Le télescope spatial Hubble vient de le confirmer en image : la comète C/2019 Y4 (Atlas) s’est bien brisée en plusieurs morceaux.
Hubble, le télescope trentenaire :
Même s’il fêtera dans quelques jours son trentième anniversaire, le télescope spatial Hubble réalise toujours de magnifiques images. Elles allient esthétisme et information scientifique. Les astronomes viennent d’utiliser cet instrument pour pointer la comète C/2019 Y4 (Atlas). On soupçonnait depuis quelques jours que cet astre chevelu était en train de se désintégrer.
Découverte fin 2019, la comète C/2019 Y4 (Atlas) s’annonçait très prometteuse. Sa taille démesurée (une chevelure de 720.000 kilomètres de diamètre et une queue de gaz et de poussière longue de 3,3 millions de kilomètres) ainsi que l’augmentation régulière de sa luminosité laissaient espérer un beau spectacle lors de son passage au plus près du Soleil au mois de mai. Continuer la lecture de Le télescope Hubble le confirme : la comète Atlas s’est brisée→
Cette année la nouvelle édition de l’International Dark Sky Week se déroulera dans des conditions particulières en raison des mesures de confinement.
Comment sensibiliser le grand public à la préservation du ciel nocturne sans pouvoir le faire observer ? C’est le défi que doivent relever cette année les membres de l’IDA (International Dark-Sky Association). Ce sont eux en effet qui organisent l’International Dark Sky Week, la semaine internationale du ciel noir. La période retenue (du 19 au 26 avril) avait été initialement choisie pour que la Lune ne vienne pas gêner les observations (la Nouvelle Lune se produit le 23).
Oubliée la comète Atlas dont le noyau s’est brisé en plusieurs morceaux. Voici la comète Swan, un nouvel astre chevelu qui lui a ravi la vedette.
Mise à jour du 29 mai :
La comète Swan ne cesse de perdre de son éclat et n’est plus désormais qu’un lointain souvenir, comme le confirme la courbe de lumière proposée par le site COBS :
Mise à jour du 24 mai :
D’après le site COBS, l’éclat de la comète Swan continue de diminuer avant le périhélie du 27 mai quand l’astre chevelu passera à 64 millions de kilomètres du Soleil :
On peut désormais tenter de la rechercher au crépuscule dans un ciel encore clair du côté de Vénus :
Mise à jour du 19 mai :
Une image réalisée par Mariusz Świętnicki – Fotografia montrant la comète Swan photographiée à l’aube en Pologne. La magnitude a été estimée à 5,6 aux jumelles, ce qui est conforme aux mesures enregistrées par le site COBS :
Si vous ne l’avez pas encore fait, pensez à visionner la vidéo proposée par François Aru dans ses Visions Nocturnes :
Mise à jour du 17 mai :
La comète Swan semble perdre de l’éclat mais la mesure est délicate dans un ciel aussi clair. Voici la dernière courbe de luminosité présentée sur le site COBS ainsi que deux images de Pierre Girard et Mohammad Odeh :
Mise à jour du 15 mai :
Voici la dernière courbe de luminosité de la comète Swan (C/2020 F8) présentée sur le site COBS :
Si vous ne l’avez pas encore fait, pensez à visionner la vidéo proposée par François Aru dans ses Visions Nocturnes :
Mise à jour du 14 mai :
Au moment de la rédaction de ces lignes il semble que personne en Europe ne soit encore parvenu à immortaliser la comète Swan (C/2020 F8). Il faut dire que l’astre chevelu se trouve sur l’horizon EST dans les lueurs de l’aube (voir l’image de localisation réalisée par Stéphane Vetter le 12 mai) et que son éclat soit moins important que prévu (sa magnitude se situe entre 5 et 6). Continuez à utiliser la carte de Stuart Atkinson qui nous montre la position de la comète jusqu’au 25 mai depuis l’Angleterre, la visibilité étant comparable pour la France :
Voici ce qui est sans doute le dernier cliché réalisé depuis l’hémisphère sud le 12 mai en fin de nuit. On le doit à Gerald Rhemann :
Mise à jour du 13 mai :
Hier la comète Swan est passée à 83 millions de kilomètres de la Terre. Passage peu spectaculaire pour nous car sa magnitude reste aux alentours de 5,7 dans les lueurs de l’aube, elle est donc très difficile à saisir pour le moment. Elle va s’élever un peu sur l’horizon EST et le 27 mai passera à 64 millions de kilomètres du Soleil (le périhélie).
Mise à jour du 11 mai :
Aujourd’hui, dans ses Visions Nocturnes, François Aru nous dit tout ce qu’il faut retenir de l’arrivée de la comète Swan (C/2020 F8) qui devrait être visible à la fin de la nuit les prochains jours :
Quant à Stuart Atkinson, il nous propose cette représentation de la position de la comète pour les 15 jours qui viennent depuis l’Angleterre, la visibilité étant comparable pour la France :
La magnitude de la comète se situant actuellement entre 5 et 6 (voir ci-dessous la dernière courbe de luminosité présentée sur le site COBS), une paire de jumelles sera indispensable pour la repérer dans les lueurs de l’aube, sauf si elle nous gratifie d’un spectaculaire sursaut d’éclat.
Mise à jour du 10 mai :
Le photographe Fritz Helmut Hemmerich a saisi la comète Swan (C/2020 F8) depuis les Îles Canaries, entre les premières lueurs de l’aube et l’éclat de la Lune :
Le montage suivant permet de se faire une idée de la taille de la comète avec une mise à l’échelle de Neil Norman sur un cliché de Gerald Rhemann. Le couple Terre-Lune est représenté avec un grossissement de vingt fois pour être visible mais la distance entre les deux astres (400.000 km) est à l’échelle de la comète :
La dernière courbe de luminosité présentée sur le site COBS montre un tassement, la magnitude de la comète se stabilisant entre 5 et 6 :
On termine par ce comparatif intéressant entre deux astres chevelus. En haut la comète Lovejoy (C/2014 Q2), en bas la comète Swan (C/2020 F8) prises à 5 ans d’intervalle par Gerald Rhemann :
Mise à jour du 9 mai :
Les images de Gerald Rhemann prises le 4 mai laissent penser que la queue de la comète Swan (C/2020 F8) a été victime d’une tempête magnétique provoquée par le Soleil :
Des orages magnétiques dans les queues de comètes ont déjà été observés : en 2007 la sonde STEREO de la NASA avait filmé la rencontre entre une éjection de masse coronale échappée du Soleil (CME pour coronal mass ejection) et la comète Encke dont la queue avait été sectionnée :
Le 12 mai la comète Swan se trouvera à 83 millions de kilomètres de la Terre et le 27 mai à 64 millions de kilomètres du Soleil (le périhélie). La semaine prochaine on pourra tenter de repérer la comète depuis la France avant l’aube au-dessus de l’horizon EST :
La dernière courbe de luminosité présentée sur le site COBS suggère un nouveau sursaut d’éclat de la comète Swan (C/2020 F8). Les estimations de magnitude des observateurs de l’hémisphère sud montrent une remontée d’éclat alors que la comète s’approche de la Terre pour un survol à 0,56 UA (Unité Astronomique, soit 150 millions de kilomètres) le 12 mai.
Cette image de D. Peach nous montre toute la complexité de la queue de la comète Swan qui s’étend désormais sur une longueur de 10 degrés, soit 20 fois le diamètre apparent de la Pleine Lune :
Mise à jour du 6 mai :
D’après le site COBS l’éclat de la comète Swan (C/2020 F8) serait en train de diminuer ; le noyau s’est-il fragmenté ou est-ce juste un phénomène passager ? Attendons de nouvelles mesures :
Le cliché ci-dessous a été réalisé le 4 mai par Michael Mattiazzo. Il estime la magnitude visuelle à 5.6 et le diamètre de la coma autour du noyau à 9′ (1/3 du diamètre apparent de la Lune). En utilisant des jumelles 8 x40 il évalue la longueur de la queue à plus de 7 degrés (14 fois la Pleine Lune). Il confirme que la comète a montré un léger déclin de la luminosité et présente une courbe de lumière erratique.
Mise à jour du 5 mai :
Voici les cartes (vous en retrouverez un certain nombre sur la page de Ça Se Passe Là-Haut) qui vous permettront de suivre la trajectoire de la comète Swan (C/2020 F8) à travers les constellations durant le mois de mai ainsi que les images du jour :
Ci-dessus une animation réalisée depuis l’Île de la Réunion par Luc Perrot et ci-dessous une superbe image obtenue depuis l’Australie par Godward Photography :
Mise à jour du 4 mai :
La queue de la comète Swan (C/2020 F8) a subi de sérieuses transformations ces dernières 24 heures. En cause la pression grandissante du vent solaire (la comète ne cesse de s’approcher du Soleil) et/ou des variations dans la sublimation de la surface du noyau qui expliquent une modification de la quantité de gaz et de poussières éjectés.
Les observations visuelles permettent désormais de tracer le début de la courbe de luminosité de l’astre chevelu et d’extrapoler sur son éclat probable dans les semaines à venir.
Mise à jour du 3 mai :
Cette image réalisée le 2 mai au Bostwana par Stephen James O’Meara permet de se faire une idée assez précise de l’aspect de la comète Swan à l’œil nu.
L’éclat du noyau est estimé aux alentours de la magnitude 5, ce qui le rend décelable sans instrument sous un ciel bien noir. La queue mesure environ 2° soit l’équivalent de quatre fois le diamètre de la Pleine Lune. L’astre chevelu se rapproche du Soleil et l’augmentation d’éclat va se poursuivre dans les jours qui viennent.
La comète Swan sera au plus près de la Terre le 12 mai à une distance de 0,56 UA (UA=Unité Astronomique, soit 150 millions de km). Si les tendances actuelles se confirment, elle pourrait atteindre la magnitude 3.
Mise à jour du 1er mai :
La comète Swan (C / 2020 F8) devient de plus en plus lumineuse. «Je viens juste de l’observer à l’œil nu», rapporte John Drummond, un observateur installé à Gisborne en Nouvelle-Zélande. “Il semble que la luminosité ait considérablement augmenté depuis la dernière fois que je l’ai vue il y a quelques nuits“. En effet, plusieurs observateurs ont estimé l’éclat de la comète à une magnitude de +5,5, ce qui la rend tout juste visible à l’œil nu. La comète Swan sera au plus près de la Terre le 12 mai à une distance de 0,56 UA. Si les tendances actuelles se confirment, elle pourrait atteindre la magnitude 3.
Mise à jour du 28 avril :
Cette superbe image a été réalisée le 27 avril. Elle nous montre la beauté de la comète Swan (C/2020 F8) découverte le 11 avril par l’astronome Michael Mattiazzo. Le noyau est entouré d’un halo verdâtre, couleur typique du cyanogène, un gaz très répandu dans les comètes. La longue queue présente de nombreuses torsades produites par des dégazages irréguliers du noyau soumis au vent solaire. Le bleu de ces volutes gazeuses correspond à la présence de monoxyde de carbone (CO). C’est un élément qui se forme au cœur des étoiles et se répand lors des explosions stellaires.
L’auteur de ce cliché est Gerald Rhemann qui a utilisé un télescope de 305 mm de diamètre installé en Namibie. Cet astrophotographe autrichien est un spécialiste de l’imagerie des comètes.
Si son éclat continue de croître de la même façon, la comète Swan pourrait être visible à l’œil nu en France métropolitaine (mais surtout dans une paire de jumelles) au cours du mois de mai en fin de nuit juste au-dessus de l’horizon nord-est.
Les 7 et 8 avril chacun a pu admirer et photographier la plus grosse Pleine Lune de l’année. Avec parfois une teinte rouge exceptionnelle. Explications.
En raison de son orbite elliptique, la Lune n’est pas toujours à la même distance de la Terre. Au plus près, le périgée, cette distance est de 356.700 km ; au plus loin, l’apogée, la Lune se trouve à 406.300 km. Cette variation de distance induit automatiquement une variation du diamètre lunaire apparent qui oscille entre 29,5 minutes d’arc à l’apogée et 33,5 minutes d’arc au périgée, soit une différence de 12%.
Le 8 avril à 2 heures se produisait la plus grosse Pleine Lune de l’année. De nombreux amateurs ont immortalisé la scène en soirée la veille et le jour même. C’est en effet lorsqu’il se lève que notre satellite naturel est le plus photogénique avec un premier plan bien choisi.
Peut-être avez-vous vu comme moi apparaître sur l’horizon une Lune particulièrement rouge (ci-dessus). Contrairement à ce que certains ont pu penser en voyant l’image, il n’y a aucun traitement informatique. Lorsque la lumière de la Lune (qui ne fait que renvoyer la lumière solaire) passe par l’atmosphère terrestre, certaines des couleurs sont absorbées par les composés présents dans l’atmosphère comme de la vapeur d’eau, des particules ou des poussières. Dès lors la lumière bleue, de faible longueur d’onde, est filtrée par ces composés et nous ne recevons que la lumière à dominante rouge.
Ce phénomène est renforcé lorsque la Lune est basse sur l’horizon : dans ce cas, la lumière doit traverser une plus grande épaisseur d’atmosphère pour nous arriver ce qui implique davantage de lumière bleue absorbée. Il s’agit du même phénomène qui se déroule lors d’un Soleil couchant qui apparaît rouge. On voit très bien le phénomène lorsqu’on photographie le lever de Lune à intervalles réguliers pour obtenir un chapelet (ci-dessus). Sur l’horizon l’absorption atmosphérique était extrêmement forte et j’ai posé 1 seconde, 1000 fois moins que quand la Pleine Lune est au zénith !
Ce mardi 7 avril en début de soirée vous pourrez voir se lever la plus grosse Pleine Lune de l’année. Un joli spectacle qui nécessite quelques explications.
Lorsque le Soleil passera sous l’horizon ce soir, tournez vous dans la direction opposée. Vous découvrirez alors la Pleine Lune trônant au-dessus de l’horizon EST. Notre satellite naturel se situera à un peu moins de 358.000 km de nous et présentera alors un diamètre apparent supérieur à 33 minutes d’arc. Vous observerez alors la plus grosse Pleine Lune de l’année. Vous pouvez également immortaliser l’instant avec n’importe quel appareil photo (ou téléphone) en le laissant en mode automatique.
Attendue comme l’astre chevelu le plus brillant depuis deux décennies, la comète Atlas donne des signes de faiblesse ces dernières nuits.
Découverte fin 2019, la comète C/2019 Y4 (Atlas) était sur les lèvres de tous les astronomes. Sa taille démesurée (une chevelure de 720.000 kilomètres de diamètre le 24 mars et une queue de gaz et de poussière longue de 3,3 millions de kilomètres début avril) ainsi que l’augmentation régulière de sa luminosité laissaient espérer un beau spectacle. Avec une orbite très similaire à celle de la « grande comète de 1844 », C/2019 Y4 aurait même pu atteindre la luminosité de Vénus au mois de mai.
Le spectacle se poursuit au crépuscule. Vénus s’approche des Pléiades et hier soir l’ISS était de passage. Le tout au-dessus d’un cerisier en fleurs.
Sakura au Japon :
La floraison du cerisier a commencé. Au Japon c’est un événement incontournable, Sakura. C’est une spectacle qui s’étale sur plusieurs semaines. Il commence au sud de l’archipel dans l’île d’Okinawa début mars. Il s’achève deux mois plus tard sur l’île d’Hokkaido, 3.000 kilomètres au nord. Le Japon profite de cette éphémère décoration que nous offre Dame Nature pour organiser de nombreuses réjouissances (festivals, pique-niques…).
Avec le rapprochement actuel entre la planète Vénus et l’amas des Pléiades, la mécanique céleste nous donne un nouvel exemple de régularité.
La mécanique céleste a un côté réjouissant dans une période où toutes nos certitudes sont bouleversées par un virus. Ces deux images montrent exactement le même spectacle céleste. Le matériel a changé mais les protagonistes sont toujours les mêmes : Vénus et l’amas des Pléiades. Huit années séparent ces deux clichés que j’ai réalisés dans la soirée du 31 mars. Le premier en 2012, le second en 2020.
Ce mois d’avril 2020 va se vivre confiné. Depuis un jardin, un balcon ou une fenêtre, vous pourrez admirer quelques jolis phénomènes célestes.
Le mois d’avril risque fort de ressembler aux deux dernières semaines qui viennent de s’écouler. Confinement oblige en raison du coronavirus, il va falloir ruser pour observer le ciel nocturne. La situation ne sera pas la même entre l’observateur dans son jardin en zone rurale, loin de la pollution lumineuse, et celui qui n’a que les fenêtres de son appartement en ville. Les deux devraient cependant profiter d’une atmosphère plus transparente en raison du ralentissement de la vie économique.
Vous avez encore quelques soirs pour regarder passer l’ISS depuis une fenêtre ou votre balcon à condition d’être orienté vers l’OUEST où se trouve Vénus.
l’ISS (International Space Station) est un assemblage de modules et de panneaux solaires de la taille d’un terrain de football et d’une masse de 400 tonnes qui passe régulièrement au-dessus de nos têtes. On peut l’admirer en France lorsque les survols se produisent en début ou en fin de nuit, le Soleil sous l’horizon éclairant ce Meccano géant.
Ce fut le cas au cours de la soirée du 23 mars : grâce aux prévisions du site Heavens-Above (un site que je vous recommande pour assister à de prochains transits depuis chez vous), j’avais remarqué un passage intéressant sous Vénus un peu avant 21 heures. Continuer la lecture de La station spatiale (ISS) du côté de Vénus→
C’est le même spectacle à chaque Équinoxe. Le ciel nordique s’embrase de magnifiques aurores polaires. Une coïncidence qu’on commence à expliquer.
Des aurores très lumineuses :
Comme d’autres, le photographe Matt Robinson en a fait l’expérience. La nuit de l’Équinoxe il a vu se déployer de magnifiques aurores depuis son site d’observation en Norvège. Le ciel n’était même pas encore noir que déjà de belles draperies lumineuses venaient tenir compagnie à Vénus au-dessus de l’horizon OUEST. Les connaisseurs auront même reconnu l’amas d’étoiles des Pléiades un peu plus haut que la brillante planète.
Ce mois de mars sera celui des rapprochements planétaires avec les duos Vénus-Uranus, Jupiter-Mars et Saturne-Mars, sans oublier de suivre Bételgeuse.
L’hiver s’éloigne doucement au cours de ce mois de mars. La période est propice aux observations du ciel profond avec encore de longues nuits noires. Profitez-en pour admirer aux jumelles la nébuleuse d’Orion ou encore les amas des Hyades et des Pléiades. Les plus chevronnés pourront même partir à la chasse de quelques objets plus exotiques en s’armant par exemple de l’excellent guide le ciel aux jumelles. Observez également Bételgeuse, l’étoile d’Orion dont l’éclat remonte lentement (lire à ce sujet Bételgeuse : sa luminosité repart à la hausse).
Avec l’instrument SPHERE, le Very Large Telescope vient de fournir l’image la plus précise jamais obtenue du troisième plus gros astéroïde, Pallas.
Un instrument à tout SPHERE :
L’instrument SPHERE (Spectro Polarimetric High contrast Exoplanet REsearch) est installé depuis mai 2014 sur le Very Large telescope de l’ESO. Il est conçu pour fournir directement des images des planètes extrasolaires ainsi que leurs caractéristiques spectrales et colorimétriques. C’est sous la responsabilité de l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble que cet instrument a été conçu par un consortium d’astronomes et d’ingénieurs européens.
Toujours aussi belles et imprévisibles, des aurores boréales d’une rare couleur bleue sont apparues le 18 février au-dessus de la Norvège.
Paradis pour chasseur d’aurores :
L’archipel des îles Lofoten au nord de la Norvège est un endroit très prisé des astrophotographes. C’est là qu’ils viennent admirer les aurores boréales. Ces draperies qui ondulent dans le ciel trahissent l’arrivée de particules solaires énergétiques. Ces dernières, après s’être frayées un passage entre les lignes du champ magnétique qui protège notre planète, viennent ioniser la haute atmosphère au niveau des pôles terrestres.
Ce mois de février sera l’occasion de suivre le retour de trois planètes dans le ciel de l’aube, alors qu’au crépuscule c’est Vénus qui étincelle.
Si tu observes en février, couvre-toi le bout du nez, pourrait être le dicton de ce second mois de l’année. Les températures encore fraîches sont compensées par des nuits qui commencent tôt et permettent d’admirer le ciel nocturne sans trop veiller, ce qui est appréciable en semaine. Chaque sortie crépusculaire sera l’occasion de surveiller Bételgeuse. Cette étoile supergéante rouge dans la constellation d’Orion a en effet perdu de son éclat depuis le mois de décembre. Va-t-elle retrouver sa luminosité passée ou exploser en supernova ? On pourra relire utilement l’interview donnée par l’astrophysicienne Sylvie Vauclair à ce sujet.
Voici quelques jolies observations pour lesquelles l’œil nu ou une paire de jumelles suffisent. N’oubliez pas d’utiliser l’excellente carte du ciel de Stelvision pour visualiser la position des astres en fonction de l’heure et de votre position géographique. Continuer la lecture de Que voir dans le ciel nocturne en février 2020→
Tout juste mis en service, le télescope solaire Daniel K. Inouye nous offre de stupéfiantes images de la surface de notre étoile.
Le plus grand télescope solaire :
Le Advanced Technology Solar Telescope (ATST) se trouve sur l’île hawaïenne de Maui. Construit à 3.000 mètres d’altitude au sommet du volcan Haleakalā, il pourrait bien révolutionner l’astronomie solaire. Cet instrument est doté d’un miroir primaire de 4,24 mètres de diamètre. Il porte également le nom de Daniel Ken Inouye (1924-2012). Ce dernier fut sénateur de l’État d’Hawaï au Congrès des États-Unis de 1963 à sa mort. Le télescope a été conçu pour fournir des images d’une résolution deux fois plus élevée que ses prédécesseurs.
Pour y parvenir les ingénieurs l’ont doté d’une optique adaptative. Elle permet au miroir de garder exactement la même forme avec une précision de l’ordre du micron. Grâce à l’emploi de 142 vérins hydrauliques le miroir ne se déforme pas quelle que soit son orientation ou sa température . Continuer la lecture de Fantastiques premières images pour le télescope solaire Inouye→
Rapprochement céleste particulièrement photogénique, voici la rencontre entre la comète C/2017 T2 et le double amas d’étoiles de Persée.
La comète C/2017 T2 a été découverte le 2 octobre 2017 à la magnitude 19,9 par le réseau de surveillance d’astéroïdes Pan-Starrs (Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System) installé à Hawaii. Ce télescope a également déniché d’autres astres chevelus comme C/2014 Q1 ou encore C/2016 R2. C/2017 T2 ne laissera pas un souvenir impérissable puisque son éclat actuel la réserve aux possesseurs de très gros télescopes. Mais sa trajectoire la conduite à passer dans le même champ que le double amas de Persée.
Sujet d’actualité en raison de sa baisse de luminosité, l’étoile géante rouge Bételgeuse était déjà connue des Aborigènes australiens pour sa variabilité.
Un chasseur hivernal :
L’hiver est la saison idéale pour observer la célèbre constellation d’Orion. Elle nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant. Dans la mythologie grecque le géant Orion passait son temps à se vanter de ses prouesses. Exaspérée, Héra, sœur et femme de Zeus, lui envoya un scorpion qui le piqua et le tua (lire à ce sujet Pompéi : une mosaïque illustre le mythe d’Orion et du Scorpion). Orion et Scorpion furent alors placés aux deux extrémités du ciel pour ne jamais se rencontrer. L’un se couche quand l’autre se lève.
Le ballet des planètes, l’essaim des Quadrantides et une éclipse de Lune par la pénombre sont au programme de ce mois de janvier 2020.
En astronomie l’hiver est une saison peu appréciée en raison des basses températures qui peuvent parfois décourager les observateurs. Pourtant la saison a des atouts indéniables. Les nuits sont très longues et il n’est nul besoin de veiller très tard pour observer. D’autre part lorsque le ciel nocturne est dégagé il est particulièrement noir, ce qui n’est pas le cas en été. Je vous invite donc à mettre le nez dehors en ce mois de janvier et je vous renvoie vers les 5 conseils pour observer sans avoir froid.
Voici mes images les plus marquantes de cette année 2019 présentées dans CIELMANIA. Si vous avez raté certains clichés, c’est le moment de les découvrir.
Une nouvelle année s’achève. Douze mois pendant lesquels j’ai traqué les beautés du ciel nocturne pour les immortaliser. Des images réalisées avec du matériel simple qui ont fait chaque fois l’objet d’une présentation sur ce blog. La Lune y tient une grande place puisque c’est mon sujet photographique de prédilection. Levers, couchers, croissants, Pleines Lunes, notre satellite naturel se donne en spectacle tout au long de l’année.
Cette sélection est forcément subjective mais j’espère qu’elle vous plaira. À vous tous et toutes, fidèles lecteurs et lectrices du blog (n’oubliez pas que vous pouvez me suivre sur Facebook et Twitter), je souhaite une très belle année 2020. Qu’elle vous offre l’opportunité de lever régulièrement les yeux vers le ciel étoilé, et de le faire en bonne santé !