Tous les articles par Jean-Baptiste FELDMANN

Sur Mars, le cratère Galle nous fait un beau sourire

Le cratère Galle fait partie des curiosités martiennes. Zoom sur Happy Face crater un mois avant le passage de la Planète rouge au plus près de la Terre.

Mars nous fascine depuis longtemps. Beaucoup ont succombé à ses charmes, comme Percival Lowell, l’homme qui était persuadé d’y observer des canaux. Nous avons tellement fantasmé sur cette planète que nous y avons même vu pendant longtemps un visage dans Cydonia MensaeNous savons aujourd’hui qu’il s’agissait d’une paréidolie (quand notre cerveau associe une forme familière à une image.

Le visage de Mars photographié par l’orbiteur Viking 1 le 25 juillet 1976. © NASA

Autre exemple de paréidolie : le cratère Galle. Attention à ne pas le confondre avec le cratère Gale, plus petit (155 kilomètres), qu’a sillonné le rover Curiosity. Continuer la lecture de Sur Mars, le cratère Galle nous fait un beau sourire

C’est le moment d’admirer la constellation de la Grande Ourse

La fin de l’été est la période idéale pour partir à la découverte de la célèbre constellation de la Grande Ourse une fois la nuit tombée.

Un célèbre chariot :

La Grande Ourse est une constellation circumpolaire comme celle de Cassiopée. Cela signifie qu’elle ne se couche jamais pour un observateur situé aux latitudes de la France. Pour la localiser, attendez que le ciel soit assez sombre. Aux alentours de 22 h temps local, portez votre regard en direction du nord-ouest. Vous pourrez la suivre toute la nuit. La rotation terrestre va l’entraîner au raz de l’horizon nord, passant de l’ouest à l’est.

La constellation de la Grande Ourse en début d’une nuit d’été. © Jean-Baptiste Feldmann

L’image ci-dessus a été réalisée devant l’entrée du château de Maillezais (voir également Jupiter étincelle au-dessus de l’abbaye de Maillezais) dans le Marais Poitevin. Une seule pose de 5 minutes à 200 iso avec un boîtier Nikon D7100. Objectif de 12 mm de focale. Continuer la lecture de C’est le moment d’admirer la constellation de la Grande Ourse

Que voir dans le ciel nocturne au mois de septembre 2020

En septembre les nuits continuent de s’allonger et les températures restent clémentes. Partez à la découverte des quatre plus belles planètes !

Après la belle comète Neowise en juillet et les étoiles filantes des Perséides en août, septembre s’annonce comme un mois plutôt calme côté ciel nocturne. L’occasion de se concentrer sur les quatre principales planètes qui circulent pendant notre sommeil le long de l’écliptique. La soirée commence par Jupiter et Saturne qui ne cessent de réduire la distance apparente qui les sépare. Vient ensuite la planète Mars qui se rapproche toujours de la Terre. On termine la nuit avec Vénus qui va frôler l’amas de la Crèche.

Dans ce nouvel épisode de Planétaria, François Aru vous présente les événements astronomiques qui vont jalonner ce mois de rentrée scolaire. Continuer la lecture de Que voir dans le ciel nocturne au mois de septembre 2020

Impressionnante récolte après une chute de météorites au Brésil

Plusieurs pierres célestes ont été retrouvées au Brésil après une chute de météorites en plein jour le 19 août. Le plus gros fragment pèse 50 kilogrammes.

Sous le feu du ciel :

Le 19 août plusieurs caméras de surveillance ont enregistré le passage en plein jour d’un bolide dans le ciel du Brésil. Pour une fois il n’a pas été nécessaire de ratisser des hectares pour retrouver des météorites : la désintégration de ce corps céleste en plusieurs morceaux s’est produite au-dessus de Santa Filomena, une ville située dans l’État de Pernambuco au nord-est du pays.

L’une des météorites a rebondi sur une façade avant de traverser un toit et de terminer sa course à l’arrière d’un restaurant.

Le plus beau bloc pèse la bagatelle de 50 kilogrammes ; sa chute n’a heureusement blessé personne. Ce superbe spécimen (même si on est très loin des 60 tonnes de la météorite de Hoba en Namibie) ira au musée de Rio de Janeiro. Quant aux plus petits morceaux, dont le nombre exact ne sera sans doute jamais connu, ils ont fait la joie de leurs découvreurs qui sont restés très discrets…

Plusieurs pierres célestes ont été retrouvées au Brésil après une chute de météorites en plein jour le 19 août 2020. Le plus gros fragment pèse 50 kilogrammes. © Michael Farmer
À savoir :
  • La collecte de météorites après la désintégration d’un bolide est régulièrement rapportée. L’analyse des vidéos fournies par les caméras de surveillance de plus en plus nombreuses permet en effet d’obtenir par triangulation la zone de chute d’éventuels fragments. Ce fut le cas par exemple dans le Michigan en janvier 2018 et en Russie en juin de la même année.
  • Les anciens Égyptiens vénéraient déjà les météorites comme le prouve le poignard du célèbre Toutânkhamon. On a découvert que le fer de l’arme qu’il portait sur lui était d’origine extraterrestre.

SOHO suit une brillante comète qui plonge vers le Soleil

L’observatoire solaire SOHO enregistre depuis hier l’arrivée d’une brillante comète au voisinage du Soleil. Va-t-elle survivre à ce survol rapproché ?

Un chasseur de comètes :

Le 15 juin dernier SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) découvrait sa 4.000e comète. Cet observatoire solaire américain d’une masse de 1,8 tonne a été placé au point de Lagrange L1 il y a 25 ans. C’est en effet à environ 1,5 million de km de notre planète que l’attraction de la Terre et celle du Soleil sont en équilibre. Ses observations solaires viennent compléter celles de SDO, Solar Dynamics Observatory. SOHO fournit quotidiennement un bulletin de santé de notre étoile dans différentes longueurs d’onde. Il dispose de 12 instruments scientifiques : analyseurs de particules, télescopes, coronographes, spectrographe et imageurs.

Ce cliché pris par le coronographe de SOHO nous montre une brillante comète en train de se diriger vers le Soleil (dont l’éclat est atténué par un masque circulaire). © SOHO/NASA

Les coronographes LASCO C2 (champ étroit) et C3 (grand champ) sont destinés à étudier la couronne solaire. Un cache central leur permet de masquer le Soleil, trop lumineux. il est ainsi possible d’observer ce qui se passe autour : des éruptions solaires bien sûr, mais également des étoiles et parfois des planètes et des comètes. Continuer la lecture de SOHO suit une brillante comète qui plonge vers le Soleil

La comète Neowise immortalisée par le télescope Hubble

Neowise, la belle comète de l’été 2020, a été photographiée par de nombreux amateurs mais aussi par le télescope spatial Hubble.

La vedette du mois de juillet :

Les astronomes l’attendaient depuis 23 ans, depuis le passage de la comète Hale-Bopp. Découverte le le 27 mars dernier dans le cadre du programme Near-Earth Object Wide-field Infrared Survey Explorer développé par la NASA, la comète C/2020 F3 (Neowise) nous a offert un beau spectacle durant tout le mois de juillet. Cet astre chevelu qu’on a pu admirer une grande partie de la nuit du côté de la Grande Ourse a fait le bonheur de nombreux astrophotographes.

La comète Neowise photographiée en juillet dans le Parc naturel régional du Morvan. © Jean-Baptiste Feldmann

Les astronomes professionnels n’ont pas manqué de tourner leurs télescopes dans sa direction. C’est le cas notamment du célèbre télescope spatial Hubble. Continuer la lecture de La comète Neowise immortalisée par le télescope Hubble

Jupiter étincelle au-dessus de l’abbaye de Maillezais

Avez-vous remarqué cet astre qui étincelle en direction du sud en début de soirée ? C’est Jupiter, ici au-dessus de l’abbaye de Maillezais. 

La cathédrale des marais :

Les ruines de l’abbaye Saint-Pierre de Maillezais se dressent fièrement dans le Marais poitevin. Vers 970 un chevalier décida d’élever un monastère sur ce qui était alors une île au milieu d’une zone insalubre. Pendant cinq siècles celle qu’on appelle encore la cathédrale du marais va prospérer. Les Guerres de Religion scelleront le destin du site.

Jupiter étincelle au-dessus de l’abbaye de Maillezais. © Jean-Baptiste Feldmann

Après le départ des moines l’abbaye est laissée à l’abandon et l’on vient s’y fournir en pierres. Elle fait l’objet de restaurations régulières depuis quelques décennies. Elle est désormais propriété du département de la Vendée. Continuer la lecture de Jupiter étincelle au-dessus de l’abbaye de Maillezais

Le radiotélescope d’Arecibo définitivement hors service

La nouvelle est tombée aujourd’hui : le radiotélescope d’Arecibo, fragilisé par deux ruptures de câbles, ne pourra plus être utilisé par les astronomes.  

Mise à jour du 1er décembre :

Le radiotélescope d’Arecibo s’est effondré !

Mise à jour du 19 novembre 2020 :

La National Science Foundation (NSF) vient d’annoncer qu’elle mettait définitivement hors service le radiotélescope emblématique de Porto Rico. La rupture d’un second câble s’est produite il y a quelques jours. Elle fait suite à un incident équivalent le 10 août (lire ci-dessous la publication du 12 août). Le risque est désormais trop grand de voir s’effondrer la plateforme d’instruments. D’une masse de 900 tonnes, elle est suspendue à 137 mètres au-dessus de l’antenne principale. Après avoir survécu 57 ans à de nombreux ouragans et tremblements de terre, le radiotélescope est devenu trop dangereux.

«Cette décision n’a pas été facile à prendre», a déclaré Sean Jones, directeur adjoint de la NSF, lors d’une conférence de presse aujourd’hui. «Nous comprenons à quel point Arecibo compte pour la communauté scientifique et pour Porto Rico

Publication du 12 août 2020 :

La rupture d’un câble soutenant une plateforme a fortement endommagé l’antenne principale du radiotélescope d’Arecibo situé à Porto Rico.

Un radiotélescope géant :

C’était jusqu’en 2016 la plus grande antenne de radiotélescope du monde. Inauguré en 1963 sur l’île de Porto Rico, le radiotélescope d’Arecibo est constitué d’une antenne principale de 305 mètres de diamètre. Cette antenne sphérique fixe installée dans une cuvette naturelle est composée de 38.778 plaques d’aluminium perforées. Ces panneaux mesurant environ 1 m sur 2 sont supportés par un imposant grillage.

Les ondes électromagnétiques collectées sont focalisées sur un récepteur de 900 tonnes. Ce dernier, situé à 150 mètres au-dessus de l’antenne principale, est maintenu par 18 câbles en acier. Comme l’antenne principale est fixe, c’est le récepteur qui se déplace. Continuer la lecture de Le radiotélescope d’Arecibo définitivement hors service

De la saumure remonte à la surface de la planète naine Cérès

Occator, un cratère situé sur Cérès, commence à livrer ses secrets. Son dôme central serait constitué de saumure provenant d’un océan souterrain.

Dawn à l’assaut de Cérès :

Avec 940 km de diamètre, Cérès est la plus petite planète naine connue. Située au cœur de la ceinture d’astéroïdes, elle a été découverte le 1er janvier 1801 par Giuseppe Piazzi. La sonde Dawn (lancée le 27 septembre 2007) a exploré Cérès de très près (35 km d’altitude) de février 2015 à octobre 2018. Elle avait auparavant orbité autour de Vesta entre juillet 2011 et septembre 2012. L’exploration de Cérès a soulevé de nombreuses interrogations. En particulier la présence de 130 points lumineux a beaucoup intrigué les planétologues. C’était incongru et inexpliqué sur un astre aussi sombre que de l’asphalte.

Un grand nombre de ces taches brillantes sont présentes dans le fond du cratère Occator. C’est une excavation de 92 km de diamètre et 4 km de profondeur. Au centre du cratère se trouve un dôme. Il est recouvert d’un mystérieux matériau lumineux parcouru par de nombreuses crevasses qui partent du sommet (photo ci-dessus). Continuer la lecture de De la saumure remonte à la surface de la planète naine Cérès

Spectaculaire partie de cache-cache entre la Lune et Mars

Le 9 août la Lune avait rendez-vous avec la planète Mars. Un étonnant jeu de cache-cache qu’on pouvait suivre depuis l’Amérique du Sud. 

Tous ceux qui ont participé aux Nuits des étoiles l’ont remarqué : Mars se trouvait à côté de la Lune. Toute la nuit du 8 au 9 août l’écart s’est réduit entre les deux astres. Une occultation était inévitable : elle s’est produite dans la matinée du 9 août. Inobservable en France (il faisait grand jour), cette partie de cache-cache planétaire était réservée aux observateurs situés en Amérique du Sud.

C’est le cas pour Carlos Alberto Palhares (Observatorio Zenite) qui a photographié l’événement depuis Minas Gerais au Brésil. Il a utilisé pour cela une caméra placée derrière un télescope de 20 cm de diamètre.  Continuer la lecture de Spectaculaire partie de cache-cache entre la Lune et Mars

Profitez des Nuits des étoiles pour découvrir le ciel nocturne

Du 7 au 9 août de très nombreux clubs d’astronomie vous accueilleront à l’occasion d’une nouvelle édition des Nuits des étoiles.

Sortez masqués :

Juillet et août sont traditionnellement des mois dédiés à la pratique de l’astronomie. Avec les congés annuels et la douceur des nuits d’été, chacun peut en profiter pour admirer le ciel nocturne, en particulier à l’occasion de la trentième édition des Nuits des étoiles. Elles se déroulent du 7 au 9 août un peu partout en France à l’initiative de l’Association Française d’Astronomie (consultez la carte des manifestations).

Nuits des étoiles 2019 à Dijon. © Jean-Baptiste Feldmann

Des passionnés sont prêts à vous accueillir et à vous faire admirer la voûte céleste en respectant les règles de sécurité imposées par l’épidémie de coronavirus (n’oubliez pas votre masque !). Continuer la lecture de Profitez des Nuits des étoiles pour découvrir le ciel nocturne

La campagne d’observations de la planète Mars a débuté

Le passage de la planète Mars au plus près de la Terre au mois d’octobre incite déjà les observateurs à pointer leurs instruments dans sa direction. 

Mars se rapproche :

Cet été les deux planètes géantes gazeuses Jupiter et Saturne sont idéalement placées pour en admirer l’aspect dans un télescope. Elles sont en effet passées au plus près de la Terre au mois de juillet. Mais les astronomes ont déjà commencé à tourner leurs instruments en direction de la planète Mars qui ne cesse de se rapprocher. Nous allons en effet assister à une opposition particulièrement favorable en octobre. Une superbe mise en bouche avant l’arrivée du rover Perseverance dans le cratère Jezero en février 2021.

La planète Mars présente déjà de nombreux détails dans un télescope. © Tomio Akutsu

L’astronome amateur Tomio Akutsu fait partie des meilleurs photographes planétaires au monde, tout comme Damian Peach. Armé d’un télescope de 45 centimètres de diamètre, il nous offre les premières images spectaculaires de la Planète rouge. Continuer la lecture de La campagne d’observations de la planète Mars a débuté

NGC 2899, un papillon de gaz dans un champ d’étoiles

Située dans la constellation australe des Voiles, la nébuleuse planétaire NGC 2899 ressemble à un merveilleux papillon cosmique. 

C’est dans la constellation australe des Voiles, à une distance comprise entre 3.000 et 6.500 années-lumière, que se niche NGC 2899. Il s’agit d’une nébuleuse planétaire de magnitude 12. Elle a été découverte par l’astronome britannique John Herschel (le fils de William Herschel) en 1835. Elle a ensuite été intégrée au New General Catalog Objects, l’un des catalogues d’objets célestes les plus connus dans le domaine de l’astronomie amateur, avec le catalogue Messier.

La nébuleuse planétaire NGC 2899 dans la constellation des Voiles. © ESO

Contrairement à ce que leur nom pourrait nous laisser croire, les nébuleuses planétaires n’ont rien en commun avec les planètes. Comment se forment-elles ? Continuer la lecture de NGC 2899, un papillon de gaz dans un champ d’étoiles

La Lune est accompagnée par deux planètes géantes

Samedi soir 1er août la Lune était presque pleine. Dans son sillage on pouvait remarquer la présence de Jupiter et Saturne, les deux planètes géantes.

Le Système solaire compte deux planètes géantes gazeuses, Jupiter et Saturne. Elles sont composées essentiellement de gaz légers comme l’hydrogène et l’hélium. Cet été nous offre une belle opportunité pour les admirer car elles se situent au plus près de nous. Jupiter était en opposition le 14 juillet et Saturne six jours plus tard. Les conditions sont idéales, les deux astres étant par ailleurs voisins dans le ciel (Jupiter dans le Sagittaire, Saturne dans le Capricorne).

Samedi soir 1er août la Lune gibbeuse était à moins de 2 degrés apparents de Jupiter. Notre satellite naturel approche de sa plénitude prévue le 3 août ce qui explique son aspect éclatant sur le cliché ci-dessus. Une image réalisée avec un objectif de 50 mm de focale monté sur un boîtier Nikon D3200. La pose est de 1 seconde à 400 iso. Continuer la lecture de La Lune est accompagnée par deux planètes géantes

Que voir dans le ciel nocturne au mois d’août 2020

La Voie lactée qui se déploie, de belles étoiles filantes et quatre planètes qui se suivent : ce mois d’août offre de jolies occasions d’admirer le ciel.  

Un été sous les étoiles :

Août c’est le mois des vacances, c’est aussi celui des températures estivales et des nuits qui commencent à s’allonger. Trois bonnes raisons pour prendre le temps de découvrir les beautés du ciel nocturne. Traditionnellement les Nuits des étoiles organisées à l’initiative de l’Association Française d’Astronomie (ici à Dijon en 2019) offrent l’occasion à chacun de passer un bon moment sous les étoiles. Malheureusement cette année les mesures sanitaires risquent de décourager de nombreux organisateurs.

Si vous ne trouvez pas de club pour vous accueillir, vous pourrez toujours vous laisser guider par les conseils que François Aru vous prodigue dans ce nouveau numéro de Planétaria. Continuer la lecture de Que voir dans le ciel nocturne au mois d’août 2020

Clap de fin pour la comète Neowise qui s’éloigne

Après avoir passionné les astronomes pendant une grande partie du mois de juillet, la comète C/2020 F3 Neowise perd inexorablement de son éclat.

Elle restera sans nul doute comme la plus belle surprise astronomique de cette année 2020. Découverte le le 27 mars dernier dans le cadre du programme Near-Earth Object Wide-field Infrared Survey Explorer développé par la NASA, la comète C/2020 F3 Neowise a mobilisé les observateurs du monde entier. Déçus par les comètes Atlas et Swan, ils se sont rattrapés avec la troisième visiteuse de l’année comme le prouve cette collection de superbes photos.

Mais depuis son passage au plus près de la Terre dans la nuit du 22 au 23 juillet (103 millions de kilomètres tout de même), la magnitude de la comète diminue nuit après nuit. Ce montage de clichés pris entre le 18 et le 27 juillet par Dennis Mammana est éloquent. On voit très nettement la queue de poussières rétrécir après le 22 juillet. Le noyau perd également de son éclat. Continuer la lecture de Clap de fin pour la comète Neowise qui s’éloigne

En vidéo : partez à la découverte du Triangle d’été

L’été est l’occasion de découvrir la Voie lactée, jalonnée par trois brillantes étoiles qui marquent le Triangle d’été : Deneb, Véga et Altaïr.

C’est l’été et vous avez envie de veiller sous les étoiles. Choisissez une nuit sans Lune et rendez-vous dans un endroit préservé des effets néfastes de la pollution lumineuse. Puis levez les yeux : vous remarquerez sans peine au-dessus de votre tête la Voie lactée. Cette bande laiteuse qui traverse le ciel du nord au sud représente notre Galaxie vue par la tranche. Le Système solaire se situe à la périphérie de ce disque d’étoiles.

Parmi la multitude d’astres observables, les trois plus brillants visibles au zénith en début de nuit forment le Triangle d’été. François Aru vous présente cet astérisme dans un nouvel épisode de ses Visions nocturnes. Continuer la lecture de En vidéo : partez à la découverte du Triangle d’été

Jeune croissant de Lune sur le château de Montmelas

La Lune est de retour dans le ciel du soir. Petit tour dans le Beaujolais pour l’immortaliser au-dessus du château de Montmelas.

Le château de Montmelas se situe dans le Beaujolais, à cheval sur les communes de Montmelas-Saint-Sorlin et Saint-Julien. Construit sur un promontoire d’où la vue s’étend jusqu’au Mont-Blanc, cet ancien château fort datant du Xe siècle a été restauré dans une esthétique néo-gothique au XIXe siècle. La forteresse a fière allure depuis les vignes en contrebas et sa silhouette majestueuse se découpe sur le fond du ciel. Une opportunité pour un rendez-vous avec la Lune.

C’était le cas dans la soirée du 22 juillet, 48 heures après la Nouvelle Lune. Vers 22 heures le jeune croissant s’est glissé derrière les remparts. J’ai saisi cette rencontre avec un boîtier Panasonic FZ82 et son zoom réglé sur 800 millimètres de focale. Il a suffit d’une seule pose de 1 seconde à 100 iso pour immortaliser la scène. Comme je vous le montre régulièrement en images, il n’est pas nécessaire d’avoir un matériel sophistiqué pour faire des clichés originaux !

À lire également :

La comète Neowise dans le Parc Naturel Régional du Morvan

Sous un ciel éloigné de toute pollution lumineuse, comme celui qu’offre le PNR du Morvan, la comète Neowise révèle toute sa beauté.

La vedette du mois de juillet :

Découverte le le 27 mars dernier dans le cadre du programme Near-Earth Object Wide-field Infrared Survey Explorer développé par la NASA, la comète C/2020 F3 (Neowise) nous fait oublier 23 ans d’attente depuis la comète Hale-Bopp. Devenu circumpolaire depuis quelques nuits, l’astre chevelu s’est glissé entre les pattes de la Grande Ourse. Il suffit d’un horizon nord bien dégagé pour en profiter.

Encore faut-il disposer d’un ciel de qualité, loin de toute pollution lumineuse. C’est à cette seule condition que vous profiterez pleinement du spectacle. Continuer la lecture de La comète Neowise dans le Parc Naturel Régional du Morvan

Ciel de juillet : quatre planètes vous attendent à l’aube

Si vous êtes un lève-tôt, vous ne serez pas déçu en mettant le nez dehors. Les planètes les plus brillantes du Système solaire sont à votre portée. 

Quatre joyaux sur l’écliptique :

Votre horizon nord n’est pas assez dégagé pour observer la comète Neowise ? Un lampadaire ruine tous vos espoirs d’admirer l’astre chevelu ? Rassurez-vous, le ciel nocturne a d’autres trésors à vous dévoiler. Ils sont beaucoup plus faciles à repérer car moins sensibles à la pollution lumineuse. Ce sont les quatre plus brillantes planètes du Système solaire. En fin de nuit il s’agit dans l’ordre (d’est en ouest) de Vénus, Mars, Saturne et Jupiter.

Leur repérage est extrêmement facile pour deux raisons. D’une part elles sont brillantes et il ne reste plus qu’elles quand le ciel commence à s’éclaircir. D’autre part elles sont situées le long de l’écliptique. C’est une bande imaginaire dans laquelle nous voyons circuler le Soleil toute l’année (c’est le trait vert sur le schéma ci-dessus). Voici ce que vous allez pouvoir observer. Continuer la lecture de Ciel de juillet : quatre planètes vous attendent à l’aube