Archives pour la catégorie Soleil et planètes

La plus grande tempête solaire a frappé la Terre en 1859

La fin de l’été 1859 a été marquée par une série d’éruptions sur le Soleil qui ont provoqué la plus grande tempête solaire connue à ce jour. 

Le Soleil, un faux calme :

Le nouveau cycle solaire, qui a débuté fin 2019, devrait connaître son maximum après le milieu de 2024, comme l’explique Futura. Il s’accompagne d’un accroissement significatif du nombre de taches et d’éruptions solaires. Ce sont ces dernières qui libèrent dans l’espace de grandes quantités de particules énergétiques. Leur arrivée sur Terre est à l’origine des aurores polaires :

Aurores boréales au-dessus de la rivière des Esclaves. © John McKinnon

Jusqu’à maintenant ce flot d’énergie n’a pas provoqué d’incident majeur. Mais ce calme relatif ne doit pas nous faire oublier que le Soleil peut parfois entrer dans de violentes colères. La plus impressionnante s’est produite au XIXe siècle.

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La Terre échappe de peu à la tempête solaire d’Halloween

La puissante éruption solaire du 28 octobre n’aura finalement pas provoqué de perturbation majeure durant ce weekend d’Halloween.

Soleil en colère :

Le 28 octobre, une puissante éruption solaire a été enregistrée par différents satellites de la NASA. Elle provenait d’une région très active sur notre étoile, la tache AR 2887. Les taches solaires sont des zones sombres (moins chaudes) qui apparaissent périodiquement à la surface de notre étoile. Elles trahissent une intense activité magnétique. Ces taches sont numérotées dans l’ordre d’apparition par la NOAA, (National Oceanic and Atmospheric Administration), le numéro étant précédé par les lettres AR qui signifient Active Region.

Une éruption solaire (flash lumineux) photographiée par la sonde SOHO. © NASA

La tache AR 2887 fait partie du 25e cycle solaire qui a débuté en décembre 2019. Le maximum de ce cycle est attendu pour 2025. L’activité solaire peut d’ailleurs être suivie quotidiennement sur le site américain SpaceWeather. Continuer la lecture

Daphnis, la lune qui fait des vagues autour de Saturne

Dans les anneaux de Saturne, la petite lune Daphnis signe ses passages par des ondulations, tout comme son grand frère Pan.

Fascinante Saturne :

Si Saturne nous attire tant, c’est en raison de son magnifique anneau qu’on peut déjà admirer dans une simple longue-vue. Il suffit de grossir un peu et l’on se rend compte alors que cet anneau est double. C’est l’astronome Jean-Dominique Cassini qui le découvre en 1675. La séparation sombre dans l’anneau prend le nom de division de Cassini. On décide d’appeler anneau A le plus externe des deux, l’autre étant l’anneau B.

L’anneau A est le plus externe des deux grands anneaux de Saturne. © Damian Peach

C’est dans l’anneau A que les astronomes ont découvert Daphnis en 2005. Ils soupçonnaient la présence de ce petit corps depuis qu’ils avaient repéré un sillon sombre dans l’anneau. Un vide qui ne pouvait être que l’œuvre d’une lune faisant le ménage à chacun de ses passages. Continuer la lecture

En vidéo : l’incroyable survol de Jupiter et Ganymède par Juno

Les images du dernier survol de Jupiter et de Ganymède par la sonde Juno sont saisissantes. La NASA les a réunies dans une superbe vidéo. 

Ganymède cache un océan :

En partant de Jupiter, Ganymède est le troisième satellite galiléen. Il fut observé pour la première fois (avec Io) le 7 janvier 1610 à Padoue par Galilée à l’aide d’une lunette astronomique. Cette lune fut ensuite étudiée de près par les sondes Pioneer 10 (décembre 1973), puis Voyager (1979) et Galileo (1995-2002). Quand on scrute la surface de Ganymède, on constate que cette lune est recouverte pour un tiers par des régions sombres très anciennes fortement cratérisées. Le reste est constitué de régions plus claires et plus jeunes traversées par de profonds sillons que les scientifiques ont du mal à expliquer.

Ganymède, l’un des satellites galiléens de Jupiter, photographié par la sonde Juno. © NASA

En observant les anomalies dans l’oscillation des aurores polaires autour des pôles de Ganymède, des scientifiques en ont conclu qu’il devait exister sous la surface de cette lune un océan salé de 100 km de profondeur, une quantité d’eau supérieure à celle des océans terrestres !

