Deux jours avant son opposition, la planète Mars avait rendez-vous avec la première Pleine Lune de l’année.
Ballet céleste :
La planète Mars a frôlé la Pleine Lune, je vous l’avais annoncé dans les éphémérides. Oh bien sûr, ce n’est qu’une question de perspective ! Les deux astres sont à des distances très différentes : 400.000 kilomètres pour notre satellite naturel, presque cent millions de kilomètres pour la Planète rouge ! Il n’empêche, c’était un rendez-vous à ne pas manquer :
Alors que l’opposition martienne approche, les astrophotographes tentent d’immortaliser la Planète rouge et ses deux lunes, Phobos et Deimos.
Mars au plus près :
Le 16 janvier 2025, c’est l’opposition de la Planète rouge. Cela signifie que Mars, au plus près de la Terre, sera à l’opposé du Soleil. Depuis quelques mois, les astrophotographes amateurs observent et photographient l’astre si cher à Percival Lowell.
C’est ainsi qu’ils ont pu repérer une première tempête à sa surface l’été dernier. Au mois de novembre 2024, le diamètre apparent de la Planète rouge a franchi le cap symbolique des dix secondes d’arc. Il dépassera les quatorze secondes d’arc le 16 janvier :
C’est peu, comparé au diamètre apparent de Jupiter. Mais Mars se trouve cette année dans la constellation des Gémeaux (après son demi-tour dans le Cancer), très haute dans le ciel en milieu de nuit. Voilà de quoi fournir de belles images, dont quelques-unes illustrent cet article :
À quelques jours de son opposition, la planète géante Jupiter a été magistralement immortalisée par deux astrophotographes.
Planète bien placée :
La prochaine opposition (définition) de Jupiter se produira le 7 décembre 2024. À cette date, la planète sera à l’opposé du Soleil : elle se lèvera quand il se couchera. C’est donc la meilleure période pour admirer la géante gazeuse, au plus près de la Terre. Installée dans la constellation du Taureau, la planète franchit le méridien très haut dans le ciel. Une opportunité pour échapper à une bonne partie de la turbulence atmosphérique qui brouille les images. Le 29 novembre, à quelques heures d’intervalle, deux astrophotographes chevronnés on immortalisé la planète gazeuse :
Le premier, Jean-Paul Oger, a utilisé son télescope de 400 millimètres de diamètre. Il y a quelques semaines, il nous faisait profiter de son expérience pour réussir nos photographies planétaires. Il a réalisé un superbe cliché révélant un luxe de détails dans les bandes nuageuses, avec en prime la Grande Tache rouge. Le second, Greg Terrance, opérait un peu plus tard avec son télescope de 500 millimètres. Comme Jupiter tourne sur elle-même en moins de dix heures, la planète nous présente un tout autre visage. On peut notamment y voir la récente éruption dans la Bande équatoriale Sud.
Sortez des sentiers battus ! Ce weekend, je vous propose de viser la lointaine Uranus, septième planète du Système solaire.
Uranus, une surprise à l’oculaire :
Imaginez-vous en train de vous promener, l’œil collé à l’oculaire de votre télescope, au milieu des étoiles, à l’ouest du célèbre amas des Pléiades. Soudain, une minuscule bille légèrement bleutée vous apparaît. C’est Uranus, la septième planète du Système solaire. Le 16 novembre 2024, elle est à l’opposition, donc au plus près de nous. Relative proximité, d’ailleurs : l’astre se situe à près de trois milliards de kilomètres, quand même ! Son disque mesure un peu moins de quatre secondes d’arc pour une magnitude de 5,7 :
Ce weekend, vous pourrez tenter de découvrir cet astre bleuté, qui doit sa couleur au méthane présent dans son atmosphère. Mais attention, l’éclat de la Pleine Lune risque de vous compliquer la tâche. Il vous faudra peut-être retenter l’expérience dans quelques jours, lorsque le ciel sera plus sombre. Continuer la lecture de Insolite : pointez Uranus, au plus près de la Terre→
Le diamètre apparent de Mars vient de dépasser dix secondes d’arc, un cap symbolique qui lance la campagne d’observations.
