Archives de catégorie : Actualités

Que voir dans le ciel au mois d’avril 2018

Au mois d’avril vous pourrez suivre Mars et Saturne qui se croisent dans le Sagittaire, Vénus qui s’approche des Pléiades et Jupiter aux côtés de la Pleine Lune des fleurs.

Les nuits raccourcissent mais elles sont plus douces, c’est l’occasion d’en profiter pour découvrir quatre planètes qui deviennent de plus en plus brillantes : si Mercure est désormais inobservable après son apparition au crépuscule le mois dernier, Vénus ne cesse de s’élever en soirée et attire tous les regards, la magnitude de Mars devient négative et surpasse celle de sa voisine Saturne tandis que Jupiter n’est plus qu’à quelques jours de son opposition.

Que ce soit à l’œil nu, muni d’une paire de jumelles ou d’une longue-vue, voici les rendez-vous à ne pas manquer (vous pouvez les localiser avec la carte de Stelvision). Continuer la lecture de Que voir dans le ciel au mois d’avril 2018

La planète Mars au milieu des nébuleuses du Sagittaire

L’astrophotographe Damian Peach a immortalisé le passage de la planète Mars entre les nébuleuses de la Lagune et Trifide dans le Sagittaire.

Mars est la planète à suivre en 2018 : le 27 juillet prochain elle se trouvera à un peu moins de 58 millions de km de la Terre (ce sera l’opposition) et son disque orangé (une couleur provoquée par l’oxyde de fer présent en grande quantité dans le sol martien) aura un diamètre de 24 sec d’arc et une magnitude de -2,8. Ce sera alors l’astre le plus brillant du ciel nocturne si on fait abstraction de la Lune.

La Planète rouge n’est encore qu’à 180 millions de km de nous mais elle se trouve pour une petite dizaine de jours idéalement placée dans la constellation du Sagittaire entre deux très belles nébuleuses, La Lagune et Trifide, comme le montre cette superbe image réalisée le 18 mars par l’astrophotographe Damian Peach (1,5 heure de poses avec une lunette de 106 mm de diamètre). Continuer la lecture de La planète Mars au milieu des nébuleuses du Sagittaire

Seis, un sismomètre pour sonder le cœur de la planète Mars

C’est début mai que devrait s’envoler la mission américaine Insight en direction de la planète Mars avec à son bord le sismomètre français Seis.

2018 sera l’année de la Planète rouge : lors de l’opposition très attendue le 27 juillet elle se trouvera à un peu moins de 58 millions de km de la Terre et son disque orangé (une couleur provoquée par l’oxyde de fer présent en grande quantité dans le sol martien) aura un diamètre de 24 sec d’arc et une magnitude de -2,8. Ce sera alors l’astre le plus brillant du ciel nocturne si on fait abstraction de la Lune.

Mais nous aurons un second rendez-vous avec la quatrième planète du Système solaire : fin novembre la station Insight lancée six mois plus tôt par la NASA se posera à la surface. Objectif : écouter battre le cœur de Mars. Continuer la lecture de Seis, un sismomètre pour sonder le cœur de la planète Mars

7 mars : Jupiter et la Lune gibbeuse décroissante

La plus grosse planète du Système solaire se trouvait à quelques encablures de la Lune gibbeuse décroissante à l’aube de ce mercredi 7 mars.

Qu’appelle-t-on Lune gibbeuse ? Il s’agit du moment où notre satellite naturel présente un certain embonpoint du côté du terminateur, entre le Premier Quartier et la Pleine Lune (c’est la Lune gibbeuse croissante) et entre la Pleine Lune et le Dernier Quartier : dans ce cas on parle de Lune gibbeuse décroissante comme à l’aube de ce 7 mars, 2 jours avant le Dernier Quartier.

La Lune est un excellent moyen pour repérer les planètes et nous la voyons sur ce cliché non loin de Jupiter, alors que le ciel commence à s’éclaircir et à effacer les étoiles (il a été nécessaire de surexposer la Lune pour bien voir Jupiter). Continuer la lecture de 7 mars : Jupiter et la Lune gibbeuse décroissante

Mercure revient au crépuscule aux côtés de Vénus

Ce mois de mars nous offre la plus belle période de l’année pour repérer la discrète planète Mercure. Voici quelques conseils pour la trouver.

