La prochaine jeune Lune marquera le début du Ramadan

Plus de 1,6 milliard de musulmans guettent le retour prochain en soirée de la jeune Lune, un croissant qui annoncera le début du Ramadan.

Les éphémérides nous l’enseignent : la prochaine Nouvelle Lune se produira dimanche 5 juin aux alentours de 5 heures du matin (heure française). Il faudra attendre une quinzaine d’heures pour tenter de distinguer un très fin croissant de jeune Lune, ce qui en théorie est donc possible dans la soirée du 5 juin. La plupart des pays attendent l’observation de ce croissant pour démarrer le Ramadan (le calendrier musulman étant un calendrier lunaire, les dates importantes qui le jalonnent ne sont jamais connues à l’avance et diffèrent selon les endroits).

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À la Grande Mosquée de Paris les membres du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) et un certain nombre de représentants de la communauté musulmane de France ont décidé de respecter la tradition et de se retrouver dimanche soir pour tenter d’observer cette très jeune Lune, le hilal, au cours de la nuit du doute : si l’observation est positive, le Ramadan débutera lundi 6 juin, sinon ce sera le 7 juin que commencera le mois du jeûne. Continuer la lecture

Admirez la planète Saturne au plus près de la Terre

Le 3 juin la planète Saturne passe à l’opposition, sa plus courte distance à la Terre. C’est le moment de l’observer dans la constellation d’Ophiuchus.

Les planètes nous gâtent en cette première moitié de l’année : après l’opposition de Jupiter le 8 mars et celle de la Planète rouge le 22 mai, c’est au tour de Saturne de prendre place à l’opposé du Soleil par rapport à la Terre. La planète aux anneaux passe à l’opposition le 3 juin à une distance légèrement supérieure à 9 Unités Astronomiques (l’U.A. vaut 150 millions de km, la distance Terre-Soleil).

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Bien que les anneaux de Saturne commencent à apparaître dans une simple paire de jumelles (ils approchent les 275.000 km de diamètre), le mieux pour les admirer est de se munir d’une petite lunette astronomique grossissant une cinquantaine de fois.   Continuer la lecture

Sappho, la poétesse grecque qui aimait les étoiles

Il y a 2.500 ans, la célèbre poétesse grecque Sappho rendait déjà hommage aux beauté du ciel nocturne dans plusieurs de ses textes.

Si Sappho, poétesse grecque de l’Antiquité (elle serait née vers 630 av. J. C.) semble avoir été très célèbre à son époque, il ne subsiste aujourd’hui que des fragments de son œuvre poétique. Bien qu’elle ne cache pas dans ses textes son amour pour les jeunes filles (l’homosexualité était une chose courante dans le milieu aristocratique de la Grèce archaïque qui n’empêchait pas de se marier), Sappho accorde aussi beaucoup d’importance aux astres comme en témoignent les vers qu’elle a rédigés à propos de la Lune, l’amas des Pléiades ou encore la planète Vénus.

Trois scientifiques, Manfred Cuntz, Levent Gurdemir (University of Texas) et Martin Georges (National Astronomical Research Institute of Thailand) se sont intéressés à un texte de Sappho intitulé « poème de minuit ». La synthèse de leur travail a été publiée dans le Journal of Astronomical History and Heritage.

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Ce poème évoque l’observation par la poétesse de l’amas des Pléiades sur l’horizon il y a 2.500 ans depuis l’île grecque de Lesbos. En paramétrant le logiciel de cartographie céleste Starry Night qui permet de visualiser le ciel selon le lieu et l’époque, les trois chercheurs en ont déduit que cette observation n’a pu avoir lieu qu’entre la fin de l’hiver et le début du printemps.

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En vidéo : Pleine Lune derrière le pic du Teide

L’astrophotographe Daniel Lopez a filmé le coucher de la Pleine Lune derrière le pic du Teide, le plus haut volcan d’Espagne sur l’île de Tenerife.

L’archipel des Canaries, au large du Maroc, est constitué de sept îles volcaniques. Ces îles, qui font partie des communautés autonomes d’Espagne, sont un paradis pour les touristes mais également pour les astronomes. Outre une pollution lumineuse contenue, elles bénéficient d’un climat ensoleillé et de plusieurs sommets propices à l’étude du ciel. C’est pour cette raison que deux observatoires astronomiques y sont installés : l’Observatoire du Roque de Los Muchachos sur l’île de la Palma et l’Observatoire du Teide sur l’île de Tenerife.

Avec 3.715 mètres d’altitude le Teide est le plus haut sommet d’Espagne. C’est également le troisième plus grand volcan du monde depuis sa base après le Mauna Loa et le Mauna Kea sur l’île d’Hawaii. Continuer la lecture

L’Hypertélescope, un instrument pour voir grand et loin

Une équipe de passionnés installe depuis quelques années dans une vallée des Alpes de Haute-Provence un instrument étonnant, l’Hypertélescope.

Ils sont 24 (scientifiques, enseignants, chercheurs, ingénieurs, astronomes amateurs, étudiants…) réunis autour d’un projet un peu fou, l’Hypertélescope, sous la direction d’Antoine Labeyrie et Denis Mourard.

Le premier, professeur émérite au Collège de France aujourd’hui à la retraite, est un spécialiste des techniques d’interférométrie optique qu’il a développées au CERGA (Centre d’Étude et de Recherches en Géodynamique et Astronomie) dans les années 1970. Il a reçu de nombreuses distinctions et un astéroïde, (8788) Labeyrie, porte son nom.

Le second est astronome à l’Observatoire de la Côte d’Azur et a développé l’instrument VEGA (Visible spEctroGraph and polArimeter) qui équipe le grand interféromètre CHARA (Center for High Angular Resolution Astronomy) à l’Observatoire du mont Wilson en Californie.

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On sait depuis longtemps que c’est le diamètre d’un télescope qui conditionne son pouvoir séparateur (les plus fins détails qu’il permet de discerner) et sa capacité à détecter des objets très faiblement lumineux. C’est pour cette raison que l’on imagine des télescopes de plus en plus grands comme l’E-ELT (European Extremely Large Telescope). Cet instrument dont le miroir segmenté aura 39 m de diamètre est actuellement en construction pour le compte de l’ESO au sommet du Cerro Armazones, une montagne qui culmine à 3.000 mètres d’altitude dans le désert d’Atacama au nord du Chili. Continuer la lecture

Mars à l’opposition vue par le télescope spatial Hubble

Quand le télescope spatial Hubble pointe Mars au moment de son opposition, on obtient une incroyable image de la Planète rouge.

Emporté le 24 avril 1990 par la navette spatiale américaine Discovery, le télescope spatial Hubble, baptisé en hommage à l’astronome américain Edwin Powell Hubble, continue 26 ans plus tard à fournir de merveilleuses images de l’Univers.

En vidéo : les 25 ans du télescope spatial Hubble en images

Le 12 mai dernier les ingénieurs qui ont la charge de ce géant de 11 tonnes doté d’un miroir de 2,4 mètres de diamètre ont décidé de tirer le portrait de la planète Mars située alors à 80 millions de km de la Terre, dix jours avant son opposition.

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Voici les principales formations visibles sur cette image particulièrement détaillée : Continuer la lecture

La sonde STEREO photographie la Terre entre Saturne et Mars

Depuis son orbite héliocentrique, l’une des deux sondes STEREO a réalisé une étonnante image des planètes Saturne et Mars encadrant la Terre.

Conçues pour étudier le Soleil, les deux sondes jumelles américaines STEREO A et B (Solar TErrestrial RElations Observatory) ont été lancées fin 2006 . Ces deux satellites de 620 kg s’éloignent l’un de l’autre sur une orbite héliocentrique de façon à fournir des vues stéréoscopiques de notre étoile. Depuis février 2011 les deux satellites se trouvent en opposition par rapport au Soleil, une position qui leur permet de fournir une image complète de cet astre.

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Si les sondes STEREO sont dédiées en priorité à l’étude du Soleil elles enregistrent également d’autres phénomènes. Elles sont par exemple arrivées à photographier la queue gazeuse de Mercure ainsi qu’un spectaculaire transit lunaire devant notre étoile. Elles ont en outre confirmé la déformation de l’héliosphère qui avait déjà été mise en évidence par les sondes Voyager. Continuer la lecture

Alignement planétaire au dessus des chutes de Palouse

Retour sur une image réalisée en novembre 2015 : trois planètes accompagnent la Lune au-dessus des célèbres chutes de Palouse.

Souvenez-vous : le dernier trimestre de l’année 2015 a vu se retrouver dans le ciel avant l’aube trois planètes. Je vous les avais présentées en image (Vénus, Mars et Jupiter s’étirent le long de l’écliptique) au-dessus de l’église Saint-Symphorien à Nuits-Saint-Georges début décembre.

Le photographe américain Ben Coffman n’a bien entendu pas les mêmes paysages que moi ! Si la Bourgogne est riche de beaux monuments (église Saint-Symphorien, châteaux du Clos de Vougeot ou de la Tour pour n’en citer que quelques-uns), l’état de Washington retient plutôt l’attention des voyageurs par ses paysages très diversifiés, qui s’étalent de l’océan Pacifique au mont Rainier, un stratovolcan culminant à 4.392 m.

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La rivière Palouse coule sur 230 km entre les états de  Washington et de l’Idaho.  Elle emprunte un canyon creusé à la fin de la dernière glaciation par d’importantes vidanges de lacs glaciaires. Continuer la lecture

La constellation du Dragon serpente entre les deux Ourses

Par une belle soirée de printemps on peut observer la discrète constellation du Dragon qui se faufile entre la Grande Ourse et la Petite Ourse.  

Après une douce journée de mai la nuit tombe et votre regard se porte en direction du pôle céleste que marque l’étoile polaire. Au-dessus de votre tête la Grande Ourse attire votre attention avec ses sept étoiles brillantes ; à l’OUEST le couple Castor et Pollux (Gémeaux) se précipite dans les lueurs crépusculaires alors qu’à l’EST Véga et Deneb annoncent l’arrivée des constellations estivales.

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Retournons plein NORD entre la Petite Ourse et la Grande Ourse : c’est là que se glisse la constellation du Dragon, la huitième constellation la plus étendue parmi les 88 qui peuplent le ciel. Continuer la lecture

Un récit médiéval décrit l’explosion de SN 1006

Trois chercheurs allemands se sont penchés sur un texte du célèbre savant Avicenne concernant la plus puissante supernova jamais observée, SN 1006.

Le 1er mai 1006 une étoile explosa dans la constellation australe du Loup, atteignant un éclat qu’aucune autre supernova ne dépassa (magnitude d’environ -7, l’équivalent lumineux  d’un gros croissant de Lune), ce qui explique que son apparition soit mentionnée dans des textes européens, chinois, japonais, égyptiens et irakiens. La supernova SN 1006 resta visible sans instrument pendant des mois puis son éclat faiblit et on l’oublia.

Les restes de cette gigantesque explosion cosmique (visibles sur l’image ci-dessous réalisée par le télescope Chandra) furent retrouvés dans le milieu des années 1960 par les radioastronomes (puis en 1976 dans le domaine visible avec un télescope) sous la forme d’un rémanent situé à une distance d’un peu plus de 7.000 années-lumière.

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Trois scientifiques allemands viennent de publier sur arXiv l’analyse d’un texte d’Avicenne (980-1037).  Philosophe, écrivain, médecin et scientifique médiéval persan, Avicenne, connu également sous le nom d’Ibn Sina, s’intéressa à de nombreuses sciences comme l’astronomie, l’alchimie, la chimie ou encore la psychologie. Continuer la lecture

Une Pleine Lune pour l’opposition de la planète Mars

Le samedi 21 mai en soirée se levait la Pleine Lune des fleurs. On pouvait admirer à proximité le point orangé de la Planète rouge dont c’est l’opposition.

Ce 22 mai marque l’opposition de Mars : comme tous les 780 jours en moyenne la Planète rouge se trouve sur une ligne Mars-Terre-Soleil. Elle est donc visible toute la nuit, se levant quand notre étoile se couche.

En vidéo : pourquoi la NASA n’envoie-t-elle personne sur Mars ?

Comme l’opposition coïncide à quelques jours près avec la plus courte distance qui nous sépare de la quatrième planète du Système solaire (75,3 millions de kilomètres le 30 mai) c’est le meilleur moment pour admirer la surface de Mars. C’est ce que n’a pas manqué de faire le télescope spatial Hubble le 12 mai, réalisant une somptueuse image.

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Pour fêter cette opposition martienne nous avons eu la chance de voir se lever hier soir la Pleine Lune à proximité de la Planète rouge. Cinquième Pleine Lune de l’année après la Pleine Lune des poissons du 22 avril, la Pleine Lune des fleurs se situait dans la constellation de la Balance a environ 5° apparents (soit 10 diamètres lunaires) de Mars (elle-même dans la constellation du Scorpion).

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L’image ci-dessus a été prise vers 22 heures avec un boîtier Nikon D3200 et un objectif de 50 mm de focale (pose de 2 sec à 400 iso). On distingue le point légèrement ocre de Mars (magnitude -2) dont la lumière parvient à traverser les brumes du soir et à soutenir l’éclat éblouissant de notre satellite naturel. Continuer la lecture

La planète Mars au plus près de la Terre

Cette fin de mois de mai est la meilleure période pour observer la planète Mars qui est au plus près de la Terre (75,3 millions de km) le 30 mai.

C’est tous les 780 jours en moyenne que se produit l’opposition de la planète Mars (le 22 mai cette année, 8 jours avant sa plus courte distance à la Terre). La Planète rouge (une couleur caractéristique produite par la présence d’oxyde de fer -de la rouille- dans le sol martien) est alors observable toute la nuit (vue de la Terre elle est à l’opposé du Soleil) et c’est donc le moment idéal pour pointer lunettes et télescopes dans sa direction.

En vidéo : 10 ans d’images sublimes de la planète rouge prises par Mars Reconnaissance Orbiter 

Pourtant toutes les oppositions martiennes ne se ressemblent pas, la distance Terre-Mars à ce moment variant de 56 à 101 millions de km (voir le dessin de G. Javaux). Cette année un peu plus de 75 millions de km sépareront les deux astres, ce qui donnera au disque martien un diamètre apparent de 18,6 secondes d’arc.

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Outre la distance Terre-Mars, les observateurs doivent tenir compte de la déclinaison de la planète dans le ciel. En 2016 Mars se trouve dans la constellation du Scorpion ce qui signifie qu’elle est basse sur l’horizon depuis la France ; les images seront donc soumises à une forte turbulence. Continuer la lecture

Les Pléiades et Vénus visibles dans le coronographe de SOHO

Très proches du Soleil, l’amas des Pléiades et Vénus sont visibles dans le champ du coronographe LASCO C3 de l’observatoire solaire SOHO.

SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) est un satellite d’une masse de 1,8 tonne qui a été placé au point de Lagrange L1 à environ 1,5 million de km de notre planète, là ou l’attraction de la Terre et celle du Soleil sont en équilibre. Ses observations solaires viennent compléter celles de SDO, Solar Dynamics Observatory.

En vidéo : le transit de Mercure vu par SDO

Lancé il y a plus de 20 ans, le 2 décembre 1995 exactement, SOHO fournit quotidiennement un bulletin de santé de notre étoile dans différentes longueurs d’onde à l’aide de ses 12 instruments scientifiques : analyseurs de particules, télescopes, coronographes, spectrographe et imageurs.

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Les coronographes LASCO C2 (champ étroit) et C3 (grand champ) sont destinés à étudier la couronne solaire (Lasco signifie Large Angle and Spectrometric Coronagraph). Un cache central leur permet de masquer le Soleil, trop lumineux, pour voir ce qui se passe autour : des éruptions solaires bien sûr, mais également des étoiles, des comètes kamikazes et parfois des planètes. Continuer la lecture

En vidéo : hommage à l’astrophysicien André Brahic

L’astrophysicien français André Brahic est mort des suites d’un cancer le 15 mai 2016 à l’âge de 73 ans. Portrait d’un grand vulgarisateur.

Au service de la vulgarisation :

Né en 1942 à Paris, l’astrophysicien André Brahic était connu comme un scientifique de renom. Il était également doté d’un don de vulgarisation peu commun. Il avait participé aux deux principales missions d’exploration du Système solaire. La mission Voyager d’abord, dans les années 1980, aux côtés de l’exobiologiste Carl Sagan. Puis la mission Cassini-Huygens autour de Saturne. Il était célèbre pour avoir découvert avec son équipe les 5 anneaux de Neptune en 1984. Ces anneaux furent baptisés Galle, Le Verrier, Lassell, Arago et Adams.

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Il était aussi l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « De feu et de glace » (2010) et « La science, une ambition pour la France » (2012). Continuer la lecture

Les premiers nuages noctiluques sont de retour

Le 10 mai ont été photographiés les premiers nuages noctiluques. Une apparition très précoce pour ces nuages nocturnes lumineux attendus en été.

Il se passe chaque été quelque chose d’étrange et de merveilleux dans le ciel au-dessus des pôles terrestres. Des nuages de très haute altitude prennent une couleur d’un bleu électrique alors que le Soleil est passé depuis longtemps sous l’horizon.

Les nuages noctiluques (noctilucent clouds ou NLC en anglais) ou nuages polaires mésosphériques se forment à 80 km d’altitude. Dans un environnement glacé (-130° C) la vapeur d’eau se condense autour des poussières d’étoiles filantes ou d’éruptions volcaniques pour former des cristaux de glace. Ce sont ces cristaux qui renvoient la lumière des derniers rayons solaires. La vidéo ci-dessus nous montre l’activité de ces nuages noctulescents saisie en 2007 par le satellite américain AIM (Aeronomy of Ice in the Mesosphere).   Continuer la lecture

La jolie constellation du Lion accueille Jupiter

Visible une fois la nuit tombée, la constellation du Lion est facile à trouver en raison de la présence temporaire de la planète Jupiter.

C’est le moment de partir à la découverte de la constellation du Lion qui domine les nuits de printemps dans l’hémisphère nord. Non pas que cette constellation zodiacale soit devenue subitement plus brillante au milieu de la voûte céleste, mais parce qu’elle est beaucoup plus facile à repérer en raison de la présence de Jupiter. La plus grosse planète du Système solaire est en effet entrée dans le Lion en juin 2015 et n’en sortira qu’en août 2016.

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L’image ci-dessus, réalisée pendant les Rencontres Astronomiques de Printemps (voir au bas de l’article), nous montre le point brillant de Jupiter juste en dessous des principales étoiles de la constellation du Lion. Continuer la lecture

En vidéo : découvrez les reliefs de la planète Mercure

La NASA vient de présenter la première carte complète de la topographie de Mercure en combinant de nombreuses images prises par la sonde Messenger.

Le jeudi 30 avril 2015 la sonde Messenger s’écrasait sur la planète Mercure après 4 ans d’étude et 4103 orbites autour de la première planète du Système solaire. Messenger (MErcury Surface, Space ENvironment, GEochemistry and Ranging), un orbiteur de plus d’une tonne, avait été lancé par la NASA le 3 août 2004 et satellisé autour de Mercure le 18 mars 2011.

