Je vous propose aujourd’hui une image inhabituelle de la constellation d’Orion, qui fascine les hommes depuis des millénaires.
Vision insolite :
La célèbre constellation est de retour en fin de nuit. L’image que je vous propose a été réalisée avec un boîtier Nikon D7100, un objectif de 50 millimètres de focale et une pose de 15 secondes avec une sensibilité de 3200 iso. Grâce à la mise au point sur le premier plan (un télescope Celestron 6 XLT), on obtient des étoiles défocalisées :
Une équipe d’astronomes amateurs et professionnels a photographié une immense nébuleuse cachée à proximité de la constellation d’Orion.
Célèbre constellation :
Orion est sans conteste la plus belle des constellations. Elle nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant qui mourut foudroyé par le venin d’un scorpion. Dans la mythologie grecque, le chasseur géant Orion passait son temps à se vanter de ses prouesses. Exaspérée, Héra, sœur et femme de Zeus, lui envoya un scorpion qui le piqua et le tua. Un mythe illustré notamment par une mosaïque retrouvée dans les ruines de Pompéi :
Bételgeuse connaît une nouvelle baisse de luminosité depuis la fin du mois de janvier. Que nous prépare la plus célèbre supergéante rouge ?
Vedette imprévisible :
S’il y a une étoile que tout le monde connaît, c’est bien Bételgeuse. Elle fait régulièrement l’actualité, que ce soit en étant occultée par un astéroïde, ou lorsqu’elle est victime d’un grand obscurcissement. Depuis environ deux mois, celle qui symbolise l’une des épaules du chasseur Orion perd de nouveau lentement de son éclat, 1/2 magnitude pour être précis. Pas étonnant pour une variable semi-régulière, mais l’astre n’avait pas autant baissé depuis deux ans. Que faut-il en penser ?
Cet astre devrait finir par exploser en supernova, devenant visible en plein jour ! Un spectacle qui peut avoir lieu la nuit prochaine comme dans 100.000 ans (lire l’avis de l’astrophysicienne Sylvie Vauclair). À moins que cela ne soit déjà fait : c’est ce que suggère une équipe internationale d’astrophysiciens. Quoi qu’il en soit, les sautes d’humeur de cette étoile géante rouge sont connues depuis longtemps. On en trouve la trace dans les récits que se transmettent les Aborigènes d’Australie (lire sur arXiv).
Les astronomes se préparent activement à l’exceptionnelle occultation de Bételgeuse par un astéroïde la nuit prochaine.
Mobilisation mondiale :
Du Mexique à l’Ouest de la Chine, ils seront plusieurs centaines d’observateurs mobilisés la nuit prochaine. Objectif : admirer la très rare occultation de Bételgeuse par l’astéroïde (319) Leona. Une nuit blanche pour dix secondes d’occultation, à condition que le ciel soit dégagé ! Car une fois encore c’est la météo qui mettra les nerfs des astronomes à rude épreuve :
Pour ceux qui ne vivent pas dans la bande de terre concernée par le phénomène, le voyage a été nécessaire. C’est le cas pour plusieurs dizaines de français, amateurs et professionnels de la SAF et du LESIA. Ils sont arrivés en Espagne ce week-end et ont fait les derniers réglages la nuit dernière :
La nuit prochaine, peu après une heure du matin (TU), ils espèrent enregistrer des images à haute fréquence de l’occultation. La courbe de lumière détaillée du phénomène permettra d’obtenir des informations sur la localisation des cellules convectives gigantesques situées à la surface de Bételgeuse.
David contre Goliath :
La nuit dernière, l’astronome italien Adriano Lolli est parvenu à photographier (319) Leona à proximité de Bételgeuse :
Ce modeste astéroïde de magnitude 14 se trouve à un peu plus de 270 millions de kilomètres. Quant à la plus brillante étoile de la constellation d’Orion (magnitude 0,6), elle se situe à 650 années-lumière !
Le spectacle d’une vie : c’est ce que vont vivre les astronomes qui auront fait le déplacement pour observer l’occultation de Bételgeuse.
Une occultation très rare :
Bételgeuse (α Orionis), principale étoile de la constellation d’Orion, va s’éteindre un court instant le 12 décembre. La faute à (319) Leona, un astéroïde de la ceinture principale. L’occultation, qui devrait durer une dizaine de secondes, sera exceptionnelle. Il est en effet extrêmement rare d’assister à l’extinction d’une étoile brillante par un astéroïde. On peut citer les occultations de Régulus (magnitude 1,4) en 2005 et 2014. Mais pour la supergéante rouge Bételgeuse (magnitude 0,6), ce sera une première :
Bien qu’inobservable en France, l’occultation de l’étoile Bételgeuse par un astéroïde sera le clou de ce mois de décembre 2023.
Occultation exceptionnelle :
Décembre 2023 nous réserve une belle surprise astronomique. Bételgeuse, principale étoile de la constellation d’Orion, va s’éteindre pendant quelques secondes le 12 décembre. La faute à (319) Leona, un astéroïde de la ceinture principale (une ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter). Cette rare occultation sera observable le long d’une bande passant par le Sud de l’Espagne et de l’Italie. Pour plus d’informations, consultez la page de La Société Astronomique de France consacrée à cette occultation de Bételgeuse :
La nébuleuse sombre LDN 1622 est l’une des nombreuses curiosités célestes cachées dans la célèbre constellation d’Orion.
Ombres et lumières dans Orion :
Si vous ne devez citer qu’une seule nébuleuse dans Orion, ce sera sans hésiter M 42 mais certainement pas LDN 1622 ! Il faut bien avouer que nous préférons les nébuleuses colorées, ces nuages interstellaires dont le gaz (principalement de l’hydrogène) est ionisé par le rayonnement ultraviolet émis par de jeunes étoiles :
Mais il existe aussi des nuages interstellaires sombres beaucoup plus froids. Alors que la température d’un nuage ionisé peut atteindre 10.000 K, celle d’un nuage moléculaire sombre n’est que de 10 K. Rappelons au passage que 0 K (Kelvin) équivaut au zéro absolu, la température la plus basse qui puisse exister. Elle correspond à −273,15 °C (Celsius). LDN 1622, l’un de ces nuages sombres, se trouve justement pas très loin de M 42 :
Nichée dans la constellation d’Orion, la nébuleuse de la Framboise, LBN 867, se compose en réalité de trois objets célestes distincts.
Gourmandise cosmique :
Avec la nébuleuse de la Framboise, la cuisine céleste prend une saveur délicate. Il faut dire que l’appellation lui convient mieux que LBN 867. Mais les astronomes étant méthodiques, ils l’ont rangée dans le Lynds’ Catalog of Bright Nebulae. Ce catalogue d’un peu moins de 1.800 nébuleuses brillantes a été compilé par l’astronome américain Beverly Lynds. Notre framboise céleste se cache dans la célèbre constellation d’Orion :
Si la constellation d’Orion est célèbre pour sa nébuleuse, elle recèle d’autres trésors à découvrir, comme par exemple l’amas ouvert NGC 2169.
Dans l’ombre d’une nébuleuse :
Comme d’autres objets célestes présents dans la constellation d’Orion, l’amas ouvert NGC 2169 vit dans l’ombre de Messier 42. Cette célébrissime nébuleuse a tendance à nous faire oublier qu’elle n’est pas le seul charme de cette belle constellation hivernale. Il est temps de pointer votre télescope vers d’autres cibles ! Direction au Nord-Est de Bételgeuse, l’étoile orangée qui symbolise l’épaule gauche du chasseur Orion. L’amas ouvert que nous allons découvrir aujourd’hui forme un petit triangle avec deux étoiles faiblement visibles à l’œil nu, xi (ξ Orionis) et nu (v Orionis) :
Actuellement postées au zénith en début de nuit, les fausses jumelles Castor et Pollux sont deux brillantes étoiles à découvrir.
Dans le prolongement d’Orion :
Pour localiser les étoiles Castor et Pollux (fils jumeaux de Zeus et de Léda dans la mythologie grecque), vous devez déjà repérer Orion. La plus belle constellation hivernale est visible plein Sud en début de nuit. Cherchez-la à mi-chemin entre l’horizon et le zénith. Bételgeuse symbolise l’épaule droite du chasseur, Rigel son pied gauche. En prolongeant deux fois une ligne imaginaire qui passe par ces astres, vous arrivez à Castor et Pollux.
La Ceinture d’Orion est un alignement de trois étoiles au sein de la plus belle des constellations. Explorons cette région aux jumelles.
Un vaniteux chasseur :
Dans la mythologie grecque, Orion était un chasseur qui passait son temps à se vanter de ses prouesses. La Ceinture d’Orion est composée de trois astres alignés. Il s’agit des brillantes étoiles Alnitak, Alnilam et Mintaka. Elles sont situées respectivement à environ 800, 1.340 et 915 années-lumière de la Terre. De cette ceinture, le baudrier du chasseur, pend une épée. C’est elle qui intéresse beaucoup les astronomes, car elle contient la fameuse nébuleuse Messier 42.
La nébuleuse de la Tête de Cheval ne cesse de fasciner les générations successives d’astrophotographes depuis sa découverte en 1888.
Les trésors d’Orion :
La constellation d’Orion est sans conteste la plus belle du ciel hivernal. Chacun peut y trouver matière à rêver, quel que soit son niveau de pratique en astronomie. Sans instrument, on peut déjà admirer cet astérisme en forme de sablier, pour peu que l’on s’éloigne de la pollution lumineuse des villes. Avec une paire de jumelles, c’est la célèbre nébuleuse Messier 42 qui vous dévoilera ses charmes.
Quant à l’astrophotographe averti, il n’aura qu’une envie, immortaliser la Tête de Cheval. Le premier à l’avoir fait est l’astronome américain Edward Charles Pickering au Harvard College Observatory en 1888. Mais c’est son assistante Williamina Fleming qui découvrit la nébuleuse. La plaque photographique lui avait été confiée pour des mesures astrométriques.
La constellation d’Orion abandonne lentement le ciel nocturne. Dernier regard depuis les îles Andaman où les étoiles plongent dans l’océan.
Îles indiennes :
Les îles Andaman se situent dans le nord-est de l’océan Indien, entre le golfe du Bengale et la mer d’Andaman. L’archipel, rattaché à l’Inde, compte 300.000 habitants. Sur les 204 îles qui constituent l’ensemble, seules 38 sont habitées. On peut y trouver des plages paradisiaques et des spots de plongée sous-marine renommés. L’une de ces îles abrite la tribu des Sentinelles, qu’il est interdit d’approcher à moins de cinq kilomètres. En 2018, un touriste américain qui avait tenté d’entrer en contact avec eux, était mort criblé de flèches empoisonnées.
Si les planètes ont déserté le ciel en février, la Lune reste fidèle. Et quand elle se fait discrète, c’est pour laisser la place à Orion.
Un début d’année calme :
En 2020, le ciel nocturne nous avait offert une succession d’événements rarissimes. Un passage de Vénus à proximité des Pléiades qu’on ne peut observer qu’une fois tous les huit ans, la Grande conjonction (c’est tous les 20 ans), ou encore la belle comète Neowise. Dans ce dernier cas, la fréquence est aléatoire, la dernière grande comète étant Hale-Bopp en 1997. Ce début d’année est beaucoup plus calme et ce mois de février le confirme.
La comète C/2020 M3 (Atlas) a terminé sa traversée de la constellation d’Orion par un clin d’œil à l’une de ses plus belles étoiles, Bellatrix.
Faux rapprochement :
Elle n’est que de magnitude 7,5 mais les astronomes n’ont pas manqué de lui tirer le portrait. La comète C/2020 M3 (Atlas), beaucoup plus discrète que Neowise, passe en ce mois de novembre devant la belle constellation d’Orion. Samedi soir 14 novembre elle n’était pas très loin de l’étoile Bellatrix. Chris Schur a capturé la scène.
En passant devant la constellation d’Orion, la comète C/2020 M3 (Atlas) n’a pas manqué de saluer les plus belles nébuleuses du ciel d’hiver.
Rencontre féérique :
Beaucoup plus discrète que Neowise lors de son passage cet été, la comète C/2020 M3 (Atlas) est actuellement de magnitude 7,5. Sa trajectoire l’amène ce mois-ci à passer devant la constellation d’Orion. C’est là que sont localisées deux des plus belles nébuleuses du ciel boréal. Messier 42 la grande nébuleuse d’Orion et IC 434, la nébuleuse de la Tête de cheval.
L’astrophotographe amateur autrichien Michael Jaeger est un grand spécialiste de l’imagerie des comètes. Il n’a donc pas manqué d’immortaliser cette rencontre. Bien entendu de tels rapprochements ne sont qu’apparents. La comète circule à quelques centaines de millions de kilomètres alors que la distance des nébuleuses et étoiles croisées se compte en centaines d’années-lumière. Continuer la lecture de La comète C/2020 M3 (Atlas) traverse le cœur d’Orion→
Une nouvelle comète, C/2020 M3 (Atlas), a fait son apparition. Particularité : elle va traverser la très belle constellation d’Orion en novembre.
Une nouvelle comète :
L’actualité du ciel en novembre semble assez maigre comme nous le rappelle François Aru dans cette édition de Planetaria, l’agenda des étoiles. Mais une nouvelle comète va sans doute intéresser les astrophotographes aguerris :
Avec C/2020 M3 (Atlas), ne vous attendez pas au spectacle que nous a offert la comète Neowise cet été. Découverte par le réseau de surveillance ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System), C/2020 M3 sera un astre chevelu beaucoup plus discret. Les astronomes estiment que sa magnitude ne devrait pas excéder 8. Elle sera donc réservée aux possesseurs de gros télescopes.
Sortie très matinale pour admirer la Lune décroissante qui s’est glissée entre l’éclatante planète Vénus et la belle constellation d’Orion de retour.
Un chasseur puni :
Elle est de retour ! La constellation d’Orion, sans conteste la plus belle de toutes, est désormais visible avant l’aube. Elle nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant. Il mourut foudroyé par le venin d’un scorpion (lire à ce sujet Pompéi : une mosaïque illustre le mythe d’Orion et du Scorpion). Dans la mythologie grecque le chasseur géant Orion passait son temps à se vanter de ses prouesses. Exaspérée, Héra, sœur et femme de Zeus, lui envoya un scorpion qui le piqua et le tua.
Petite accalmie dimanche soir dans le ciel du Poitou après le passage de la tempête Léon. L’occasion d’immortaliser la Lune entre Orion et Vénus.
Éclaircie inespérée :
Jorge, Karine, Léon… les tempêtes hivernales se suivent et se ressemblent. Ce premier jour du mois de mars a été marqué par un nouvel épisode pluvieux et venteux. Inutile de dire que les amoureux des étoiles rongent leur frein. Il faut être aux aguets de la moindre accalmie pour espérer apercevoir un morceau de ciel dégagé.
Sujet d’actualité en raison de sa baisse de luminosité, l’étoile géante rouge Bételgeuse était déjà connue des Aborigènes australiens pour sa variabilité.
Un chasseur hivernal :
L’hiver est la saison idéale pour observer la célèbre constellation d’Orion. Elle nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant. Dans la mythologie grecque le géant Orion passait son temps à se vanter de ses prouesses. Exaspérée, Héra, sœur et femme de Zeus, lui envoya un scorpion qui le piqua et le tua (lire à ce sujet Pompéi : une mosaïque illustre le mythe d’Orion et du Scorpion). Orion et Scorpion furent alors placés aux deux extrémités du ciel pour ne jamais se rencontrer. L’un se couche quand l’autre se lève.