Archives pour l'étiquette comète

Interview : Michel Ory, chasseur de comètes (et d’astéroïdes)

L’astronome amateur suisse Michel Ory répond à nos questions à l’occasion de la sortie de son livre : Chasseur de comètes, la quête de nos origines.

À 54 ans, Michel Ory est un astronome amateur comblé. Lorsqu’il n’est pas devant ses élèves pour leur enseigner la physique, cet ancien journaliste scientifique suisse traque les astéroïdes et les comètes. Son palmarès est éloquent : il a découvert plus de 200 astéroïdes, deux comètes et deux supernovæ.

L’astronome amateur suisse Michel Ory.© Michel Ory

Des découvertes réalisées à l’Observatoire astronomique jurassien de Vicques en Suisse (2000-2011) et à l’Observatoire de l’Oukaïmeden au Maroc (dès 2011). Auteur de Chasseur d’astéroïdes en 2019 (éditions Le Pommier), il sort aujourd’hui un second ouvrage, Chasseur de comètes, la quête de nos origines. Continuer la lecture

SOHO suit une brillante comète qui plonge vers le Soleil

L’observatoire solaire SOHO enregistre depuis hier l’arrivée d’une brillante comète au voisinage du Soleil. Va-t-elle survivre à ce survol rapproché ?

Un chasseur de comètes :

Le 15 juin dernier SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) découvrait sa 4.000e comète. Cet observatoire solaire américain d’une masse de 1,8 tonne a été placé au point de Lagrange L1 il y a 25 ans. C’est en effet à environ 1,5 million de km de notre planète que l’attraction de la Terre et celle du Soleil sont en équilibre. Ses observations solaires viennent compléter celles de SDO, Solar Dynamics Observatory. SOHO fournit quotidiennement un bulletin de santé de notre étoile dans différentes longueurs d’onde. Il dispose de 12 instruments scientifiques : analyseurs de particules, télescopes, coronographes, spectrographe et imageurs.

Ce cliché pris par le coronographe de SOHO nous montre une brillante comète en train de se diriger vers le Soleil (dont l’éclat est atténué par un masque circulaire). © SOHO/NASA

Les coronographes LASCO C2 (champ étroit) et C3 (grand champ) sont destinés à étudier la couronne solaire. Un cache central leur permet de masquer le Soleil, trop lumineux. il est ainsi possible d’observer ce qui se passe autour : des éruptions solaires bien sûr, mais également des étoiles et parfois des planètes et des comètes. Continuer la lecture

L’astronome D. Machholz découvre sa douzième comète

À l’heure de la surveillance automatisée du ciel nocturne, l’astronome amateur américain D. Machholz vient de découvrir visuellement sa douzième comète.

L’exploit est à peine imaginable : alors que le ciel nocturne est depuis quelques années sous la surveillance constante de réseaux de télescopes automatisés (comme ceux du Catalina Sky Survey installés dans les monts Santa Catalina près de Tucson en Arizona) qui traquent tous les astres en mouvement (comètes et astéroïdes), l’astronome américain Donald Machholz vient de découvrir visuellement sa douzième comète le 7 novembre (de magnitude 10) à l’aide d’un télescope de 47 centimètres de diamètre (découverte qu’il partage avec les japonais S. Fujikawa et M. Iwamoto, d’où son nom : C/2018 V1 Machholz–Fujikawa–Iwamoto).

D. Machholz pose ici à côté d’une paire de jumelles dédiée à la recherche de comètes.

Ce passionné de comètes âgé de 66 ans (que l’on peut suivre sur Twitter et Facebook) a découvert son premier astre chevelu il y a 40 ans ! Continuer la lecture

Que voir dans le ciel nocturne au mois d’août 2018

Au menu de ce mois d’août il y aura les Nuits des étoiles, un bon cru pour les Perséides, quatre planètes qui se courent après et une comète surprise !

Août c’est le mois des vacances, c’est aussi celui des températures estivales et des nuits qui commencent à s’allonger. Trois bonnes raisons pour prendre le temps de découvrir les beautés du ciel nocturne, en particulier à l’occasion des Nuits des étoiles 2018 qui se tiendront les 3, 4 et 5 août un peu partout en France à l’initiative de l’Association Française d’Astronomie (consultez la carte des manifestations).

Les clubs d’astronomie vous ouvriront leurs portes et leur coupoles pour deux ou trois soirées de découverte du ciel (avec animations et observations du Soleil en journée), un peu comme le fait chaque année le Club d’Astronomie de Lyon Ampère (CALA) en organisant au printemps la  Nuit de l’Équinoxe (vidéo ci-dessus) dans le cadre remarquable du Théâtre Antique de Lyon sur la colline de Fourvière. Continuer la lecture

Quelles différences entre une comète et une étoile filante ?

L’apparition d’une lueur dans le ciel nocturne donne souvent lieu à des interprétations farfelues. Voici comment ne pas confondre comète et étoile filante. 

“Soudain j’ai vu une comète qui a traversé le ciel devant moi en 3 secondes en allant de gauche à droite”, “Une comète s’est présentée alors que je regardais par la fenêtre. Un flash comme un appareil photo très puissant”… Des témoignages comme ceux-ci, on peut en entendre et en lire à chaque apparition d’une brillante étoile filante.

La comète Hale-Bopp à gauche et une étoile filante à droite.

Voici quelques explications pour ne plus confondre comète et étoile filante : Continuer la lecture

Printemps 1997 : la comète Hale-Bopp illumine le ciel

Elle a été l’une des plus belles comètes du XXe siècle. Zoom sur Hale-Bopp, un astre chevelu qui illumina le ciel au printemps 1997.

Découverte d’amateurs :

L’histoire commence dans la nuit du 23 juillet 1995. Deux astronomes amateurs américains qui ne se connaissent pas scrutent le ciel avec leur télescope : Alan Hale depuis le Nouveau-Mexique et Thomas Bopp en Arizona. Ils découvrent dans la constellation du Sagittaire une petite tache diffuse qui n’est pas répertoriée dans leurs atlas célestes et en informent le Minor Planet Center. Il s’agit bien d’une nouvelle comète qui va prendre leur nom.

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La comète Hale-Bopp déploie ses deux queues au printemps 1997. © Jerry Lodriguss

Il s’avère très rapidement que C/1995 O1 est une grosse comète très active (le télescope spatial Hubble permet d’estimer le diamètre de son noyau à 40 km).

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Surveillez l’essaim météoritique des Quadrantides

Si le ciel est dégagé, l’essaim météoritique des Quadrantides devrait nous offrir un joli spectacle pour bien commencer cette nouvelle année.

Le début du mois de janvier est traditionnellement propice à l’observation des étoiles filantes. C’est en effet durant les cinq premières nuits de l’année que la Terre traverse l’essaim météoritique des Quadrantides.

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Les météores portent le nom de la constellation dont ils semblent jaillir, la constellation du Quadrant Mural qui n’existe plus aujourd’hui (entre les constellations d’Hercule, du Bouvier et de la Grande Ourse). Continuer la lecture

C/2011 W3 Lovejoy, l’étonnante comète de décembre 2011

Parmi les comètes qui ont marqué les esprits ces vingt dernières années, C/2011 W3 Lovejoy est la plus étonnante. Retour sur son passage en décembre 2011.

C/2011 W3 a été découverte le 2 décembre 2011 par l’astronome amateur australien Terry Lovejoy (qui a également débusqué C/2014 Q2). Elle fait partie du groupe de Kreutz du nom de l’astronome allemand Heinrich Kreutz qui en confirma l’existence en 1901. Ce groupe est constitué de petits astres chevelus (restes de la dislocation probable d’une comète géante au XIIe siècle) qui s’aventurent régulièrement à proximité du Soleil.

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Dans la nuit du 14 au 15 décembre 2011 la comète C/2011 W3 Lovejoy est passée à 140.000 km seulement de la surface du Soleil, ce qui lui laissait très peu de change de survivre. Mais contre toute attente la comète est réapparue quelques heures plus tard sur les images fournies par le coronographe de l’observatoire solaire SOHO.

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La comète 45P/Honda-Mrkos-Pajdusakova est de retour

45P/Honda-Mrkos-Pajdusakova est une jolie comète qui devrait occuper les astrophotographes de l’hémisphère nord dans les prochaines semaines.

Découverte le 3 décembre 1948 par l’astronome japonais Minoru Honda (auteur de 12 découvertes cométaires) puis indépendamment par Antonin Mrkos et Ludmila Pajdusakova, la comète périodique 45P/Honda-Mrkos-Pajdusakova a un noyau dont la taille est estimée à moins d’un kilomètre et circule sur une orbite à courte période qui la ramène à proximité du Soleil (et de la Terre) tous les 5,25 ans.

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Il ne s’agit pas d’un astre chevelu à la portée du grand public comme l’ont été Hyakutake en 1996 et Hale-Bopp en 1997 puisque lors de sa plus belle apparition en 2011 (un passage à seulement 0,06 Unité Astronomique de la Terre le 15 août, soit 9 millions de kilomètres, immortalisé par l’astrophotographe autrichien Michael Jäger) sa magnitude n’a pas dépassé 6,5 (elle n’était donc pas visible à l’oeil nu). Continuer la lecture

Août, le mois idéal pour admirer les étoiles filantes

Avec la douceur de ses nuits, le mois d’août est dédié à l’observation des étoiles filantes, ces petites poussières qui encombrent le Système solaire.

Soirées estivales :

Vous voilà enfin en vacances, prêts à savourer un repos bien mérité. Vous avez prévu de longues heures de détente dans une chaise longue en début de soirée. Le regard tourné vers le ciel qui s’assombrit, vous vous surprenez à compter les étoiles qui apparaissent une à une. Il y en a bientôt beaucoup trop pour que vous puissiez les dénombrer. Une bande laiteuse, la Voie lactée, fait lentement son apparition selon un axe NORD-SUD. Quand soudain une étoile filante traverse à toute vitesse une portion de la sphère céleste avant de disparaître.

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Circulant sur son orbite à près de 30 kilomètres par seconde, la Terre fonce à travers le Système solaire et heurte en permanence de minuscules particules appelées météoroïdes. Ces poussières (à l’origine de la lumière zodiacale), pénètrent à grande vitesse dans notre atmosphère. Elles s’échauffent et deviennent lumineuses une fraction de seconde avant de se vaporiser. C’est ce qu’on appelle les étoiles filantes (sporadiques) ou météores.

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Parfois notre planète traverse aussi des nuages de poussières abandonnées par les comètes sur leur orbite. Le nombre d’étoiles filantes augmente sensiblement. Il forme alors un essaim qui prend le nom de la région du ciel (appelé le radiant) d’où les météores semblent jaillir.   Continuer la lecture

Le grand radiotélescope de Nançay fête ses 50 ans

C’est en mai 1965 que le Général de Gaulle inaugura à Nançay dans le Cher un grand radiotélescope décimétrique (construit pour recevoir les longueurs d’ondes comprises entre 8 et 30 cm). Ce radiotélescope se compose d’un miroir orientable de 200 m par 40 (à droite sur la photo) qui renvoie les ondes célestes en direction d’un miroir fixe de 300 m par 35.

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Les « miroirs » des radiotélescopes n’ont pas besoin d’avoir une surface réceptrice aussi parfaite que les miroirs de télescopes ; ils sont réalisés avec du grillage, ce qui permet d’en concevoir de gigantesques. Le grand radiotélescope de Nançay était en 1965 le plus grand instrument de ce type dans le monde, il est aujourd’hui le quatrième.

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C/2015 D1, la comète qui défie le Soleil et les astronomes

Le 18 février dernier, une comète a fait son apparition dans le champ du coronographe de l’observatoire solaire SOHO.  Fruit d’une collaboration entre l’ESA et la NASA,  SOHO (SOlar and Heliospheric Observatory) observe l’activité solaire en continu depuis son lancement le 4 décembre 1995.

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Il dispose notamment d’un coronographe Lasco (Large Angle and Spectrometric Coronagraph) dont le disque occulteur masque notre étoile, ne laissant voir que les régions environnantes pour y suivre le développement des éruptions solaires (image ci-dessus).

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Swan et Lovejoy, deux comètes qui se ressemblent

Pour les astronomes, le début de cette année 2015 est marqué par le passage d’une jolie comète, C/2014 Q2 Lovejoy, un astre chevelu qui ressemble beaucoup à C/2006 M4 Swan. Il suffit pour s’en convaincre de regarder les images réalisées à 8 ans d’intervalle par l’astrophotographe Gerald Rhemann.

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La comète C/2006 M4 Swan a été découverte le 20 juin 2006 par Robert D. Matson en Californie et Michael Mattiazzo en Australie en analysant des images réalisées par la caméra Swan du satellite solaire SOHO. Elle est passée au périhélie (sa plus courte distance au Soleil) le 28 septembre 2006 avant de s’en éloigner définitivement.

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Cabu, Charb, Tignous et Wolinski, des noms d’astéroïdes ?

Les quatre dessinateurs du journal hebdomadaire satirique Charlie Hebdo tués lors d’un attentat le 7 janvier 2015 vont peut-être donner leur nom à des astéroïdes.

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C’est en tout cas la proposition faite par Jean-Claude Merlin, un  astronome amateur français qui traque depuis 40 ans les comètes et surtout les astéroïdes : il en a déjà découvert plus de 150 à l’aide de son télescope ou à distance via des télescopes robotisés.

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Comète C/2014 Q2 Lovejoy : du côté d’Orion

L’astronome amateur australien Terry Lovejoy doit être ravi : sa cinquième comète, C/2014 Q2, fait le bonheur des observateurs en ce début d’année 2015.

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Même si C/2014 Q2 n’est qu’une faible petite tache verte pour qui l’observe sans instrument, elle offre de belles possibilités aux astronomes armés d’un télescope et aux astrophotographes.

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La comète C/2014 Q2 Lovejoy arrive

Le 17 août 2014, l’astronome amateur Terry Lovejoy découvrait une comète (surnommée C/2014 Q2 Lovejoy) depuis son observatoire situé non loin de Brisbane, dans l’état du Queensland. Terry Lovejoy, qui a réalisé cette découverte à l’aide d’une caméra CCD et d’un simple télescope de 20 centimètres de diamètre, n’en est pas à son coup d’essai.

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C’est la cinquième fois qu’il découvre un astre chevelu, et son nom est tout particulièrement associé à C/2011 W3 Lovejoy, l’une des plus belles comètes qui illumina le ciel de l’hémisphère sud début janvier 2012, après avoir résisté à son survol du Soleil entre le 15 et le 16 décembre 2011 (à une distance de 140.000 kilomètres).

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Lumière rouge pour les astronomes

Vous avez peut-être remarqué que les observateurs nocturnes utilisent une lumière rouge pour éclairer cartes célestes et instruments astronomiques. Savez-vous pourquoi ?

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Lorsqu’on observe la nuit, on cherche à optimiser au maximum les capacités oculaires de façon à percevoir des astres peu lumineux (galaxies, comètes …ou tout astre de faible magnitude).

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André Brahic en conférence à Dijon

Le mardi 9 décembre, André Brahic était l’invité de la Société Astronomique de Bourgogne (SAB). Né en 1942 à Paris, André Brahic est actuellement professeur à l’Université Paris Diderot et au Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) à Saclay. Il a participé aux deux principales missions d’exploration du Système solaire, la mission Voyager dans les années 1980 (aux côtés de l’exobiologiste Carl Sagan) et l’actuelle mission Cassini-Huygens autour de Saturne. Il est célèbre pour avoir découvert avec son équipe les 5 anneaux de Neptune en 1984, baptisés Galle, Le Verrier, Lassell, Arago et Adams. Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages, dont “De feu et de glace” (2010) et “La science, une ambition pour la France” (2012).

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Enfants du Soleil : à la recherche de nos origines et de la vie dans l’Univers. L’idée d’une vie dans l’Univers n’est pas nouvelle, puisque Epicure l’évoquait déjà en 300 avant J-C, mais c’est au cours du vingtième siècle qu’elle est devenue un grand sujet de discussion.

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La comète 67P est-elle vraiment rouge ?

L’American Geophysical Union vient de publier la première image en couleurs de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Il s’agit d’un compositage de 3 clichés noir et blanc pris à l’aide de différents filtres par la caméra Osiris qui se trouve à bord de l’orbiteur Rosetta. Ce dernier poursuit en effet sa mission autour de la comète, sur laquelle l’atterrisseur Philae (toujours pas localisé) s’est endormi.

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Cette image présente une étonnante couleur rouge, bien loin de ce que nous avons l’habitude de voir : les comètes, mélange de glace et de poussière, sont des astres dont la surface est d’un gris très sombre. Alors d’où vient cette teinte ?

Pour les scientifiques, cette couleur a deux origines :

  • un décalage vers le rouge du spectre de la lumière solaire renvoyée par la surface de 67P. Ce décalage est provoqué par la forte altération de la couche de matériau qui compose la surface de la comète, couche qui subit le bombardement incessant des particules énergétiques transportées par le vent solaire
  • le traitement numérique destiné à accentuer les contrastes des images prises par la caméra Osiris

Il est fort probable qu’un hypothétique observateur placé à bord de la sonde Rosetta verrait la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko aussi noire qu’un morceau de charbon !

Philae : son premier atterrissage en image

L’aventure de l’atterrisseur Philae sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko se poursuit. Après la journée du 14 novembre pleine de surprises et d’incertitudes, la nuit qui a suivi a livré son lot de bonnes nouvelles.

L’ESA a d’abord présenté des images prises le 12 novembre par l’orbiteur Rosetta sur lesquelles on distingue le premier contact de l’atterrisseur Philae avec le sol de la comète. Rosetta se trouvait alors à 15 kilomètres de 67P et la résolution est d’environ 1 mètre par pixel.

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L’image ci-dessus a été faite 3 min 34 sec avant l’atterrissage de Philae, alors que l’atterrisseur était environ 250 mètres au-dessus de la surface.

L’image ci-dessous a été prise 1 min 26 secondes après le premier contact de Philae avec le sol de la comète. La marque sombre correspond très probablement au nuage de poussière soulevé par l’atterrisseur, dont le point théorique de contact a été matérialisé par un carré vert.

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Alors que Philae avait interrompu ses communications hier en fin de journée, il a redonné signe de vie vers 23h30 heure française, confirmant qu’il avait bien réussi son forage, le premier jamais réalisé sur une comète. Les instruments Cosac et Ptolémée ont commencé la recherche de gaz et de molécules organiques dans l’échantillon collecté.

Ayant épuisé toute son énergie, Philae s’est mis ensuite en mode “veille”, éteignant la quasi-totalité de ses instruments. Avant cela les ingénieurs de l’ESA étaient parvenus à faire légèrement pivoter l’atterrisseur, un mouvement destiné à mieux orienter les panneaux solaires, seule source d’énergie possible désormais (la pile de Philae est entièrement déchargée).

Il faudra attendre les prochains créneaux d’ensoleillement pour voir si Philae reçoit assez d’énergie pour émettre à nouveau et donner de ses nouvelles. En attendant l’équipe du CNES a souhaité bonne nuit à l’atterrisseur !

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