La Voie lactée sera l’un des quatre domaines d’exploration du futur grand télescope qui équipera le Rubin Observatory dans les Andes.
L’observatoire du futur :
Si la mise en service dans l’espace du JWST promet de belles découvertes, les observations menées depuis la Terre n’ont pas dit leur dernier mot. D’ici deux ans, le Rubin Observatory devrait entrer en service et révolutionner lui aussi l’astronomie. Cet observatoire est en construction dans la Cordillère des Andes, un site très prisé des astronomes pour la qualité de son ciel. La preuve : un sommet voisin accueille déjà l’Observatoire interaméricain du Cerro Tololo.
Le Rubin Observatory sera équipé d’un télescope de 8,4 mètres de diamètre. Mais c’est surtout la caméra placée derrière cet instrument qui a de quoi faire rêver. C’est le plus grand capteur numérique jamais conçu avec 3,2 milliards de pixels. Continuer la lecture de Le Rubin Observatory en majesté sous la Voie lactée→
Des tourbillons de poussière dessinent d’étranges motifs au milieu des dunes martiennes sous le regard de l’orbiteur européen TGO.
Comme sur Terre :
La sonde européenne Trace Gas Orbiter (TGO) est en orbite autour de la planète Mars depuis 2018. Elle vient de nous envoyer cette étonnante image. Ces traces sombres qui s’entortillent sur le sol ont été produites par des tourbillons de poussière. Le phénomène est analogue à ce que l’on observe sur Terre, par exemple dans le désert d’Atacama. Ces tourbillons sont appelés « dust devils » aux États-Unis. Ils se produisent quand de l’air chaud au niveau d’un sol désertique monte rapidement dans de l’air plus froid. Bien qu’ils ne durent en général que quelques minutes, ils peuvent s’élever jusqu’à 8 kilomètres d’altitude :
Sur Mars, ils soulèvent la poussière ocre, dévoilant alors le sable en dessous, plus sombre et plus lourd. L’utilisation de filtres donne cet aspect particulier à l’image, permettant de mieux voir les traces (en bleu) de leurs passages.
Vents martiens :
On sait depuis bien longtemps que les vents soufflent sur la Planète rouge. Avec leurs télescopes, les astronomes ont assisté à plusieurs tempêtes. Elles sont suffisamment importantes pour soulever de grandes quantités de poussière et masquer les paysages durant plusieurs semaines. En 1971, une tempête se produisit lors de l’arrivée en orbite de Mariner 9, obligeant la NASA à retarder le travail cartographique assigné à la sonde.
En plus de ces tempêtes spectaculaires, il existe une grande variété de vents qui façonnent lentement le relief de la planète Mars. Des vents capables de nettoyer en quelques semaines la poussière déposée sur les panneaux solaires des astromobiles Spiritou Opportunity. Ou encore de dessiner de jolies arabesques sur le sol, comme nous le prouve ce cliché proposé par l’ESA.
En deux décennies, l’Advanced Camera for Surveys (ACS), la caméra qui équipe le télescope Hubble, a réalisé plus de 125.000 clichés.
Quand l’ACS remplace la FOC :
C’est début mars 2002 qu’a lieu la 27e mission de la navette spatiale Columbia. Numérotée STS-109, elle a pour objectif principal le remplacement de la caméra du télescope spatial Hubble. Depuis 1990, l’instrument était équipé de la FOC, la Faint Object Camera. Le 7 mars 2002, les astronautes James Newman et Michael Massimino installent l’ACS à la place de la FOC au cours d’une sortie extravéhiculaire de plus de sept heures :
Cette nouvelle caméra va décupler les capacités d’observations du télescope spatial. Avec l’ Advanced Camera for Surveys, sa sensibilité augmente d’un facteur dix. En outre, il est désormais possible de photographier le ciel de l’ultraviolet au proche infrarouge. Continuer la lecture de La caméra (ACS) du télescope Hubble fête ses 20 ans→
On les observe avec un petit télescope. Zoom sur ces montagnes lunaires qui étincellent au-dessus de paysages plongés dans le noir.
Sommets éclairés :
Si vous avez l’habitude de pointer la Lune régulièrement avec un instrument astronomique, des points lumineux ont sans doute déjà attiré votre attention. Ce sont des pics de lumière situés sur le limbe dans les régions polaires, là où pourtant il fait nuit. Vu du sommet de ces montagnes lunaires, imaginez le Soleil posé sur l’horizon. La partie supérieure des plus hauts reliefs est éclairée, mais en dessous c’est le noir complet. Un phénomène que l’on admire brièvement au lever du jour dans les massifs montagneux terrestres, avant que le Soleil ne soit assez haut pour éclairer les vallées.
L’un des satellites de Saturne, Mimas, fait penser à l’Étoile Noire ou l’Étoile de la Mort, les stations de combat de la saga Star Wars.
Des anneaux et des satellites à foison :
Mimas est l’un des innombrables satellites de Saturne. La planète aux célèbres anneaux n’en manque pas, puisqu’on en dénombre 82 à ce jour ! On connaît bien sûr Titan et ses lacs de méthane, ou encore Encelade et ses geysers. Mimas est beaucoup moins célèbre. Cette lune de 400 kilomètres, découverte en 1789 par l’astronome germano-britannique William Herschel, est le plus petit satellite sphéroïde (avec une forme sphérique) de Saturne. On lui a donné le nom d’un des Géants de la mythologie grecque.
Principalement constituée de glace d’eau, cette lune est couverte de petits cratères d’impact. Le plus grand d’entre eux mesure 130 kilomètres de diamètre. Baptisé Herschel, il possède une montagne centrale imposante.
Un faux air de Star Wars :
En regardant Mimas, on lui trouve une certaine ressemblance avec l’Étoile Noire de Star Wars. Pur hasard, puisque lors de la sortie cinématographique de la saga en 1977, on ne disposait pas encore d’images détaillées de la surface de cette lune. Les sondes Voyager et surtout Cassini y ont pourvu depuis. Dans Star Wars, l’Empire Galactique se dote en secret d’une première station de combat, l’Étoile Noire, que Luke Skywalker parviendra à détruire (épisode IV). Il fera de même avec la seconde station, l’Étoile de la Mort (épisode VI).
En étudiant la rotation de Mimas à partir des images fournies par la sonde Cassini, les astronomes ont remarqué que cette lune n’était sans doute pas l’astre géologiquement mort qu’ils imaginaient. Elle présente de petites oscillations qui pourraient s’expliquer par la présence d’un océan sous la croûte de glace, comme c’est le cas pour Encelade. Dans ce monde glacé, la chaleur nécessaire pour maintenir l’eau à l’état liquide trouverait son origine dans les forces de marée générées par la proximité de Saturne.
Simeis 147, alias la nébuleuse du Spaghetti, est grande comme six fois la Pleine Lune ! Mais elle n’apparaît que sur les photographies.
Explosion stellaire :
La nébuleuse du Spaghetti est un rémanent de supernova. Il y a environ 40.000 ans, une explosion stellaire s’est produite dans la constellation du Taureau, à près de 3.000 années-lumière de nous. Une étoile à l’agonie a littéralement volé en éclats dans un violent soubresaut. Elle est devenue brutalement très lumineuse, tout en projetant sa matière dans l’espace. 400 siècles plus tard, il ne reste de cet astre qu’un pulsar, petit corps très dense en rotation rapide sur lui-même. Il balaie l’espace de son rayonnement comme le fait un phare côtier.
Quant à la matière expulsée dans l’explosion, elle continue de s’étendre en se diluant dans l’espace. Elle forme aujourd’hui un réseau complexe de filaments d’oxygène et d’hydrogène.
Un immense mais discret rémanent :
Si la nébuleuse du Spaghetti est visible, c’est parce que ses filaments s’illuminent au passage de l’onde de choc générée par la supernova. Attention, cet éclairage est quand même particulièrement discret. Ne comptez pas voir Simeis 147 à l’œil nu, ni même avec un puissant télescope. Et c’est bien dommage, car cet objet céleste s’étend sur une surface équivalente à six fois celle de la Pleine Lune ! Pour révéler les détails de cette belle nébuleuse, Mainak Chakraborty a quand même accumulé près de 17 heures de poses avec une caméra placée derrière une lunette de 81 millimètres de diamètre.
La nébuleuse du Spaghetti se trouve à côté de Elnath (Beta Tauri), la seconde étoile la plus brillante de la constellation. Notez qu’un peu plus bas se trouve un autre rémanent : il s’agit de Messier 1, la nébuleuse du Crabe, reste de l’explosion d’une supernova en l’an 1054.
Au cours de ce mois de mars 2022, le retour du printemps s’accompagne d’un trio planétaire dans le ciel du matin.
Les planètes reviennent à l’aube :
Si nous avons admiré les planètes en soirée à la fin de l’année dernière, elles s’installent maintenant dans le ciel du matin. En ce mois de mars 2022, Vénus, Mars et Saturne vous donnent rendez-vous en fin de nuit. Jupiter, en conjonction avec le Soleil, les rejoindra le mois prochain. Quant à Mercure, nous la retrouverons également en avril, mais le soir.
Actuellement postées au zénith en début de nuit, les fausses jumelles Castor et Pollux sont deux brillantes étoiles à découvrir.
Dans le prolongement d’Orion :
Pour localiser les étoiles Castor et Pollux (fils jumeaux de Zeus et de Léda dans la mythologie grecque), vous devez déjà repérer Orion. La plus belle constellation hivernale est visible plein Sud en début de nuit. Cherchez-la à mi-chemin entre l’horizon et le zénith. Bételgeuse symbolise l’épaule droite du chasseur, Rigel son pied gauche. En prolongeant deux fois une ligne imaginaire qui passe par ces astres, vous arrivez à Castor et Pollux.
Cette fin de lunaison m’a donné l’occasion de photographier à l’aube le croissant de Lune au-dessus du château de Beauregard dans l’Ain.
Un château qui domine la Saône :
L’origine du château de Beauregard remonte au XIIIe siècle. C’est Gui de Chabeu, seigneur de Saint Trivier, qui décide sa construction vers 1260. L’édifice est édifié sur une colline au pied de laquelle coule la Saône. Le château doit protéger Villefranche qui se situe sur la rive opposée du fleuve. Victime de plusieurs saccages, l’ouvrage est rénové au XVe siècle par Pierre de Bourbon et Anne de Beaujeu. Après être passé entre les mains de plusieurs propriétaires, il tombe peu à peu en ruines.
Le château est racheté en 1860 par Henri Bouchet. Avec l’architecte Charles Martin, ils incluent les vestiges du château-fort datant du XVe siècle (notamment une tour crénelée) à un nouveau corps de bâtiment. La famille Bouchet est toujours propriétaire de ce château qui ne se visite pas. Continuer la lecture de Le château de Beauregard sous un croissant de Lune→
Les satellites artificiels sont de plus en plus nombreux. Une pollution du ciel nocturne qui vient s’ajouter aux multiples éclairages.
Rayures lumineuses :
Cinq minutes. C’est le temps nécessaire à l’astrophotographe russe Yulia Zhulikova pour révéler l’ampleur du désastre. Une multitude de traits lumineux zèbrent son cliché du ciel nocturne, cliché réalisé en juillet 2021. Des satellites artificiels passent dans tous les sens, une pollution grandissante qui inquiète de plus en plus les astronomes. Yulia Zhulikova avait pourtant choisi de fuir les lumières parasites en s’installant sur les bords du lac de Toktogoul dans le Kirghizistan. Mais même loin des villes, force est de constater que le ciel nocturne perd peu à peu de sa noirceur.
Depuis plus de 25 ans, Yannick Le Garrec invite tous les publics à découvrir les beautés du ciel nocturne à travers ses télescopes.
Naissance d’une passion :
Il suffit parfois d’un livre pour faire basculer le destin d’un jeune garçon. En 1977, Yannick Le Garrec, jeune collégien de 11 ans, met la main sur un ouvrage de Philippe de La Cotardière, écrivain et journaliste scientifique. Après cette lecture, Yannick se lance dans l’observation du ciel avec une paire de jumelles, tout en écoutant les émissions radiophoniques de Pierre Kohler. À cette époque, il découvre également la photographie argentique. Peu après, il s’inscrit au club d’astronomie de son lycée, où il participe à la taille d’un miroir de télescope.
Dans les montagnes de Slovénie, la nuit offre une vision apaisante. Pourtant, l’église du Saint-Esprit commémore de terribles combats.
Sanglantes batailles :
Nous sommes sur la colline de Javorca, en Slovénie. Ici se dresse une petite église depuis 1916. Sur ses murs et son plafond, les noms des 2.800 soldats tombés au cours d’une douzaine de combats. C’était pendant la Première Guerre mondiale, quand l’Autriche-Hongrie se battait contre l’Italie. Cette église en bois a été imaginée par un lieutenant autrichien, Remigius Geyling, ami du peintre Gustav Klimt. Loin derrière se détache le Triglav, plus haut sommet de Slovénie (2.864 mètres).
L’astrophotographe Matej Mlakar s’y est rendu pour immortaliser la Voie lactée hivernale. Son image est une composition réalisée à partir de quinze clichés pour le paysage et quarante-sept pour le ciel. Devant la quiétude des lieux, on a du mal à imaginer ce qui s’est déroulé dans ces montagnes il y a un peu plus d’un siècle. Continuer la lecture de En Slovénie, la Voie lactée enjambe une église du Souvenir→
C’est un phénomène très rare : on observe actuellement trois supernovae dans NGC 5605, une lointaine galaxie spirale.
Explosions cataclysmiques :
Par une nuit sans Lune, loin de toute pollution lumineuse, nous pouvons admirer l’apaisante beauté d’un ciel étoilé. Pourtant, cette apparente immuabilité est parfois troublée par une explosion stellaire. Les astronomes parlent alors de supernovae. Un nom emprunté au latin nova qui signifie nouvelle étoile, en raison de l’incroyable augmentation de luminosité. Écoutons l’astrophysicien Neil deGrasse Tyson nous expliquer ce phénomène :
En 2022, nous suivrons le retour de Mars, au plus près le 8 décembre. La Planète rouge est actuellement observable du côté de Vénus.
Une planète intrigante :
Mars est sans conteste la planète qui nous fascine le plus. Sa couleur ocre (en raison de la présence d’oxyde de fer à sa surface) et ses variations de luminosité (sa distance peut varier de 50 à 400 millions de kilomètres) avaient été remarquées depuis l’Antiquité. Les premières observations télescopiques débutèrent avec Galilée. L’amélioration des instruments apporta de nouveaux indices troublants. La Planète rouge tournait sur elle-même à la même vitesse que la Terre, et on y observait des calottes polaires dont l’aspect change au fil des saisons.
La chute d’une comète pourrait expliquer le surprenant déclin des groupes d’Amérindiens de la culture Hopewell il y a 1.500 ans.
Hopewell, sept siècles de culture :
Les Amérindiens de l’Est de l’Amérique du Nord ont connu une intense période d’échanges culturels et commerciaux à partir du IIe siècle av. J.-C. Installés le long des cours d’eau, ils vivaient principalement de l’agriculture (tournesol, citrouille, orge, maïs…). Les sites qu’ils ont occupés se caractérisent par la présence de grands tumulus funéraires. Le premier d’entre eux fut étudié dans les années 1890 sur un terrain appartenant à M. C. Hopewell, lequel a donné son nom à cette culture. On a retrouvé sur ces sites une grande variété d’objets (bijoux et ustensiles) en os, en bois, et même en métal. Ces peuples Amérindiens avaient également développé un vaste réseau de voies commerciales reliant le Golfe du Mexique à l’actuel Canada.
Malgré son aspect obscur, la nébuleuse de l’Hippocampe, un nuage moléculaire interstellaire, cache plusieurs pouponnières d’étoiles.
Dans les bras de Céphée :
La constellation de Céphée (le roi des Éthiopiens dans la mythologie grecque), recèle quelques beautés célestes. La nébuleuse de l’Hippocampe (Barnard 150) en fait partie, tout comme plusieurs amas d’étoiles. Parmi eux, Palomar 1, première découverte réalisée en 1954 par le télescope américain de 5 mètres de diamètre, est le plus célèbre. Mais revenons à Barnard 150, l’un des 182 objets du catalogue de l’astronome Edward E. Barnard.
L’Hexagone d’hiver en soirée et trois planètes de retour dans le ciel du matin sont au menu des éphémérides de ce mois de février 2022.
Ciel d’hiver :
Pour ce mois de février, je vous propose de découvrir l’Hexagone d’hiver en début de nuit. Nul besoin d’instrument, vos deux yeux suffisent pour ce voyage cosmique, si possible sans trop de pollution lumineuse. Vous avez plusieurs soirées pour en profiter avant que la Lune ne devienne gênante. Observez-le avant le 8 février, date du Premier Quartier, puis après la Pleine Lune du 16.
Cet astérisme se compose de sept étoiles en commençant par Capella et en tournant dans le sens horaire :
Capella : la plus brillante étoile de la constellation du Cocher (magnitude 0,7) est distante de 42 années-lumière.
Aldébaran : située à 66 années-lumière, la plus brillante étoile de la constellation du Taureau a une magnitude de 0,9.
Rigel : c’est l’astre le plus brillant de la superbe constellation d’Orion. La nébuleuse Messier 42 se trouve à sa gauche.
Sirius : principale étoile de la constellation du Grand Chien, la plus brillante du ciel (magnitude -1,5).
Procyon : la plus brillante étoile de la constellation du Petit Chien (magnitude 0,4) est située à 11,4 années-lumière.
Castor et Pollux : ces deux étoiles ont donné leur nom à la constellation des Gémeaux mais ce sont de fausses jumelles. Castor est distante de 50 années-lumière (magnitude 1,3) et Pollux de 38 années-lumière (magnitude 1,1).
L’actualité du ciel en février :
Le 1, c’est le Nouvel An chinois qui ouvre l’année du Tigre. C’est également la Nouvelle Lune.
Le 2 et 3 au crépuscule, un très fin croissant lunaire glisse sous Jupiter au-dessus de l’horizon Sud-Sud Ouest.
Le 7, Vénus atteint son éclat maximum (magnitude -4,7). La seconde planète du Système solaire est visible au Sud Est à l’aube.
Le 10 en soirée, admirez le magnifique cirque lunaire Copernic qui reçoit ses premiers rayons de Soleil.
Le 16 à l’aube, Vénus, Mars et Mercure sont proches en direction de l’horizon Sud Est. Si la première est très brillante, les deux autres planètes sont un peu plus délicates à distinguer dans le jour naissant. C’est la Pleine Lune.
Le 23, c’est le Dernier Quartier.
Le 27 et 28 à l’aube, le fin croissant de vieille Lune rend visite au trio planétaire évoqué le 16. Saturne s’invite en-dessous de Mercure pour l’occasion. Un horizon Est-Sud Est parfaitement dégagé est indispensable.
À chacun de ses survols rapprochés de Jupiter, la sonde américaine Juno nous offre de saisissants clichés de la planète gazeuse géante.
Survols au plus près :
En attendant l’arrivée en 2031 de la sonde européenne Juice dans la banlieue de Jupiter, c’est Juno qui étudie la planète géante gazeuse depuis 2016. Chaque survol rapproché lui permet de photographier le sommet de la couche nuageuse avec un luxe de détails. Aucune sonde ne s’était aventurée aussi près depuis le passage de Galileo il y a vingt ans. Les images récoltées à chaque perijove (survol rapproché de Jupiter) de la sonde Juno nous laissent sans voix :
Dans la constellation de la Dorade, les étoiles naissantes illuminent de couleurs chatoyantes les bras de la galaxie spirale barrée NGC 1672.
Merveille dans la Dorade :
La constellation de la Dorade est très discrète. Aucune étoile de cet astérisme ne dépasse la magnitude 4. Cela ne l’empêche pas d’héberger quelques merveilles célestes. On y trouve le Grand Nuage de Magellan ainsi qu’une somptueuse galaxie, NGC 1672. Rappelons que le sigle NGC fait référence à l’imposant New General Catalogue of Nebulae and Clusters of Stars qui regroupe près de 8.000 objets du ciel profond. Initié par l’astronome irlando-danois John Dreyer, ce catalogue fit l’objet d’une première édition en 1888.
Le photographe Jean-François Gely a merveilleusement immortalisé la première Pleine Lune de l’année dans le massif du Queyras.
Le massif du Queyras est à cheval sur le département français des Hautes-Alpes et sur la région italienne du Piémont. Il culmine à 3.320 mètres avec le pic de Rochebrune. Dans le massif, la pollution lumineuse est encore limitée et les astronomes ont la possibilité de s’en rendre compte à l’Observatoire de Saint-Véran. La préservation du ciel nocturne est d’ailleurs l’une des priorités du Parc naturel régional du Queyras créé en 1977 :