores (du grec phôtόs « lumière » et meteôros « dans les airs »). Voici donc une liste non exhaustive des phénomènes lumineux que l’on peut observer dans le ciel.

Il faut distinguer les photométéores produits par la réflexion de la lumière solaire sur des objets (passage de la Station spatiale internationale et flash Iridium), les phénomènes optiques qui apparaissent dans l’atmosphère quand la lumière solaire ou lunaire y subit une modification (réflexion, réfraction, diffraction, interférences…) et les phénomènes de combustion, ionisation et de chimiluminescence (aurores boréales, étoiles filantes et airglow).

Les images suivantes représentent de gauche à droite et de haut en bas :

Un flash Iridium à côté de la constellation d’Orion

Si vous êtes surpris par une lumière céleste brève et intense au cours d’une observation nocturne, c’est sans doute que vous assistez à un flash Iridium.

Iridium est un réseau de 66 satellites de communications dont la mise en service a débuté fin 1998. Chacun de ces satellites possède trois antennes rectangulaires de la taille d’une porte qui réfléchissent directement la lumière du Soleil vers la Terre, produisant un faisceau lumineux d’environ 10 km de diamètre.

Vu de la Terre, l’éclat du satellite apparaît d’abord assez faible, va augmenter progressivement jusqu’à un maximum d’intensité avant de diminuer jusqu’à extinction. Si vous tentez d’immortaliser le phénomène avec une longue pose photographique, le satellite en déplacement rapide devant les étoiles montrera un fuseau lumineux.

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Comme les paramètres orbitaux des satellites sont parfaitement connus, il est possible de prédire avec précision à la fois l’heure et la luminosité d’un tel événement pour un point quelconque à la surface de la Terre.

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Le mieux est de vous rendre sur Heavens-Above comme je l’ai fait pour préparer l’observation d’un flash prévu le 25 janvier en début de soirée. Une fois spécifiées vos coordonnées géographiques, vous pouvez visualiser de nombreux événements comme les flash Iridium, les passages de l’ISS, du télescope spatial Hubble et de nombreux objets volants artificiels.

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En vidéo : l’airglow, l’étrange lumière du ciel nocturne

Même quand on l’observe dans le désert, le ciel nocturne n’est jamais totalement noir. Le responsable est l’airglow, un phénomène de chimiluminescence.

Depuis quelques années les photographies de la voûte céleste montrent d’étranges lueurs même lorsqu’elles sont réalisées dans des sites exempts de toute pollution lumineuse, comme au pied du VLT dans le désert d’Atacama.

C’est le rayonnement du Soleil qui est à l’origine de ces lueurs nocturnes que les astronomes surnomment l’airglow : les rayons solaires ultraviolets détruisent certaines molécules présentes dans notre atmosphère pendant la journée, entraînant des réactions chimiques complexes qui se poursuivent la nuit, avec parfois production de lumière, un phénomène appelé chimiluminescence.

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L’astrophotographe Yuri Beletsky voit régulièrement la signature de l’airglow sur ses images sous forme de draperies lumineuses qui masquent les plus discrètes nébuleuses, une nouvelle forme de pollution lumineuse qui inquiète les astronomes de l’ESO : ces derniers sont en effet installés dans une zone où cette chimiluminescence est plus importante en raison d’une faiblesse du bouclier magnétique terrestre connue sous le nom d’anomalie de l’Atlantique sud.

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Pluie de Géminides dans le ciel du désert d’Atacama

L’astrophotographe Yuri Beletsky a passé la nuit du 13 au 14 décembre à photographier la pluie d’étoiles filantes des Géminides dans le désert d’Atacama.

Parmi les nombreuses trouvailles du télescope spatial infrarouge IRAS figure l’astéroïde (3200) Phaéton. Il a été découvert le 11 octobre 1983 sur des images analysées par les astronomes Simon Green et John K. Davies.

En vidéo : un astéroïde menace-t-il notre planète ?

Phaéton (qui porte le nom du fils d’Hélios, le dieu du Soleil dans la mythologie grecque) est un astéroïde  d’un peu plus de 5 km qui passe tous les 1,4 an à seulement 0,139 Unité Astronomique du Soleil. Le 14 décembre 2093 Phaéton s’approchera relativement près de la Terre (2,9 millions de km).

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L’orbite de (3200) Phaéton correspond à la pluie d’étoiles filantes des Géminides (le radiant de l’essaim se situe dans la constellation des Gémeaux, non loin des étoiles jumelles Castor et Pollux). L’activité de cet essaim est assez récente puisqu’on ne le mentionne que depuis 150 ans, à la différence par exemple des célèbres Perséides dont les premiers rapports d’observation en Chine remontent à l’an 36. Le maximum d’activité des Géminides se produit entre le 12 et le 14 décembre avec un taux horaire qui peut atteindre 75 météores.

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