Mars, la planète qui fait rêver :
Tous les vingt-cinq mois environ, les astronomes entament une nouvelle campagne d’observations martiennes. Un scénario qui se reproduit depuis 150 ans. C’est en effet à la fin du XIXe siècle que les observateurs se prirent de passion pour la quatrième planète du Système solaire. Il avait suffit que Percival Lowell imagine l’astre recouvert de canaux artificiels (une idée qui séduisait Camille Flammarion) pour que tous les regards se portent en direction de cet astre :
Neptune est à l’opposition le 21 septembre 2024. Voici quelques conseils pour localiser la dernière planète du Système solaire.
Lointaine planète :
Neptune est la huitième et dernière planète du Système solaire. Elle est la seule dont l’existence avait été prédite par le calcul avant d’être observée. Au XIXe siècle, deux astronomes ont imaginé la présence d’une planète alors inconnue pour expliquer les perturbations de l’orbite d’Uranus. L’Anglais John Couch Adams (en 1843) et le Français Urbain Le Verrier (en 1846) ont alors calculé sa position théorique. Neptune a finalement été observée le 23 septembre 1846 par l’astronome allemand Johann Gottfried Galle. Comme la planète se trouvait à seulement 1 degré de la position calculée par Le Verrier (contre 12 degrés pour Adams), c’est le Français qui a été considéré comme le découvreur :
Au plus près de la Terre le 8 septembre 2024, la planète Saturne nous offre le spectacle fascinant de ses anneaux. Un régal dans un télescope.
Lointaine merveille :
Saturne est une planète géante gazeuse, la seconde après Jupiter. Sa magnitude apparente peut atteindre 0 lors de son opposition (elle est alors à l’opposé du Soleil, formant l’alignement Soleil-Terre-Saturne). Pour cette opposition 2024, la sixième planète du Système solaire se situe à un peu moins de 1,3 milliard de kilomètres, dans la constellation du Verseau. Le diamètre apparent du disque de la planète est de 19 secondes d’arc, porté à 43 secondes d’arc pour la limite des anneaux :
Une éclipse de Lune, le retour de Mercure, l’opposition de Saturne et une prometteuse comète sont au menu de ce mois de septembre 2024.
Ombre terrestre sur la Lune :
En septembre 2024, nous assisterons à une nouvelle éclipse partielle de Lune. Elle se produira avant l’aube le mercredi 18. Peu après quatre heures du matin, la Lune entamera sa traversée du cône de pénombre terrestre. C’est à 04 heures 45 qu’aura lieu le maximum de l’éclipse. Nous verrons alors une échancrure sombre sur le bord lunaire :
Le passage de Jupiter à l’opposition nous donne l’occasion de revenir sur une image étonnante d’une ombre dans la GTR.
Géante gazeuse au plus près :
Qu’est-ce qu’une opposition ? C’est le moment où une planète se trouve exactement alignée avec le Soleil et la Terre. L’astre est visible toute la nuit, c’est donc sa meilleure période d’observation. L’opposition 2023 de Jupiter a lieu aujourd’hui et la planète géante gazeuse trône dans la constellation du Bélier avec une magnitude de -2,9. Les oppositions de Jupiter reviennent tous les treize mois. Il y a donc parfois une année sans opposition, comme en 2013 et en 2025 :
Ce mois de novembre 2023 nous réserve quelques belles surprises comme l’occultation de Vénus par la Lune et l’opposition de Jupiter.
Occultation matinale :
Le passage de la Lune devant Vénus le 9 novembre 2023 constitue un bel événement astronomique. D’abord par sa rareté en un lieu donné, ensuite parce qu’il est observable facilement en journée. La dernière fois que le phénomène était visible en France remonte au 19 juin 2020. Il fallait ensuite se déplacer pour voir les occultations suivantes : au Japon, à l’Île de la Réunion ou encore aux Philippines.
Jeudi 9 novembre 2023, une paire de jumelles vous permettra d’assister à la disparition de Vénus derrière la Lune aux alentours de 11 heures du matin. La seconde planète du Système solaire émergera environ une heure plus tard. Vous trouverez toutes les infos sur la page de Stelvision consacrée au phénomène.
Au plus près de nous ce weekend, la planète Saturne est un joyau céleste qu’il ne faut pas manquer d’observer. Suivez le guide !
Lointaine merveille :
Saturne est une planète géante gazeuse, la seconde après Jupiter. Sa magnitude apparente peut atteindre 0 lors de son opposition (elle est alors à l’opposé du Soleil, formant l’alignement Soleil-Terre-Saturne). C’est alors la meilleure période pour l’observer. La dernière opposition a eu lieu le 14 août 2022, la prochaine le 27 août 2023. La sixième planète du Système solaire se situe alors à environ 9 unités astronomiques, un peu plus de 1,3 milliard de kilomètres.
En raison de son éclat et de son mouvement apparent, on peut penser que Saturne est observée depuis la préhistoire. Mais c’est au XVIIème siècle que l’on a découvert la particularité de cet astre. Lorsqu’en 1610 Galilée pointe sa modeste longue-vue en direction de Saturne, il ne voit qu’une paire d’oreilles qui encadrent un minuscule globe.
Il faut attendre les observations de Christian Huygens en 1656 (un an après sa découverte du satellite Titan) pour comprendre qu’un anneau entoure la planète. Vingt ans plus tard, Jean-Dominique Cassini révèle l’existence de plusieurs anneaux. On sait depuis la fin du XIXème siècle que ces anneaux sont composés d’une multitude de particules, une théorie du physicien écossais James Clerk Maxwell émise en 1859 et confirmée par des mesures spectroscopiques en 1895.
La planète naine Cérès traverse l’amas de galaxies de la Vierge et passe devant Messier 100 la nuit du 26 au 27 mars.
Un astéroïde devenu planète naine :
Cérès a été découvert le 1er janvier 1801 par Giuseppe Piazzi, le directeur de l’Observatoire de Palerme en Sicile. D’abord rangé comme astéroïde, on lui a donné le nom de la déesse romaine de l’agriculture et de la fécondité. Mais en 2006 l’Union astronomique internationale l’a reclassé dans la famille des planètes naines en raison de sa forme sphérique. Avec un diamètre d’environ 950 km, c’est la plus petite des cinq planètes naines connues à ce jour (il y a aussi Hauméa, Eris, Makémaké et Pluton) :
À l’occasion du passage de Jupiter au plus près de la Terre, l’astronome amateur français Philippe Cambre a réalisé une incroyable photo.
Une opposition favorable :
Au cours du mois écoulé, chaque astronome amateur a espéré réaliser une belle image de l’opposition de Jupiter. En effet, celle-ci s’est produite il y a quelques jours, le 26 septembre 2022. La planète gazeuse géante se trouvait alors à 591 millions de kilomètres de nous. La cinquième planète du Système solaire nous présentait un diamètre apparent de 49,8 secondes d’arc et brillait d’une magnitude de -2,9. Autant dire qu’on pouvait la repérer sans peine au milieu des étoiles chaque nuit :
Mais en imagerie planétaire, la distance de l’astre pointé n’est pas forcément le paramètre le plus important. Sa hauteur au-dessus de l’horizon est également primordiale. Plus l’astre est haut, moins son image est dégradée par la turbulence atmosphérique. Continuer la lecture de Jupiter : l’image exceptionnelle d’un amateur français→
C’est l’opposition de Jupiter, la meilleure période pour admirer la planète géante gazeuse. Ne manquez pas ce rendez-vous !
Une planète géante au plus près :
Le 26 septembre 2022, Jupiter est à l’opposition (alignement Soleil-Terre-Jupiter) à 591 millions de kilomètres de nous. Il s’agit de la plus courte distance Terre-Jupiter de tout le XXIe siècle. La planète gazeuse géante nous présente un diamètre apparent de 49,8 secondes d’arc et une magnitude de -2,9. Autant dire que vous n’aurez aucun mal à la repérer au milieu des étoiles de la constellation des Poissons :
C’est l’opposition de Jupiter, la meilleure période pour admirer la planète géante gazeuse. Ne manquez pas ce rendez-vous !
Une planète géante au plus près :
Le 10 juin 2019 Jupiter est à l’opposition (alignement Soleil-Terre-Jupiter) à 645 millions de km de nous, soit un diamètre apparent de 46 sec d’arc et une magnitude de -2,6. En 2018 l’opposition s’était produite le 9 mai, la planète gazeuse géante se trouvant alors 13 millions de km plus loin de nous (ce qui ne change guère le diamètre apparent de l’astre).
Tous les 15 ans environ la planète Mars est au plus près de la Terre (c’est le cas en 2018) et on peut presque la toucher du doigt. Explications.
Cela ne vous a pas échappé : en 2018 la Planète rouge (une couleur provoquée par la présence d’oxyde de fer à sa surface) était particulièrement visible dans le ciel au moment de son opposition en juillet, et c’est encore le cas sur cette image réalisée trois mois plus tard en présente de la Lune (un rapprochement apparent qui s’est produit le 18 octobre) ; l’occasion de toucher du doigt la planète si chère à Camille Flammarion. Un spectacle qui ne s’était pas produit depuis 2003. Pourquoi un tel intervalle de 15 ans ? Explications.
Beaucoup se souviendront de ce vendredi 27 juillet : l’opposition de la planète Mars coïncidait avec une éclipse totale de Lune, le tout dans les nuages…
Il y a des dates qui marquent les esprits et celle du 27 juillet 2018 en fait indéniablement partie. Les amoureux des spectacles célestes n’auraient manqué pour rien au monde cette soirée. Pensez donc ! deux astres séparés de 7° apparents tenaient la vedette : la Lune, qui traversait le cône d’ombre terrestre en nous promettant de mettre ses plus beaux habits rouges, et Mars dont c’était la meilleure approche depuis 15 ans (à environ 58 millions de kilomètres). Tout s’annonçait donc pour le mieux… si ce n’est la météo.
Il aura suffit d’un mois pour que la tempête de sable apparue fin mai sur Mars se répande sur toute la surface de la Planète rouge.
Comment naissent les tempêtes de sable sur Mars ? C’est pendant le printemps martien (qui a débuté le 22 mai), quand la Planète rouge se rapproche du Soleil (plus courte distance fin juillet), que le réchauffement de la calotte polaire Sud provoque une sublimation rapide du dioxyde de carbone dont elle est constituée. Des courants thermiques se forment entre les régions recouvertes de givre et celles qui dégèlent, donnant parfois naissance à de puissantes tempêtes : les poussières de sable sont alors soulevées sur plusieurs milliers de mètres d’altitude et emportées dans toutes les directions par des vents dont la vitesse peut dépasser 100 km/h.
L’opposition de la planète Mars et une éclipse totale de Lune sont les grands événements célestes de ce mois de juillet. Des rendez-vous à ne pas manquer !
Nous commençons à nous éloigner du solstice et les nuits s’allongent lentement ; même s’il est encore un peu tôt pour traquer nébuleuses et galaxies, ce mois de juillet 2018 nous offre la possibilité d’observer deux phénomènes astronomiques assez peu courants : un passage de la Lune dans le cône d’ombre terrestre et la plus courte distance entre nous et la planète Mars depuis 15 ans, deux événements qui tombent à la même date, le 27 ! Nous n’en oublierons pas pour autant quelques jolis rapprochements entre la Lune et les planètes.