Archives de catégorie : Actualités

Éphémérides : le ciel du mois de janvier 2025

Au cours de ce mois de janvier 2025, les regards seront tournés vers les planètes Mars et Saturne qui nous réservent de belles surprises.

Le froid, ennemi de l’astronome :

En ce mois de janvier 2025, il faudra être bien couvert pour profiter du ciel nocturne. L’hiver est peu apprécié par les observateurs en raison des basses températures. Elles peuvent en effet rapidement décourager les plus motivés. Pourtant, la saison a des atouts indéniables. Les nuits sont très longues et il n’est nul besoin de veiller tard pour observer. D’autre part, lorsque le ciel nocturne est dégagé, il est particulièrement noir. Relisez mes 5 conseils pour observer sans avoir froid avant de mettre le nez dehors :

Le froid ne doit pas gâcher vos observations nocturnes. © Jean-Baptiste Feldmann

Voici maintenant quelques phénomènes célestes que vous pourrez tenter d’admirer si la météo est clémente. Comme toujours, la carte du ciel de Stelvision est une alliée indispensable pour vous orienter sous la voûte céleste. Continuer la lecture de Éphémérides : le ciel du mois de janvier 2025

Observez l’ombre de Titan glisser sur Saturne

D’ici fin janvier 2025, l’ombre de Titan se projettera quatre fois sur Saturne. Une curieux phénomène qu’on ne reverra plus avant 2039.

Ombre chinoise :

Tout comme les Phe-Sat (phénomènes mutuels des satellites de Saturne), les passages de l’ombre de Titan ont lieu au moment de l’équinoxe sur la planète. Une configuration (lorsque le Soleil et la Terre passent dans le plan orbital des satellites) que l’on retrouve tous les quatorze ans. Titan étant le plus gros des satellites de la planète aux anneaux et l’un des plus proches, son ombre est logiquement la plus facile à observer. Voici les quatre rendez-vous à venir, d’après les simulations sur Stellarium. Ils se produisent les 6 et 22 décembre, puis les 7 et 23 janvier 2025 :

On trouvera d’autres précisions concernant ces quatre phénomènes à la fin de la Lettre d’information n°218 de l’IMCCE. Un télescope de 150 millimètres de diamètre semble le minimum pour les observer, mais rien n’interdit de tenter avec un diamètre plus petit. Les astrophotographes pourront s’inspirer des conseils prodigués par Jean-Paul Oger. N’hésitez pas à nous faire partager votre expérience en laissant un commentaire en bas de l’article. Continuer la lecture de Observez l’ombre de Titan glisser sur Saturne

Insolite : la planète Mars va faire demi-tour

Tous les deux ans, la planète Mars semble faire demi-tour, elle rétrograde. Un mouvement apparent qui a longtemps intrigué les observateurs.

Virage à 180 degrés :

Le 6 décembre 2024, la planète Mars va faire demi-tour. Un étrange virage amorcé dans la constellation du Cancer, non loin de l’amas d’étoiles de la Crèche. Jusqu’à cette date, la planète glissait vers l’Est de la constellation. Elle va désormais repartir dans l’autre sens jusqu’au 24 février 2025:

Dans l’Antiquité, ce mouvement apparent laissait les astronomes perplexes. Impossible en effet de l’expliquer à une époque où prédominait le modèle géocentrique (la Terre au centre de l’Univers) de Claude Ptolémée. Seul l’héliocentrisme, proposé à partir de 1584 par Giordano Bruno, permet de comprendre l’origine de ce mouvement rétrograde :

Alors qu’une année terrestre dure 365 jours, il faut 687 jours à la planète Mars pour effectuer une révolution complète autour du Soleil. Régulièrement, la Terre “rattrape” et “double” Mars, comme on peut le voir dans l’animation ci-dessus. Résultat : la Planète rouge semble s’arrêter et faire demi-tour devant le fond du ciel étoilé.

À lire : l’opposition hivernale de Mars (qui aura lieu le 16 janvier 2025) est présentée dans le numéro de décembre 2024 de la revue L’Astronomie.

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Éphémérides : le ciel du mois de décembre 2024

Jupiter au plus près de la Terre, Mars qui fait un demi-tour et Vénus étincelante, ce mois de décembre 2024 est planétaire.

Une planète géante au plus près :

Le 7 décembre 2024, Jupiter est à l’opposition (alignement Soleil-Terre-Jupiter) à 612 millions de kilomètres de nous. La planète gazeuse géante nous présente un diamètre apparent de 48,1 secondes d’arc et une magnitude de -2,8. Autant dire que vous n’aurez aucun mal à la repérer au milieu des étoiles de la constellation du Taureau :

Position de Jupiter à 22 heures au moment de son opposition 2024. © Stelvision

Son observation est possible avec de petits instruments. Ne vous privez pas de la pointer, de belles surprises vous attendent ! Vous trouverez des idées d’observations dans cet article.

Et si le ciel reste désespérément couvert, regardez la géante gazeuse immortalisée une semaine avant son opposition par des astrophotographes chevronnés.

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Jupiter très en beauté, une semaine avant son opposition

À quelques jours de son opposition, la planète géante Jupiter a été magistralement immortalisée par deux astrophotographes.

Planète bien placée :

La prochaine opposition (définition) de Jupiter se produira le 7 décembre 2024. À cette date, la planète sera à l’opposé du Soleil : elle se lèvera quand il se couchera. C’est donc la meilleure période pour admirer la géante gazeuse, au plus près de la Terre. Installée dans la constellation du Taureau, la planète franchit le méridien très haut dans le ciel. Une opportunité pour échapper à une bonne partie de la turbulence atmosphérique qui brouille les images. Le 29 novembre, à quelques heures d’intervalle, deux astrophotographes chevronnés on immortalisé la planète gazeuse :

Le premier, Jean-Paul Oger, a utilisé son télescope de 400 millimètres de diamètre. Il y a quelques semaines, il nous faisait profiter de son expérience pour réussir nos photographies planétaires. Il a réalisé un superbe cliché révélant un luxe de détails dans les bandes nuageuses, avec en prime la Grande Tache rouge. Le second, Greg Terrance, opérait un peu plus tard avec son télescope de 500 millimètres. Comme Jupiter tourne sur elle-même en moins de dix heures, la planète nous présente un tout autre visage. On peut notamment y voir la récente éruption dans la Bande équatoriale Sud.

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C/1908 R1 (Morehouse) était une rare comète bleue

Plus d’un siècle après son passage, une étude révèle que C/1908 R1 (Morehouse) faisait partie du club très fermé des comètes bleues.

Curieux astre chevelu :

Le premier septembre 1908, l’américain Daniel Walter Morehouse découvrait une comète à l’Observatoire Yerkes. Cette comète non périodique intrigua les astronomes. Elle présentait de très rapides et nombreux changements dans la structure de la queue. Par ailleurs, les spectres obtenus à l’époque révélèrent une abondance inhabituelle en monoxyde de carbone ionisé (CO+) :

La comète C/1908 R1 (Morehouse) photographiée le 30 septembre 1908 par E. E. Barnard

Récemment, une équipe de chercheurs conduite par Sarah Anderson (LAM) s’est penchée sur cette comète atypique. Elle a présenté le résultat de son travail à l’occasion de l’Europlanet Science Congress 2024 qui s’est tenu du 8 au 13 septembre à Berlin. Continuer la lecture de C/1908 R1 (Morehouse) était une rare comète bleue

Insolite : pointez Uranus, au plus près de la Terre

Sortez des sentiers battus ! Ce weekend, je vous propose de viser la lointaine Uranus, septième planète du Système solaire.

Uranus, une surprise à l’oculaire :

Imaginez-vous en train de vous promener, l’œil collé à l’oculaire de votre télescope, au milieu des étoiles, à l’ouest du célèbre amas des Pléiades. Soudain, une minuscule bille légèrement bleutée vous apparaît. C’est Uranus, la septième planète du Système solaire. Le 16 novembre 2024, elle est à l’opposition, donc au plus près de nous. Relative proximité, d’ailleurs : l’astre se situe à près de trois milliards de kilomètres, quand même ! Son disque mesure un peu moins de quatre secondes d’arc pour une magnitude de 5,7 :

Une application comme Stellarium permet de localiser la lointaine planète Uranus.

Ce weekend, vous pourrez tenter de découvrir cet astre bleuté, qui doit sa couleur au méthane présent dans son atmosphère. Mais attention, l’éclat de la Pleine Lune risque de vous compliquer la tâche. Il vous faudra peut-être retenter l’expérience dans quelques jours, lorsque le ciel sera plus sombre. Continuer la lecture de Insolite : pointez Uranus, au plus près de la Terre

Jupiter : un amateur surprend une brillante éruption

Une éruption vient de se produire dans la Bande équatoriale Sud de Jupiter, quelques semaines avant son passage à l’opposition.

Cumulonimbus sur une géante gazeuse :

Le 11 novembre 2024, l’astronome amateur Moisés Portillo a signalé une éruption dans la South Equatorial Belt de Jupiter. La SEB est une bande nuageuse qui disparaît puis réapparaît en moyenne tous les quinze ans depuis un demi-siècle. L’astrophotographe installé en Amérique centrale a d’abord photographié un petit point blanc dans cette bande avec son télescope de 280 millimètres de diamètre. Vingt-quatre heures plus tard, le spot brillant s’était transformé en une “plume” convective enregistrée par Christopher Go depuis son observatoire aux Philippines :

Par la voix de John Rogers, la British Astronomical Association (BAA) a immédiatement lancé un appel pour mobiliser les observateurs. Ils sont invités à photographier la SEB dans différentes longueurs d’onde. Un premier cliché réalisé avec un filtre à bande méthane (CH4) a confirmé la brillance du panache nuageux. Preuve que ce cumulonimbus venu des profondeurs de la planète remonte bien au-dessus des autres couches nuageuses :

Je vous invite à lire les explications fournies par Christophe Pellier lors d’une éruption similaire qui s’est produite en 2010. Continuer la lecture de Jupiter : un amateur surprend une brillante éruption

Éphémérides : le ciel du mois de novembre 2024

Après octobre, le mois de la comète, novembre 2024 sera consacré aux observations planétaires, avec quelques beaux rendez-vous.

Vénus s’installe en soirée :

Ce mois de novembre 2024 nous offre des nuits qui commencent de plus en plus tôt. Si la météo est clémente, c’est le meilleur moment pour observer les planètes. Vénus sur l’horizon Ouest, suivie de Saturne, Jupiter puis Mars. Sans instrument, amusez-vous à repérer ces astres au milieu des constellations. Une application comme Stellarium ou la carte du ciel Stelvision vous seront utiles pour les localiser. Avec des jumelles, pointez Vénus dans la soirée du 11 novembre. Elle côtoie les nébuleuses Messier 8 et Messier 20. Une observation originale proposée par l’Astronomical League :

Notez que dans un petit télescope, Vénus présente une forme gibbeuse, avec environ 70% de sa surface éclairée. Quant aux autres planètes, Saturne stagne dans le Verseau, Jupiter étincelle au-dessus d’Orion, et Mars gagne en luminosité du côté de Castor et Pollux. Pour ces deux dernières planètes, il vous faudra attendre l’avancée de la nuit pour les voir se hisser à l’Est. Si vous désirez les immortaliser, regardez Comment réussir vos photographies planétaires.

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La comète Tsuchinshan-ATLAS nous fait ses adieux

La comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS s’éloigne mais vous pouvez la suivre aux jumelles jusqu’à la fin du mois.

Voyageuse sur le départ :

La comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS a fait couler beaucoup d’encre ! Surnommée par les médias “la comète du siècle”, elle aura finalement moins brillé que Neowise il y a quatre ans. Mais ne boudons pas notre plaisir : on peut quand même la voir sans instrument depuis quelques soirs, à condition de s’éloigner de toute pollution lumineuse. En image, elle a un aspect plutôt flatteur, en raison des performances des capteurs actuels. Pour ma part, je préfère réaliser des photographies qui restituent ce que l’on voit à l’œil nu depuis mon site d’observation dans le Beaujolais :

Observation de la comète aux jumelles 12X80 le 20 octobre. © Jean-Baptiste Feldmann

Le cliché ci-dessus a été obtenu avec un antique boîtier Nikon D3200, un objectif Samyang de 12 millimètres de focale, et une pose de 15 secondes à 3200 iso. On devine la Voie lactée, alors que la comète plonge vers l’Ouest. Comme elle s’éloigne de nous, les jumelles vont rapidement devenir indispensables pour la suivre.

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Ils ont dessiné la comète Tsuchinshan-ATLAS

Vous observez la jolie comète du moment et vous souhaitez garder un souvenir de cet instant exceptionnel ? Il vous suffit de la dessiner !

Souvenir impérissable :

Si la météo veut bien vous permettre d’admirer la comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS, vous aurez envie d’en garder un souvenir. Tout le monde n’étant pas astrophotographe (lire comment immortaliser la comète Tsuchinshan-ATLAS), vous pouvez choisir de dessiner ce que vous voyez. La Lune se faisant de plus en plus discrète, les soirées à venir seront propices à cette activité :

L’astre chevelu, actuellement de magnitude 4, est bien visible aux jumelles. Son éclat va progressivement baisser (la comète s’éloigne) mais on pourra la suivre ensuite dans un petit télescope.

Observation aux jumelles dans la soirée du 20 octobre. © Jean-Baptiste Feldmann

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La comète Tsuchinshan-ATLAS au-dessus du village d’Oingt

On l’attendait, la voici ! La comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS est désormais observable en soirée. Récit depuis Oingt en Beaujolais.

Village médiéval :

Oingt, l’un des plus beaux villages de France, est situé dans le Beaujolais, à une trentaine de kilomètres de Lyon. C’est l’emblème du Pays des Pierres Dorées, amusant surnom que l’on doit aux façades jaune ocre des maisons. Juché sur sa colline, Oingt a longtemps eu pour rôle de surveiller le passage entre Saône et Loire. Il ne reste plus aucune trace de la motte féodale édifiée par les premiers seigneurs d’Oingt, mais le village a gardé son caractère médiéval. Parcourir ses ruelles aux noms imagés – rues “Tyre-laine”, “Coupe-jarret” ou “Traine-cul” – permet d’admirer les hautes façades aux teintes chaudes, les voûtes en plein cintre et autres linteaux en double accolade :

C’est face au village que je me suis posté dans la soirée du 13 octobre pour attendre la comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS. Après un crépuscule flamboyant, l’astre chevelu a fini par se montrer. Je l’ai immortalisé avec un boîtier Nikon D7100 et une focale de 100 millimètres. Pose de 6 secondes à 3200 iso :

Peut-on vraiment parler de “comète du siècle” ? Pour ma part, je trouve C/2023 A3 moins lumineuse que Neowise il y a quatre ans. Il faut dire qu’il est difficile d’avoir actuellement des ciels vraiment purs. Espérons que les soirées à venir seront meilleures. Malgré la Lune de plus en plus brillante, il sera alors possible de profiter du passage de cet astre chevelu. Dans mes jumelles 12X80, j’imagine sans peine que le spectacle sera au rendez-vous !

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Aurore boréale dans le ciel du Beaujolais

C’est un spectacle rare à nos latitudes : le 10 octobre 2024, une aurore boréale était observable depuis le Beaujolais.

Soleil en colère :

Une aurore boréale (ou australe) se produit lorsque le vent solaire chargé en particules énergétiques vient balayer notre planète. L’excitation des atomes d’oxygène et d’azote présents dans l’atmosphère terrestre est à l’origine des belles draperies lumineuses que nous observons. En général, ces aurores se cantonnent aux latitudes élevées ; les astrophotographes vont donc les traquer autour du cercle polaire. Mais il arrive que l’aurore devienne visible jusqu’au Sud de l’Europe, quand la tempête solaire est assez puissante.

Un tel spectacle avait déjà eu lieu dans la nuit du 10 au 11 mai 2024. Exactement cinq mois plus tard, le phénomène s’est reproduit, en cette année de maximum d’activité solaire. Dans la soirée du 10 octobre, je suis sorti sous les nuages, après avoir reçu un message d’alerte signalant l’arrivée d’une puissante éjection de masse coronale. J’ai réalisé le cliché ci-dessus en posant 15 secondes à 3200 iso avec un boîtier Nikon D7100 et un objectif de 50 millimètres de focale ouvert à 4.

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Comment immortaliser la comète Tsuchinshan-ATLAS

Quand une belle comète se présente, on a tous envie d’en garder la trace. Préparez-vous, la comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS arrive !

Comète à l’horizon :

La comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS (que l’on peut encore suivre dans le coronographe de la sonde SOHO), va devenir visible sur l’horizon Ouest en fin de journée à partir du 12 octobre. Si son éclat est conforme aux prévisions, elle sera observable à l’œil nu. Elle “grimpera” chaque soir un peu plus dans le ciel, devenant visible de plus en plus longtemps. Dans le même temps, son éclat (on parle de magnitude) va diminuer progressivement car elle s’éloigne du Soleil. Voici quelques conseils pour la photographier.

Avec un appareil photo :

Les premiers soirs, l’astre chevelu sera assez bas, l’occasion de réaliser de jolies compositions avec un premier plan. Un appareil photo sur pied avec des focales de 50 à 200 millimètres fournira de beaux clichés. La sensibilité (de 100 à 3200 iso) et la vitesse de prise de vues (de une à cinq secondes) dépendront de la luminosité de la comète et de la clarté du fond du ciel. Déclenchez l’appareil sans le toucher (avec un retardateur ou un câble dédié) pour éviter les vibrations. Voici quelques images réalisées en 2020 lors du passage de la comète Neowise :

Début juillet à l’aube. Boîtier Panasonic FZ 82, focale de 35 millimètres (zoom) et une pose de 4 secondes à 100 iso avec le château de Murol (Auvergne) au premier clan.
Mi-juillet à l’aube, Nikon D3200, focale de 75 millimètres (zoom) et une pose d’une seconde à 800 iso. Christine prend la pose à une dizaine de mètres.
Fin juillet en soirée sous le ciel particulièrement pur du Morvan. Une pose de 5 secondes à 3200 iso, boîtier Nikkon D7100, objectif de 50 mm focale fixe.
Avec un smartphone :

Les téléphones mobiles ne cessent d’évoluer, en particulier en photographie. Capteurs de plus en plus sensibles et fonctionnalités enrichies offrent de nouvelles possibilités de prises de vues. Au point que certains n’hésitent plus à pointer leur smartphone en direction du ciel nocturne. C’est le choix qu’a fait Yann Grouselle. Les conseils qu’il donne pour photographier la Voie lactée s’appliquent également aux comètes :

Conseils valables pour l’ensemble des smartphones disponibles aujourd’hui, pour peu qu’il soit possible de régler leur sensibilité et de faire des poses longues de plusieurs secondes.

Avec un télescope :

La plupart des comètes ne sont pas assez lumineuses et/ou pas assez étendues pour être photographiées avec un simple appareil photo ou un smartphone. Pour celles et ceux qui attraperont le virus des comètes, un télescope deviendra vite indispensable. L’instrument devra être motorisé, puisqu’il faudra en même temps compenser la rotation de la Terre et le mouvement propre de la comète devant les étoiles. Écoutons Christophe de la Chapelle (La Chaîne Astro) à l’occasion du passage de la comète 46P/Wirtanen en 2018 :

J’espère que tous ces conseils pourront vous être utiles. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser plus bas en laissant un commentaire !

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La sonde SOHO éblouie par la comète C/2023 A3

Se glissant entre le Soleil et la Terre, la comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS est observable dans le coronographe de la sonde SOHO.

Observatoire solaire :

Lancée fin 1995, la sonde SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) fournit quotidiennement un bulletin de santé du Soleil dans différentes longueurs d’onde. Elle est équipée de deux coronographes LASCO (Large Angle and Spectrometric Coronagraph) destinés à étudier la couronne solaire. Le principe du coronographe a été mis au point dans les années 1930 par l’astronome français Bernard Lyot. Un cache central sert à masquer le Soleil, trop lumineux, de façon à pouvoir observer ce qui se passe autour. Grâce à ce procédé, SOHO a déjà découvert plus de 5.000 comètes ! C’est dans le champ de LASCO C3 que l’on peut actuellement observer la comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS :

La planète Mercure (magnitude -1) est également présente dans le champ du coronographe. Durant cette traversée, qui va durer quatre jours, la comète se situe environ à 80 millions de kilomètres de la Terre et 70 millions de kilomètres du Soleil :

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L’éclatante planète Vénus est de retour en soirée

Sa brillance la rend incontournable. Revoici Vénus dans le ciel du soir, un spectacle qui va durer plusieurs mois.

Phare céleste :

Si certains objets astronomiques nécessitent l’usage d’un télescope, ce n’est vraiment pas le cas de Vénus. Avec une magnitude toujours négative (entre -3 et -4), la seconde planète du Système solaire est immanquable. Vous allez pouvoir en profiter pendant plusieurs mois, puisque l’astre en question est installé dans le ciel du soir pour un moment. Vénus va en effet progressivement s’élever au-dessus de l’horizon Ouest, s’écartant de plus en plus du Soleil. L’élongation (l’écart Soleil-Vénus) sera maximale en février 2025 :

Hier soir, Vénus se trouvait au-dessus du jeune croissant de Lune en train de glisser derrière les monts du Beaujolais. Un spectacle que j’ai photographié avec mon boîtier Panasonic FZ 82. Continuer la lecture de L’éclatante planète Vénus est de retour en soirée

Surprise ! Une nouvelle comète s’annonce spectaculaire !

Alors qu’on attend l’arrivée de la comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS, un nouvel astre chevelu très prometteur vient d’être découvert. 

Màj du 02/10/24 :

La comète A11bP7I s’appelle désormais C/2024 S1 (ATLAS).

Surprise céleste :

Depuis quelques semaines, on ne parle que de la comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS. Déjà belle depuis l’hémisphère Sud, elle passera dans quelques jours entre le Soleil et la Terre. Puis ce sera au tour des observateurs de l’hémisphère Nord de se régaler, car elle devrait gagner en luminosité. Je vous renvoie vers les éphémérides d’octobre 2024 pour tout savoir sur l’arrivée de cette belle voyageuse :

Superbe cliché de la comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS réalisé le 27 septembre 2024 par l’astrophotographe Alan Dyer depuis Bryce Canyon dans le Sud de l’Utah (USA).

Et voilà qu’une nouvelle comète très prometteuse entre en scène ! Découverte elle aussi par le réseau de surveillance ATLAS, elle porte le matricule provisoire A11bP7I (lire sur COBS). Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle pourrait nous offrir un superbe spectacle… Continuer la lecture de Surprise ! Une nouvelle comète s’annonce spectaculaire !

Éphémérides : le ciel du mois d’octobre 2024

L’arrivée de la comète Tsuchinshan-ATLAS durant ce mois d’octobre 2024 ne doit pas nous faire oublier quelques jolis rendez-vous célestes.

Comète très attendue :

Octobre 2024 devrait nous libérer d’une longue attente. Depuis sa découverte le 23 février 2023 par l’un des télescopes du réseau de surveillance ATLAS, C/2023 A3 fait beaucoup parler d’elle. Pour le moment l’astre chevelu se porte bien (lire ici), même s’il est un peu moins brillant que prévu. L’image ci-dessous a été prise à l’aube du 28 septembre dans le Sud de la France par Denis Huber :

Le 29 septembre, je parvenais à enregistrer l’astre chevelu vers 6 heures 40 depuis mon belvédère dans les hauteurs du Beaujolais, avec à sa gauche le Mont-Blanc (il se situe à 160 kilomètres de mon poste d’observation). Boîtier Nikon D7100, focale de 300 millimètres, une seule pose de 4 secondes à 3200 iso. Comète invisible aux jumelles 8X50 :

Depuis l’Île de la Réunion, elle est beaucoup plus spectaculaire, comme nous le prouve Luc Perrot :

C’est d’ailleurs le cas pour tous les observateurs installés en dessous de quarante degrés de latitude Nord, qui voient la comète plus haute sur l’horizon Est. Admirez par exemple ce superbe cliché réalisé par Alan Dyer depuis Bryce Canyon dans le Sud de l’Utah (USA) :

Ou encore cette magnifique image obtenue à l’aide d’un télescope depuis la Namibie par Gerald Rhemann, Michael Jäger et Denis Möller :

En France, on peut essayer de repérer la comète à l’aube sur l’horizon EST jusqu’au 02 octobre, mais patientons encore quelques jours. Une fois passé entre la Terre et le Soleil, l’astre chevelu redeviendra visible (s’il ne s’est pas disloqué) le soir à l’OUEST après le 10 octobre. Le spectacle sera alors beaucoup plus beau depuis l’hémisphère Nord, les conditions de visibilité s’inversant entre les deux hémisphères (à lire également sur Sky and Telescope).

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La comète Tsuchinshan-ATLAS survole Bryce Canyon

Avant de s’approcher du Soleil, la comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS se dévoile aux basses latitudes, comme ici à Bryce Canyon.

Spectacle à l’aube :

Situé dans le Sud de l’Utah, le parc national de Bryce Canyon est réputé pour ses formations géologiques. Ses sculptures colorées  âgées de plusieurs millions d’années sont le résultat d’une lente érosion. Mais ce n’est pas par amour pour ses cheminées de fée que le photographe Alan Dyer (AmazingSKY) s’y est rendu avant l’aube, le 27 septembre 2024. Il voulait immortaliser l’arrivée de la comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS :

L’astre chevelu, dont on pensait un temps qu’il s’était disloqué (lire ici), se porte bien. Et ce sont les observateurs situés aux basses latitudes qui en profitent pour le moment. Continuer la lecture de La comète Tsuchinshan-ATLAS survole Bryce Canyon

Comment repérer Neptune au plus près de la Terre

Neptune est à l’opposition le 21 septembre 2024. Voici quelques conseils pour localiser la dernière planète du Système solaire. 

Lointaine planète :

Neptune est la huitième et dernière planète du Système solaire. Elle est la seule dont l’existence avait été prédite par le calcul avant d’être observée. Au XIXe siècle, deux astronomes ont imaginé la présence d’une planète alors inconnue pour expliquer les perturbations de l’orbite d’Uranus. L’Anglais John Couch Adams (en 1843) et le Français Urbain Le Verrier (en 1846) ont alors calculé sa position théorique. Neptune a finalement été observée le 23 septembre 1846 par l’astronome allemand Johann Gottfried Galle. Comme la planète se trouvait à seulement 1 degré de la position calculée par Le Verrier (contre 12 degrés pour Adams), c’est le Français qui a été considéré comme le découvreur :

Neptune photographiée en 1989 par la sonde Voyager 2. @ NASA/JPL

Dans un télescope, Neptune présente un petit disque bleuté. Cette couleur provient du méthane présent dans l’atmosphère de la planète. Avec un diamètre équatorial proche de 50.000 kilomètres, on la range dans la famille des géantes gazeuses, tout comme Jupiter et Saturne. Continuer la lecture de Comment repérer Neptune au plus près de la Terre