On la trouve dans les sarcophages ou gravée sur le plafond des tombes. Nout est l’une des plus anciennes divinités dans l’Égypte antique.
Neuf divinités régissent l’univers
Lorsqu’on se penche sur l’astronomie dans l’Égypte antique, on découvre de très nombreuses représentations de Nout, la divinité du ciel. Elle a le plus souvent la forme d’une femme nue couverte d’étoiles. Ses membres prennent appui aux quatre coins de la Terre. Ils symbolisent les quatre points cardinaux. Avec Atoum, Tefnout, Shou, Geb, Osiris, Isis, Seth et Nephthys, elle constitue l’ensemble des divinités à l’origine de toutes les forces présentes dans l’univers. On parle de l’« Ennéade » à propos de ce groupe de neuf dieux vénérés à Héliopolis, la capitale religieuse du pays.
Certains égyptologues voient en Nout une représentation de la Voie lactée.
Avec sa thèse de doctorat en Astrophysique et Cosmologie, Marie Korsaga est devenue la première astrophysicienne d’Afrique de l’Ouest.
Un pays en voie de développement :
Le Burkina Faso peut s’enorgueillir de compter la première femme astrophysicienne de toute l’Afrique de l’Ouest. Cet ancien protectorat français (indépendant depuis le 5 août 1960) est un pays en voie de développement. Il compte 20 millions d’habitants et sept universités publiques dont celles de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Koudougou.
En Afrique de l’Ouest l’astrophysique n’est pas une priorité. Le nombre de chercheurs dans cette spécialité est infime. Rares sont ceux qui sont connus du grand public comme le malien Modibo Diarra. Ce dernier, qui a participé à différents programmes de la NASA, s’est fait connaître au moment de l’atterrissage sur Mars de la sonde Pathfinder et de son robot Sojourner en 1997. Le doctorat d’astrophysique de Marie Korsaga est donc une première qui a été largement saluée.
Soixante tonnes : c’est la masse de la météorite de Hoba. Il s’agit du plus gros bloc extraterrestre connu sur Terre à ce jour.
Ciel de Namibie :
La Namibie est un paradis pour les astronomes en raison de l’absence de pollution lumineuse. On y trouve plusieurs fermes astronomiques équipées d’instruments d’observation comme celle de Tivoli. Le pays accueille également HESS (High Energy Stereoscopic System), un réseau de télescopes à imagerie Cherenkov atmosphérique.
Si vous vous rendez dans le nord-est, du côté de la ville de Grootfontein, ne manquez pas de pousser jusqu’à la ferme d’Hoba West. C’est là que vous pourrez admirer le plus gros bloc de fer naturel à la surface de notre planète. Continuer la lecture de Zoom sur la météorite ferreuse de Hoba en Namibie→
Petite accalmie dimanche soir dans le ciel du Poitou après le passage de la tempête Léon. L’occasion d’immortaliser la Lune entre Orion et Vénus.
Éclaircie inespérée :
Jorge, Karine, Léon… les tempêtes hivernales se suivent et se ressemblent. Ce premier jour du mois de mars a été marqué par un nouvel épisode pluvieux et venteux. Inutile de dire que les amoureux des étoiles rongent leur frein. Il faut être aux aguets de la moindre accalmie pour espérer apercevoir un morceau de ciel dégagé.
Ce mois de mars sera celui des rapprochements planétaires avec les duos Vénus-Uranus, Jupiter-Mars et Saturne-Mars, sans oublier de suivre Bételgeuse.
L’hiver s’éloigne doucement au cours de ce mois de mars. La période est propice aux observations du ciel profond avec encore de longues nuits noires. Profitez-en pour admirer aux jumelles la nébuleuse d’Orion ou encore les amas des Hyades et des Pléiades. Les plus chevronnés pourront même partir à la chasse de quelques objets plus exotiques en s’armant par exemple de l’excellent guide le ciel aux jumelles. Observez également Bételgeuse, l’étoile d’Orion dont l’éclat remonte lentement (lire à ce sujet Bételgeuse : sa luminosité repart à la hausse).
Ce 26 février Vénus et le jeune croissant de Lune étaient alignés verticalement, un spectacle photographié pour l’occasion depuis Thionville.
