Le Grand Télescope des Canaries immortalise Messier 11

Le Grand Télescope des Canaries, le plus grand de l’hémisphère nord, a été utilisé pour réaliser une image saisissante de l’amas Messier 11. 

Un géant espagnol :

Le GTC, Gran Telescopio Canarias (le Grand télescope des îles Canaries) est le plus grand télescope de l’hémisphère nord. Financé à 90 % par l’Espagne, il est installé sur l’île de La Palma, à 2.396 mètres d’altitude. Son miroir primaire est constitué d’un assemblage de 36 miroirs hexagonaux. C’est l’équivalent d’un miroir sphérique de 10,4 mètres de diamètre. Le GTC est actuellement le second plus grand télescope du monde. Il est devancé dans l’hémisphère sud par le SALT (Southern African Large Telescope), un instrument de 11 mètres de diamètre.

Le Grand Télescope des Canaries et son miroir de 10,40 mètres. © Jean-Baptiste Feldmann

Dans quelques années, nous assisterons à la mise en service de télescopes géants comme l’E-ELT (European Extremely Large Telescope). En attendant, le GTC fournit des images exceptionnelles comme celle de Messier 11.

L’amas du Canard Sauvage :

Messier 11, l’amas du Canard Sauvage (ou NGC 6705) a été découvert par l’astronome allemand Gottfried Kirch en 1681. Charles Messier l’a inclus dans son célèbre catalogue en 1764. Cet amas ouvert est l’un des plus imposants que nous connaissions. Il compte environ 3.000 étoiles. Les étoiles bleues au centre sont les plus jeunes et les plus chaudes, les rouges sont les plus âgées et les plus froides.

Situé à un peu plus de 6.000 années-lumière dans la constellation de l’Écu de Sobieski (Scutum), Messier 11 a une magnitude de 5,8. Son diamètre apparent, l’équivalent de la moitié de la Pleine Lune, le montre comme une petite tache floue dans une longue-vue. Un autre amas d’étoiles est observable juste à côté, Messier 26.

Les amas ouverts ne sont pas éternels :

Les astronomes pensent que Messier 11 s’est formé il y a environ 300 millions d’années. L’espace entre les étoiles qui le composent est en moyenne d’une année-lumière, ce qui en fait l’un des amas ouverts les plus denses que nous connaissions. Considéré comme riche en métal, Messier 11 a probablement été ensemencé par l’explosion d’une supernova assez proche.

Carte de repérage de l’amas d’étoiles Messier 11 (et son voisin Messier 26) dans la constellation de l’Écu de Sobieski (Scutum) . © Sky & Telescope

Les forces gravitationnelles qui lient les étoiles de l’amas entre elles sont assez faibles. À l’échelle de l’Univers, la vie de l’amas est relativement brève. Il faut moins d’un milliard d’années pour que les étoiles qui les composent se soient dispersées.

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