Survol en accéléré :

En orbite autour de Jupiter depuis l’été 2016, la sonde Juno a effectué le 8 juin 2021 son 34e survol rapproché de la planète géante. Un passage qui lui a donné la possibilité de photographier Ganymède à une distance d’un peu plus de 1.000 kilomètres. Aucune sonde ne s’était aventurée aussi près depuis le survol de Galileo il y a vingt ans. Dans l’animation réalisée par la NASA, on découvre les différentes régions claires et sombres à la surface de Ganymède, ainsi que plusieurs cratères d’impact très brillants.

Le spectateur est ensuite transporté 3.400 kilomètres au-dessus de la surface nuageuse de Jupiter. Au milieu d’un magnifique maelstrom de volutes gazeuses, plusieurs cyclones sont visibles sous la forme d’ovales blancs ainsi que de nombreux éclairs.

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Spectaculaire jeu d’ombres de deux satellites sur Jupiter

La danse des satellites autour de Jupiter offre parfois un spectacle insolite. Exemple avec les ombres de Io et Ganymède le 5 juin. 

Vous avez dit PHEMUS :

Cette année, les satellites galiléens de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) s’occultent ou s’éclipsent mutuellement. Les astronomes appellent cela les phénomènes mutuels ou PHEMUS. Ces parties de cache-cache se produisent quand le Soleil est dans le plan équatorial jovien, une configuration qu’on retrouve tous les six ans. On assiste à une occultation lorsqu’un satellite passe derrière un autre. Dans le cas d’une éclipse, on voit s’éteindre quelques instants un satellite qui traverse le cône d’ombre d’un autre satellite. En 2021, la mécanique céleste est à l’origine de 242 phénomènes mutuels entre le 3 janvier et le 16 novembre.

Les ombres des satellites Ganymède (le plus à gauche de l’image) et Io (juste à côté de Jupiter) se projettent sur la surface nuageuse de la planète gazeuse géante le 5 juin. Ganymède, le plus grand des deux satellites, a logiquement l’ombre la plus grosse. © Quentin Gineys

Comme Jupiter a une déclinaison négative, les observateurs situés dans l’hémisphère Sud sont mieux placés pour assister aux différents PHEMUS. C’est le cas de l’astronome amateur Quentin Gineys installé sur l’Île de la Réunion.    Continuer la lecture

D’où viennent les curieux cratères inversés sur Mars ?

Au chapitre des curiosités que nous dévoile la planète Mars, les cratères inversés sont des formations qui intriguent les planétologues.

Le passage au plus près de la planète Mars au mois d’octobre nous a donné l’occasion d’en explorer les paysages. En effet nous avons déjà évoqué le sourire du cratère Galle, la fonte de la calotte polaire sud, le gigantisme du volcan Olympus Mons ou encore la beauté des dunes. Voici maintenant les cratères inversés. Ces étranges formations nous ont été révélées par MRO, cet orbiteur qui scanne à haute résolution les reliefs de la Planète rouge.

Exemple de cratère inversé sur la planète Mars. © NASA/JPL/University of Arizona

Les planétologues ont imaginé un scénario pour expliquer ces cratères inversés. Selon eux il s’agit probablement d’anciens cratères d’impacts qui se sont remplis de lave. Ce magma refroidi et solidifié a mieux résisté à l’érosion. L’abaissement du niveau du reste du paysage aurait ainsi laissé apparaître ces monticules circulaires. Continuer la lecture

La surface de la lointaine Pluton nous est étrangement familière

Une nouvelle analyse des données recueillies par la sonde New Horizons montre des similitudes entre les paysages de Pluton et ceux de la Terre.

Pluton, planète déchue :

Le 18 février 1930, l’astronome américain Clyde William Tombaugh, âgé de 24 ans, dénichait Pluton. La découverte fut réalisée en comparant des plaques photographiques obtenues avec un nouveau télescope de 13 pouces (environ 32,5 cm de diamètre). L’instrument était installé à l’Observatoire Lowell (celui de Percival Lowell) près de Flagstaff en Arizona. Pluton devenait alors la neuvième planète du Système solaire. Mais elle a été reclassée en 2006 dans le groupe des planètes naines par l’Union Astronomique Internationale (IAU).

Il a fallu attendre ensuite 2015 pour qu’une sonde survole Pluton. Cet honneur est revenu à New Horizons qui avait été lancée 9 ans plus tôt. Continuer la lecture

Planète Mars : spectaculaire image de la calotte polaire sud

Cette année l’opposition de Mars nous permet d’admirer la fonte de la calotte polaire sud. On y observe des phénomènes particulièrement photogéniques.

Zoom sur l’hémisphère sud :

Si vous avez suivi sur les réseaux sociaux les images de la planète Mars proposées depuis quelques semaines, vous avez sans doute remarqué la présence d’une tache blanche, la calotte polaire. En 2020 l’inclinaison de la Planète rouge nous permet d’observer le pôle sud en train de fondre en partie. Sur Mars l’été a débuté le 2 septembre dans l’hémisphère sud et la calotte polaire n’a cessé de rétrécir semaine après semaine.

La calotte polaire sud encore imposante au début du mois d’août. © Tomio Akutsu

Les premières observations des calottes polaires de Mars remontent à la fin du XVIIe siècle. Elles intriguèrent plus tard les observateurs comme Camille Flammarion ou Percival Lowell.  Continuer la lecture

En images : la beauté des dunes sur la planète Mars

Parmi les innombrables images réalisées par l’orbiteur MRO, celles qui nous montrent les dunes sur la Planète rouge sont sans aucun doute les plus belles. 

Mars vue d’orbite :

Chaque mission spatiale tournée vers Mars nous apporte son lot de magnifiques images. Si les clichés obtenus par les rovers comme Curiosity sont spectaculaires, les engins en orbite nous offrent de leur côté des visions saisissantes. C’est le cas de MRO (Mars Reconnaissance Orbiter) qui est installé sur une orbite polaire basse autour de Mars depuis 2006. Sa caméra HiRIZE est constituée d’un télescope de 0,5 mètre de diamètre pour une longueur focale de 12 mètres.

C’est à ce jour la plus grosse caméra jamais embarquée sur une sonde spatiale. Elle peut saisir des détails de 0,3 mètre au sol depuis une altitude de 300 kilomètres. Continuer la lecture

La sonde Juno immortalise l’ombre de Io sur Jupiter

La sonde Juno nous propose une spectaculaire image de l’ombre du satellite Io se projetant sur la haute atmosphère de la planète géante Jupiter.

Ombres sur une planète géante :

Depuis l’été 2016 la sonde américaine Juno est en orbite autour de la plus grosse planète du Système solaire. Elle nous envoie régulièrement de superbes clichés comme par exemple une saisissante image des deux anticyclones géants de Jupiter. Cette fois la caméra JunoCam a capturé l’ombre du satellite Io (en anglais ici).

L’ombre du satellite Io sur Jupiter. © NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Kevin M. Gill (CC-BY)

Si nous pouvions nous installer au sommet des couches nuageuses de Jupiter, nous observerions régulièrement des éclipses en raison du nombre élevé de satellites. Une étude récente suggère que plus de 600 lunes pourraient graviter autour de la géante gazeuse ! Continuer la lecture

Sur Mars, le cratère Galle nous fait un beau sourire

Le cratère Galle fait partie des curiosités martiennes. Zoom sur Happy Face crater un mois avant le passage de la Planète rouge au plus près de la Terre.

Mars nous fascine depuis longtemps. Beaucoup ont succombé à ses charmes, comme Percival Lowell, l’homme qui était persuadé d’y observer des canaux. Nous avons tellement fantasmé sur cette planète que nous y avons même vu pendant longtemps un visage dans Cydonia MensaeNous savons aujourd’hui qu’il s’agissait d’une paréidolie (quand notre cerveau associe une forme familière à une image.

Le visage de Mars photographié par l’orbiteur Viking 1 le 25 juillet 1976. © NASA

Autre exemple de paréidolie : le cratère Galle. Attention à ne pas le confondre avec le cratère Gale, plus petit (155 kilomètres), qu’a sillonné le rover Curiosity. Continuer la lecture

Jupiter étincelle au-dessus de l’abbaye de Maillezais

Avez-vous remarqué cet astre qui étincelle en direction du sud en début de soirée ? C’est Jupiter, ici au-dessus de l’abbaye de Maillezais. 

La cathédrale des marais :

Les ruines de l’abbaye Saint-Pierre de Maillezais se dressent fièrement dans le Marais poitevin. Vers 970 un chevalier décida d’élever un monastère sur ce qui était alors une île au milieu d’une zone insalubre. Pendant cinq siècles celle qu’on appelle encore la cathédrale du marais va prospérer. Les Guerres de Religion scelleront le destin du site.

Jupiter étincelle au-dessus de l’abbaye de Maillezais. © Jean-Baptiste Feldmann

Après le départ des moines l’abbaye est laissée à l’abandon et l’on vient s’y fournir en pierres. Elle fait l’objet de restaurations régulières depuis quelques décennies. Elle est désormais propriété du département de la Vendée. Continuer la lecture

De la saumure remonte à la surface de la planète naine Cérès

Occator, un cratère situé sur Cérès, commence à livrer ses secrets. Son dôme central serait constitué de saumure provenant d’un océan souterrain.

Dawn à l’assaut de Cérès :

Avec 940 km de diamètre, Cérès est la plus petite planète naine connue. Située au cœur de la ceinture d’astéroïdes, elle a été découverte le 1er janvier 1801 par Giuseppe Piazzi. La sonde Dawn (lancée le 27 septembre 2007) a exploré Cérès de très près (35 km d’altitude) de février 2015 à octobre 2018. Elle avait auparavant orbité autour de Vesta entre juillet 2011 et septembre 2012. L’exploration de Cérès a soulevé de nombreuses interrogations. En particulier la présence de 130 points lumineux a beaucoup intrigué les planétologues. C’était incongru et inexpliqué sur un astre aussi sombre que de l’asphalte.

Un grand nombre de ces taches brillantes sont présentes dans le fond du cratère Occator. C’est une excavation de 92 km de diamètre et 4 km de profondeur. Au centre du cratère se trouve un dôme. Il est recouvert d’un mystérieux matériau lumineux parcouru par de nombreuses crevasses qui partent du sommet (photo ci-dessus). Continuer la lecture

Ciel de juillet : quatre planètes vous attendent à l’aube

Si vous êtes un lève-tôt, vous ne serez pas déçu en mettant le nez dehors. Les planètes les plus brillantes du Système solaire sont à votre portée. 

Quatre joyaux sur l’écliptique :

Votre horizon nord n’est pas assez dégagé pour observer la comète Neowise ? Un lampadaire ruine tous vos espoirs d’admirer l’astre chevelu ? Rassurez-vous, le ciel nocturne a d’autres trésors à vous dévoiler. Ils sont beaucoup plus faciles à repérer car moins sensibles à la pollution lumineuse. Ce sont les quatre plus brillantes planètes du Système solaire. En fin de nuit il s’agit dans l’ordre (d’est en ouest) de Vénus, Mars, Saturne et Jupiter.

Leur repérage est extrêmement facile pour deux raisons. D’une part elles sont brillantes et il ne reste plus qu’elles quand le ciel commence à s’éclaircir. D’autre part elles sont situées le long de l’écliptique. C’est une bande imaginaire dans laquelle nous voyons circuler le Soleil toute l’année (c’est le trait vert sur le schéma ci-dessus). Voici ce que vous allez pouvoir observer. Continuer la lecture

Toledo Montes, la mystérieuse crête équatoriale de Japet

C’est un curieux bourrelet équatorial découvert par la sonde Cassini qui ceinture Japet, une des lunes de Saturne. Zoom sur Toledo Montes.

Une lune en noir et blanc :

Quand on parle des satellites de Saturne, on pense immédiatement à Titan, le plus gros, dont les océans d’hydrocarbures nous fascinent, et qui a reçu la visite du module Huygens en 2005. D’autres lunes de Saturne intéressent beaucoup les scientifiques, à l’image de Japet. Troisième satellite de Saturne par la taille (après Titan et Rhéa), Japet a été découvert en 1671 par l’astronome Jean-Dominique Cassini. Les mesures de densité indiquent qu’il est composé principalement de glace et d’environ 20 % de matière rocheuse.

Japet, un satellite noir et blanc qui gravite autour de Saturne. © NASA

Tournant sur lui-même en un peu plus de 79 jours, Japet a la particularité de présenter deux hémisphères cratérisés de couleurs très différentes. Sa face avant (qui capture les poussières quand le satellite avance sur son orbite) est noire comme du charbon, alors que sa face arrière est blanche comme neige. Continuer la lecture

Vénus s’approche sous la forme d’un très fin croissant

Dans les semaines qui encadrent sa conjonction avec le Soleil, la planète Vénus se présente en croissant, un phénomène comparable aux phases de la Lune.

Des phases pour Vénus :

Tout comme Mercure, l’autre planète intérieure (leurs orbites sont comprises entre la Terre et le Soleil), Vénus présente des phases très marquées. Le phénomène est spectaculaire quand on s’approche de la conjonction. Celle qui se produit le 3 juin est une conjonction inférieure, ce qui signifie que la planète passe entre nous et notre étoile. L’alignement entre les trois astres ne sera pas rigoureusement exact et nous n’assisterons donc pas à un transit de Vénus devant notre étoile comme ce fut le cas le 6 juin 2012.

Le très fin croissant de Vénus au crépuscule. © Jean-Baptiste Feldmann

En attendant on assiste à la chute de Vénus sur l’horizon OUEST après le coucher du Soleil et il devient difficile de localiser la planète dans un ciel très lumineux. Continuer la lecture

Escortée par la Lune, Vénus se dirige vers les Pléiades

Le ciel du soir offre un joli spectacle actuellement : la Lune circule du côté de la brillante planète Vénus qui ne cesse de se rapprocher des Pléiades.

Éclatante Vénus :

Vénus est le phare céleste qui agrémente nos soirées en cette période de confinement. Avec sa magnitude de -4, la seconde planète du Système solaire est éclatante. C’est le premier astre visible après le coucher du Soleil si on ne tient pas compte de la Lune. Notre satellite naturel était à côté dans la soirée du 28 mars comme l’illustre ce cliché.

Accompagnée par la Lune, Vénus se dirige vers les Pléiades. © Jean-Baptiste Feldmann

J’ai réalisé cette image avec un boîtier Nikon D3200, un objectif de 50 mm de focal diaphragmé à 4 et une pose de 3 secondes à 800 iso. Si vous regardez attentivement cette photo, vous y découvrirez un groupe d’étoiles vers lequel se dirige Vénus. Continuer la lecture

Ballet céleste à l’aube entre la Lune et trois planètes

C’est un joli rassemblement céleste entre la vieille Lune et trois planètes brillantes que l’on peut suivre actuellement à l’aube.

Confiné sous les étoiles :

L’épidémie de coronavirus oblige désormais chacun de nous à se confiner. Reste la possibilité de regarder le ciel étoilé depuis une fenêtre, un balcon ou un jardin. Certains ont la chance de n’avoir que quelques pas à faire pour admirer un spectacle céleste en pleine nature. Pour moi c’est possible dans les vignes bourguignonnes qui entourent mon petit village. Autant vous dire que je ne me prive pas de sortir la nuit quand le ciel est dégagé. Comme vous pouvez vous en douter je ne croise personne !

La Lune et trois planètes étaient visibles à l’aube du 18 mars. © Jean-Baptiste Feldmann

Ce matin la vieille Lune (dont on devinait la lumière cendrée) était accompagnée d’astres brillants. Les éphémérides nous indiquaient qu’il y avait Mars et Jupiter. Saturne suivait plus à l’EST et le croissant lunaire l’accompagnera demain 19 mars à l’aube. Continuer la lecture

Vénus-Lune : alignement céleste au crépuscule depuis Thionville

Ce 26 février Vénus et le jeune croissant de Lune étaient alignés verticalement, un spectacle photographié pour l’occasion depuis Thionville.

Au cœur du Grand Est :

En Moselle, Thionville est la petite sœur de Metz.  C’est la seconde ville du département en nombre d’habitants (50.000). On apprécie de flâner dans ses rues piétonnes qui mènent au beffroi dont la construction remonte au XIVeme siècle. Haut de 45 mètres, l’édifice dépasse les bâtiments qui l’entourent.

Alignement Vénus-Lune depuis Thionville. © Jean-Baptiste Feldmann

On le repère sur la gauche de cette image réalisée dans la soirée du 26 février avec un boîtier Panasonic Lumix DC-FZ82. Continuer la lecture

Hippocampe, la petite lune de Neptune qui n’est pas à sa place

Découverte autour de Neptune en 2013, la petite lune Hippocampe est sans doute un fragment de Protée dont elle est beaucoup trop proche.

Chasseur de lunes :

L’astronome américain Mark Showalter aime bien traquer les lointaines petites lunes dans le Système solaire. On lui doit les découvertes de Pan autour de Saturne, Mab et Cupid du côté d’Uranus et Kerberos et Styx qui gravitent autour de Pluton. En 2013 il a rajouté Hippocampe à son tableau de chasse. Excepté pour Pan, toutes ses découvertes ont été réalisées en analysant les images prises par le télescope spatial Hubble.

Tout au fond de la mer :

Hippocampe est un caillou d’une trentaine de kilomètres de diamètre. Dénicher un objet aussi petit à plus de 4 milliards de kilomètres est un défi de taille, même avec le télescope spatial. Seule solution pour contourner la difficulté : superposer plusieurs clichés pour en augmenter la sensibilité et la résolution. Un procédé qu’utilisent tous les astrophotographes amateurs qui cherchent à révéler de faibles nébuleuses. En lui ayant choisi ce nom, Mark Showalter s’est fait plaisir (il est passionné de plongée) tout en restant dans le royaume de la mer du dieu Neptune. Continuer la lecture