Au cœur du Grand Est :
En Moselle, Thionville est la petite sœur de Metz. C’est la seconde ville du département en nombre d’habitants (50.000). On apprécie de flâner dans ses rues piétonnes qui mènent au beffroi dont la construction remonte au XIVeme siècle. Haut de 45 mètres, l’édifice dépasse les bâtiments qui l’entourent.
Avec l’instrument SPHERE, le Very Large Telescope vient de fournir l’image la plus précise jamais obtenue du troisième plus gros astéroïde, Pallas.
Un instrument à tout SPHERE :
L’instrument SPHERE (Spectro Polarimetric High contrast Exoplanet REsearch) est installé depuis mai 2014 sur le Very Large telescope de l’ESO. Il est conçu pour fournir directement des images des planètes extrasolaires ainsi que leurs caractéristiques spectrales et colorimétriques. C’est sous la responsabilité de l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble que cet instrument a été conçu par un consortium d’astronomes et d’ingénieurs européens.
Toujours aussi belles et imprévisibles, des aurores boréales d’une rare couleur bleue sont apparues le 18 février au-dessus de la Norvège.
Paradis pour chasseur d’aurores :
L’archipel des îles Lofoten au nord de la Norvège est un endroit très prisé des astrophotographes. C’est là qu’ils viennent admirer les aurores boréales. Ces draperies qui ondulent dans le ciel trahissent l’arrivée de particules solaires énergétiques. Ces dernières, après s’être frayées un passage entre les lignes du champ magnétique qui protège notre planète, viennent ioniser la haute atmosphère au niveau des pôles terrestres.
Deux astrophotographes ont uni leurs images dans un très beau time-lapse qui dévoile le ciel étoilé en été depuis le lac Laramon dans le Briançonnais.
Randonnée dans les Hautes-Alpes :
Le lac Laramon (2.359 m) se situe dans la vallée de la Clarée au-dessus de Fontcouverte (Briançonnais, Hautes-Alpes). Il est le but d’une jolie randonnée d’un peu moins de 4 heures en partant de Névache. C’est là que les photographes Dominique Joubert et Jean-Philippe Kornmann (membres du GAD, le Groupe d’Astronomie du Dauphiné) se sont installés pendant une nuit de l’été 2019.
https://vimeo.com/373596888
Profitant du beau temps et de l’absence de pollution lumineuse, ils ont réalisé cette vidéo. Concrètement ils ont utilisé 4 boîtiers dont 3 défiltrés (2 Canon 6D / 2 Nikon D610), 3 focales différentes (24mm, 50mm, 85mm), 2 montures équatoriales (Star Adventurer Mini) ainsi que 2 équipements pour assurer les mouvements (Rail Syrp Genie II, et 2 Platines Genie Mini). 10 séquences ont été tournées pour un total de 4.700 photos. Au final ce sont 8 séquences et 2.250 images qui ont été retenues pour le montage final. Continuer la lecture de En vidéo : dans le Briançonnais, le lac Laramon sous les étoiles→
Au Sud-Est de la constellation d’Orion, Sirius resplendit actuellement de mille feux chaque début de nuit.
Une déesse égyptienne :
Les étoiles sont source d’émerveillement lorsqu’on arrive à s’éloigner de la pollution lumineuse. La plus brillante d’entre elles est Sirius qui semble courir après la constellation d’Orion. Dans l’Égypte ancienne, l’étoile incarnait la déesse Isis. Son apparition en fin des nuits d’été coïncidait avec les crues du Nil. On la surnommait Canicula (Sirius se situe dans la constellation du Grand Chien, Canis major), ce qui a donné le mot canicule :
2000 ans séparent les astronomes qui observaient en Chine une nova en 48 avant J.-C. et ceux qui en ont retrouvé les restes avec le Very Large Telescope.
L’âge d’or de l’astronomie chinoise :
La contribution majeure de la Chine ne cesse de se révéler au fil de la publication d’études en archéoastronomie. Il semble que les astronomes de l’Empire du Milieu étaient déjà particulièrement actifs il y a plus de 4.000 ans. Prédiction des éclipses, observation de phénomènes célestes marquants (comètes, novae…), création d’un calendrier luni-solaire, découpage du ciel en constellations, autant d’avancées à mettre à l’actif des astronomes impériaux. Un patrimoine scientifique qui a traversé le temps grâce à la manie qu’avaient les Chinois de consigner toutes leurs observations. On en retrouve la trace au fil des découvertes d’anciens parchemins comme l’atlas astronomique de Dunhuang.
L’atlas astronomique de Dunhuang fut réalisé en Chine à la fin du VIIe siècle.
Ce mois de février sera l’occasion de suivre le retour de trois planètes dans le ciel de l’aube, alors qu’au crépuscule c’est Vénus qui étincelle.
Si tu observes en février, couvre-toi le bout du nez, pourrait être le dicton de ce second mois de l’année. Les températures encore fraîches sont compensées par des nuits qui commencent tôt et permettent d’admirer le ciel nocturne sans trop veiller, ce qui est appréciable en semaine. Chaque sortie crépusculaire sera l’occasion de surveiller Bételgeuse. Cette étoile supergéante rouge dans la constellation d’Orion a en effet perdu de son éclat depuis le mois de décembre. Va-t-elle retrouver sa luminosité passée ou exploser en supernova ? On pourra relire utilement l’interview donnée par l’astrophysicienne Sylvie Vauclair à ce sujet.
Voici quelques jolies observations pour lesquelles l’œil nu ou une paire de jumelles suffisent. N’oubliez pas d’utiliser l’excellente carte du ciel de Stelvision pour visualiser la position des astres en fonction de l’heure et de votre position géographique. Continuer la lecture de Que voir dans le ciel nocturne en février 2020→
Tout juste mis en service, le télescope solaire Daniel K. Inouye nous offre de stupéfiantes images de la surface de notre étoile.
Le plus grand télescope solaire :
Le Advanced Technology Solar Telescope (ATST) se trouve sur l’île hawaïenne de Maui. Construit à 3.000 mètres d’altitude au sommet du volcan Haleakalā, il pourrait bien révolutionner l’astronomie solaire. Cet instrument est doté d’un miroir primaire de 4,24 mètres de diamètre. Il porte également le nom de Daniel Ken Inouye (1924-2012). Ce dernier fut sénateur de l’État d’Hawaï au Congrès des États-Unis de 1963 à sa mort. Le télescope a été conçu pour fournir des images d’une résolution deux fois plus élevée que ses prédécesseurs.
Pour y parvenir les ingénieurs l’ont doté d’une optique adaptative. Elle permet au miroir de garder exactement la même forme avec une précision de l’ordre du micron. Grâce à l’emploi de 142 vérins hydrauliques le miroir ne se déforme pas quelle que soit son orientation ou sa température . Continuer la lecture de Fantastiques premières images pour le télescope solaire Inouye→
Rapprochement céleste particulièrement photogénique, voici la rencontre entre la comète C/2017 T2 et le double amas d’étoiles de Persée.
La comète C/2017 T2 a été découverte le 2 octobre 2017 à la magnitude 19,9 par le réseau de surveillance d’astéroïdes Pan-Starrs (Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System) installé à Hawaii. Ce télescope a également déniché d’autres astres chevelus comme C/2014 Q1 ou encore C/2016 R2. C/2017 T2 ne laissera pas un souvenir impérissable puisque son éclat actuel la réserve aux possesseurs de très gros télescopes. Mais sa trajectoire la conduite à passer dans le même champ que le double amas de Persée.
La recherche de nébuleuses planétaires sur les images digitalisées du ciel est devenue la spécialité de certains astronomes amateurs méticuleux.
Agonie stellaire :
Les nébuleuses planétaires (NP) portent un nom qui peut prêter à confusion. On le doit uniquement à leur aspect circulaire qui les faisait passer pour des planètes dans les télescopes imparfaits de nos aïeux. Il s’agit en réalité d’une enveloppe gazeuse éjectée par des étoiles très chaudes. Elles deviennent instables en fin de vie, lorsqu’elles ont atteint le stade de naine blanche. Les astronomes estiment que notre Galaxie pourrait compter 30.000 NP dont seulement 10% ont été découvertes à ce jour.
Sujet d’actualité en raison de sa baisse de luminosité, l’étoile géante rouge Bételgeuse était déjà connue des Aborigènes australiens pour sa variabilité.
Un chasseur hivernal :
L’hiver est la saison idéale pour observer la célèbre constellation d’Orion. Elle nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant. Dans la mythologie grecque le géant Orion passait son temps à se vanter de ses prouesses. Exaspérée, Héra, sœur et femme de Zeus, lui envoya un scorpion qui le piqua et le tua (lire à ce sujet Pompéi : une mosaïque illustre le mythe d’Orion et du Scorpion). Orion et Scorpion furent alors placés aux deux extrémités du ciel pour ne jamais se rencontrer. L’un se couche quand l’autre se lève.
Le Carré de Pégase est un astérisme facilement reconnaissable en début de nuit hivernale. Utilisez-le pour mesurer la qualité de votre ciel.
Un grand Carré dans le ciel hivernal :
Pégase est la septième constellation du ciel par la taille. Elle est assez facile à identifier grâce à la forme caractéristique du grand Carré. Les étoiles qui délimitent ce quadrilatère sont Markab (α Pegasi), Schéat (β Pegasi) et Algénib (γ Pegasi). Le quatrième jalon appartient à la constellation voisine d’Andromède. Il s’agit de Alpheratz ou Sirrah (α Andromedae). Le reste de la constellation s’étend un peu au-delà d’Enif.
Découverte autour de Neptune en 2013, la petite lune Hippocampe est sans doute un fragment de Protée dont elle est beaucoup trop proche.
Chasseur de lunes :
L’astronome américain Mark Showalter aime bien traquer les lointaines petites lunes dans le Système solaire. On lui doit les découvertes de Pan autour de Saturne, Mab et Cupid du côté d’Uranus et Kerberos et Styx qui gravitent autour de Pluton. En 2013 il a rajouté Hippocampe à son tableau de chasse. Excepté pour Pan, toutes ses découvertes ont été réalisées en analysant les images prises par le télescope spatial Hubble.
Tout au fond de la mer :
Hippocampe est un caillou d’une trentaine de kilomètres de diamètre. Dénicher un objet aussi petit à plus de 4 milliards de kilomètres est un défi de taille, même avec le télescope spatial. Seule solution pour contourner la difficulté : superposer plusieurs clichés pour en augmenter la sensibilité et la résolution. Un procédé qu’utilisent tous les astrophotographes amateurs qui cherchent à révéler de faibles nébuleuses. En lui ayant choisi ce nom, Mark Showalter s’est fait plaisir (il est passionné de plongée) tout en restant dans le royaume de la mer du dieu Neptune. Continuer la lecture de Hippocampe, la petite lune de Neptune qui n’est pas à sa place→
Le ballet des planètes, l’essaim des Quadrantides et une éclipse de Lune par la pénombre sont au programme de ce mois de janvier 2020.
En astronomie l’hiver est une saison peu appréciée en raison des basses températures qui peuvent parfois décourager les observateurs. Pourtant la saison a des atouts indéniables. Les nuits sont très longues et il n’est nul besoin de veiller très tard pour observer. D’autre part lorsque le ciel nocturne est dégagé il est particulièrement noir, ce qui n’est pas le cas en été. Je vous invite donc à mettre le nez dehors en ce mois de janvier et je vous renvoie vers les 5 conseils pour observer sans avoir froid.
Voici mes images les plus marquantes de cette année 2019 présentées dans CIELMANIA. Si vous avez raté certains clichés, c’est le moment de les découvrir.
Une nouvelle année s’achève. Douze mois pendant lesquels j’ai traqué les beautés du ciel nocturne pour les immortaliser. Des images réalisées avec du matériel simple qui ont fait chaque fois l’objet d’une présentation sur ce blog. La Lune y tient une grande place puisque c’est mon sujet photographique de prédilection. Levers, couchers, croissants, Pleines Lunes, notre satellite naturel se donne en spectacle tout au long de l’année.
Cette sélection est forcément subjective mais j’espère qu’elle vous plaira. À vous tous et toutes, fidèles lecteurs et lectrices du blog (n’oubliez pas que vous pouvez me suivre sur Facebook et Twitter), je souhaite une très belle année 2020. Qu’elle vous offre l’opportunité de lever régulièrement les yeux vers le ciel étoilé, et de le faire en bonne santé !