Tel un étrange oiseau cosmique, la nébuleuse Cederblad 211 semble déployer ses ailes dans la constellation du Verseau.
Nébuleuse par réflexion :
Le bestiaire cosmique est peuplé d’étranges créatures volantes. Après LDN 43, la chauve-souris dans Ophiuchus, voici Cederblad 211. Nous sommes cette fois dans la constellation du Verseau. Bien moins connue que sa célèbre voisine NGC 7293, Cederblad 211 est une nébuleuse par réflexion. Elle doit son nom à Sven Cederblad. Cet astronome suédois publia en 1946 un Catalog of Bright Diffuse Galactic Nebulae. Les nébuleuses par réflexion sont des nuages de poussières qui réfléchissent la lumière d’une étoile proche :
Un bel exemple de nébuleuse par réflexion est visible ci-dessus. Il s’agit de Sh2-136, la nébuleuse du Fantôme, qui se cache dans la constellation de Céphée. Continuer la lecture →
Près de 90 heures de poses auront été nécessaires pour imager deux faibles nébuleuses planétaires dans la constellation de Cassiopée.
Célèbre constellation :
La constellation de Cassiopée a la forme caractéristique d’un “W”. Elle a la particularité d’être observable toute l’année. On dit qu’elle est circumpolaire sous nos latitudes car elle ne passe jamais sous l’horizon. Avec Pégase et Persée, elle est l’objet d’une jolie randonnée céleste proposée par Stelvision. La constellation est surtout connue pour avoir hébergé une célèbre supernova, SN 1572. Elle fut observée le 11 novembre 1572 par l’astronome danois Tycho Brahe. Elle était alors plus brillante que Vénus ! Cette SN se situe à proximité de l’étoile Caph (Beta Cassiopeiae), qui marque l’extrémité droite du “W” :
Deux astronomes amateurs, Mickael Coulon et Julien Cadena, ont choisi de photographier de très faibles nébuleuses planétaires cachées dans Cassiopée. Leur magnitude de 15 a nécessité près de 90 heures de poses avec une lunette de 107 millimètres de diamètre. L’instrument, piloté à distance, est hébergé dans le Sud de l’Espagne (PixelSkiesAstro). Continuer la lecture →
Le ciel nocturne offre régulièrement de très beaux spectacles. Exemple avec ce cliché pris depuis le WIYN Télescope en Arizona.
Un observatoire dans le désert :
Avec son miroir de 3,5 mètres, le WIYN Télescope (Wisconsin-Indiana-Yale-NOIRLab Telescope) est l’un des plus gros instruments de l’Observatoire de Kitt Peak (KPNO). Seul le télescope Mayall de 4 mètres de diamètre le surpasse. L’observatoire est situé en Arizona dans le désert de Sonora, la plus grande zone aride de l’Amérique du Nord. On y trouve de magnifiques cactus Saguaro (Carnegiea gigantea) dont certains atteignent 15 mètres de haut, et les orages y sont très spectaculaires :
En raison de son climat sec et ensoleillé, la région a été choisie en 1958 pour y installer l’observatoire. Il compte actuellement deux radiotélescopes et vingt-deux télescopes optiques. Continuer la lecture →
L’astrophotographe Bob Fera vient de réaliser un somptueux portrait de la nébuleuse de l’Hélice (NGC 7293) dans le Verseau.
Spectacle cosmique éphémère :
La nébuleuse planétaire de l’Hélice (NGC 7293) se situe à 650 années-lumière dans la constellation du Verseau. C’est Karl Ludwig Harding qui l’observa le premier en 1824. Cet astronome allemand était déjà célèbre pour avoir découvert la planète naine Junon vingt ans plus tôt. Mais au fait, qu’est-ce qu’une nébuleuse planétaire ? Lorsqu’une étoile de moins de huit masses solaires arrive en fin de vie, elle projette dans l’espace ses couches externes qui forment une bulle gazeuse en expansion. Le cœur de cet astre (qui va devenir une naine blanche) émet alors un puissant rayonnement ultraviolet qui ionise le gaz de la nébuleuse, lui donnant ses couleurs :
Cette magnifique image est l’œuvre de l’astrophotographe Bob Fera. Elle a nécessité plus de 29 heures de poses cumulées avec différents filtres. Quant au télescope utilisé, son diamètre est de 43 centimètres. C’est un spectacle éphémère à l’échelle de l’Univers, quelques dizaines de milliers d’années tout au plus avant que le gaz de la nébuleuse ne se dilue complètement dans l’espace.