Plus proche planète du Soleil, Mercure est toujours délicate à observer, perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule (les premiers Égyptiens ont d’ailleurs longtemps cru qu’il s’agissait de deux astres différents : un le soir, un autre le matin). Mais si vous savez à quel moment et dans quelle direction regarder, vous trouverez Mercure assez facilement en raison de son éclat en général assez élevé. C’est d’ailleurs sa luminosité qui avait permis aux Sumériens de la repérer dès l’Antiquité.

Les planètes Vénus et Mercure à l’horizon le 3 mars 2018. © Jean-Baptiste Feldmann

En raison de son déplacement très rapide (la planète met seulement 88 jours pour faire le tour du Soleil), les Romains lui avaient donné le nom du dieu du commerce alors que chez les Grecs Mercure était assimilée à Hermès, le Messager des Dieux. Continuer la lecture de Mercure revient au crépuscule aux côtés de Vénus

Que voir dans le ciel nocturne au mois de mars 2018

Le retour de Mercure, un marathon Messier et des rapprochements entre la Lune et les planètes : ce mois de mars 2018 nous promet de sympathiques observations.

En ce mois de mars annonciateur de printemps (l’équinoxe se produit le 20) les nuits sont assez longues pour profiter du ciel étoilé sans avoir trop froid. Outre les trois planètes qui font la course dans le ciel à l’aube et qui se rapprochent de nous (Jupiter sera au plus près le 9 mai, Saturne le 27 juin et Mars le 27 juillet), Mercure s’invite en soirée aux côtés de Vénus pendant deux semaines.

L’une des rares apparitions de la discrète planète Mercure (à droite de la brillante Vénus) pendant le mois de  janvier 2015. © Jean-Baptiste Feldmann

Que ce soit à l’œil nu, muni d’une paire de jumelles ou d’une longue-vue, voici les rendez-vous à ne pas manquer (vous pouvez les localiser avec la carte de Stelvision). Continuer la lecture de Que voir dans le ciel nocturne au mois de mars 2018

Quelle est la fréquence des mois sans Pleine Lune ?

Vous l’avez sans doute remarqué, ce mois de février ne comporte pas de Pleine Lune. Un phénomène fréquent ou une rareté ? Réponse.

En janvier les médias vous ont beaucoup parlé de la Lune bleue, surnom donné traditionnellement à la seconde Pleine Lune qui se produit dans le même mois. Et voici que le mois suivant il n’y a pas de Pleine Lune : c’est assez logique puisque l’écart entre deux Pleines Lunes étant d’un peu plus de 29 jours (29,53 jours exactement, la durée d’une lunaison) et la dernière Pleine Lune ayant eu lieu le 31 janvier, il n’y en a pas dans ce mois de 28 jours.

La dernière Lune bleue a eu lieu le 31 janvier. © Jean-Baptiste Feldmann

Il n’y a aucune raison scientifique pour expliquer pourquoi certains mois comptent deux Pleines Lunes et d’autres aucune. C’est simplement une bizarrerie de notre calendrier. Mais à quelle fréquence se produisent les mois sans Pleine Lune ? Continuer la lecture de Quelle est la fréquence des mois sans Pleine Lune ?

23 février : la Lune va occulter l’étoile Aldébaran

Ce 23 février en fin d’après-midi la Lune au Premier Quartier va passer devant Aldébaran, la plus brillante étoile de la constellation du Taureau.

Si vous décidez d’admirer ce soir le Premier Quartier de Lune à l’œil nu ou avec une longue-vue, vous remarquerez la présence d’une brillante étoile non loin de la moitié éclairée de notre satellite naturel. Il s’agit d’Aldébaran, l’étoile la plus lumineuse de la constellation du Taureau (magnitude apparente de 0,86 ce qui en fait la 13e étoile la plus brillante du ciel, la première étant Sirius).

Ce soir ce n’est pas un coq qui accompagnera le Premier Quartier de Lune mais Aldébaran, la plus brillante étoile de la constellation du Taureau. © Jean-Baptiste Feldmann

Aldébaran (qui se trouve distante de 65 années-lumière environ) va en effet passer derrière la Lune, disparaissant à 16 h 36 TU (ajouter une heure en France) pour reparaître 54 minutes plus tard. C’est l’émersion de l’étoile que vous pourrez donc observer.  Continuer la lecture de 23 février : la Lune va occulter l’étoile Aldébaran

Croissant de Lune sur la basilique Notre-Dame de Beaune

Petit passage à Beaune dans la soirée du 20 février pour y admirer le jeune croissant de Lune au-dessus de la basilique Notre-Dame illuminée.

Si vous passez en Bourgogne, ne manquez pas de faire une halte à Beaune, une jolie ville riche de son histoire qui est également la capitale de la Côte viticole. Vous devrez impérativement visiter l’incontournable Hôtel-Dieu, un joyau de l’architecture médiévale réputé pour ses toits polychromes et ses statues.

C’est dans la Grande Salle des Pôvres que furent tournées en 1965 quelques séquences de la Grande Vadrouille, le célèbre film de Gérard Oury avec Bourvil et Louis de Funès.  Continuer la lecture de Croissant de Lune sur la basilique Notre-Dame de Beaune

Insolite : le Tesla Roadster d’Elon Musk en route pour Mars

Le départ en direction de la planète Mars du Tesla Roadster d’Elon Musk a été immortalisé par quelques photographes dans la soirée du 6 février.

Le 6 février dernier, le lanceur le plus puissant au monde, le Falcon Heavy de la société SpaceX, poussé par ses 27 moteurs (9 sur chacune des trois fusées Falcon 9 qui avaient été fixées ensemble pour l’occasion), s’est arraché avec succès du pas de tir 39A du Centre spatial Kennedy en Floride (États-Unis). C’est de là que sont parties avant lui les missions Apollo en direction de la Lune ainsi que les différentes navettes spatiales de la NASA.

Si  beaucoup ont suivi ce décollage sur internet, quelques observateurs nocturnes ont de leur côté admiré le moment où le Tesla Roadster d’Elon Musk a quitté l’orbite terrestre et a été propulsé en direction de Mars. Continuer la lecture de Insolite : le Tesla Roadster d’Elon Musk en route pour Mars

Vous reprendrez bien une dose de Super Lune bleue ?

Retour sur la soirée du 31 janvier où la Super Lune bleue était au rendez-vous, après quinze jours d’un curieux emballement médiatique.

Vous ne pouviez pas passer à côté : mercredi 31 janvier se produisait en soirée une Super Lune bleue. Comme je vous l’ai déjà expliqué, il s’agissait d’une Super Lune (ce qui signifie une Pleine Lune proche de son périgée présentant un diamètre apparent de plus de 33 minutes d’arc), bleue parce que c’est le nom donné traditionnellement à la seconde Pleine Lune d’un mois qui en compte deux. Un troisième phénomène venait s’ajouter à cette occasion : une éclipse totale de Lune malheureusement inobservable en France. Le maximum de cette éclipse se produisant vers 14 heures 30 (heure française), il fallait se rendre à l’ouest de l’Amérique du Nord, en Australie ou en Asie pour en profiter.

Curieusement cette Pleine Lune un peu particulière a été l’objet d’un empoignade médiatique assez inhabituelle pour un phénomène astronomique.  Continuer la lecture de Vous reprendrez bien une dose de Super Lune bleue ?

En images : la superbe éclipse totale de Lune du 31 janvier

Inobservable en Europe, l’éclipse totale de Lune de ce 31 janvier a ravi les observateurs et les photographes situés en Amérique, en Australie et en Asie.

Ce mercredi 31 janvier c’est la Pleine Lune des loups, connue aussi sous le nom de Pleine Lune de la glace car c’est l’une des plus froides de l’année dans l’hémisphère nord. Cette année ce phénomène a été fortement médiatisé pour 3 raisons :

  • il s’agit d’une Super Lune (notre satellite naturel est proche de son périgée)
  • c’est la seconde Pleine Lune du mois après celle du jour de l’An (on lui donne alors le surnom de Lune bleue)
  • la Lune est plongée dans l’ombre de la Terre ce qui lui vaut d’être éclipsée aux yeux des observateurs installés aux antipodes de l’Europe.

L’entrée du disque lunaire dans le cône d’ombre terrestre s’est produite à 11 h 48, le maximum de l’éclipse totale de Lune à 13 h 30 et la sortie de l’ombre à 15 h 11 (heures données en Temps Universel, il faut donc ajouter une heure pour avoir celles de Paris). Continuer la lecture de En images : la superbe éclipse totale de Lune du 31 janvier

Que voir dans le ciel nocturne au mois de février 2018

En février 2018 il y aura de quoi lever les yeux au ciel : Jupiter occulte une étoile, Mars brille comme Antarès et Vénus frôle le croissant de Lune. 

En février les nuits sont toujours très longues, l’idéal pour partir à la découverte du ciel étoilé en début de soirée… ou le matin au réveil ! Si la météo est un peu plus clémente qu’en janvier, vous allez pouvoir faire quelques belles observations à condition de bien vous couvrir (si vous ne l’avez pas déjà fait, lisez les 5 conseils pour observer sans avoir froid).

Une nuit étoilée au château de Mourao au Portugal. © Jean-Baptiste Feldmann

Que ce soit à l’œil nu, muni d’une paire de jumelles ou d’une longue-vue, voici les rendez-vous à ne pas manquer au cours du mois le plus court de l’année (vous pouvez les localiser avec la carte de Stelvision). Continuer la lecture de Que voir dans le ciel nocturne au mois de février 2018

Michigan : des fragments de météorite retrouvés

Les premiers morceaux d’une météorite ayant explosé il y a quelques jours au-dessus du Michigan ont été récupérés par des spécialistes.

Les habitants du Michigan, aux États-Unis, ont été impressionnés par l’explosion d’un bolide dans la soirée du 16 janvier. Aussi brillante que la Pleine Lune, une boule de feu a été observée depuis de nombreux états (Illinois, Pennsylvanie, Ohio, Indiana, Wisconsin, Ontario, et Iowa) avant de se désintégrer au-dessus du Michigan dans un grand bruit de tonnerre. L’onde de choc est même à l’origine d’un séisme de magnitude 2 détecté par les sismographes de l’USGS (United States Geological Survey). l’IMO (International Meteor Organization) a reçu plus de 400 rapports d’observation concernant le passage (à plus de 45.000 km/heure) et la désintégration de ce morceau d’astéroïde qui a également été filmé (voir la vidéo à la fin de l’article).

Le chasseur de météorites Larry Atkins pose avec l’un des fragments retrouvés le 18 janvier 2018, deux jours après la désintégration d’un météoroïde au-dessus du Michigan. © Darryl Landry

Des chasseurs de météorites ont déjà retrouvé plusieurs fragments de ce gros caillou venu de l’espace (on estime que le météoroïde en question avait un diamètre de 2 mètres). Continuer la lecture de Michigan : des fragments de météorite retrouvés

Le retour du croissant de Lune avant la Super Lune bleue

Le 19 janvier le jeune croissant de Lune faisait son retour en soirée, 12 jours avant la Super Lune bleue du 31 janvier dont on parle déjà beaucoup.

Le vendredi 19 janvier les nuages se sont fait discrets pendant quelques heures en fin de journée. Lavé par des pluies régulières depuis plus d’une dizaines de jours en Bourgogne, le ciel s’était paré d’un joli bleu rehaussé par la présence d’un mince croissant de Lune accompagné de sa lumière cendrée, un spectacle que nous avons salué en musique par une petite mise en scène (la geisha du 24 septembre se transformant pour l’occasion en joueuse de harpe).

Cette nouvelle lunaison qui débute sera marquée le 31 janvier par une Super Lune bleue : les médias en parlent déjà beaucoup, mais de quoi s’agit-il exactement ? Continuer la lecture de Le retour du croissant de Lune avant la Super Lune bleue

Le 7 janvier Jupiter et Mars ont rendez-vous à l’aube

C’est le plus beau rendez-vous planétaire de ce début d’année. Le dimanche 7 janvier à l’aube, Jupiter et Mars seront serrées l’une contre l’autre.

Le 5 octobre dernier je vous présentais le baiser matinal entre Vénus et Mars, un très joli rapprochement apparent entre la seconde et la quatrième planètes du Système solaire (leur numéro étant fonction de la position de leur orbite par rapport au Soleil, Mercure étant la plus proche, la Terre la troisième). Dimanche 7 janvier à l’aube, si le ciel est dégagé, nous pourrons revivre le même scénario avec cette fois Jupiter et Mars dans les rôles principaux.

L’occasion de mettre un coup de projecteur sur les deux planètes dont on va beaucoup parler cette année. Continuer la lecture de Le 7 janvier Jupiter et Mars ont rendez-vous à l’aube

Une Super Lune pour le jour de l’An

Le premier jour de 2018 coïncidait avec la plus grosse Pleine Lune de l’année, la Super Lune. Un rendez-vous incertain en raison de la tempête Carmen. 

Super Lune est le terme utilisé pour désigner les plus grosses Pleines Lunes, celles qui se produisent autour du périgée. Notre satellite naturel ayant une orbite elliptique autour de la Terre, sa distance peut fluctuer de 356.000 à 406.000 km environ, ce qui se traduit par une variation de son diamètre apparent de près de 13%. Cette différence de taille apparente n’est pas discernable à l’œil nu mais peut être visualisée à l’aide d’un montage photographique comme ci-dessous (à gauche la Pleine Lune au périgée, à droite à l’apogée).

Ce 1er janvier nous avions donc rendez-vous avec la plus grosse Pleine Lune de l’année (celle du 3 décembre était légèrement plus petite) , mais l’observation du phénomène a été compliquée par la tempête Carmen.   Continuer la lecture de Une Super Lune pour le jour de l’An

Que voir dans le ciel nocturne au mois de janvier 2018

En janvier 2018 il y aura de quoi lever les yeux au ciel : une nouvelle Super Lune, des rapprochements apparents entre planètes et même une Lune bleue.

Cette nouvelle année va nous apporter son lot de spectacles célestes, la plupart accessibles à l’œil nu ou muni d’une simple longue-vue. Rapprochements entre la Lune et les planètes, éclipses, pluies d’étoiles filantes, explorations lunaires avec un petit instrument (la dernière nous a entraîné dans le Golfe des Iris), il y en aura pour tous les goûts.

La Lune reste un sujet de choix pour débuter en astronomie. © Jean-Baptiste Feldmann

On commence donc avec les phénomènes astronomiques à ne pas manquer en janvier 2018.

  • 2 janvier : la première Pleine Lune de l’année est aussi la plus grosse. Tout juste remis de votre réveillon, vous devrez braver le froid (lire avant les 5 conseils pour observer sans avoir froid) pour admirer notre satellite naturel dont le diamètre apparent sera de 33,5 minutes d’arc, un peu plus que la Super Lune de 2017 le mois dernier. À suivre à l’œil nu.
  • 3 janvier : pluie d’étoiles filantes des Quadrantides, l’une des plus importantes de l’année ; malheureusement la présence du lampadaire lunaire ne permettra de voir que les plus brillants météores. À suivre à l’œil nu.
La précédente Super Lune avait lieu le 3 décembre. © Jean-Baptiste Feldmann
  • 4 janvier : la Lune gibbeuse passe la nuit à côté de Régulus, la plus brillante étoile de la constellation du Lion. À suivre dans une paire de jumelles.   
  • 4 janvier : découverte le 2 octobre dernier, la comète Heinze (C/2017 T1) passe à 33 millions de kilomètres de la Terre. Sa magnitude devrait être proche de 9. Attendez les nuits sans Lune pour la rechercher en vous aidant de la carte ci-dessous.  À suivre dans une longue-vue ou un télescope. 

