La caméra de la sonde spatiale Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) a photographié un cratère creusé récemment par une météorite sur la Planète rouge.
Découvrir un nouveau cratère d’impact sur Mars est assez rare et toujours passionnant pour les planétologues. C’est le cas sur l’image ci-dessous qui a été obtenue grâce à la caméra HiRISE installée à bord de l’orbiteur MRO. Ce cratère (d’environ 7 mètres de diamètre) est très récent puisqu’il est apparu entre deux survols de l’orbiteur en 2006 et 2011. En perçant la couche claire superficielle, la météorite qui est tombée là a fait jaillir du sous-sol de la poussière plus sombre.
En général les planétologues, gens très patients, observent des changements à la surface des astres sur des durées beaucoup plus longues qui se chiffrent en milliers, voire millions d’années. Ce cratère a eu la bonne idée de se former presque en direct sous l’œil de MRO ! Continuer la lecture de Des météorites heurtent toujours le sol martien→
Un Cubesat qui accompagne la mission Insight en direction de la planète Mars a photographié le couple Terre-Lune à 1 million de kilomètres.
Le 5 mai 2018, la mission américaine InSight (INterior exploration using Seismic Investigations, Geodesy and Heat Transport) a quitté la Terre en direction de la Planète rouge avec à son bord le sismomètre français Seis (Seismic Experiment for Interior Structures). L’atterrissage est prévu le 26 novembre prochain dans Elysium Planitia, pas très loin du rover Curiosity. La station Insight est accompagnée par deux Cubesat, MarCO A et B, qui assureront la transmission des données télémétriques de la station pendant sa traversée de l’atmosphère martienne.
Le 9 mai, à 1 million de kilomètres de la Terre, les ingénieurs de la NASA ont réalisé une image à l’aide de la caméra fisheye de MarCO-B pour s’assurer que l’antenne à gain élevé placée à bord de ce Cubesat s’était bien déployée. Opération réussie, avec en prime une image du couple Terre-Lune. Continuer la lecture de En route pour Mars, un Cubesat photographie la Terre→
Inauguré en septembre 2017, le radiotélescope canadien Chime va étudier la façon dont était réparti l’hydrogène dans l’Univers il y a plusieurs milliards d’années.
Composé de quatre réflecteurs cylindriques de 100 m de long et 20 de large, l’instrument Chime (Canadian Hydrogen Intensity Mapping Experiment, ce qui signifie Expérience canadienne de cartographie de l’intensité de l’hydrogène) est un tout nouveau radiotélescope interféromètre installé dans la vallée de l’Okanagan en Colombie-Britannique et géré par trois universités (Colombie-Britannique/McGill/Toronto) et l’Observatoire fédéral de radioastrophysique.
Les données fournies par 1.024 récepteurs radio sensibles à des fréquences de 400 à 800 MHz sont traitées par 256 ordinateurs équipés simplement de puissantes cartes pour jeux vidéo, ce qui donne à Chime l’avantage de n’avoir coûté que 16 millions de dollars, beaucoup moins que FAST ou ALMA . Continuer la lecture de Chime, le radiotélescope qui traque l’énergie noire→
C’est l’opposition de Jupiter, la meilleure période pour admirer la planète géante gazeuse. Ne manquez pas ce rendez-vous !
Le 9 mai 2018 Jupiter est à l’opposition (alignement Soleil-Terre-Jupiter) à 658 millions de km de nous, soit un diamètre apparent de 44,8 sec d’arc et une magnitude de -2,5. En 2017 l’opposition s’était produite le 7 avril, la planète gazeuse géante se trouvant alors 7 millions de km plus loin de nous (ce qui ne change guère le diamètre apparent de l’astre).
L’opposition de Jupiter, les Rencontres Astronomiques de Printemps et la Pleine Lune des fraises sont quelques-uns des rendez-vous astronomiques de ce mois de mai.
Les journées continuent de s’allonger à l’approche du solstice d’été le 21 juin ; pour autant ce mois de mai nous offre encore des nuits assez noires pour explorer la voûte céleste et y faire de jolies découvertes. Si vous avez envie de voyager à quelques millions d’années-lumière, je ne peux que vous recommander Le ciel aux jumelles, un excellent petit guide pour vous aider à admirer quelques lointaines galaxies dans une paire de jumelles ou une longue-vue.
Les concentrations de pollens de bouleaux battent actuellement des records en France, un phénomène que l’on peut même observer autour de la Lune !
Peut-être avez-vous déjà vu des couronnes colorées autour de la Lune quand sa lumière nous parvient après avoir traversé les gouttelettes d’eau présentes dans certains nuages. On parle alors de couronne lunaire. Mais hier soir le spectacle était bien différent : deux jours après le Premier Quartier, la Lune se présentait auréolée d’un étrange anneau jaune.
L’orbiteur européen Mars Express a photographié de près le cratère Ismenia Patera situé dans l’hémisphère nord de la Planète rouge.
Dans la grande famille des sondes qui ont survolé la Planète rouge depuis Mariner 4 en 1965, l’orbiteur européen Mars Express tient une place tout à fait honorable. Lancé du cosmodrome de Baïkonour le 2 juin 2003, Mars Express se satellise 6 mois plus tard autour de la Planète rouge. Près de 15 années se sont écoulées depuis et la sonde poursuit toujours son travail : cartographie des reliefs, étude de l’évolution des calottes polaires, analyse de l’atmosphère et de son interaction avec le vent solaire.
Le 1er avril en soirée la Station spatiale (ISS) survolait le château du Clos de Vougeot, quelques heures avant la désintégration de Tiangong-1.
C’est finalement dans les premières heures du lundi 2 avril que s’est désintégrée Tiangong-1, la première station spatiale chinoise lancée en 2011 et qui avait accueilli un an plus tard la taïkonaute Liu Yang. Une chute que l’on attendait depuis plusieurs jours et qui s’est produite au-dessus du Pacifique. C’est le sort que connaissent tôt ou tard tous les engins spatiaux installés sur une orbite basse (à un peu moins de 500 km de la surface terrestre) et c’est celui que connaîtra dans quelques années la Station spatiale internationale.
Si elle ne s’est pas encore désintégrée, la station spatiale chinoise Tiangong-1 devrait être visible sur l’horizon SUD dimanche 1er avril avant l’aube.
La station spatiale Tiangong-1 (Palais Céleste 1) vit ses dernières heures. La trajectoire de ce vaisseau de 8,5 tonnes (développé par l’agence spatiale chinoise CNSA) qui avait été placé en orbite basse sans équipage le 29 septembre 2011 n’est plus contrôlée ; Tiangong-1 est passée sous la barre des 200 kilomètres d’altitude et poursuit inexorablement sa descente à raison d’environ 5 kilomètres par jour tout en accélérant.
Au mois d’avril vous pourrez suivre Mars et Saturne qui se croisent dans le Sagittaire, Vénus qui s’approche des Pléiades et Jupiter aux côtés de la Pleine Lune des fleurs.
Les nuits raccourcissent mais elles sont plus douces, c’est l’occasion d’en profiter pour découvrir quatre planètes qui deviennent de plus en plus brillantes : si Mercure est désormais inobservable après son apparition au crépuscule le mois dernier, Vénus ne cesse de s’élever en soirée et attire tous les regards, la magnitude de Mars devient négative et surpasse celle de sa voisine Saturne tandis que Jupiter n’est plus qu’à quelques jours de son opposition.
L’astrophotographe Damian Peach a immortalisé le passage de la planète Mars entre les nébuleuses de la Lagune et Trifide dans le Sagittaire.
Mars est la planète à suivre en 2018 : le 27 juillet prochain elle se trouvera à un peu moins de 58 millions de km de la Terre (ce sera l’opposition) et son disque orangé (une couleur provoquée par l’oxyde de fer présent en grande quantité dans le sol martien) aura un diamètre de 24 sec d’arc et une magnitude de -2,8. Ce sera alors l’astre le plus brillant du ciel nocturne si on fait abstraction de la Lune.
La Planète rouge n’est encore qu’à 180 millions de km de nous mais elle se trouve pour une petite dizaine de jours idéalement placée dans la constellation du Sagittaire entre deux très belles nébuleuses, La Lagune et Trifide, comme le montre cette superbe image réalisée le 18 mars par l’astrophotographe Damian Peach (1,5 heure de poses avec une lunette de 106 mm de diamètre). Continuer la lecture de La planète Mars au milieu des nébuleuses du Sagittaire→
C’est début mai que devrait s’envoler la mission américaine Insight en direction de la planète Mars avec à son bord le sismomètre français Seis.
2018 sera l’année de la Planète rouge : lors de l’opposition très attendue le 27 juillet elle se trouvera à un peu moins de 58 millions de km de la Terre et son disque orangé (une couleur provoquée par l’oxyde de fer présent en grande quantité dans le sol martien) aura un diamètre de 24 sec d’arc et une magnitude de -2,8. Ce sera alors l’astre le plus brillant du ciel nocturne si on fait abstraction de la Lune.
La plus grosse planète du Système solaire se trouvait à quelques encablures de la Lune gibbeuse décroissante à l’aube de ce mercredi 7 mars.
Qu’appelle-t-on Lune gibbeuse ? Il s’agit du moment où notre satellite naturel présente un certain embonpoint du côté du terminateur, entre le Premier Quartier et la Pleine Lune (c’est la Lune gibbeuse croissante) et entre la Pleine Lune et le Dernier Quartier : dans ce cas on parle de Lune gibbeuse décroissante comme à l’aube de ce 7 mars, 2 jours avant le Dernier Quartier.
Ce mois de mars nous offre la plus belle période de l’année pour repérer la discrète planète Mercure. Voici quelques conseils pour la trouver.
Plus proche planète du Soleil, Mercure est toujours délicate à observer, perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule (les premiers Égyptiens ont d’ailleurs longtemps cru qu’il s’agissait de deux astres différents : un le soir, un autre le matin). Mais si vous savez à quel moment et dans quelle direction regarder, vous trouverez Mercure assez facilement en raison de son éclat en général assez élevé. C’est d’ailleurs sa luminosité qui avait permis aux Sumériens de la repérer dès l’Antiquité.
En raison de son déplacement très rapide (la planète met seulement 88 jours pour faire le tour du Soleil), les Romains lui avaient donné le nom du dieu du commerce alors que chez les Grecs Mercure était assimilée à Hermès, le Messager des Dieux. Continuer la lecture de Mercure revient au crépuscule aux côtés de Vénus→
Le retour de Mercure, un marathon Messier et des rapprochements entre la Lune et les planètes : ce mois de mars 2018 nous promet de sympathiques observations.
En ce mois de mars annonciateur de printemps (l’équinoxe se produit le 20) les nuits sont assez longues pour profiter du ciel étoilé sans avoir trop froid. Outre les trois planètes qui font la course dans le ciel à l’aube et qui se rapprochent de nous (Jupiter sera au plus près le 9 mai, Saturne le 27 juin et Mars le 27 juillet), Mercure s’invite en soirée aux côtés de Vénus pendant deux semaines.
Vous l’avez sans doute remarqué, ce mois de février ne comporte pas de Pleine Lune. Un phénomène fréquent ou une rareté ? Réponse.
En janvier les médias vous ont beaucoup parlé de la Lune bleue, surnom donné traditionnellement à la seconde Pleine Lune qui se produit dans le même mois. Et voici que le mois suivant il n’y a pas de Pleine Lune : c’est assez logique puisque l’écart entre deux Pleines Lunes étant d’un peu plus de 29 jours (29,53 jours exactement, la durée d’une lunaison) et la dernière Pleine Lune ayant eu lieu le 31 janvier, il n’y en a pas dans ce mois de 28 jours.
Il n’y a aucune raison scientifique pour expliquer pourquoi certains mois comptent deux Pleines Lunes et d’autres aucune. C’est simplement une bizarrerie de notre calendrier. Mais à quelle fréquence se produisent les mois sans Pleine Lune ? Continuer la lecture de Quelle est la fréquence des mois sans Pleine Lune ?→
Ce 23 février en fin d’après-midi la Lune au Premier Quartier va passer devant Aldébaran, la plus brillante étoile de la constellation du Taureau.
Si vous décidez d’admirer ce soir le Premier Quartier de Lune à l’œil nu ou avec une longue-vue, vous remarquerez la présence d’une brillante étoile non loin de la moitié éclairée de notre satellite naturel. Il s’agit d’Aldébaran, l’étoile la plus lumineuse de la constellation du Taureau (magnitude apparente de 0,86 ce qui en fait la 13e étoile la plus brillante du ciel, la première étant Sirius).
Aldébaran (qui se trouve distante de 65 années-lumière environ) va en effet passer derrière la Lune, disparaissant à 16 h 36 TU (ajouter une heure en France) pour reparaître 54 minutes plus tard. C’est l’émersion de l’étoile que vous pourrez donc observer. Continuer la lecture de 23 février : la Lune va occulter l’étoile Aldébaran→
Petit passage à Beaune dans la soirée du 20 février pour y admirer le jeune croissant de Lune au-dessus de la basilique Notre-Dame illuminée.
Si vous passez en Bourgogne, ne manquez pas de faire une halte à Beaune, une jolie ville riche de son histoire qui est également la capitale de la Côte viticole. Vous devrez impérativement visiter l’incontournable Hôtel-Dieu, un joyau de l’architecture médiévale réputé pour ses toits polychromes et ses statues.
Le départ en direction de la planète Mars du Tesla Roadster d’Elon Musk a été immortalisé par quelques photographes dans la soirée du 6 février.
Le 6 février dernier, le lanceur le plus puissant au monde, le Falcon Heavy de la société SpaceX, poussé par ses 27 moteurs (9 sur chacune des trois fusées Falcon 9 qui avaient été fixées ensemble pour l’occasion), s’est arraché avec succès du pas de tir 39A du Centre spatial Kennedy en Floride (États-Unis). C’est de là que sont parties avant lui les missions Apollo en direction de la Lune ainsi que les différentes navettes spatiales de la NASA.
Retour sur la soirée du 31 janvier où la Super Lune bleue était au rendez-vous, après quinze jours d’un curieux emballement médiatique.
Vous ne pouviez pas passer à côté : mercredi 31 janvier se produisait en soirée une Super Lune bleue. Comme je vous l’ai déjà expliqué, il s’agissait d’une Super Lune (ce qui signifie une Pleine Lune proche de son périgée présentant un diamètre apparent de plus de 33 minutes d’arc), bleue parce que c’est le nom donné traditionnellement à la seconde Pleine Lune d’un mois qui en compte deux. Un troisième phénomène venait s’ajouter à cette occasion : une éclipse totale de Lune malheureusement inobservable en France. Le maximum de cette éclipse se produisant vers 14 heures 30 (heure française), il fallait se rendre à l’ouest de l’Amérique du Nord, en Australie ou en Asie pour en profiter.