L’astrophotographe Carmelo Zannelli revisite Jupiter

Depuis Palerme, l’astrophotographe Carmelo Zannelli a réalisé un saisissant portrait de la planète gazeuse géante Jupiter.

Astronomie en ville :

Si je vous dis que l’on peut observer le ciel nocturne depuis Palerme, vous serez sans doute septique. C’est pourtant ce que fait Carmelo Zannelli depuis son enfance. Né en 1967 dans la plus grande ville de Sicile, il s’est intéressé très tôt à l’astronomie, encouragé par son père et son frère aîné. Il a passé de nombreuses nuits sur le balcon familial à observer les objets du catalogue Messier avec un télescope Newton 114/900. En 1984 il a fondé l’ORSA, une organisation de recherche et d’études en astronomie. Malgré la pollution lumineuse croissante de Palerme, il est encore possible d’y observer et d’y photographier les planètes :

La preuve avec cette très belle image de Jupiter prise le 3 octobre, un mois avant l’opposition de la planète géante. Pour la réaliser, Carmelo Zannelli (découvrez son site internet) a utilisé un télescope de 50 centimètres de diamètre. Continuer la lecture

ELT : la coupole du télescope géant prend forme

Sur le sommet chilien du Cerro Armazones, la coupole destinée à accueillir le télescope géant ELT est en cours d’assemblage.

Un géant sous le ciel du Chili :

Alors que le JWST explore l’Univers depuis l’espace, l’Europe a entamé la construction d’un télescope terrestre géant, l’ELT. Cet Extremely Large Telescope appartenant à l’Observatoire européen austral (ESO) permettra d’observer l’Univers en lumière visible et dans l’infrarouge. D’abord envisagé aux Canaries (où se trouve déjà le GTC), l’ELT est actuellement en cours de réalisation dans les Andes chiliennes :

L’ELT se trouve sur le Cerro Amazones, une montagne qui culmine à 3.000 mètres d’altitude dans le désert d’Atacama. Un autre observatoire de l’ESO se trouve à une vingtaine de kilomètres, le célèbre Very Large Telescope. Continuer la lecture

Pouzauges : les moulins jumeaux sous les étoiles

Le photographe Eddy Rivière a réalisé une superbe composition nocturne avec les moulins jumeaux du Terrier Marteau à Pouzauges.

Moulins vendéens :

Les moulins ont connu leur heure de gloire avant l’apparition des minoteries industrielles. Aux XVIIIème et XIXème siècles, la force de leurs ailes poussées par le vent permettait de transformer le blé en farine. En Vendée, deux  moulins jumeaux se détachent au sommet du Terrier Marteau, une colline qui domine la ville de Pouzauges. S’ils ne sont pas en ruines, c’est grâce à l’intervention d’une association de passionnés. Non seulement ils ont fière allure, mais on y fait encore de la farine à certaines occasions ! C’est la que le photographe Eddy Rivière (sur Instagram) a posé son boîtier le temps d’une image nocturne :

Cette étonnante composition a demandé une certaine préparation. Pour obtenir la trace circulaire des étoiles, le photographe a pointé son appareil photo en direction du Nord, réalisant ainsi une rotation d’étoiles. Il a pris 300 clichés de 30 secondes mais n’en a gardé que la moitié pour la composition finale. Pendant ses poses, il a éclairé les moulins et le meunier a fait tourner les ailes de celui de droite.

Vous pourriez aimer :

Suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook.

Chaîne Younivers : quand astro rime avec ados

Pour inciter les jeunes à se tourner vers l’astronomie, la Société Astronomique de France a créé Younivers, la chaîne des astro-ados.

Astronomie populaire :

Younivers, voilà une chaîne YouTube (à découvrir ici) qui plairait à Camille Flammarion !  Cet astronome amateur (1842-1925) a œuvré toute sa vie pour vulgariser l’observation des astres. Il voulait une Astronomie Populaire, titre du plus célèbre des ouvrages de cet écrivain prolifique. C’est dans le même esprit qu’il fonda un observatoire à Juvisy-sur-Orge ainsi que la Société Astronomique de France :

À Juvisy-sur-Orge, la coupole installée sur la demeure de Camille Flammarion accueille encore certains soirs les amoureux des étoiles. © Jean-Baptiste Feldmann

Toujours très active, cette Société a lancé il y a quelques années la chaîne Younivers. À ce jour, plusieurs dizaines de vidéos ont été réalisées par des ados. Ils y abordent tous les sujets, du Soleil aux planètes, en passant par les aurores boréales ou encore la matière noire. Continuer la lecture

Promenade dans la région du Caucase lunaire

L’astronome amateur français Philippe Cambre nous régale avec une magnifique image de la région du Caucase lunaire.