Je vous propose aujourd’hui une image inhabituelle de la constellation d’Orion, qui fascine les hommes depuis des millénaires.
Vision insolite :
La célèbre constellation est de retour en fin de nuit. L’image que je vous propose a été réalisée avec un boîtier Nikon D7100, un objectif de 50 millimètres de focale et une pose de 15 secondes avec une sensibilité de 3200 iso. Grâce à la mise au point sur le premier plan (un télescope Celestron 6 XLT), on obtient des étoiles défocalisées :
Un procédé qui permet de mieux voir leurs couleurs : l’éclat orangé de la supergéante Bételgeuse, l’azur des géantes bleues du baudrier ou encore le rose pâle de Messier 42, la nébuleuse d’Orion. Continuer la lecture →
Pauvre en poussières interstellaires, la fenêtre de Baade nous offre l’opportunité d’observer le centre de notre Galaxie dans le Sagittaire.
Poussières interstellaires :
Par une belle soirée d’été sans Lune, la Voie lactée fend le ciel du Nord au Sud de sa douce clarté. Cette bande laiteuse correspond à notre Galaxie vue par la tranche, notre Système solaire étant situé en périphérie.
En pointant sa modeste lunette en direction de la Voie lactée, Galilée fut le premier à constater qu’elle était composée d’une multitude d’étoiles. Ce qu’il n’imaginait pas, c’est la quantité de poussières interstellaires présentes au milieu des astres. Les astronomes ont calculé qu’en enlevant cette poussière, la Voie lactée serait assez lumineuse pour projeter des ombres !
Toute cette poussière nous empêche d’observer en lumière visible le bulbe central de notre Voie lactée, situé dans la direction du Sagittaire. À moins de pointer une petite zone surnommée la fenêtre de Baade… Continuer la lecture →
Dans la Grande Ourse, impossible de rater la galaxie spirale NGC 3184 à côté de la brillante étoile Tania Australis.
Pointage facile :
Avec Tania Australis, les astronomes amateurs sont gâtés ! Cette étoile, appelée également Mu Ursae Majoris, brille avec une magnitude de 3 juste à côté de NGC 3184. Autant dire que le pointage de cette petite galaxie spirale devient un jeu d’enfant. Le cliché de l’astrophotographe Tommaso Massimo Stella met en perspective ces deux objets célestes :
Mais ne vous y trompez pas, leurs distances à la Terre sont très différentes. Tania Australis se situe à environ 230 années-lumière (AL) selon les données du satellite Hipparcos. La galaxie, quant à elle, pointe à près de 40 millions d’AL ! Sa magnitude proche de 10 la rend bien pâlotte à côté de Mu Ursae Majoris, comme on le constate sur ce dessin réalisé par Bertrand Laville. Continuer la lecture →
Très photogénique, le moulin de Puimichel fait un excellent premier plan pour une image nocturne avec la Voie lactée.
Village perché :
Si vous vous rendez à Puimichel, ne manquez pas le joli moulin à vent. Dans ce petit village des Alpes-de-Haute-Provence, on y a fabriqué de la farine jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Laissé à l’abandon depuis, il avait besoin d’une bonne restauration. C’est chose faite : il vient de retrouver ses ailes à barreaux. C’est là-dessus que le meunier installait la toile qui allait assurer une bonne prise au vent. Début juillet 2024, juste après le retrait des échafaudages, j’ai photographié le moulin à la tombée de la nuit :
L’image a été réalisée avec un boîtier Nikon D7100, un objectif de 14 millimètres de focale et une pose unique de 30 secondes à 3200 iso. La Voie lactée semble plonger en direction du moulin. À sa droite, on reconnaît les étoiles de la constellation du Scorpion et la supergéante rouge Antarès. Notez que Puimichel est un village dédié à l’astronomie, puisqu’on y compte pas moins de six coupoles, dont celle qui abrite le plus gros télescope d’Europe accessible au public.
Surnommée Trifide ou nébuleuse du Trèfle, Messier 20 est une merveille céleste nichée dans la constellation du Sagittaire.
Une nébuleuse incontournable :
Depuis sa découverte en juin 1764 par Charles Messier, la nébuleuse du Trèfle fascine les amoureux du ciel nocturne. L’astronome français, qui la classa en vingtième position dans son célèbre catalogue, ne remarqua pas sa forme si particulière. Le mérite en revint à John Herschel soixante ans plus tard. Il constata que des chenaux sombres semblaient diviser la nébuleuse en trois et lui donna alors le nom de Trifide. Cette forme de trèfle est évidente sur les photographies de Messier 20 :
Outre la beauté qu’elles procurent à cette nébuleuse, les couleurs nous donnent également des informations scientifiques. La zone bleutée correspond à une nébuleuse par réflexion, dans laquelle la poussière diffuse la lumière de jeunes étoiles. Le rouge est typique des nébuleuses en émission, où l’hydrogène ionisé par le rayonnement stellaire produit cette coloration. Quant aux sillons sombres, aucune étoile n’y est encore née pour faire briller le gaz et la poussière qui les composent. Continuer la lecture →
L’immense amas de galaxies niché dans la Vierge compte d’étranges spécimens, comme par exemple les jumelles de NGC 4411.
Une constellation difficile à visualiser :
Coincée entre le Lion à l’Ouest et la Balance à l’Est, la Vierge a une forme peu évocatrice. Cette grande constellation (la plus étendue après l’Hydre), n’évoque guère les grandes déesses de l’Antiquité qui y sont associées. Heureusement que sa plus brillante étoile, Spica, est facilement repérable. C’est au printemps que la constellation s’admire une fois la nuit tombée :
L’astronome Charles Messier fut le premier à y repérer des galaxies qu’il consigna dans son célèbre catalogue. Depuis plus de deux siècles, les progrès en matière d’imagerie astronomique ne cessent de nous révéler des détails dans cette fascinante portion de ciel. Continuer la lecture →
Il est considéré comme le plus grand amas globulaire de la Voie lactée. Mais Oméga du Centaure en est-il vraiment un ?
Une pelote de 10 millions d’étoiles :
Il y a dans la constellation australe du Centaure un objet céleste qui ne laisse personne indifférent. Âgé d’environ 12 milliards d’années, NGC 5139 se situe à 17.000 années-lumière de nous. Son nom, Omega Centauri, fait penser à celui d’une étoile. C’est en effet ce que crut Edmond Halley quand il l’observa en 1677. Quelques décennies plus tard, John Herschel corrigea cette erreur. À première vue, il s’agit d’un amas globulaire constitué de 10 millions d’étoiles. Elles tiennent dans un volume apparent équivalent à celui de la Pleine Lune. Un spectacle que nous révèle cette somptueuse image de l’astrophotographe Paul Mayo :
Pourtant, ce statut d’amas globulaire est remis en cause depuis quelques années. Plusieurs indices laissent penser que NGC 5139 est en réalité le noyau d’une ancienne galaxie. Continuer la lecture →
WR8 est l’un des quelques objets astronomiques particulièrement surprenants que l’on trouve dans la constellation de la Poupe.
Constellation australe :
Si vous êtes astrophotographe et que vous cherchez de l’exotisme, visez la Poupe. Cette constellation australe cache en effet quelques perles rares. On y trouve par exemple CG4, le globule qui semble se jeter sur une galaxie. Autre curiosité, la nébuleuse de la Calebasse, symbole de la transition entre une étoile géante rouge et une nébuleuse planétaire. Cette fois, l’astrophotographe Martin Pugh nous dévoile un objet encore plus exotique :
Il s’agit de WR8, une étoile de type Wolf-Rayet. Ces astres portent les noms de Charles Wolf et Georges Rayet, deux astronomes de l’Observatoire de Paris. Ils ont observé pour la première fois des étoiles de ce type en 1867. Continuer la lecture →
Dans la queue de l’Hydre, le fabuleux serpent de la mythologie, brille la superbe galaxie spirale Messier 83, visible de l’hémisphère Sud.
