Elle a été l’une des plus belles comètes du XXe siècle. Zoom sur Hale-Bopp, un astre chevelu découvert par deux amateurs américains.
Découverte d’amateurs :
L’histoire débute dans la nuit du 23 juillet 1995. Deux astronomes amateurs américains qui ne se connaissent pas scrutent le ciel avec leur télescope : Alan Hale depuis le Nouveau-Mexique et Thomas Bopp en Arizona. En visant la constellation du Sagittaire, ils découvrent une petite tache diffuse qui n’est pas référencée dans leurs atlas célestes et en informent le Minor Planet Center. Il s’agit bien d’une nouvelle comète qui va prendre leur nom.
Il s’avère très rapidement que C/1995 O1 est une grosse comète très active (le télescope spatial Hubble permet d’estimer le diamètre de son noyau à quarante kilomètres).
L’astronome Svetlana Ivanovna Gerasimenko, qui avait codécouvert la célèbre comète Tchouri, est décédée le 8 avril 2025.
Une discrète comète devenue célèbre :
L’histoire de la comète Tchouri débute la nuit du 11 au 12 septembre 1969. Sur des plaques photographiques réalisées par Svetlana Ivanovna Gerasimenko à l’Institut Fessenkov, Klim Churyumov remarque une petite tache floue. L’astre en question, qui s’est déplacé devant le fond des étoiles, est une nouvelle comète périodique. Elle prend le nom de 67P/Churyumov-Gerasimenko :
On oublie ensuite la comète 67P pendant plus de 30 ans. Puis tout change au début des années 2000, lorsque l’ESA prévoit d’expédier une sonde, Rosetta, en direction de la comète 46P/Wirtanen. Une défaillance de la fusée à la dernière minute empêche le lancement. La fenêtre de tir se referme, et quand le lanceur est de nouveau opérationnel, l’ESA doit trouver une autre cible. Elle choisit alors 67P, que les astronomes renomment Tchouri pour faire plus simple :
Après avoir survolé les astéroïdes Steins en 2008 et Lutèce en 2010, la sonde Rosetta s’approche de 67P. Le 12 novembre 2014, elle largue sur la comète un petit robot, Philae. Svetlana et Klim deviennent alors des célébrités que les médias se disputent. Rosetta poursuivra son exploration pendant deux ans. Elle révèlera notamment que Tchouri est constituée de deux lobes distincts, preuve qu’elle s’est formée suite à une violente collision.
Après le décès de Klim Churyumov en 2016, Svetlana s’est éteinte à son tour le 8 avril 2025 à l’âge de 80 ans. Outre une comète, un astéroïde porte le nom de cette astronome.
Découverte il y a quelques jours, la comète SWAN25F est un astre chevelu qui pourrait devenir visible à l’œil nu prochainement.
Comète du matin :
Circulant actuellement entre Pégase et Andromède, la comète SWAN25F (elle a désormais son nom définitif, C/2025 F2 (SWAN)) est à chercher avant le lever du jour sur l’horizon Est. Cet astre chevelu a été découvert le 22 mars 2025 par l’instrument SWAN, embarqué à bord du satellite solaire SOHO. Déjà très photogénique, SWAN25F a été photographiée à l’aube du 6 avril par Michael Jaeger et Gerald Rhemann :
La magnitude de la comète est actuellement estimée à 9, donc réservée aux télescopes. Cependant, elle pourrait atteindre magnitude 5 début mai et devenir (en théorie) visible à l’œil nu. L’astre chevelu se trouverait alors à proximité de l’amas des Pléiades, toujours au-dessus de l’horizon Est :
Vous trouverez toutes les informations sur cet astre chevelu (position, éclat prévisionnel…) sur astro.vanbuitenen ou encore sur aerith.net. Si un télescope est encore indispensable pour pointer cette comète, une paire de jumelles pourrait suffire dans les prochains jours. Mais attention : d’une part, il faut la chercher juste avant que le ciel ne devienne trop clair. D’autre part, la Lune va se rapprocher au fil des nuits !
Une nouvelle comète, C/2024 G3 (ATLAS), est en train de briller de mille feux. Un spectacle réservé aux observateurs de l’hémisphère Sud.
Comète australe :
Ne la confondez pas avec C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS, la comète que nous avions pu suivre à l’automne dernier. Voici C/2024 G3, une nouvelle venue qui fait aussi partie des détections du réseau de surveillance ATLAS. Alors que la comète de l’automne était d’abord apparue aux basses latitudes avant de remonter pour être observable en France, C/2024 G3 a fait l’inverse. Elle est désormais réservée aux observateurs installés dans l’hémisphère Sud. Lors de son passage à une dizaine de millions de kilomètres du Soleil le 13 janvier, l’astre chevelu est devenu très brillant (magnitude -4). Bien que son éclat diminue progressivement, la comète est encore très belle. La preuve avec ce superbe cliché de Yuri Beletsky :
L’astrophotographe a pu l’immortaliser depuis le Chili, avec au premier plan l’un des quatre Auxiliary Telescopes. Rappelons quand même que la sensibilité des capteurs numériques actuels permet d’obtenir des images bien plus spectaculaires que ce que l’on voit réellement. Selon le site Astro.Vanbuitenen, la comète, actuellement de magnitude 2, va logiquement continuer de perdre de la luminosité en s’éloignant du Soleil.
George Alcock a été l’un des plus prolifiques observateurs du ciel, réalisant ses nombreuses découvertes avec de simples jumelles.
Une comète derrière la vitre :
Tout comme Patrick Moore, George Alcock aura marqué de son empreinte l’astronomie britannique du XXe siècle. Son nom est irrémédiablement associé à la comète C/1983 H1 (IRAS-Araki-Alcock). George Alcock la découvrit le 3 mai 1983, indépendamment du japonais Genichi Araki et du satellite IRAS. Alcock avait alors 71 ans. Il venait de dénicher sa cinquième comète en observant derrière une fenêtre fermée avec une simple paire de jumelles 11X80 (grossissement de 11 fois et diamètre de 80 millimètres).
Jeune observateur à l’époque, je me souviens de cet astre chevelu de magnitude 3 visible à l’œil nu comme un petit nuage diffus. La comète se déplaçait très vite (deux degrés par heure) devant les étoiles de la Grande Ourse. Grâce à un passage à seulement 0,031 UA de la Terre le 11 mai, il fut possible de détecter du soufre diatomique (S2) dans la chevelure de la comète et de mesurer la taille de son noyau (entre 5 et 8 km).
Des comètes aux novae :
Pour George Alcock, C/1983 H1 arrivait après plusieurs décennies d’observations et de découvertes, toutes réalisées depuis sa maison ou son jardin avec différentes paires de jumelles. Né à Peterborough le 28 août 1912, il assista à l’éclipse partielle de Soleil du 8 avril 1921 avec ses camarades de classe. Mais c’est l’observation d’un bolide (un météore plus brillant que Vénus) en décembre 1930 qui le décida à rejoindre la British Astronomical Association. Il se lança alors assidument dans l’observation des étoiles filantes jusque dans les années 1950, avant de se tourner vers la chasse aux comètes.
Sa petite lunette de 75 millimètres de diamètre étant insuffisante, il acheta en janvier 1959 une paire de jumelles 25X105. Six mois plus tard, il découvrit ses deux premières comètes : C/1959 Q1 le 24 août et C/1959 Q2 six jours plus tard. Ce sera ensuite C/1963 F1 le 1er mars 1963 et C/1965 S2 le 26 septembre 1965. Sa parfaite connaissance du ciel (il avait mémorisé l’emplacement de plusieurs milliers d’étoiles) lui permit de découvrir également plusieurs novae en 1967, 1968, 1970 et 1976. Il fit sa dernière découverte (Nova Herculis 1991) à 78 ans avec une petite paire de jumelles 10X50 !
Plusieurs astronomes amateurs japonais et chinois ont filmé le flash lumineux d’un nouvel impact sur Jupiter le 28 août 2023.
Collision filmée :
Astéroïde ou comète ? On ne sait pas encore quelle est la nature du petit corps céleste à l’origine d’un impact sur Jupiter le 28 août 2023.
C’est Marc Delcroix qui a donné l’alerte ce matin. Cet astronome amateur coordonne en France les observations de Jupiter dans le cadre de la mission Juno. Pour rappel, cette sonde américaine est arrivée dans la banlieue de la planète géante gazeuse en juillet 2016 et l’étudie depuis une orbite polaire.
Avec l’équipement et le nombre d’astrophotographes planétaires amateurs, Jupiter est en permanence sous surveillance. Ceci explique les observations régulières d’impacts depuis un peu plus d’une décennie. En 2009 déjà, l’astronome amateur australien Anthony Wesley avait été le témoin privilégié d’une collision de ce type.
Même aventure en 2017 pour l’astronome amateur français Sauveur Pedranghelu. Concernant l’impact du 28 août 2023, on peut en trouver d’autres images sur la page de l’ALPO-Japan mise à jour régulièrement.
Découverte il y a quelques jours par un amateur, la comète Nishimura pourrait nous offrir un joli spectacle à la mi-septembre.
Comète surprise :
Le 12 août, l’astronome amateur japonais Hideo Nishimura découvrait une nouvelle comète de magnitude 10,4. Il en avait déniché une autre il y a deux ans, C/2021 O1. Enregistré sous le matricule C/2023 P1 (Nishimura), le nouvel astre chevelu se trouvait dans la direction du Soleil. C’est la raison pour laquelle il n’a pas été repéré par les réseaux de télescopes automatisés. Preuve que l’on peut encore découvrir des comètes… C/2023 P1 est visible comme une tache diffuse verdâtre sur cette image prise le 15 août par Dan Bartlett :
Le 2 août avant l’aube, un morceau de comète s’est désintégré au-dessus des États-Unis. Le spectacle a été filmé par un amateur.
Impressionnant bolide :
Après la pluie de bolides fin juillet, un nouveau phénomène lumineux s’est produit dans le ciel des USA. Comme le rapporte le site Spaceweather, un morceau de comète s’est désintégré. Le spectacle a eu lieu le 2 août en fin de nuit. Par chance, malgré la présence de la Pleine Lune, l’astronome amateur Bill Stewart était dans son observatoire. Il a filmé accidentellement le phénomène :
En traversant l’atmosphère, le bolide s’est brisé en plusieurs fragments, le tout accompagné de deux bangs supersoniques qui ont réveillé les habitants. Plusieurs dizaines d’entre eux ont signalé l’événement à l’American Meteor Society. Au maximum d’éclat, l’objet était bien plus brillant que la Pleine Lune que l’on voit au-dessus. Continuer la lecture de En vidéo : un morceau de comète se désintègre→
La comète C/2022 E3 (ZTF) passe le week-end à proximité de la planète Mars, un spectacle réservé aux astrophotographes avertis.
Rencontre céleste :
N’espérez plus trop voir la comète ZTF avec une paire de jumelles car elle s’éloigne de nous. Il faut un télescope sous un ciel dénué de pollution lumineuse pour apercevoir cette visiteuse hivernale. C’est à ce prix qu’on peut admirer ses rapprochements apparents avec d’autres objets célestes. Après sa rencontre avec la comète C/2022 U2 (ATLAS) le 6 février dernier, ZTF a rendez-vous avec la planète Mars beaucoup plus brillante qui lui vole la vedette. C’est l’astrophotographe Michael Mattiazzo (qu’on peut suivre sur Twitter) qui a immortalisé cette rencontre :
Mars a une magnitude de 0 alors que la comète est à 6,7 selon le site COBS. Pourtant, la Planète rouge se trouve à 140 millions de kilomètres, deux fois plus loin que l’astre chevelu. Si la comète est si peu lumineuse, c’est parce qu’elle est beaucoup plus petite (quelques kilomètres pour son noyau contre 6.800 kilomètres pour la planète).
En s’éloignant de nous, la comète ZTF fait de belles rencontres. Cette nuit, c’était avec un autre astre chevelu, C/2022 U2 (ATLAS).
Malgré la Lune :
Si vous voulez repérer la comète ZTF en ce moment, il faut vous armer de patience. Deux jours après la Pleine Lune, notre satellite naturel est en effet toujours aussi lumineux. Et observer une comète au télescope dans ces conditions nécessite une bonne dose de ténacité. Sans se soucier du lampadaire lunaire, C/2022 E3 (ZTF) poursuit sa trajectoire au milieu des étoiles. Après avoir glissé entre les deux Ourses, elle passait hier soir à proximité de Capella, la plus brillante étoile du Cocher. Mais elle avait également rendez-vous avec un autre astre chevelu, C/2022 U2 (ATLAS) :
Au cours de ce mois de février 2023, nous allons pouvoir suivre la comète ZTF et admirer le beau rapprochement entre Jupiter et Vénus.
Jolie comète :
En 2020, nous avions eu la chance d’assister au passage de la belle comète Neowise. Beaucoup plus discrète, la comète ZTF (C/2022 E3) reste une jolie cible en ce mois de février 2023. Elle est réservée aux observateurs munis d’un télescope et aux astrophotographes aguerris. Comme le rappelle l’astronome Alan Hale, elle n’est pas assez brillante pour le grand public :
Pour suivre les déplacements de la comète ZTF, consultez les cartes proposées par Stelvision. Le mois de février 2023 compte d’autres rendez-vous astronomiques accessibles à tous et il serait dommage de ne pas en profiter ; en voici les principaux. Continuer la lecture de Éphémérides : le ciel de février 2023→
Victime du champ magnétique solaire, la longue queue de plasma de la comète ZTF s’est déconnectée avant de se reformer.
Queue sectionnée :
C’est un phénomène observé sur de nombreuses comètes : la queue de plasma se déconnecte parfois du noyau. Et C/2022 E3 (ZTF) n’a pas échappé pas à la règle. Ce spectacle a été immortalisé par plusieurs astrophotographes comme Adam Block le 21 janvier ou Scott Justis deux jours plus tard. On remarque immédiatement sur leurs images une rupture dans la queue bleutée :
La comète C/2022 E3 (ZTF) a passé le weekend entre les deux Ourses, la Grande et la Petite. Elle va se diriger en direction du Cocher.
Comète circumpolaire :
Avec son arrivée au milieu des Ourses (la Grande et la Petite), la comète ZTF est devenue circumpolaire. Cela signifie que depuis l’hémisphère Nord, elle est visible toute la nuit car très proche de l’étoile Polaire. Le photographe Petr Horálek a immortalisé la scène le 26 janvier :
De mon côté, après deux semaines nuageuses, le ciel s’est brièvement dégagé le 28 avant l’aube. J’ai pu enfin repérer l’astre chevelu : invisible à l’œil nu, la comète ressemble à une boule diffuse aux jumelles. J’en ai réalisé une image toute simple (pose unique de 15 secondes sans suivi à 3200 iso, avec un objectif de 50 millimètres ouvert à 2,8 et un boîtier Nikon D7100) :
Vous observez la jolie comète ZTF et vous souhaitez garder un souvenir de cet instant exceptionnel ? Il vous suffit de la dessiner !
Souvenir impérissable :
Si la météo veut bien vous permettre d’admirer la comète ZTF en ce début d’année, vous aurez envie d’en garder un souvenir. Tout le monde n’étant pas astrophotographe, vous pouvez choisir de dessiner ce que vous voyez. Prenez exemple sur Leonor Ana Hernandez : elle a choisi de croquer la comète aux jumelles et au télescope. Avec des jumelles 11X70 (grossissement de onze fois pour un diamètre de 70 millimètres) installées sur trépied, elle a pu représenter l’aspect général de la comète au milieu des étoiles du Dragon :
Pour détailler la chevelure autour du noyau de la comète, elle avait à sa disposition un gros télescope de 77 centimètres de diamètre. Mais rien n’empêche d’utiliser un télescope beaucoup plus petit comme celui-ci :
En Sicile, l’astrophotographe Dario Giannobile a capturé l’étonnant spectacle de la comète ZTF à côté du sommet de l’Etna enneigé.
Spectacle glacé :
On attendait les premières images de la comète ZTF au-dessus d’un beau paysage. C’est l’astrophotographe Dario Giannobile (voir son site internet) qui inaugure magnifiquement ce thème avec un cliché composite de l’astre chevelu et de l’Etna sous la neige. L’image, de toute beauté, a nécessité quelques efforts, largement récompensés par le résultat. Sur sa page Facebook, le photographe nous raconte cette nuit mémorable :
“Nous avons actuellement la chance de pouvoir assister au spectacle offert par la comète ZTF en transit près du pôle Nord céleste. Ce n’est pas facile de l’admirer, mais tout ce dont vous avez besoin, c’est de vous équiper d’une paire de jumelles. Avec un peu de patience, vous pourrez distinguer l’éclat de sa chevelure et de sa queue. Continuer la lecture de Spectacle étonnant : la comète ZTF et l’Etna enneigé→
De nombreuses images de la jolie comète C/2022 E3 (ZTF) circulent actuellement sur les réseaux sociaux. Que nous montrent-elles ?
Comète photogénique :
Même si elle reste discrète (lire l’avis de l’astronome Alan Hale), la comète ZTF offre de belles images aux astrophotographes aguerris. Il suffit de consulter des pages comme ICQ Comet Observations ou SpaceWeather pour s’en convaincre. Mais que nous montrent ces images exactement ? C’est à partir d’un cliché réalisé par le spécialiste des comètes Michael Jäger que nous allons pouvoir comprendre ce qui se passe :
Sur les images grand champ, la queue de gaz de la comète C/2022 E3 (ZTF) s’étire sur des millions de kilomètres, un spectacle magnifique.
Appendice terrifiant :
Si vous demandez à quelqu’un de dessiner une comète, il l’affublera automatiquement d’une longue queue. Cet attribut étonnant a longtemps marqué l’imaginaire des Hommes. Dans les plus anciennes représentations, témoignant de l’effroi qu’elles suscitaient, les comètes avaient la forme d’épées, de sabres ou de glaives célestes :
Aujourd’hui, les astronomes observent les comètes sans crainte. Et la dernière venue, C/2022 E3 (ZTF), offre un joli spectacle aux astrophotographes. L’un d’entre eux a choisi de l’imager avec une courte focale pour en montrer toute l’étendue. Continuer la lecture de La comète ZTF s’étire sur 15 millions de kilomètres→
Alors que les médias s’emballent avec l’arrivée de la comète C/2022 E3 (ZTF), l’astronome Alan Hale nous rappelle ce qu’il en est exactement.
Un nom accroché au firmament :
Si vous aimez les astres chevelus, le nom d’Alan Hale (lire sa biographie en anglais) vous dit forcément quelque chose. Le 23 juillet 1995, cet astronome américain découvrait (indépendamment de l’amateur Thomas Bopp, décédé en 2018), la comète C/1995 O1. Celle qui devint la plus brillante comète du XXe siècle fut visible pendant 18 mois à l’œil nu, atteignant la magnitude -1 lors de son passage au périhélie en avril 1997 :
Une nouvelle comète vient nous rendre visite, et elle sera visible dans une paire de jumelles en février 2023. Il s’agit de C/2022 E3 (ZTF).
Grande voyageuse :
C/2022 E3 (ZTF) est une comète à très longue période orbitale qui nous a déjà rendu visite il y a environ 50.000 ans. Elle a été découverte le 2 mars 2022 par le Zwicky Transient Facility. Nommé en hommage à l’astrophysicien Fritz Zwicky (1898-1974), ce relevé astronomique est assuré par l’un des télescopes du mont Palomar. Lors de sa découverte, C/2022 E3 (ZTF) avait une magnitude de 17 et se trouvait à 4 Unités Astronomiques (UA). Mais les calculs des astronomes ont montré que cet astre chevelu allait s’approcher assez près de la Terre :
Le 1er février 2023, la comète passera à un peu moins de 0,3 UA. Elle devrait alors avoir une magnitude proche de 5, ce qui la rendra facilement observable aux jumelles ou avec une longue-vue. Selon certaines sources, elle pourrait même atteindre la magnitude 4, devenant ainsi visible à l’œil nu, loin de toute pollution lumineuse.
Le hasard de leurs orbites a voulu que les comètes C/2017 K2 et 73P se retrouvent dans la constellation du Scorpion le 21 septembre dernier.
Duo cométaire :
Observer une comète est toujours un plaisir, tant ces astres sont fascinants. Mais deux comètes dans la même portion de ciel, voilà qui est beaucoup plus original ! C’est ce qui s’est produit le 21 septembre 2022, du côté de l’étoile Rho Scorpii (magnitude 4). La scène a été magistralement immortalisée par Rolando Ligustri (découvrez sa galerie d’images). Pour l’occasion, l’astrophotographe italien a utilisé à distance un télescope automatisé installé en Namibie :