Un Caucase sur la Lune :

C’est au XVIIe siècle, avec l’apparition du télescope, que les astronomes ont donné des noms aux différents paysages de la Lune. En 1647, la carte de Johannes Hévélius attribua aux formations lunaires les noms (grecs ou latins) de formations terrestres équivalentes. Cette nomenclature est toujours en usage. Prenons le cas du Caucase : sur Terre, cette chaîne de montagnes s’étend entre la mer Noire et la mer Caspienne. Sur la Lune, Montes Caucasus s’étire sur 500 kilomètres entre la mer des Pluies et la mer de la Sérénité :

Délimitation de la zone photographiée par Philippe Cambre (voir ci-dessous).

Cette région est particulièrement intéressante à observer aux alentours du Premier Quartier. Le terminateur n’est pas loin et les ombres accentuent les reliefs à proximité. Continuer la lecture

Cinq vidéos pour faire la Fête (de la Science) chez soi

À l’occasion de la Fête de la Science, Cielmania vous propose de vous évader dans les étoiles pour faire le plein de science et de poésie.

Science pour tous :

La Fête de la Science (site internet) vous propose de célébrer une nouvelle fois la beauté et l’utilité des sciences. Pendant une semaine (du 6 au 13 octobre) de nombreux événements gratuits se dérouleront dans toute la France. Animations, expériences, visites de labos et d’installations scientifiques, il y en a pour tous les goûts :

Pour vous mettre en appétit, je vous propose quelques belles vidéos. Une sélection forcément subjective puisqu’elles sont exclusivement dédiées à l’astronomie ! Continuer la lecture

Comment admirer la danse des satellites de Jupiter

En rotation autour de Jupiter, les quatre principaux satellites sont accessibles dans une petite lunette. Un spectacle sans cesse renouvelé. 

Satellites galiléens :

Les quatre principaux satellites de Jupiter ont été observés pour la première fois par Galilée en janvier 1610. Dans sa modeste longue-vue, la vision qu’en a l’astronome italien a de quoi le sidérer. Alors que depuis des siècles on prétend que tous les astres tournent autour de la Terre, il y en a donc quatre qui gravitent autour de Jupiter ! Nous en savons un peu plus à leur sujet aujourd’hui. En partant de la planète gazeuse, on trouve successivement :

  • Io (3630 km de diamètre) qui circule à 421 600 km
  • Europe (3138 km de diamètre) qui circule à 670 900 km
  • Ganymède (5262 km de diamètre) qui circule à 1,07 million de km
  • Callisto (4806 km de diamètre) qui circule à 1,8 million de km
Les ombres des satellites Ganymède et Io se projettent sur Jupiter. © Quentin Gineys

Il s’agit des plus imposants mais il y en a beaucoup plus, puisqu’on estime que Jupiter aurait au moins 600 lunes ! Continuer la lecture

Éphémérides : le ciel du mois d’octobre 2023

Une éclipse partielle de Lune et le ballet des planètes géantes sont quelques-uns des phénomènes astronomiques de ce mois d’octobre 2023.

Ombre terrestre sur la Lune :

Réservez votre samedi soir 28 octobre ! La Lune a en effet la bonne idée de mordre légèrement sur le cône d’ombre terrestre. C’est à 22 heures 14 qu’a lieu le maximum de l’éclipse, le bord Sud de la Pleine Lune étant plongé dans l’ombre de la Terre :

L’éclipse partielle de Lune du 28 octobre 2023 sera assez comparable à celle du 7 août 2017 (ci-dessus) imagée avec un appareil photo et son zoom. © Jean-Baptiste Feldmann

Vous pourrez retrouver toutes les informations concernant cette éclipse partielle en consultant le site de l’IMCCE. N’oubliez pas d’ajouter deux heures aux horaires indiqués (ils sont en TU)  pour avoir l’heure locale. Octobre 2023 sera aussi l’occasion d’admirer les planètes Vénus, Jupiter et Saturne.

Signalons enfin aux astronomes amateurs équipés d’un télescope la possibilité de participer à une campagne d’observation de la comète Hartley 2.

Continuer la lecture

Dessin astronomique : la Lune à la craie

Pour garder un souvenir de vos observations lunaires, rien de tel qu’un dessin. Avec de la craie sur fond noir, par exemple.

Dessiner pour mieux regarder :

Craie, crayons, pastels… les techniques ne manquent pas, même en dessin astronomique. Mais tout d’abord, pourquoi dessiner en astronomie ? La question est légitime, à l’heure où caméras performantes et télescopes connectés ont envahi le marché. Le dessin, seul outil de l’astronome jusqu’au début du XXème siècle, paraît bien obsolète aujourd’hui. Cette technique connaît pourtant un regain d’intérêt depuis quelques années, portée par quelques passionnés. On consultera avec plaisir les sites de Bertrand Laville, Serge Vieillard ou encore Michel Deconinck. Quant à Laurent Oumar, c’est sur YouTube que l’on peut suivre son travail :

Si dessiner ce que l’on observe est avant tout un plaisir, c’est aussi un excellent moyen pour apprendre à mieux regarder dans l’oculaire. En dessinant ce qu’il voit, l’astronome amateur devient beaucoup plus attentif et remarque de nombreux petits détails passés inaperçus autrement. Continuer la lecture

Féerie stellaire autour de l’amas NGC 6362

Situé à l’arrière-plan de la Voie lactée, l’amas globulaire NGC 6362 se dévoile au milieu d’un poudroiement d’étoiles. 

Les amas globulaires, des pelotes d’étoiles :

NGC 6362 est ce qu’on appelle un amas globulaire, une immense pelote d’étoiles. Imaginez plusieurs centaines de milliers de soleils rassemblés dans un volume de quelques années-lumière seulement. Avec des âges compris entre 10 et 14 milliards d’années, ces amas font office de fossiles des galaxies dont ils occupent la périphérie. On en compte environ 200 en orbite autour de notre Voie lactée dont le plus célèbre est Messier 13. Ce dernier est observable avec un petit télescope dans la modeste constellation d’Hercule, à l’ouest du Triangle d’été :

L’amas globulaire Messier 13, joyau du ciel d’été. © David Chiron

NGC 6362, l’amas globulaire qui nous intéresse aujourd’hui, se situe dans la constellation de l’Autel, sous le Scorpion. Il faut donc se rendre dans l’hémisphère Sud pour pouvoir l’admirer. Continuer la lecture

Samedi 23 septembre, c’est l’équinoxe d’automne

C’est le samedi 23 septembre, jour de l’équinoxe, que débute l’automne dans l’hémisphère nord. Explications.

Mécanique céleste :

Le changement de saison n’a rien d’arbitraire, il est dicté par la conjonction de deux facteurs : la course annuelle de la Terre autour du Soleil et l’inclinaison de l’axe de rotation de notre planète.

  • L’équinoxe vu de l’espace : c’est le point de l’orbite terrestre où les rayons du Soleil atteignent simultanément les deux pôles :

  • L’équinoxe vu de la Terre : c’est le moment où notre étoile coupe l’équateur céleste (qui n’est que la projection sur la voûte céleste de notre équateur terrestre). Le franchissement de l’équateur céleste par le Soleil s’effectue dans le sens Nord-Sud le 23 septembre 2023 et se fera dans le sens Sud-Nord le 20 mars 2024, date de l’équinoxe de printemps :
Lors de l’équinoxe, le Soleil coupe l’équateur céleste. © Marek Nikodem

Désormais le Soleil (qui se trouve depuis quelques jours dans la constellation de la Vierge) va traverser le ciel au sud de l’équateur céleste. Ce passage marque le début de l’automne dans l’hémisphère nord, du printemps dans l’hémisphère sud. Continuer la lecture

Paysage lunaire : le Soleil se lève sur Fracastor

Ce 19 septembre 2023, le jeune croissant de Lune nous donnait l’opportunité de découvrir Fracastor, un cratère ouvert sur la Mer du Nectar.

Reliefs au terminateur :

Comme pour la plupart des paysages lunaires, l’observation de Fracastor (125 kilomètres de diamètre) est particulièrement intéressante au terminateur. Lorsque la formation géologique se trouve à la limite jour/nuit, les reliefs sont accentués par l’éclairage rasant. C’est ainsi que Fracastor se dévoile au quatrième jour de la lunaison. Ce cratère (ou plaine murée selon les ouvrages) a la particularité d’être ouvert sur la Mer du Nectar. Il lui manque en effet un morceau de son rempart Nord :

Que s’est-il passé ? Chronologiquement, l’impact à l’origine de Fracastor s’est produit un peu après la formation de la Mer du Nectar. En remplissant le bassin, la lave s’est engouffrée par le rempart Nord moins élevé du cratère, noyant au passage son pic central. Continuer la lecture

Guettez le retour de la discrète Mercure à l’aube

C’est la meilleure période pour repérer en fin de nuit la planète Mercure, l’Arlésienne du Système solaire.

Messager des Dieux :

Plus proche planète du Soleil, Mercure est toujours délicate à observer. Elle est perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule. Les premiers Égyptiens ont d’ailleurs longtemps cru qu’il s’agissait de deux astres différents : un le soir, un autre le matin. Mais si vous savez à quel moment et dans quelle direction regarder, vous la trouverez facilement en raison de son éclat assez élevé. C’est d’ailleurs sa luminosité qui avait permis aux Sumériens de la repérer dès l’Antiquité :

Une danseuse accompagne Vénus (la plus brillante) et Mercure. © Jean-Baptiste Feldmann

En raison de son déplacement très rapide (la planète met seulement 88 jours pour faire le tour du Soleil), les Romains lui avaient donné le nom du dieu du commerce. Chez les Grecs cet astre était assimilé à Hermès, le Messager des Dieux. Continuer la lecture

Les surprenantes images de la comète Nishimura

Le passage de la comète Nishimura a donné lieu à de spectaculaires images alors qu’elle était en réalité très peu visible. Explications.

Comète pour initiés :

La comète Nishimura (C/2023 P1) a été décevante pour le grand public, il faut se rendre à l’évidence. Elle n’était pas visible à l’œil nu, perdue dans les lueurs de l’aube. Trop basse, donc atténuée par l’absorption atmosphérique, son éclat était insuffisant pour la voir sans au minimum une paire de jumelles. En 2020 la comète Neowise s’en était beaucoup mieux sortie :

Le passage de la comète Neowise avait été plus spectaculaire. © Jean-Baptiste Feldmann

Cependant, certaines photos ont pu jeter le trouble et laisser croire que C/2023 P1 était immense et très brillante dans le ciel à l’aube. Explications. Continuer la lecture

La comète Nishimura plonge en direction du Soleil

Il vous reste quelques nuits pour tenter d’observer la comète Nishimura avant qu’elle ne disparaisse dans la lumière solaire. 

Discrète visiteuse :

La comète Nishimura est dans la tête de tous les passionnés d’astronomie. Vont-ils parvenir à la voir avant qu’elle ne soit trop proche du Soleil ? Chaque fin de nuit l’astre chevelu découvert le 12 août par l’astronome amateur japonais Hideo Nishimura s’approche un peu plus de l’horizon Est. C’est une évidence quand on consulte la carte proposée par Stelvision, il va falloir faire vite. Pour en profiter avant le lever du jour, un réveil très matinal s’impose :

Avec une magnitude actuelle de 6, elle pourrait théoriquement commencer à être visible à l’œil nu. Mais il faut tenir compte de sa faible hauteur et de la présence de la Lune. Une paire de jumelles est donc vivement recommandée pour la localiser.  Continuer la lecture

Le fléau des satellites résumé en un cliché

Le ciel nocturne se charge inexorablement de la lumière des satellites. Un fléau restitué par un saisissant cliché de Matt C. Jackson. 

Rayures lumineuses :

L’image est terrifiante. Prise dans le Montana, un État du Nord-Ouest des USA, elle révèle l’augmentation exponentielle du nombre de satellites artificiels. Son auteur, Matt C. Jackson (Montana DarkStar Photography) la présente sur sa page Facebook. Il s’est contenté d’additionner 326 clichés d’une durée unitaire de 2,5 secondes pour arriver à ce résultat. Ce qui signifie qu’en un peu moins d’un quart d’heure de poses cumulées, des dizaines de satellites artificiels sont passés au-dessus de sa tête. Chacun d’entre eux laissant un trait lumineux ou plus exactement des tirets en raison de l’intervalle de trois secondes entre chaque prise de vue :

Les astronomes et les astrophotographes fuyaient depuis des années la pollution lumineuse des villes. Mais même dans les endroits les plus reculés, force est de constater que le ciel nocturne perd peu à peu de sa noirceur. Le prix à payer pour connecter le monde ? Continuer la lecture

La Super Lune bleue était en réalité rouge

Annoncée comme exceptionnelle par certains médias, la Super Lune bleue du 30 août 2023 s’est montrée dans sa plus belle robe rouge.

Lune médiatique :

Vous ne pouviez pas passer à côté : mercredi 30 août se produisait en soirée une Super Lune bleue, plus exactement durant la nuit du 30 au 31. Comme je vous l’ai déjà expliqué, il s’agissait d’une Super Lune (ce qui signifie une Pleine Lune proche de son périgée présentant un diamètre apparent de plus de 33 minutes d’arc). Elle était affublée de l’adjectif bleue parce que c’est le nom donné traditionnellement à la seconde Pleine Lune d’un mois qui en compte deux. Effectivement, une précédente Pleine Lune s’était produite le premier jour du mois :

La Super Lune bleue du 30 août 2023 avec un Panasonic FZ82. © Jean-Baptiste Feldmann

Plusieurs médias généralistes ont relayé l’information. L’intention était louable, à condition de rappeler aux lecteurs qu’il est impossible de déceler visuellement la différence entre une Pleine Lune au périgée d’une autre à l’apogée. Si vous avez mis le nez dehors pour guetter son lever, vous aurez peut-être eu droit comme moi à une belle couleur rouge produite par la réfraction atmosphérique.

Vous pourriez aimer :

Suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook.

La comète Nishimura assaillie par le vent solaire

En s’approchant du Soleil, la longue queue de plasma de la comète Nishimura subit les assauts du vent solaire de plus en plus intense.

Position délicate :

Comment observer et photographier la comète Nishimura (C/2023 P1) ? L’astre chevelu découvert le 12 août par l’astronome amateur japonais Hideo Nishimura fonce en direction du Soleil. Visible en fin de nuit sur l’horizon Est actuellement avec une magnitude de 6,3, cette comète met les astronomes face à un dilemme. S’ils veulent la voir dans un ciel noir il faut la pointer lorsqu’elle se lève, mais l’atmosphère plus épaisse à l’horizon fait chuter son éclat. S’ils attendent qu’elle soit plus haute, c’est l’arrivée de l’aube qui l’efface. Sans parler de la présence de la Lune !

L’observation de la comète s’achève quand le ciel devient trop clair. © Michael Jäger

Il aura fallu tout le talent de l’astrophotographe autrichien Michael Jäger pour immortaliser la comète Nishimura à l’aube du 2 septembre. Et constater à cette occasion que la queue de plasma subissait les assauts du vent solaire.

Continuer la lecture

Éphémérides : le ciel du mois de septembre 2023

Saturne au plus près, Jupiter qui se rapproche et l’arrivée de la comète Nishimura, voilà qui devrait occuper les nuits de septembre 2023.

Le retour des nuits sombres :

En septembre, l’été touche à sa fin, mais ce n’est pas une raison pour ne plus lever les yeux au ciel. Bien au contraire, puisque les nuits s’allongent ! Après son opposition à la fin du mois d’août, la planète Saturne continue de briller toute la nuit. Si vous ne l’avez pas encore fait, pointez une longue-vue dans sa direction. C’est un spectacle dont on ne se lasse pas. Plus à l’Est, Jupiter attire également les regards, deux mois avant son opposition. Il y a là de belles observations à réaliser :

Jupiter et le satellite Europe le 16 août 2023. © Tom Williams

Dans les premiers jours du mois, éloignez-vous des lumières des villes et tentez également de repérer la comète Nishimura à l’aube. Continuer la lecture

Des amateurs enregistrent un nouvel impact sur Jupiter

Plusieurs astronomes amateurs japonais et chinois ont filmé le flash lumineux d’un nouvel impact sur Jupiter le 28 août 2023. 

Collision filmée :

Astéroïde ou comète ? On ne sait pas encore quelle est la nature du petit corps céleste à l’origine d’un impact sur Jupiter le 28 août 2023.

C’est Marc Delcroix qui a donné l’alerte ce matin. Cet astronome amateur coordonne en France les observations de Jupiter dans le cadre de la mission Juno. Pour rappel, cette sonde américaine est arrivée dans la banlieue de la planète géante gazeuse en juillet 2016 et l’étudie depuis une orbite polaire.

Avec l’équipement et le nombre d’astrophotographes planétaires amateurs, Jupiter est en permanence sous surveillance. Ceci explique les observations régulières d’impacts depuis un peu plus d’une décennie. En 2009 déjà, l’astronome amateur australien Anthony Wesley avait été le témoin privilégié d’une collision de ce type.

Même aventure en 2017 pour l’astronome amateur français Sauveur Pedranghelu. Concernant l’impact du 28 août 2023, on peut en trouver d’autres images sur la page de l’ALPO-Japan mise à jour régulièrement.

Continuer la lecture

"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh