Jupiter et Saturne poursuivent leur lent rapprochement. Ce soir on pouvait admirer les deux planètes géantes derrière le jeune croissant de Lune.
C’est un incroyable spectacle qui nous attend le 21 décembre. Les planètes géantes Jupiter et Saturne seront collées l’une à l’autre. Un rapprochement planétaire très serré qui ne se produit qu’une fois tous les vingt ans et dont nous reparlerons. En attendant cette superbe rencontre céleste, on peut suivre depuis plusieurs mois le lent rapprochement des deux astres. On les repère facilement au crépuscule. Ce soir la Lune âgée de trois jours était présente un peu plus bas, accompagnée de la délicate lumière cendrée. Elle sera légèrement en dessous des deux planètes géantes demain soir.
Ce cliché a été réalisé avec un boîtier Nikon D7100 et une focale de 35 millimètres. La pose était de 3 secondes à 1.000 iso. Ma compagne a gentiment pris la pose pour embellir la scène. Cette image a été reprise sur différents sites étrangers :
Vous pouvez retrouver dans la vidéo suivante quelques-unes de mes images et les astuces pour les réaliser :
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Dernière chance ce matin pour admirer la barque lunaire avant la Nouvelle Lune du 15 novembre. Un fin croissant qui a émergé du brouillard.
Les chasseurs de fins croissants aiment les rendez-vous à l’aube avec la barque lunaire. Seuls dehors pendant que d’autres dorment, ils savourent ces instants magiques. Pendant que les dernières étoiles s’éteignent, la Lune fait son show. Il faut un œil aguerri pour repérer le fin sourire lunaire qui s’élève lentement. Une paire de jumelles est parfois indispensable pour le trouver dans l’aube naissante. Ce 14 novembre, 24 heures avant la Nouvelle Lune, notre satellite naturel est apparu au milieu des bancs de brouillard qui recouvraient la Bourgogne.
Les occultations d’étoiles par la Lune sont assez fréquentes. C’est un joli spectacle qu’il est très facile d’observer avec peu de matériel.
Cache-cache céleste :
Au fil des nuits, vous avez sans doute remarqué que la Lune et les planètes circulent dans une bande de ciel. Cette bande est centrée sur l’écliptique, un grand cercle qui symbolise le plan du Système solaire. C’est en raison de leur proximité avec l’écliptique que certaines étoiles sont régulièrement sujettes à des occultations. Vues de la Terre, elles sont éclipsées par la Lune et beaucoup plus rarement par des planètes. C’est assez logique quand on compare le diamètre apparent de notre satellite naturel (30 minutes d’arc) à celui des planètes, environ 80 fois plus petit.
Depuis Raritan Bay, Au sud de New York, le lever de la Pleine Lune d’Halloween au-dessus de l’océan Atlantique a été particulièrement spectaculaire.
Pleine Lune d’Halloween :
Qu’est-il arrivé à la seconde Pleine Lune du mois d’octobre ? C’est sans doute la question que s’est posé Jim Haklar. Au cours de ce weekend nous avions normalement rendez-vous avec la Lune bleue. Bleue parce que c’est le nom donné traditionnellement à la seconde Pleine Lune d’un mois qui en compte deux. Mais ce n’est pas ce qu’a vu ce photographe américain. Posté dans la baie de Raritan (Raritan Bay), une baie des États-Unis formant la partie occidentale de la Lower New York Bay, il a profité d’un étonnant spectacle dans la soirée du 31 octobre. Semblant sortir de l’océan, notre satellite naturel ressemblait à un plat rempli de bonbons.
Ce weekend d’Halloween nous donne l’occasion d’admirer une dernière fois la Pleine Lune à proximité de la brillante planète Mars qui s’éloigne.
Tradition celtique :
La soirée du 31 octobre, veille de Toussaint, est traditionnellement marquée par Halloween, une fête qui semble remonter à l’époque où les Celtes célébraient l’arrivée de l’automne. C’est l’occasion de sculpter des têtes grimaçantes dans des citrouilles dont on a vidé le contenu pour y placer une bougie. Posées sur les bords de fenêtres et les murets, les cucurbitacées deviennent alors d’inquiétants visages. ils perpétuent l’espace d’une nuit la légende de Jack à la lanterne. Ce maréchal-ferrant irlandais ivrogne et méchant bouscula un soir le diable dans une taverne.
Le 28 janvier 1986 la navette spatiale Challenger se désintégrait peu après son décollage. Sept cratères lunaires portent les noms des astronautes tués.
Le rêve américain brisé :
Tous les amoureux de la conquête spatiale ont en mémoire les terribles images du dernier vol de la navette spatiale américaine Challenger. Le 28 janvier 1986, 73 secondes seulement après son décollage, elle s’est brutalement désintégrée. Une tragédie venant nous rappeler les dangers liés à l’exploration de l’espace. On avait presque oublié le décès des trois astronautes d’Apollo 1 au cours de l’incendie de leur capsule en janvier 1967 et celui en juin 1971 des trois occupants du Soyouz 11 lors de son retour sur Terre.
Ce matin à l’aube la Lune décroissante se trouvait non loin de l’éclatante Vénus. L’amas de la Crèche, plus discret, participait à la rencontre.
48 heures après le paysage céleste du 12 septembre (la Lune étincelle entre Vénus et la constellation d’Orion), notre satellite naturel s’est rapproché de la seconde planète du Système solaire. Cette dernière attire immédiatement l’œil pour tout observateur matinal avec sa magnitude de -4. La rencontre était déjà belle avec une jolie lumière cendrée, trois jours avant la Nouvelle Lune.
Mais un invité discret était visible dans une paire de jumelles : l’amas d’étoiles de la Crèche, à droite de la Lune. Le 44ème objet du catalogue de Charles Messier (que l’astronome italien Galilée avait déjà observé avec sa modeste lunette en 1610, 180 ans plus tôt) est un bel amas ouvert d’étoiles situé dans la constellation du Cancer à environ 600 années-lumière de nos télescopes. Continuer la lecture de La Lune s’approche de Vénus et de l’amas de la Crèche→
Sortie très matinale pour admirer la Lune décroissante qui s’est glissée entre l’éclatante planète Vénus et la belle constellation d’Orion de retour.
Un chasseur puni :
Elle est de retour ! La constellation d’Orion, sans conteste la plus belle de toutes, est désormais visible avant l’aube. Elle nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant. Il mourut foudroyé par le venin d’un scorpion (lire à ce sujet Pompéi : une mosaïque illustre le mythe d’Orion et du Scorpion). Dans la mythologie grecque le chasseur géant Orion passait son temps à se vanter de ses prouesses. Exaspérée, Héra, sœur et femme de Zeus, lui envoya un scorpion qui le piqua et le tua.
Chez les Grecs, le chasseur Orion fut tué par un scorpion.
Samedi soir 1er août la Lune était presque pleine. Dans son sillage on pouvait remarquer la présence de Jupiter et Saturne, les deux planètes géantes.
Le Système solaire compte deux planètes géantes gazeuses, Jupiter et Saturne. Elles sont composées essentiellement de gaz légers comme l’hydrogène et l’hélium. Cet été nous offre une belle opportunité pour les admirer car elles se situent au plus près de nous. Jupiter était en opposition le 14 juillet et Saturne six jours plus tard. Les conditions sont idéales, les deux astres étant par ailleurs voisins dans le ciel (Jupiter dans le Sagittaire, Saturne dans le Capricorne).
Samedi soir 1er août la Lune gibbeuse était à moins de 2 degrés apparents de Jupiter. Notre satellite naturel approche de sa plénitude prévue le 3 août ce qui explique son aspect éclatant sur le cliché ci-dessus. Une image réalisée avec un objectif de 50 mm de focale monté sur un boîtier Nikon D3200. La pose est de 1 seconde à 400 iso. Continuer la lecture de La Lune est accompagnée par deux planètes géantes→
La Lune est de retour dans le ciel du soir. Petit tour dans le Beaujolais pour l’immortaliser au-dessus du château de Montmelas.
Le château de Montmelas se situe dans le Beaujolais, à cheval sur les communes de Montmelas-Saint-Sorlin et Saint-Julien. Construit sur un promontoire d’où la vue s’étend jusqu’au Mont-Blanc, cet ancien château fort datant du Xe siècle a été restauré dans une esthétique néo-gothique au XIXe siècle. La forteresse a fière allure depuis les vignes en contrebas et sa silhouette majestueuse se découpe sur le fond du ciel. Une opportunité pour un rendez-vous avec la Lune.
C’était le cas dans la soirée du 22 juillet, 48 heures après la Nouvelle Lune. Vers 22 heures le jeune croissant s’est glissé derrière les remparts. J’ai saisi cette rencontre avec un boîtier Panasonic FZ82 et son zoom réglé sur 800 millimètres de focale. Il a suffit d’une seule pose de 1 seconde à 100 iso pour immortaliser la scène. Comme je vous le montre régulièrement en images, il n’est pas nécessaire d’avoir un matériel sophistiqué pour faire des clichés originaux !
Le début du mois de juillet a été marqué par la septième Pleine Lune de l’année. Un spectacle que j’ai admiré depuis le massif du Sancy en Auvergne.
Situé en Auvergne, le Puy de Sancy est le plus haut volcan de France métropolitaine. Haut de 1.886 mètres, il a des allures de sommet alpin avec ses fortes pentes et de nombreuses arêtes déchiquetées qui attirent les alpinistes. Son versant sud abrite la station de Super Besse. En 1961, trois ans avant le premier Plan neige destiné à créer et aménager en France des stations de sports d’hiver de haute montagne, cette station voit le jour dans le cirque de la Biche au-dessus du village de Besse-en-Chandesse (rebaptisé Besse-et-Saint-Anastaise depuis 1973) à l’intérieur du Parc naturel régional des volcans d’Auvergne.
C’est depuis Super Besse que j’ai photographié le lever de la Pleine Lune dans la soirée du 4 juillet. J’ai profité de la longue focale (1.200 mm) de mon boîtier Panasonic FZ82 pour zoomer sur notre satellite naturel lorsqu’il a émergé derrière les sapins. Le choix d’un premier plan très éloigné permet ce genre de composition, qui rappelle une image du coucher de Pleine Lune réalisée à l’aube du 7 mai.
Si vous souhaitez vous aussi réaliser des photographies du ciel sans télescope, je vous invite à me retrouver dans cette interview :
La seconde édition de l’opération On The Moon Again s’est déroulée à huit clos en raison de l’épidémie de coronavirus qui touche la planète.
Anniversaire lunaire :
Souvenez-vous : les 12 et 13 juillet 2019 on fêtait un peu partout dans le monde les cinquante ans des premiers pas sur la Lune avec la première édition de On The Moon Again. Je vous avais fait vivre cet événement depuis le château de Brochon le 12 et en Bresse le 13. Partout dans le monde des passionnés avaient sorti leur télescope pour faire admirer notre satellite naturel aux passants et curieux.
L’été est là ; c’est l’occasion de prendre le temps de regarder le ciel et d’y suivre facilement les phases et les déplacements de la Lune. Mode d’emploi.
Depuis le 50e anniversaire du premier Homme sur la Lune en 2019, notre satellite naturel est redevenu à la mode. Même si l’opération On The Moon Again n’a pu être renouvelée cette année en raison du coronavirus, il est toujours possible d’admirer la Lune cet été. C’est faisable depuis une fenêtre, un balcon, un jardin, à l’œil nu ou dans une longue-vue.
Outre le plaisir de découvrir la surface changeante de notre satellite naturel, son déplacement au fil des nuits le fait passer régulièrement près d’une planète qui devient alors beaucoup plus aisée à localiser. Voyons cela en détail. Continuer la lecture de Cet été vous avez rendez-vous avec la Lune→
Ce sera l’un des grands spectacles astronomiques de cette année 2020. Le croissant de Lune occultera celui de Vénus le matin du 19 juin.
Une rencontre entre croissants :
Le mois de mai nous avait laissé sur notre faim avec la déconvenue de la comète Swan, celui de juin nous réserve un joli baiser céleste entre Vénus et la Lune. Après avoir passé plusieurs mois dans le ciel du soir (voir sa rencontre avec l’amas des Pléiades), la brillante Vénus est de retour dans le ciel du matin. Le 19 juin la seconde planète du Système solaire aura la forme d’un mince croissant (8% du disque) d’une taille apparente de 51 secondes d’arc. La vieille Lune se présentera également sous la forme d’un très fin croissant (4%), 48 heures avant la Nouvelle Lune.
L’astrophotographe iranien Babak Amin Tafreshi nous envoûte avec une étonnante image d’un lever de Pleine Lune qui prend la forme d’un vase étrusque.
Ceux qui aiment les belles images astronomiques connaissent bien celles de Babak Amin Tafreshi, ce photographe iranien qui vit à Boston, fondateur du collectif TWAN (The World At Night). Certains de ses clichés sont très spectaculaires, comme celui de ce vase étrusque :
Alors que la soirée du 24 mai semblait dédiée au rapprochement apparent entre la jeune Lune, Mercure et Vénus, une colonne solaire s’est invitée.
Deux clichés réalisés pendant la soirée du 24 mai montrent un curieux phénomène lumineux. Il s’agit d’un pilier de lumière appelé également colonne solaire. Elle est apparue peu après le coucher du Soleil. Un tel phénomène se produit par réflexion des rayons du Soleil sur des cristaux de glace plats à base hexagonale situés dans l’atmosphère.
Au départ j’avais prévu de photographier le ballet céleste entre Mercure, Vénus et la Lune. Trois jours plus tôt seules les deux planètes intérieures étaient visibles, l’occasion d’immortaliser leur rapprochement en présence d’une danseuse (image du 21 mai). Arrivé assez tôt sur le site d’observation, j’ai remarqué la présence d’une belle colonne solaire. Le ciel était encore trop clair pour y déceler les protagonistes célestes (premier cliché). Ce n’est qu’un peu plus tard que le jeune croissant de Lune est apparu ainsi que Vénus (second cliché). Plus faible, Mercure s’est montrée plus tard, alors que Vénus était cachée par l’église de Corton.
C’est une jolie chorégraphie qui se déroulera en soirée du 19 au 25 mai : Mercure va croiser Vénus. La Lune se joindra également au couple planétaire.
Plus proche planète du Soleil, Mercure est toujours délicate à observer, perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule (les premiers Égyptiens ont d’ailleurs longtemps cru qu’il s’agissait de deux astres différents : un le soir, un autre le matin). Mais si vous savez à quel moment et dans quelle direction regarder, vous la trouverez relativement facilement en raison de son éclat en général assez élevé. C’est d’ailleurs sa luminosité qui avait permis aux Sumériens de la repérer dès l’Antiquité.
On a souvent tendance à photographier la Pleine Lune à son lever au crépuscule. On peut aussi lui tirer le portrait quand elle se couche à l’aube.
La cinquième Pleine Lune de l’année se produit le 7 mai à 10h45. Elle fait suite à la Super Lune du mois d’avril et ce matin encore elle avait encore un diamètre apparent respectable puisque elle se trouvait à un peu plus de 361.000 kilomètres de nous. En général il y a toujours plus de monde pour admirer le lever de notre satellite naturel au crépuscule plutôt que son coucher à l’aube.
C’est une compétition à laquelle se livrent certains photographes : saisir le plus fin croissant qui suit la Nouvelle Lune.
Mécanique céleste :
Une lunaison s’étire sur 29 jours pendant lesquels la Lune passe progressivement de la Nouvelle Lune à la Pleine Lune. Ensuite elle décroît jusqu’à la Nouvelle Lune suivante. C’est à ce moment que notre satellite naturel se trouve à sa plus courte distance apparente du Soleil. Si la Lune passe alors devant notre étoile, il y a éclipse.
La nouvelle lunaison qui débute a un intérêt tout particulier pour une grande partie de la planète puisqu’elle marque le début du Ramadan.
Un croissant très attendu :
Il y a chaque année une nouvelle lunaison qui revêt un caractère tout particulier. C’est le cas de celle qui a débuté le 23 avril à 2 h 26 avec la Nouvelle Lune. Hier 24 avril en soirée ils étaient plus de 1,6 milliard de musulmans à guetter le retour de la jeune Lune qui annonçait le début du Ramadan. La plupart des pays attendent l’observation de ce mince croissant (immortalisé ci-dessous) pour démarrer le jeûne, privilégiant l’observation lunaire comme le préconisait le Prophète : « ne jeûnez que lorsque vous verrez le croissant lunaire et rompez le jeûne lorsque vous le verrez aussi ».