Alors que tout le monde avait les yeux rivés sur Mercure le 9 mai à l’occasion de son transit devant le Soleil, la NASA a publié une carte topographique détaillée de la surface de Mercure réalisée en combinant plus de 100.000 images fournies par l’imageur MDIS (Mercury Dual Imaging System) avec les données acquises par l’altimètre laser MLA (Mercury Laser Altimeter). Dans cette animation la coloration des reliefs va du rouge pour les plus élevés au violet pour les plus bas. Continuer la lecture

Zoom sur le cratère d’impact des Pingualuit

Au Nunavik, à l’extrémité nord du Québec, le cratère des Pingualuit est l’exemple d’un jeune cratère d’impact parfaitement conservé.

Il y a 1,4 million d’années une météorite d’environ 125 m de diamètre (provenant de la ceinture d’astéroïdes située entre les planètes Mars et Jupiter) a frappé le nord de la péninsule d’Ungava dans la région du Nunavik au Québec, y creusant un trou presque parfait de 3,4 km de diamètre pour une profondeur de 250 m.

En vidéo : un astéroïde menace-t-il notre planète ?

 L’énergie dégagée lors de l’impact fut équivalente à 8.500 bombes comme celle qui dévasta la ville japonaise d’Hiroshima le 6 août 1945 (par comparaison la météorite de 12.000 tonnes qui se désintégra dans le ciel de l’Oural au-dessus de la ville de Tcheliabinsk le 15 février 2013 dégagea une énergie équivalente à 35 fois celle de la bombe atomique d’Hiroshima).

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Le cratère s’est rempli d’eau de pluie au fil du temps, en faisant un lac aux eaux particulièrement limpides surnommé parfois l’œil de cristal. Ce lac, actuellement l’un des plus purs et les plus transparents de la planète, est aussi très fragile : plus de 300 ans sont nécessaires pour renouveler la totalité de son volume. Continuer la lecture

Clair de Lune dans le brouillard le 10 mai

La soirée du 10 mai a permis de retrouver le clair de Lune nimbé de brouillard entre deux averses. Ambiance au milieu des prés gorgés d’humidité.

Après la Nouvelle Lune qui s’est produite pendant les Rencontres Astronomiques de Printemps (RAP) et avant le Premier Quartier qui interviendra dans la soirée du 13 mai, j’ai pu retrouver quelques instants le croissant lunaire hier soir.

Si les RAP ont été un succès côté météo, le ciel se venge depuis le 9 mai en nous arrosant copieusement, ce qui nous a déjà valu l’impossibilité d’assister au transit de Mercure devant le Soleil depuis la majeure partie du pays (il y a heureusement de très belles images réalisées à l’étranger et depuis l’espace).

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Hier soir j’ai chaussé mes grosses bottes et j’ai traversé quelques prés au sol spongieux ; le jeune croissant de Lune glissait lentement vers l’horizon OUEST alors que le brouillard m’enveloppait, permettant de matérialiser le faisceau de ma lampe frontale. Continuer la lecture

En vidéo : les cartes du ciel de la basilique Saint-Sernin

À Toulouse, deux cartes du ciel s’appuyant sur le savoir grec ont été peintes au XIIIe siècle dans une étroite galerie sous la basilique Saint-Sernin.  

Plus grande église romane d’Europe, la basilique Saint-Sernin de Toulouse a été construite entre les XIe et XIIe siècles pour abriter les reliques de Saint Saturnin, le premier évêque de Toulouse qui fut martyrisé en 250. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998, la basilique est surmontée d’un clocher de forme octogonale qui culmine à 67 m au-dessus du sol.

Dans une petite galerie fermée au public se trouvent deux représentations de la conception de l’Univers tel qu’on l’imaginait au XIIIe siècle. La Terre est placée au centre et autour d’elle tournent les astres connus à cette époque : la Lune, le Soleil et 5 planètes (Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne) ainsi que les étoiles. Continuer la lecture

"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh