Tous les articles par Jean-Baptiste FELDMANN

La sonde Juno immortalise l’ombre de Io sur Jupiter

La sonde Juno nous propose une spectaculaire image de l’ombre du satellite Io se projetant sur la haute atmosphère de la planète géante Jupiter.

Ombres sur une planète géante :

Depuis l’été 2016 la sonde américaine Juno est en orbite autour de la plus grosse planète du Système solaire. Elle nous envoie régulièrement de superbes clichés comme par exemple une saisissante image des deux anticyclones géants de Jupiter. Cette fois la caméra JunoCam a capturé l’ombre du satellite Io (en anglais ici).

L’ombre du satellite Io sur Jupiter. © NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Kevin M. Gill (CC-BY)

Si nous pouvions nous installer au sommet des couches nuageuses de Jupiter, nous observerions régulièrement des éclipses en raison du nombre élevé de satellites. Une étude récente suggère que plus de 600 lunes pourraient graviter autour de la géante gazeuse ! Continuer la lecture de La sonde Juno immortalise l’ombre de Io sur Jupiter

La planète Mars s’approche et dévoile ses étonnants paysages

À quelques jours de son passage au plus près de la Terre (le 6 octobre), la planète Mars révèle sa surface aux astronomes amateurs les plus doués.

Talent australien :

L’astronome amateur australien Seb Lukas est un photographe planétaire comblé. Ses dernières images de la planète Mars prises le 16 septembre sont tout bonnement stupéfiantes. Bénéficiant d’une atmosphère exceptionnellement stable (les astronomes parlent de seeing), il a saisi une multitude de détails à l’aide de son télescope de 30 centimètres de diamètre parfaitement réglé. Sa parfaite maîtrise de l’imagerie planétaire (prise de vues et traitement) ont fait le reste. L’absence de tempête de sable (elles se produisent régulièrement avant les oppositions) a joué en sa faveur.

Il aurait pu se contenter de partager simplement ses magnifiques vues. Consciencieux, il y a joint une version annotée qui nous permet de reconnaître les principaux paysages martiens. Continuer la lecture de La planète Mars s’approche et dévoile ses étonnants paysages

L’unité astronomique, un outil pour arpenter le cosmos

La mesure des distances dans l’univers implique l’emploi d’unités spécifiques. L’unité astronomique est utilisée pour la banlieue du Système solaire.

Une question de distance :

Devant l’immensité de notre Univers, les astronomes ont été dans l’obligation d’inventer de nouvelles unités de mesure. Il était en effet impossible de compter en kilomètres les distances qui nous séparent des astres dès que l’on quitte le Système solaire. L’unité astronomique a fait son apparition en 1958 : elle représentait la distance Terre-Soleil. Mais comme cette distance varie au cours de l’année, elle a été redéfinie en 2012 lors de la 28e assemblée générale de l’Union astronomique internationale (IAU).

Séance de vote lors d’une assemblée de l’Union astronomique internationale. © IAU

L’unité astronomique vaut exactement 149.597.870.700 mètres. Il faut donc approximativement 63.241 unités astronomiques pour obtenir une année-lumière. Continuer la lecture de L’unité astronomique, un outil pour arpenter le cosmos

Californie : l’Observatoire du Mont Wilson cerné par les flammes

L’un des incendies qui ravagent les forêts de Californie est aux portes du célèbre Observatoire du Mont Wilson dont le personnel a été évacué.

C’est à 1.742 mètres d’altitude, dans le comté de Los Angeles, en Californie, que se trouve l’Observatoire du Mont Wilson. Les astronomes y ont écrit quelques-unes des plus belles pages de l’astronomie du XXe siècle. L’observatoire, fondé en 1904 par l’astronome George Ellery Hale, est équipé 4 ans plus tard d’un télescope de 1,5 mètre de diamètre. En 1917 l’instrument est supplanté par un télescope de 2,5 mètres de diamètre (qui resta le plus grand du monde jusqu’en 1948).

Le télescope Hooker de 2,5 mètres de diamètre. © Andrew Dunn

Ce dernier, le télescope Hooker, est utilisé par un certain Edwin Hubble. Continuer la lecture de Californie : l’Observatoire du Mont Wilson cerné par les flammes

La Lune s’approche de Vénus et de l’amas de la Crèche

Ce matin à l’aube la Lune décroissante se trouvait non loin de l’éclatante Vénus. L’amas de la Crèche, plus discret, participait à la rencontre.

48 heures après le paysage céleste du 12 septembre (la Lune étincelle entre Vénus et la constellation d’Orion), notre satellite naturel s’est rapproché de la seconde planète du Système solaire. Cette dernière attire immédiatement l’œil pour tout observateur matinal avec sa magnitude de -4.  La rencontre était déjà belle avec une jolie lumière cendrée, trois jours avant la Nouvelle Lune.

La Lune s’approche de Vénus et de l’amas de la Crèche. © Jean-Baptiste Feldmann

Mais un invité discret était visible dans une paire de jumelles : l’amas d’étoiles de la Crèche, à droite de la Lune. Le 44ème objet du catalogue de Charles Messier (que l’astronome italien Galilée avait déjà observé avec sa modeste lunette en 1610, 180 ans plus tôt) est un bel amas ouvert d’étoiles situé dans la constellation du Cancer à environ 600 années-lumière de nos télescopes. Continuer la lecture de La Lune s’approche de Vénus et de l’amas de la Crèche

Les rayons crépusculaires, jeux d’ombre et de lumière

Ils nous surprennent parfois après le coucher du Soleil (ou avant son lever). Les rayons crépusculaires nous offrent un étonnant spectacle.

Regardez le Soleil se coucher : si aucun obstacle n’entrave leur déplacement, les rayons solaires sont diffusés dans toutes les directions et nous ne les remarquons pas. Mais ils rencontrent parfois des obstacles (nuages, montagnes) ; on observe alors une alternance de bandes. Les bandes sombres correspondent aux rayons lumineux bloqués.

Les bandes lumineuses trahissent la réflexion de la lumière solaire sur les particules en suspension dans l’atmosphère. il peut s’agir de poussières volcaniques ou industrielles, aérosols, gouttes d’eau… Continuer la lecture de Les rayons crépusculaires, jeux d’ombre et de lumière

La Lune étincelle entre Vénus et la constellation d’Orion

Sortie très matinale pour admirer la Lune décroissante qui s’est glissée entre l’éclatante planète Vénus et la belle constellation d’Orion de retour.

Un chasseur puni :

Elle est de retour ! La constellation d’Orion, sans conteste la plus belle de toutes, est désormais visible avant l’aube. Elle nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant. Il mourut foudroyé par le venin d’un scorpion (lire à ce sujet Pompéi : une mosaïque illustre le mythe d’Orion et du Scorpion). Dans la mythologie grecque le chasseur géant Orion passait son temps à se vanter de ses prouesses. Exaspérée, Héra, sœur et femme de Zeus, lui envoya un scorpion qui le piqua et le tua.

Chez les Grecs, le chasseur Orion fut tué par un scorpion.

Cette très belle constellation, aussi célèbre que la Grande Ourse, abrite une superbe nébuleuse, Messier 42 (la nébuleuse d’Orion). Il faut un grand télescope pour en apprécier toutes les subtilités, mais elle est déjà très jolie dans une simple longue-vue. Continuer la lecture de La Lune étincelle entre Vénus et la constellation d’Orion

Mars : la fonte de la calotte polaire vue par les amateurs

C’est un spectacle étonnant réservé aux plus talentueux des astronomes amateurs : la calotte polaire sud martienne est en train de fondre.

Mars se rapproche :

Depuis plusieurs semaines les astronomes amateurs pointent leurs instruments en direction de la planète Mars qui ne cesse de se rapprocher. Nous allons en effet assister à une opposition particulièrement favorable en octobre. Une superbe mise en bouche avant l’arrivée du rover Perseverance dans le cratère Jezero en février 2021.

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Il n’y aura pas de Rencontres du Ciel et de l’Espace en 2020

Les organisateurs viennent de l’annoncer : il n’y aura malheureusement pas cette année de nouvelle édition des Rencontres du Ciel et de l’Espace.

Comme tous les deux ans depuis 1998, à l’initiative de l’Association Française d’Astronomie (AFA), les passionnés du ciel devaient se retrouver aux Rencontres du Ciel et de l’Espace (RCE)  à la Cité des sciences et de l’industrie (Paris) au mois de novembre. Malheureusement, comme ce fut déjà le cas pour la JOA (Journée de l’Occasion Astronomique) ou les RAP (Rencontres Astronomiques de Printemps), l’épidémie de coronavirus qui sévit actuellement a eu raison de cette manifestation.

Les Rencontres du Ciel et de l’Espace à la Cité des Sciences. © Jean-Baptiste Feldmann

Dans un communiqué les organisateurs ont annoncé le report à une date ultérieure de cette douzième édition. Continuer la lecture de Il n’y aura pas de Rencontres du Ciel et de l’Espace en 2020

Spectacle pour une girouette : rapprochement Lune-Mars

Ce dimanche 6 septembre à l’aube la lune gibbeuse décroissante et la planète Mars se sont une nouvelle fois retrouvées sous le bec d’une girouette.

Un mois avant son passage au plus près de la Terre, Mars a frôlé la Lune. Il fallait pour en profiter se lever tôt ce dimanche matin. Même sans girouette tout le monde pouvait assister au spectacle. La Planète rouge, petit point orangé brillant, trônait au-dessus de l’éclatante Lune gibbeuse. Les deux astres s’étaient levés en début de soirée éloignés de plusieurs degrés. Leur écart apparent n’a cessé de diminuer tout au long de la nuit.

Rapprochement Lune-Mars. © Jean-Baptiste Feldmann

À l’aube en Bourgogne l’espace entre les deux astres était inférieur au diamètre lunaire. Il y avait occultation pour les observateurs situés en Corse du sud ainsi que dans une bande allant de l’Afrique à l’Amérique du sud (comme ici au Chili).

Ce n’est pas la première fois cette année que la Lune s’approche ou masque la Planète rouge. Le 9 août nous avions déjà eu droit à une spectaculaire partie de cache-cache. En circulant sur l’écliptique notre satellite naturel s’approche plus ou moins chaque mois d’une planète ou d’une autre. Une occultation est beaucoup plus rare et fait le bonheur des astronomes. Ils se régalent de voir disparaître progressivement le petit disque planétaire derrière le limbe lunaire.

À savoir :
  • Ce cliché a été pris avec un boîtier Panasonic FZ82 et une focale de 800 millimètres. La girouette est celle de l’église Saint-Symphorien à Nuits-Saint-Georges.
  • Dans un mois exactement la planète Mars sera au plus près de la Terre. Les astronomes suivent depuis quelques semaines la fonte de sa calotte polaire sud.

Sur Mars, le cratère Galle nous fait un beau sourire

Le cratère Galle fait partie des curiosités martiennes. Zoom sur Happy Face crater un mois avant le passage de la Planète rouge au plus près de la Terre.

Mars nous fascine depuis longtemps. Beaucoup ont succombé à ses charmes, comme Percival Lowell, l’homme qui était persuadé d’y observer des canaux. Nous avons tellement fantasmé sur cette planète que nous y avons même vu pendant longtemps un visage dans Cydonia MensaeNous savons aujourd’hui qu’il s’agissait d’une paréidolie (quand notre cerveau associe une forme familière à une image.

Le visage de Mars photographié par l’orbiteur Viking 1 le 25 juillet 1976. © NASA

Autre exemple de paréidolie : le cratère Galle. Attention à ne pas le confondre avec le cratère Gale, plus petit (155 kilomètres), qu’a sillonné le rover Curiosity. Continuer la lecture de Sur Mars, le cratère Galle nous fait un beau sourire

C’est le moment d’admirer la constellation de la Grande Ourse

La fin de l’été est la période idéale pour partir à la découverte de la célèbre constellation de la Grande Ourse une fois la nuit tombée.

Un célèbre chariot :

La Grande Ourse est une constellation circumpolaire comme celle de Cassiopée. Cela signifie qu’elle ne se couche jamais pour un observateur situé aux latitudes de la France. Pour la localiser, attendez que le ciel soit assez sombre. Aux alentours de 22 h temps local, portez votre regard en direction du nord-ouest. Vous pourrez la suivre toute la nuit. La rotation terrestre va l’entraîner au raz de l’horizon nord, passant de l’ouest à l’est.

La constellation de la Grande Ourse en début d’une nuit d’été. © Jean-Baptiste Feldmann

L’image ci-dessus a été réalisée devant l’entrée du château de Maillezais (voir également Jupiter étincelle au-dessus de l’abbaye de Maillezais) dans le Marais Poitevin. Une seule pose de 5 minutes à 200 iso avec un boîtier Nikon D7100. Objectif de 12 mm de focale. Continuer la lecture de C’est le moment d’admirer la constellation de la Grande Ourse

Que voir dans le ciel nocturne au mois de septembre 2020

En septembre les nuits continuent de s’allonger et les températures restent clémentes. Partez à la découverte des quatre plus belles planètes !

Après la belle comète Neowise en juillet et les étoiles filantes des Perséides en août, septembre s’annonce comme un mois plutôt calme côté ciel nocturne. L’occasion de se concentrer sur les quatre principales planètes qui circulent pendant notre sommeil le long de l’écliptique. La soirée commence par Jupiter et Saturne qui ne cessent de réduire la distance apparente qui les sépare. Vient ensuite la planète Mars qui se rapproche toujours de la Terre. On termine la nuit avec Vénus qui va frôler l’amas de la Crèche.

Dans ce nouvel épisode de Planétaria, François Aru vous présente les événements astronomiques qui vont jalonner ce mois de rentrée scolaire. Continuer la lecture de Que voir dans le ciel nocturne au mois de septembre 2020

Impressionnante récolte après une chute de météorites au Brésil

Plusieurs pierres célestes ont été retrouvées au Brésil après une chute de météorites en plein jour le 19 août. Le plus gros fragment pèse 50 kilogrammes.

Sous le feu du ciel :

Le 19 août plusieurs caméras de surveillance ont enregistré le passage en plein jour d’un bolide dans le ciel du Brésil. Pour une fois il n’a pas été nécessaire de ratisser des hectares pour retrouver des météorites : la désintégration de ce corps céleste en plusieurs morceaux s’est produite au-dessus de Santa Filomena, une ville située dans l’État de Pernambuco au nord-est du pays.

L’une des météorites a rebondi sur une façade avant de traverser un toit et de terminer sa course à l’arrière d’un restaurant.

Le plus beau bloc pèse la bagatelle de 50 kilogrammes ; sa chute n’a heureusement blessé personne. Ce superbe spécimen (même si on est très loin des 60 tonnes de la météorite de Hoba en Namibie) ira au musée de Rio de Janeiro. Quant aux plus petits morceaux, dont le nombre exact ne sera sans doute jamais connu, ils ont fait la joie de leurs découvreurs qui sont restés très discrets…

Plusieurs pierres célestes ont été retrouvées au Brésil après une chute de météorites en plein jour le 19 août 2020. Le plus gros fragment pèse 50 kilogrammes. © Michael Farmer
À savoir :
  • La collecte de météorites après la désintégration d’un bolide est régulièrement rapportée. L’analyse des vidéos fournies par les caméras de surveillance de plus en plus nombreuses permet en effet d’obtenir par triangulation la zone de chute d’éventuels fragments. Ce fut le cas par exemple dans le Michigan en janvier 2018 et en Russie en juin de la même année.
  • Les anciens Égyptiens vénéraient déjà les météorites comme le prouve le poignard du célèbre Toutânkhamon. On a découvert que le fer de l’arme qu’il portait sur lui était d’origine extraterrestre.

SOHO suit une brillante comète qui plonge vers le Soleil

L’observatoire solaire SOHO enregistre depuis hier l’arrivée d’une brillante comète au voisinage du Soleil. Va-t-elle survivre à ce survol rapproché ?

Un chasseur de comètes :

Le 15 juin dernier SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) découvrait sa 4.000e comète. Cet observatoire solaire américain d’une masse de 1,8 tonne a été placé au point de Lagrange L1 il y a 25 ans. C’est en effet à environ 1,5 million de km de notre planète que l’attraction de la Terre et celle du Soleil sont en équilibre. Ses observations solaires viennent compléter celles de SDO, Solar Dynamics Observatory. SOHO fournit quotidiennement un bulletin de santé de notre étoile dans différentes longueurs d’onde. Il dispose de 12 instruments scientifiques : analyseurs de particules, télescopes, coronographes, spectrographe et imageurs.

Ce cliché pris par le coronographe de SOHO nous montre une brillante comète en train de se diriger vers le Soleil (dont l’éclat est atténué par un masque circulaire). © SOHO/NASA

Les coronographes LASCO C2 (champ étroit) et C3 (grand champ) sont destinés à étudier la couronne solaire. Un cache central leur permet de masquer le Soleil, trop lumineux. il est ainsi possible d’observer ce qui se passe autour : des éruptions solaires bien sûr, mais également des étoiles et parfois des planètes et des comètes. Continuer la lecture de SOHO suit une brillante comète qui plonge vers le Soleil

La comète Neowise immortalisée par le télescope Hubble

Neowise, la belle comète de l’été 2020, a été photographiée par de nombreux amateurs mais aussi par le télescope spatial Hubble.

La vedette du mois de juillet :

Les astronomes l’attendaient depuis 23 ans, depuis le passage de la comète Hale-Bopp. Découverte le le 27 mars dernier dans le cadre du programme Near-Earth Object Wide-field Infrared Survey Explorer développé par la NASA, la comète C/2020 F3 (Neowise) nous a offert un beau spectacle durant tout le mois de juillet. Cet astre chevelu qu’on a pu admirer une grande partie de la nuit du côté de la Grande Ourse a fait le bonheur de nombreux astrophotographes.

La comète Neowise photographiée en juillet dans le Parc naturel régional du Morvan. © Jean-Baptiste Feldmann

Les astronomes professionnels n’ont pas manqué de tourner leurs télescopes dans sa direction. C’est le cas notamment du célèbre télescope spatial Hubble. Continuer la lecture de La comète Neowise immortalisée par le télescope Hubble

Jupiter étincelle au-dessus de l’abbaye de Maillezais

Avez-vous remarqué cet astre qui étincelle en direction du sud en début de soirée ? C’est Jupiter, ici au-dessus de l’abbaye de Maillezais. 

La cathédrale des marais :

Les ruines de l’abbaye Saint-Pierre de Maillezais se dressent fièrement dans le Marais poitevin. Vers 970 un chevalier décida d’élever un monastère sur ce qui était alors une île au milieu d’une zone insalubre. Pendant cinq siècles celle qu’on appelle encore la cathédrale du marais va prospérer. Les Guerres de Religion scelleront le destin du site.

Jupiter étincelle au-dessus de l’abbaye de Maillezais. © Jean-Baptiste Feldmann

Après le départ des moines l’abbaye est laissée à l’abandon et l’on vient s’y fournir en pierres. Elle fait l’objet de restaurations régulières depuis quelques décennies. Elle est désormais propriété du département de la Vendée. Continuer la lecture de Jupiter étincelle au-dessus de l’abbaye de Maillezais

Le radiotélescope d’Arecibo définitivement hors service

La nouvelle est tombée aujourd’hui : le radiotélescope d’Arecibo, fragilisé par deux ruptures de câbles, ne pourra plus être utilisé par les astronomes.  

Mise à jour du 1er décembre :

Le radiotélescope d’Arecibo s’est effondré !

Mise à jour du 19 novembre 2020 :

La National Science Foundation (NSF) vient d’annoncer qu’elle mettait définitivement hors service le radiotélescope emblématique de Porto Rico. La rupture d’un second câble s’est produite il y a quelques jours. Elle fait suite à un incident équivalent le 10 août (lire ci-dessous la publication du 12 août). Le risque est désormais trop grand de voir s’effondrer la plateforme d’instruments. D’une masse de 900 tonnes, elle est suspendue à 137 mètres au-dessus de l’antenne principale. Après avoir survécu 57 ans à de nombreux ouragans et tremblements de terre, le radiotélescope est devenu trop dangereux.

«Cette décision n’a pas été facile à prendre», a déclaré Sean Jones, directeur adjoint de la NSF, lors d’une conférence de presse aujourd’hui. «Nous comprenons à quel point Arecibo compte pour la communauté scientifique et pour Porto Rico

Publication du 12 août 2020 :

La rupture d’un câble soutenant une plateforme a fortement endommagé l’antenne principale du radiotélescope d’Arecibo situé à Porto Rico.

Un radiotélescope géant :

C’était jusqu’en 2016 la plus grande antenne de radiotélescope du monde. Inauguré en 1963 sur l’île de Porto Rico, le radiotélescope d’Arecibo est constitué d’une antenne principale de 305 mètres de diamètre. Cette antenne sphérique fixe installée dans une cuvette naturelle est composée de 38.778 plaques d’aluminium perforées. Ces panneaux mesurant environ 1 m sur 2 sont supportés par un imposant grillage.

Les ondes électromagnétiques collectées sont focalisées sur un récepteur de 900 tonnes. Ce dernier, situé à 150 mètres au-dessus de l’antenne principale, est maintenu par 18 câbles en acier. Comme l’antenne principale est fixe, c’est le récepteur qui se déplace. Continuer la lecture de Le radiotélescope d’Arecibo définitivement hors service

De la saumure remonte à la surface de la planète naine Cérès

Occator, un cratère situé sur Cérès, commence à livrer ses secrets. Son dôme central serait constitué de saumure provenant d’un océan souterrain.

Dawn à l’assaut de Cérès :

Avec 940 km de diamètre, Cérès est la plus petite planète naine connue. Située au cœur de la ceinture d’astéroïdes, elle a été découverte le 1er janvier 1801 par Giuseppe Piazzi. La sonde Dawn (lancée le 27 septembre 2007) a exploré Cérès de très près (35 km d’altitude) de février 2015 à octobre 2018. Elle avait auparavant orbité autour de Vesta entre juillet 2011 et septembre 2012. L’exploration de Cérès a soulevé de nombreuses interrogations. En particulier la présence de 130 points lumineux a beaucoup intrigué les planétologues. C’était incongru et inexpliqué sur un astre aussi sombre que de l’asphalte.

Un grand nombre de ces taches brillantes sont présentes dans le fond du cratère Occator. C’est une excavation de 92 km de diamètre et 4 km de profondeur. Au centre du cratère se trouve un dôme. Il est recouvert d’un mystérieux matériau lumineux parcouru par de nombreuses crevasses qui partent du sommet (photo ci-dessus). Continuer la lecture de De la saumure remonte à la surface de la planète naine Cérès

Spectaculaire partie de cache-cache entre la Lune et Mars

Le 9 août la Lune avait rendez-vous avec la planète Mars. Un étonnant jeu de cache-cache qu’on pouvait suivre depuis l’Amérique du Sud. 

Tous ceux qui ont participé aux Nuits des étoiles l’ont remarqué : Mars se trouvait à côté de la Lune. Toute la nuit du 8 au 9 août l’écart s’est réduit entre les deux astres. Une occultation était inévitable : elle s’est produite dans la matinée du 9 août. Inobservable en France (il faisait grand jour), cette partie de cache-cache planétaire était réservée aux observateurs situés en Amérique du Sud.

C’est le cas pour Carlos Alberto Palhares (Observatorio Zenite) qui a photographié l’événement depuis Minas Gerais au Brésil. Il a utilisé pour cela une caméra placée derrière un télescope de 20 cm de diamètre.  Continuer la lecture de Spectaculaire partie de cache-cache entre la Lune et Mars