Une constellation toute en longueur :
L’Hydre est la plus longue des 88 constellations qui peuplent le ciel nocturne. Sa tête se situe juste en-dessous du Cancer, entre Sirius et le Lion. La queue, invisible sous nos latitudes, frôle le Centaure. Et c’est bien dommage, car c’est par là qu’il faut chercher Messier 83. Cette galaxie spirale intermédiaire vue de face se trouve à environ 15,2 millions d’années-lumière de la Voie lactée. Elle ressemble beaucoup à la galaxie du Moulinet, M101. C’est pour cette raison que M83 est parfois appelée la galaxie australe du Moulinet. Elle a été découverte en 1752 par Nicolas-Louis de Lacaille. La même année, cet astronome français dénichait également la célèbre nébuleuse de la Carène.
En 2014, le télescope spatial Hubble avait photographié cette galaxie. Difficile pour le plus performant télescope de l’époque de ne pas immortaliser cette vedette céleste. Continuer la lecture →
Sous le ciel étoilé, les éruptions du volcan chilien Villarrica offrent un spectacle fascinant capté par le photographe Gabriel Muñoz.
Un volcan très actif :
Des nombreux volcans chiliens, le Villarrica est l’un des plus agités. Culminant à 2.847 mètres d’altitude dans la Cordillère des Andes, il est situé à 750 kilomètres au Sud de la capitale, Santiago. Chez les Mapuches, un peuple réparti entre le Chili et l’Argentine, on l’a surnommé Rucapillán, “la maison du Grand Esprit”. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’un Esprit colérique ! Les éruptions y sont impressionnantes (du même type que celles qui secouent régulièrement le Stromboli) :
C’est ce spectacle que le photographe Gabriel Muñoz a voulu saisir la nuit. Dans ce time-lapse, la Voie lactée et les Nuages de Magellan se déplacent en accéléré au-dessus du volcan. Continuer la lecture →
Dans la nébuleuse planétaire NGC 2440, les astronomes ont déniché l’un des astres les plus chauds de notre galaxie.
Une étoile brûlante :
170.000°C pour la naine blanche cachée dans la nébuleuse NGC 2440 ! Voilà qui dépasse allègrement les 130.000°C mesurés au centre de la nébuleuse du Masque. Sans détrôner WR 102 et ses 210 000°C, l’astre au cœur de NGC 2440 est donc l’un des plus chauds connus à ce jour. On doit la découverte de la nébuleuse à l’astronome germano-britannique William Herschel en 1790. L’ensemble, de magnitude 9, se situe à 3.600 années-lumière dans la constellation de la Poupe, à l’Est de Sirius. Voici la nébuleuse photographiée par l’un des télescopes du KPNO (Kitt Peak National Observatory) :
Très délicate à photographier, HDW 3 est une nébuleuse planétaire de toute beauté située dans la constellation de Persée.
Célèbre constellation :
Pour les astronomes, Persée est une constellation bien connue pour ses trésors. On peut y admirer par exemple Algol, une étoile dont la variabilité est connue depuis l’Antiquité. C’est aussi dans cette constellation que se trouve un célèbre double amas d’étoiles, NGC 869 et 884, visibles à l’œil nu. Mais il est une autre merveille, autrement plus discrète : il s’agit de la nébuleuse planétaire HDW 3. Elle est tellement faible qu’elle n’a été dénichée qu’en 1983. Une découverte à mettre au crédit de Herbert Hartl, Johann Dengel et Ronald Weinberger. Pour nous la dévoiler, Peter Goodhew (Imagingdeepspace) n’a pas hésité à accumuler 71 heures de poses :
Avec sa lunette de 152 millimètres de diamètre, l’astrophotographe est coutumier des très longues expositions. Pas moins de 43 heures pour Abell 31 et 37 heures pour NGC 6826 par exemple. Continuer la lecture →
Même si elle est classée dans la catégorie des nébuleuses planétaires, NGC 5189 ne leur ressemble vraiment pas.