  • 7 janvier : vous pourrez découvrir à l’aube le rapprochement serré entre les planètes Jupiter et Mars (12′ d’écart apparent). La planète géante gazeuse est actuellement 20 fois plus brillante que la Planète rouge mais cette dernière ne cesse de se rapprocher de la Terre jusqu’à sa spectaculaire opposition le 27 juillet 2018. À suivre à l’œil nu.
  • 13 janvier : nouveau rapprochement planétaire à l’aube, cette fois-ci beaucoup plus délicat à observer entre Saturne et Mercure. Deux jours plus tard le vieux croissant de Lune sera à moins de 3° apparents. À suivre dans une paire de jumelles.   
Un précédent rapprochement planétaire entre Vénus et Mars. © Jean-Baptiste Feldmann
  • 17 janvier : Nouvelle Lune. C’est au cours des soirées qui précèdent la Nouvelle Lune qu’on peut le mieux admirer les constellations du ciel hivernal comme la majestueuse constellation d’Orion ou encore le Triangle d’hiver. Pour vous orienter dans le ciel, pensez à consulter la carte du ciel interactive de StelvisionÀ suivre à l’œil nu.
  • 31 janvier : deuxième Pleine Lune dans un même mois qui porte le nom de Lune bleue. Cette particularité s’est produite en juillet 2015 et se renouvellera en mars 2018. À suivre à l’œil nu.
La constellation Orion se dessine au-dessus de la Méditerranée. © Jean-Baptiste Feldmann

J’en profite pour vous dire que CIELMANIA, qui fêtera ses 4 ans d’existence au mois de mai, va passer d’ici quelques jours le cap des 1.000 articles. Si vous aimez le contenu de ce blog, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux, avec votre entourage ou même vos élèves ! Merci d’avance.

Pluie de Géminides dans le ciel des Canaries

La pluie d’étoiles filantes de l’essaim des Géminides le 14 décembre a été immortalisée depuis l’un des sommets de l’archipel des Canaries.

Parmi les nombreuses trouvailles du télescope spatial infrarouge IRAS figure l’astéroïde (3200) Phaéton. Il a été découvert le 11 octobre 1983 sur des images analysées par les astronomes Simon Green et John K. Davies et il est passé le 16 décembre à 10 millions de km de la Terre. L’orbite de (3200) Phaéton correspond à la pluie d’étoiles filantes des Géminides (le radiant de l’essaim se situe dans la constellation des Gémeaux, non loin des étoiles jumelles Castor et Pollux).

L’activité de cet essaim est assez récente puisqu’on ne le mentionne que depuis 150 ans, à la différence par exemple des célèbres Perséides dont les premiers rapports d’observation en Chine remontent à l’an 36. Le maximum d’activité des Géminides se produit entre le 12 et le 14 décembre avec un taux horaire qui peut atteindre 75 météores.

En utilisant l’une des caméras installées à l’institut météorologique du pic du Teide (le plus haut volcan d’Espagne situé sur l’île de Tenerife), l’astrophotographe Daniel Lopez (El Cielo de Canarias) qui travaille à L’IAC (Instituto de Astrofísica de Canarias) a réussi à enregistrer une grande partie de cette pluie d’étoiles filantes avant l’aube du 14 décembre. Continuer la lecture de Pluie de Géminides dans le ciel des Canaries

À suivre : les planètes Jupiter et Mars entre Balance et Vierge

En cette fin d’année il est facile de repérer à l’aube les planètes Jupiter et Mars qui ne cessent de se rapprocher de la Terre. 

Jupiter et Mars vont occuper les astronomes amoureux de planètes une bonne partie de l’année 2018 puisqu’elles passeront toutes les deux à l’opposition. Pour la géante gazeuse ce sera le 9 mai (veille du début de la vingtième édition des Rencontres Astronomiques de Printemps) et pour la Planète rouge ce sera le 27 juillet.

L’image ci-dessus, réalisée à l’aube du 13 décembre, nous montre les deux astres entre les constellations de la Balance (l’étoile sous Jupiter est Zubenelgenubi) et celle de la Vierge (dans laquelle brille Spica) alors que la vieille Lune n’est pas bien loin. Continuer la lecture de À suivre : les planètes Jupiter et Mars entre Balance et Vierge