Archives pour l'étiquette VLT

ESO 593-IG 008, la fée Clochette dans le Sagittaire

ESO 593-IG 008 est le résultat d’une collision cosmique entre trois galaxies. Surnommé The bird (l’oiseau), son aspect évoque surtout celui d’une fée.

Situé à 650 millions d’années-lumière dans la constellation du Sagittaire, ESO 593-IG 008 est le résultat de la rencontre entre deux galaxies spirales et une galaxie irrégulière. Il aura fallu la puissance de l’instrument NACO pour en arriver à cette conclusion, alors qu’on a longtemps pensé que deux galaxies seulement étaient impliquées dans cette collision cosmique.

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NACO est la contraction de Nasmyth Adaptive Optics System (NAOS) et Near-Infrared Imager and Spectrograph (CONICA), un spectrographe qui travaille dans l’infrarouge couplé à un système d’optique adaptative destiné à corriger les turbulences de l’atmosphère terrestre.

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NGTS, un réseau de télescopes pour traquer les exoplanètes

L’ESO s’est doté d’un réseau de 12 petits télescopes automatisés qui vont utiliser la méthode des transits pour détecter de nouvelles exoplanètes.

Il y a tout juste 20 ans que les astronomes Michel Mayor et Didier Queloz découvraient la première planète extrasolaire (51 Pegasi b). On en recense aujourd’hui plus de 2000, une quête qui motive de nombreux chercheurs et mobilise d’importants moyens.

En vidéo : qu’est-ce qu’une exoplanète ?

L’une des méthodes de détection des exoplanètes est celle des transits. Il s’agit d’une méthode photométrique consistant à mesurer de faibles variations périodiques de la luminosité d’une étoile qui correspondraient au passage d’une planète entre cette étoile et nous.

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Cette méthode a deux limites : d’une part le plan orbital d’une exoplanète ne la conduit pas forcément à passer entre nous et son étoile. D’autre part un transit est d’autant plus rare que la période de révolution de cette exoplanète est importante.

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Deux jets de gaz symétriques pour Herbig-Haro 212

Un télescope de l’ESO a enregistré en infrarouge Herbig-Haro 212, deux jets de gaz qui s’échappent d’une très jeune étoile dans la constellation d’Orion.

La constellation d’Orion, très prisée des astronomes amateurs parce qu’elle abrite la célèbre nébuleuse Messier 42, est également une immense pouponnière d’étoiles. Pour étudier la prime jeunesse de ces astres blottis au cœur de vastes nuages de poussière, il est nécessaire de les observer en infrarouge.

En 1998 l’ESO a mis en service ISAAC (Infrared Spectrometer And Array Camera), une caméra grand champ conçue pour travailler dans le proche infrarouge et installée sur l’un des Very Large Telescope.

En vidéo : les 10 plus grandes découvertes des télescopes de l’ESO

Même s’il a désormais laissé sa place au chasseur d’exoplanètes SPHERE, l’instrument ISAAC a permis une moisson exceptionnelle que les scientifiques continuent de dépouiller, comme en témoigne cette étonnante image de Herbig-Haro 212.

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En vidéo : le centre galactique passe au zénith du VLT

Rendez-vous au VLT pour voir passer au zénith la constellation du Sagittaire, direction dans laquelle se trouve le centre de notre galaxie.  

Le Very Large Telescope,  un ensemble de quatre télescopes géants de 8,2 mètres de diamètre (accompagnés de quatre télescopes auxiliaires mobiles de 1,8 mètre), est le fleuron de l’Observatoire Européen Austral (ESO). Ces instruments sont installés sur le Cerro Paranal dans le désert d’Atacama au nord du Chili, à une altitude de 2 635 m.

Alors qu’en France la constellation du Sagittaire est très basse sur l’horizon, elle passe au zénith du VLT, implanté par 24 degrés de latitude sud. C’est d’ailleurs depuis le site du Paranal qu’on a pu réaliser un poster géant du centre galactique de 9 milliards de pixels en utilisant le télescope infrarouge Vista.

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Insolite : un drone survole le Very Large Telescope

Le site emblématique du Very Large Telescope, un ensemble de 4 télescopes géants installés au Chili par l’ESO, a été photographié depuis un quadrirotor. 

Installé dans le désert chilien de l’Atacama au sommet du Cerro Paranal depuis plusieurs décennies, l’Observatoire Européen Austral (ESO) est constitué de nombreux instruments astronomiques parmi les plus puissants du monde qui opèrent sous l’un des ciels les plus purs de la planète.

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Les 4 télescopes qui composent le VLT sont les plus réputés. Ils sont équipés de miroirs primaires de 8,2 mètres de diamètre. Chacun de ces télescopes peut travailler seul, mais on peut aussi les associer à 4 autres télescopes plus petits (1,8 mètre) et mobiles (ils circulent sur des rails) de façon à former un interféromètre géant, le VLTI, capable d’offrir des vues de l’Univers 25 fois plus précises qu’avec un seul des télescopes.

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Gros plan sur la nébuleuse planétaire ESO 378-1

Le grand télescope de l’ESO a réalisé une magnifique image de la nébuleuse planétaire australe du Hibou, une bulle de gaz crachée par une étoile mourante.

Les astronomes voulaient peut-être éviter de faire des jaloux quand ils ont décidé de nommer une nébuleuse du Hibou dans chaque hémisphère céleste. Dans le ciel boréal il y a Messier 97 à environ 2000 années-lumière dans la constellation de la Grande Ourse qui fut découverte en 1781 par l’astronome français Pierre Méchain. Tout comme la célèbre nébuleuse de la Lyre, Messier 97 fait partie de la grande famille des nébuleuses planétaires.

En vidéo : voyage en direction de la nébuleuse de la Lyre

L’autre nébuleuse du Hibou, celle du ciel austral, se trouve à 3500 années-lumière dans la constellation de l’Hydre ; elle porte la référence ESO 378-1 dans un atlas photographique réalisé entre 1971 et 1998 par une télescope de 1 m de diamètre installé par l’ESO à La Silla au Chili. L’image ci-dessous a été réalisée avec l’un des Very Large Telescope.

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Lorsqu’une étoile pas trop grosse (moins de 8 masses solaires) arrive en fin de vie, elle projette dans l’espace ses couches externes qui forment une bulle gazeuse en expansion.

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En vidéo : l’instrument SPHERE traque les exoplanètes

L’instrument européen SPHERE est opérationnel depuis plus d’un an sur le VLT. Le CNRS nous présente en vidéo cet étonnant chasseur d’exoplanètes. 

Installé depuis mai 2014 sur le Very Large telescope de l’ESO, l’instrument SPHERE (Spectro Polarimetric High contrast Exoplanet REsearch) est conçu pour fournir directement des images des planètes extrasolaires ainsi que leurs caractéristiques spectrales et colorimétriques.

C’est sous la responsabilité de l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble que cet instrument a été conçu par un consortium d’astronomes et d’ingénieurs européens.

Pour que l’instrument SPHERE soit capable d’imager et de caractériser des exoplanètes en orbite autour d’étoiles proches, il est indispensable de remplir deux conditions :

  • installer SPHERE sur un très grand télescope (c’est le cas avec le VLT dont chacun des 4 télescopes dispose d’un miroir de 8.2 m de diamètre)
  • disposer d’une optique adaptative particulièrement performante, ce que nous expliquent les chercheurs David Mouillet (LAOG) et Thierry Fusco (ONERA) dans cette vidéo

Rappelons que nous fêterons cette année au mois d’octobre la découverte de la première exoplanète, 51 Pegasi b ; c’était en 1995 à l’Observatoire de Haute-Provence grâce à  Michel Mayor et Didier Queloz. En 20 ans, ce sont près de 2000 exoplanètes qui ont été découvertes. Désormais les astronomes disposent d’instruments capables de détecter des exoterres, des planètes qui se situent dans la zone d’habitabilité d’étoiles semblables au Soleil, à l’image de Kepler 452b.

3 amateurs découvrent une nébuleuse planétaire

Thierry Demange, Richard Galli et Thomas Petit sont trois astronomes amateurs alsaciens qui sont  devenus célèbres depuis quelques jours. Ils ont en effet découvert une nouvelle nébuleuse planétaire dans le ciel de l’hémisphère sud (image ci-dessous).

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Accrocher son nom au firmament est le rêve de tout astronome amateur, que ce soit en découvrant une comète (on pense à Terry Lovejoy, cet australien qui a déniché il y a quelques mois son cinquième astre chevelu, C/2014 Q2) ou une nouvelle nébuleuse planétaire, comme le fit le français Pascal Le Dû en 2011 depuis son observatoire breton.

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Comme Pascal Le Dû, les 3 astronomes alsaciens, membres de la Fédération des Associations des Astronomes Amateurs d’Alsace (F4A), ont découvert une nébuleuse planétaire qui a été baptisée en leur honneur DeGaPe 1 (Demange, Galli, Petit).

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Insolite : il a neigé à l’Observatoire de La Silla

Bien que situé dans une des régions les plus sèches du monde, l’Observatoire de la Silla reçoit parfois quelques précipitations sous forme de pluie ou de neige. Mais comment peut-il y avoir des chutes de neige à un endroit où la température descend très rarement en dessous de 0°C ?

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La réponse est donnée par l’air sec. Les flocons de neige (qui se forment dans des nuages avec des températures négatives) descendent dans un air très sec : une petite partie de chaque flocon s’évapore, évaporation qui élimine l’excès de chaleur et permet aux flocons de rester assez froids pour survivre à cette descente.

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Avec MUSE, le VLT surpasse le télescope spatial Hubble

Pour mieux reconstituer l’histoire de notre Voie lactée, les astronomes ont besoin d’observer de très jeunes galaxies aux confins de l’Univers, à plus de dix milliards d’années-lumière : un véritable défi car à de telles distances les galaxies sont minuscules et très faiblement lumineuses.

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Par le passé on a utilisé à plusieurs reprises le télescope spatial Hubble pour réaliser des images de ciel très profond en cumulant des poses sur plusieurs jours. Les images fournies révélaient une multitude d’astres dont les astronomes devaient ensuite réaliser le spectre, un long travail qui n’est toujours pas terminé.

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Barnard 68, la botte du Père Noël

Barnard 68 est un nuage de gaz très froid appelé globule de Bok. Il ressemble à une tache d’encre au milieu des étoiles dans la constellation d’Ophiuchus.

Le Père Noël aurait-il perdu une de ses bottes dans le ciel avant sa traditionnelle tournée ? C’est ce que pourrait laisser penser cette très belle image réalisée par le Very Large Telescope européen installé au Chili, non loin du futur E-ELT.

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Cette masse sombre devant les étoiles est Barnard 68, un nuage moléculaire situé à environ 450 années-lumière. C’est à la fin du XIXème siècle que l’astronome américain E. E. Barnard le découvrit, alors qu’il photographiait la Voie lactée.

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Feu vert pour le télescope géant E-ELT

l’E-ELT, pour European Extremely Large Telescope, est un télescope géant de 39 mètres de diamètre que l’Europe doit réaliser au cours de la prochaine décennie. Cet instrument gigantesque (qui pourra observer l’Univers en lumière visible et dans l’infrarouge) sera installé au sommet du Cerro Armazones.

Cette montagne culmine à 3000 mètres d’altitude dans le désert d’Atacama au nord du Chili et se situe à une vingtaine de kilomètres du VLT européen, le Very Large Telescope.

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Le miroir principal de l’E-ELT sera constitué de 798 éléments hexagonaux de 1,45 mètre de diamètre, le tout permettant d’atteindre une surface totale de 1 116 mètres carrés pour une masse de 150 tonnes.

Le 4 décembre le conseil de l’ESO (European Southern Observatory) a approuvé la première phase de construction du télescope portant sur la coupole et la structure principale de l’instrument (les travaux d’arasement du Cerro Amazones ont déjà débuté depuis quelques mois).

L’ESO doit encore trouver des partenaires pour financer l’optique adaptative du télescope (indispensable pour annuler les effets néfastes de la turbulence atmosphérique) et 210 des 798 miroirs hexagonaux.