Une curieuse nébuleuse :
Située dans la constellation australe de la Mouche, NGC 5189 se distingue par son apparence inhabituelle. En règle générale, les nébuleuses planétaires ont un aspect circulaire. Ceci s’explique par leur origine : lorsqu’elles passent du stade de géante rouge à celui de naine blanche, certaines étoiles expulsent une coquille de gaz. Cette bulle se dilate à des vitesses très rapides, de l’ordre de 20 à 30 kilomètres/seconde. C’est d’ailleurs cet aspect circulaire qui leur a valu leur surnom : lorsqu’on les a découvertes au XVIIIème siècle, les NP ressemblaient à des planètes dans les instruments de l’époque. Regardez par exemple la nébuleuse du Hibou pour vous en convaincre. Il semble cependant que NGC 5189 ait eu une évolution bien différente, si l’on en juge par son aspect :
Les astronomes ont bien du mal à expliquer quels mécanismes sont à l’origine de cet aspect inhabituel. Faute de réponse, ils lui tirent le portrait. C’est le cas de Luigi Morrone, l’auteur de cette belle image. En 2004, Bertrand Laville en avait réalisé plusieurs dessins au cours d’un séjour en Namibie. Même le télescope spatial Hubble a été mis à contribution pour l’immortaliser.
On les appelle les galaxies de la Rose. Voici Arp 273 dans Andromède, un bel exemple de galaxies en interaction.
Galaxies particulières :
Avouons-le, Arp 273 n’est pas un nom très poétique. Il fait référence à l’Atlas of Peculiar Galaxies, un catalogue de 338 galaxies particulières publié en 1966 par Halton Arp. Les astronomes ont surnommé les galaxies de la Rose ces deux galaxies en interaction situées à plus de 300 millions d’années-lumière (AL). En s’approchant un peu trop près l’une de l’autre (100.000 AL quand même), elles ont été déformées par les marées gravitationnelles. Sur ce superbe cliché de Kent Wood, elles font également penser à un point d’interrogation cosmique :
Pour l’astrophotographe américain (qui est également professeur d’astronomie à l’Utah Valley University), il aura fallu poser plus de 16 heures avec un télescope de 400 millimètres de diamètre pour immortaliser Arp 273. Continuer la lecture →
Le photographe Camille Niel a profité d’une nuit d’hiver dans le massif du Dévoluy pour réaliser une très longue rotation d’étoiles.
La Terre tourne, pas le ciel :
La Terre tourne sur elle-même autour d’un axe imaginaire, un mouvement à l’origine de l’alternance des jours et des nuits. Cette rotation explique pourquoi nous voyons le Soleil et la Lune se lever à l’EST et se coucher à l’OUEST environ 12 heures plus tard. Si vous admirez le ciel nocturne, vous noterez les mêmes déplacements des étoiles. Les constellations semblent également circuler d’EST en OUEST. Ces déplacements ne sont bien entendu qu’apparents puisque c’est notre planète qui tourne en réalité :
L’axe imaginaire de rotation de la Terre se prolonge en direction du pôle nord céleste marqué par une étoile, la Polaire. Durant la nuit, les astres semblent tourner autour de cet astre dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, un phénomène facile à photographier. Continuer la lecture →
Tel un diamant serti sur une bague bleutée, l’astre qui brille sur le bord de cette nébuleuse planétaire rend Abell 33 unique.
Discrète nébuleuse :
C’est un diamant que vous ne verrez pas dans un petit télescope. Car Abell 33 est une discrète nébuleuse planétaire (NP) située dans la constellation australe de l’Hydre. Avec une magnitude de 13, elle ne se dévoile que dans les instruments de grand diamètre. Regardez par exemple le dessin qu’en a réalisé Bertrand Laville. Photographique ment, il faut toute la puissance du Very Large Telescope pour nous en offrir ce saisissant portrait. Située à environ 2.700 années-lumière (AL), il s’agit de la 33eme NP du catalogue publié en 1958 par l’astronome américain George Ogden Abell :
Mais l’originalité de cette nébuleuse planétaire tient surtout dans la présence d’une étoile en avant-plan. HD 83535, c’est son nom, est beaucoup plus brillante (magnitude 7). Par le plus grand des hasards, l’astre coïncide avec le bord de la NP, lui donnant cet aspect si caractéristique. Continuer la lecture →
"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh