Archives pour la catégorie Les hommes et le ciel

L’Afrique lance son premier magazine d’astronomie

Ce 13 octobre, jour de l’opposition de la planète Mars, a été choisi pour lancer le premier numéro d’une nouvelle revue, l’Astronomie Afrique.   

Un continent près des étoiles :

En Afrique l’astronomie a le vent en poupe. Je vous avais présenté il y a quelques mois le portrait de Marie Korsaga, première astrophysicienne de l’Afrique de l’Ouest. Puis il y a quelques jours une mission d’observation exceptionnelle au Sénégal. Un nouveau pas est franchi avec la naissance de la première revue d’astronomie sur ce continent.

Ce 13 octobre, l’Afrique lance sa première revue d’astronomie. © Astronomie Afrique

Eric Lagadec est astrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur et président de la Société Française d’Astronomie et d’Astrophysique (SF2A). Membre du comité de rédaction de l’Astronomie Afrique, il nous parle de ce beau projet. Continuer la lecture

Vidéo : revivez l’extraordinaire odyssée du rover Curiosity

Toujours en pleine exploration depuis qu’il s’est posé sur Mars en août 2012, le rover martien Curiosity est une des plus belles réussites de la NASA. 

Une exploration inédite :

Visionnée près de 25 millions de fois depuis sa présentation, l’animation mettant en scène le rover martien Curiosity est un modèle du genre. À l’occasion de la Fête de la Science, alors que la planète Mars est au plus près de nous, revivez en vidéo la saga du plus ambitieux programme d’exploration planétaire.

Pour cette mission la NASA a mis les petits plats dans les grands, dépensant 2,5 milliards de dollars. Curiosity emporte 75 kg de matériel scientifique dont deux laboratoires. Ces derniers seront approvisionnés en échantillons prélevés par une foreuse. Pour faire face à la rigueur des hivers martiens le rover est équipé d’un générateur thermoélectrique à radioisotope. Il est en outre conçu pour parcourir 20 km et gravir des pentes à 45°. Continuer la lecture

Polymèle : mission d’observation exceptionnelle au Sénégal

Une coopération internationale a permis d’observer avec succès une occultation d’étoile par Polymèle. Cet astéroïde doit être survolé par une sonde en 2027.  

Des Troyens pour Lucy :

En octobre 2021, la NASA a prévu de lancer Lucy. Cette sonde doit survoler pas moins de six astéroïdes entre 2027 et 2033. Si Donaldjohanson est un membre de la ceinture principale, les cinq autres sont des astéroïdes troyens. Ces derniers se situent aux points de Lagrange L4 et L5 de Jupiter.

Trajectoire de la sonde américaine Lucy. © Southwest Research Institute

Lucy ira successivement à la rencontre de 3548-Eurybate (dont on a découvert une lune en janvier 2020), 15094-Polymèle, 11351-Leucos, 21900-Oros et 617-Patrocle-Ménétios (un autre astéroïde double). Continuer la lecture

L’unité astronomique, un outil pour arpenter le cosmos

La mesure des distances dans l’univers implique l’emploi d’unités spécifiques. L’unité astronomique est utilisée pour la banlieue du Système solaire.

Une question de distance :

Devant l’immensité de notre Univers, les astronomes ont été dans l’obligation d’inventer de nouvelles unités de mesure. Il était en effet impossible de compter en kilomètres les distances qui nous séparent des astres dès que l’on quitte le Système solaire. L’unité astronomique a fait son apparition en 1958 : elle représentait la distance Terre-Soleil. Mais comme cette distance varie au cours de l’année, elle a été redéfinie en 2012 lors de la 28e assemblée générale de l’Union astronomique internationale (IAU).

Séance de vote lors d’une assemblée de l’Union astronomique internationale. © IAU

L’unité astronomique vaut exactement 149.597.870.700 mètres. Il faut donc approximativement 63.241 unités astronomiques pour obtenir une année-lumière. Continuer la lecture

Vredefort, un cratère d’impact de 300 kilomètres de diamètre

En Afrique du Sud, la ville de Vredefort a donné son nom à l’immense cratère d’impact (le plus grand connu à ce jour sur Terre) dans laquelle elle se situe.

Structure géante :

À 120 kilomètres au sud-ouest de Johannesburg (Afrique du Sud), on peut découvrir le plus grand cratère d’impact du monde, celui de Vredefort. L’astéroïde qui a creusé ce cratère de 300 km de diamètre devait avoir une taille comprise entre 10 et 15 km. L’impact s’est produit il y a un peu plus de 2 milliards d’années ce qui explique que le cratère soit très érodé. On parle d’ailleurs plutôt d’astroblème quand on se trouve face à un cratère fossile (comme dans le cas de Rochechouart).

Vredefort est à ce jour le plus grand cratère d’impact connu. © NASA

Sur les images prises depuis l’espace on ne repère que de vagues structures géologiques circulaires centrées sur un dôme de roches.  Ce dernier, appelé dôme de Vredefort (le nom de la ville logée dans le cratère), a un rayon d’environ 25 km. En raison de son intérêt scientifique le site est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Continuer la lecture

Une danseuse aux côtés des planètes Vénus et Mercure

Quoi de mieux qu’une gracieuse danseuse pour accompagner la chorégraphie des planètes Vénus et Mercure actuellement au crépuscule ?

Comme nous le rappelle François Aru dans ses Visions Nocturnes, les planètes intérieures Vénus et Mercure ont entamé une belle chorégraphie pour quelques soirs (je vous en ai également parlé ici) :

Dans la soirée du 21 les deux astres étaient alignés verticalement au-dessus de l’horizon OUEST peu après le coucher du Soleil. Avec la complicité de Christine, qui a bien voulu jouer le rôle d’une danseuse, nous avons immortalisé ce rapprochement apparent entre les deux planètes :

Une danseuse pour accompagner Vénus et Mercure. © Jean-Baptiste Feldmann

L’image a été réalisée avec un boîtier Nikon D3100, un objectif de 50 mm de focale diaphragmé à 5,6 et une pose d’1/4 de seconde à 400 iso. La petite étoile visible au bout de la main la plus haute est Beta Tauri. Connue également sous le nom de Elnath, c’est la deuxième étoile la plus brillante de la constellation du Taureau, avec une magnitude apparente de 1,7. Continuer la lecture

En vidéo : le nettoyage des miroirs du Very Large Telescope

Les miroirs des 4 télescopes du VLT font l’objet d’un entretien régulier. Une opération délicate indispensable pour maintenir la qualité des observations.

4 télescopes exceptionnels :

Installé dans le désert chilien de l’Atacama au sommet du Cerro Paranal depuis plusieurs décennies, l’Observatoire européen austral (ESO) est constitué de nombreux instruments astronomiques parmi les plus puissants du monde qui opèrent sous l’un des ciels les plus purs de la planète. Les 4 télescopes qui composent le VLT (Very Large Telescope) sont les plus réputés. Ils sont équipés de miroirs primaires de 8,2 mètres de diamètre.

Chacun de ces télescopes peut travailler seul, mais on peut aussi les associer à 4 autres télescopes plus petits (1,8 mètre) et mobiles (ils circulent sur des rails) de façon à former un interféromètre géant, le VLTI, capable d’offrir des vues de l’Univers 25 fois plus précises qu’avec un seul des télescopes. Continuer la lecture

Hommage : Michel Verdenet, amoureux des étoiles variables

Cet article reproduit intégralement l’hommage rédigé par Laurent Vadrot à l’occasion du décès de l’astronome amateur Michel Verdenet.

Michel Verdenet (décédé le 11/04/2020) était un astronome amateur qui se définissait essentiellement comme un observateur visuel. Il pratiqua également la photographie argentique mais n’utilisa jamais l’imagerie numérique. Il était dans la lignée de Pierre Bourge avec qui il avait correspondu et qu’il avait pu rencontrer.

Michel Verdenet, une vie dédiée à l’observation des étoiles variables. © Cielmania

Aîné d’une famille modeste, élève brillant, il est très vite remarqué par ses professeurs et il s’oriente vers un bac scientifique. Il découvre à cette période l’astronomie dans les livres de Camille Flammarion, Amédée Guillemin, Lucien Rudaux ou encore l’Abbé Moreux. Continuer la lecture

Nout, la divinité du ciel omniprésente dans l’Égypte antique

On la trouve dans les sarcophages ou gravée sur le plafond des tombes. Nout est l’une des plus anciennes divinités dans l’Égypte antique.

Neuf divinités régissent l’univers

Lorsqu’on se penche sur l’astronomie dans l’Égypte antique, on découvre de très nombreuses représentations de Nout, la divinité du ciel. Elle a le plus souvent la forme d’une femme nue couverte d’étoiles. Ses membres prennent appui aux quatre coins de la Terre. Ils symbolisent les quatre points cardinaux. Avec Atoum, Tefnout, Shou, Geb, Osiris, Isis, Seth et Nephthys, elle constitue l’ensemble des divinités à l’origine de toutes les forces présentes dans l’univers. On parle de l’« Ennéade » à propos de ce groupe de neuf dieux vénérés à Héliopolis, la capitale religieuse du pays.

Certains égyptologues voient en Nout une représentation de la Voie lactée.

Bien qu’aucun temple ne lui soit dédié, Nout a d’importantes fonctions dans la cosmogonie de l’Égypte antique. Continuer la lecture

L’Afrique de l’Ouest a sa première astrophysicienne

Avec sa thèse de doctorat en Astrophysique et Cosmologie, Marie Korsaga est devenue la première astrophysicienne d’Afrique de l’Ouest.  

Un pays en voie de développement :

Le Burkina Faso peut s’enorgueillir de compter la première femme astrophysicienne de toute l’Afrique de l’Ouest. Cet ancien protectorat français (indépendant depuis le 5 août 1960) est un pays en voie de développement. Il compte 20 millions d’habitants et sept universités publiques dont celles de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Koudougou.

Situation géographique du Burkina Faso en Afrique de l’Ouest. © Wikipédia
L’astrophysique pour une élite :

En Afrique de l’Ouest l’astrophysique n’est pas une priorité. Le nombre de chercheurs dans cette spécialité est infime. Rares sont ceux qui sont connus du grand public comme le malien Modibo Diarra. Ce dernier, qui a participé à différents programmes de la NASA, s’est fait connaître au moment de l’atterrissage sur Mars de la sonde Pathfinder et de son robot Sojourner en 1997. Le doctorat d’astrophysique de Marie Korsaga est donc une première qui a été largement saluée.

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Zoom sur la météorite ferreuse de Hoba en Namibie

Soixante tonnes : c’est la masse de la météorite de Hoba. Il s’agit du plus gros bloc extraterrestre connu sur Terre à ce jour.

Ciel de Namibie :

La Namibie est un paradis pour les astronomes en raison de l’absence de pollution lumineuse. On y trouve plusieurs fermes astronomiques équipées d’instruments d’observation comme celle de Tivoli. Le pays accueille également HESS (High Energy Stereoscopic System), un réseau de télescopes à imagerie Cherenkov atmosphérique.

La météorite de Hoba en Namibie est la plus grosse du monde. © Carlos Neto

Si vous vous rendez dans le nord-est, du côté de la ville de Grootfontein, ne manquez pas de pousser jusqu’à la ferme d’Hoba West. C’est là que vous pourrez admirer le plus gros bloc de fer naturel à la surface de notre planète. Continuer la lecture

La nova observée en Chine il y a 2000 ans retrouvée par le VLT

2000 ans séparent les astronomes qui observaient en Chine une nova en 48 avant J.-C. et ceux qui en ont retrouvé les restes avec le Very Large Telescope.

L’âge d’or de l’astronomie chinoise :

La contribution majeure de la Chine ne cesse de se révéler au fil de la publication d’études en archéoastronomie. Il semble que les astronomes de l’Empire du Milieu étaient déjà particulièrement actifs il y a plus de 4.000 ans. Prédiction des éclipses, observation de phénomènes célestes marquants (comètes, novae…), création d’un calendrier luni-solaire, découpage du ciel en constellations, autant d’avancées à mettre à l’actif des astronomes impériaux. Un patrimoine scientifique qui a traversé le temps grâce à la manie qu’avaient les Chinois de consigner toutes leurs observations. On en retrouve la trace au fil des découvertes d’anciens parchemins comme l’atlas astronomique de Dunhuang.

L’atlas astronomique de Dunhuang fut réalisé en Chine à la fin du VIIe siècle.

Nous allons nous intéresser aujourd’hui à l’observation d’une explosion d’étoile consignée en 48 avant Jésus-Christ. Le Very Large Telescope a permis d’en retrouver les restes un peu plus de 2.000 ans après.  Continuer la lecture

Moisson de nébuleuses planétaires pour deux amateurs

La recherche de nébuleuses planétaires sur les images digitalisées du ciel est devenue la spécialité de certains astronomes amateurs méticuleux. 

Agonie stellaire :

Les nébuleuses planétaires (NP) portent un nom qui peut prêter à confusion. On le doit uniquement à leur aspect circulaire qui les faisait passer pour des planètes dans les télescopes imparfaits de nos aïeux. Il s’agit en réalité d’une enveloppe gazeuse éjectée par des étoiles très chaudes. Elles deviennent instables en fin de vie, lorsqu’elles ont atteint le stade de naine blanche. Les astronomes estiment que notre Galaxie pourrait compter 30.000 NP dont seulement 10% ont été découvertes à ce jour.

Messier 97, la nébuleuse planétaire du Hibou. © Keith Quattrocchi

Certaines NP sont particulièrement célèbres, comme Messier 97 (le Hibou, image ci-dessus) ou Messier 27 (la nébuleuse Dumbbell). Mais la majorité d’entre elles sont beaucoup plus discrètes. Elles restent encore à découvrir. Continuer la lecture

Portrait : Lewis Swift, célèbre chasseur de comètes américain

Lewis Swift consacra sa vie à traquer les astres chevelus, lui qui fut l’un des rares astronomes à connaître deux passages de la comète de Halley.

Accident de jeunesse :

Un lourd handicap peut parfois développer le caractère d’un enfant. On peut se demander si Lewis Swift aurait été l’un des astronomes les plus célèbres du XIXe siècle s’il ne s’était pas fracturé la hanche lors d’une chute alors qu’il était jeune. Cet accident malheureux survenu en 1833 (il avait 13 ans) l’a handicapé à vie. Ne pouvant plus travailler sur la ferme familiale, le  jeune Lewis a donc été autorisé à aller à l’école, ce qu’il faisait chaque jour avec des béquilles. C’est là qu’il a développé son goût pour l’astronomie.

Gravure illustrant la pluie d’étoiles filantes des Léonides en 1833.

En 1833 il assiste à la grande pluie d’étoiles filantes des Léonides. En 1835 c’est le passage de la comète de Halley suivi quelques années plus tard de la comète de 1843, l’une des plus brillantes du siècle.

Première découverte :

Inspiré par les livres d’astronomie de l’époque, il achète un petit télescope vers 1860 et s’installe dans la ville de Marathon en Floride. En 1862  il découvre sa première comète. Observé indépendamment trois jours plus tard par Horace Tuttle à l’observatoire de Harvard, l’astre chevelu prend le nom de comète Swift-Tuttle. On découvre alors que cette comète est à l’origine de l’essaim d’étoiles filantes des Perséides. Lewis Swift acquiert à cette occasion un prestige international et décide de consacrer sa vie à la recherche de comètes. Ayant déménagé à Rochester, il devient rapidement une célébrité locale, tant pour son passe-temps inhabituel que pour les conférences d’astronomie qu’il donne.

Rare photographie de l’astronome amateur Lewis Swift observant avec un réfracteur.

Swift a installé son télescope sur le toit plat d’un bâtiment où il se rend chaque nuit claire. Marcher 500 mètres et monter des échelles n’est pas évident pour l’homme handicapé qu’il est. Mais la passion l’emporte et Swift découvre cinq nouvelles comètes entre 1877 et 1881.

Directeur d’observatoire :

Les activités de Lewis Swift attirent l’attention de Hulbert Harrington Warner, riche homme d’affaires qui a fait fortune dans les brevets de médicaments. Ce dernier fait construire un observatoire à Rochester (inauguré en 1882) où il invite Swift qui en devient le directeur. L’établissement se voit doté d’un réfracteur de 40 centimètres de diamètre,  la quatrième plus grande lunette astronomique en service aux États-Unis à l’époque.

Lewis Swift et le réfracteur de 40 centimètres de l’observatoire Warner.

Pendant les années qui suivent Swift découvre plus de 900 nouvelles nébuleuses non cataloguées ainsi que 3 autres comètes. Son activité d’observateur ne l’empêche pas d’ouvrir l’observatoire au public deux soirs par semaine, ce qui est unique à l’époque.

De l’autre côté du pays : 

En 1893 Hulbert Harrington Warner fait faillite et ne peut plus soutenir financièrement l’observatoire. Heureusement pour Swift, sa réputation attire l’attention de Thaddeus Lowe, scientifique et inventeur. Ce dernier lui propose de venir s’installer en Californie pour diriger le nouvel observatoire Lowe à Echo Mountain, près de Los Angeles. C’est là-bas que Swift continue d’ajouter de nouvelles comètes à sa liste. Il y en aura 13 au total, la dernière en 1899 alors qu’il a 79 ans ! Puis sa vue baisse très rapidement et il n’est pas certain qu’il ait pu admirer le passage de la comète de Halley en 1910. Il décède trois ans plus tard.

Le nom de Lewis Swift est indissociable de l’essaim d’étoiles filantes des Perséides, des poussières abandonnées par la comète Swift-Tuttle. © Jean-Baptiste Feldmann

Le plus vieil atlas astronomique, celui de Dunhuang, est chinois

Découvert au début du XXe siècle près de la ville chinoise de Dunhuang, le plus ancien atlas astronomique indique la position de plus de 1.300 étoiles.

Une bibliothèque secrète :

Les voyageurs qui empruntaient la route de la soie aimaient faire halte dans les grottes de Mogao sur la colline de Mingsha. Elles furent creusées entre les IVe et XIVe siècles. Elles se situent à environ 25 kilomètres au sud-est de Dunhuang dans la province du Gansu. Il s’agit de sanctuaires bouddhistes dans lesquels on priait sans doute pour le succès de son voyage. En 1900 un prêtre s’y installa et décida de les remettre en état. En creusant derrière une paroi il tomba par hasard sur une extraordinaire bibliothèque composées de 40.000 rouleaux.

Sur cette carte du ciel extraite de l’atlas de Dunhuang, on peut reconnaître la région de l’étoile Polaire avec en bas la constellation de  la Grande Ourse. © British Library

Sur ces parchemins il était question de littérature, mathématiques, médecine ou encore d’économie. Parmi les manuscrits se trouvait une magnifique carte céleste. Continuer la lecture

Léonard de Vinci fut le premier à expliquer la lumière cendrée

L’un des plus beaux phénomènes astronomiques, la lumière cendrée, fut expliqué pour la première fois au début du XVIe siècle par Léonard de Vinci.

Léonard, homme d’esprit universel :

Ingénieur, inventeur, anatomiste, peintre, sculpteur, architecte, urbaniste, musicien, poète, écrivain… Comment définir Léonard de Vinci ? On peut dire que c’est un artiste protéiforme dont on fête cette année la mort il y a 500 ans. Il est ce qu’on appelle un polymathe, un homme d’esprit universel. Car sa culture semble infinie dans les domaines des arts comme ceux des sciences. Je vous propose de regarder ce récit de la vie de l’Homme aux mille visages :

Parmi les nombreux sujets d’études abordés par Léonard de Vinci, il y en a un qui fascine les amoureux du ciel. Il s’agit de la lumière cendrée, une faible lueur qui envahit le disque lunaire en début et en fin de lunaison. Continuer la lecture

MILO, un consortium pour explorer les objets géocroiseurs

Le Congrès astronautique international a été l’occasion pour le MILO Institute de dévoiler ses projets. Au programme l’exploration de la Lune et des NEO. 

La Lune en ligne de mire :

Le 70e Congrès astronautique international (IAC) s’est déroulé à Washington du 21 au 25 octobre. Plus de 6.000 spécialistes en astronautique se sont retrouvés pendant cinq jours dans la capitale fédérale américaine. La politique n’était malheureusement pas absente de ce rassemblement puisque de nombreux experts chinois n’ont pas reçu leur visa pour s’y rendre. Cinquantième anniversaire de l’Homme sur la Lune oblige, on y a beaucoup parlé de l’exploration de notre satellite naturel.

Jim Bell, David Thomas et Lon Levin (MILO Institute) présentaient leurs projets à l’occasion du 70e Congrès astronautique international (IAC). © SpaceNews/Debra Werner

La NASA a d’ailleurs proposé à l’Europe et au Japon de participer au projet Artemis. Une aventure qui ravirait sans aucun doute le spationaute français Thomas Pesquet. Gwynne Shotwell, la présidente de SpaceX, a également annoncé un atterrissage sur la Lune en 2022.    Continuer la lecture

La constellation du Taureau dessinée dans la grotte de Lascaux ?

Les artistes qui ont décoré la grotte de Lascaux semblent avoir voulu représenter la partie la plus emblématique de la constellation du Taureau.

La chapelle Sixtine de l’art pariétal :

Située sur la commune de Montignac en Dordogne, la grotte de Lascaux a été découverte par quatre jeunes gens en septembre 1940. Elle est considérée comme l’un des plus beaux exemples de l’art pariétal. La qualité esthétique des représentations qui ornent ses parois lui vaut le surnom de Versailles de la Préhistoire donné par le préhistorien Henri Breuil.

Depuis plusieurs années des ethnoastronomes se demandent si cette grotte n’est pas le plus ancien planétarium connu. Un lieu où nos ancêtres auraient représenté certaines portions du ciel nocturne. Continuer la lecture

Choisissez un nom pour l’exoplanète HD8574b et son étoile

L’Union astronomique internationale (UAI) propose à chaque pays de nommer une exoplanète et son étoile. Pour la France il s’agit de HD8574b.  

L’UAI fête ses 100 ans :

2019 est une année riche en anniversaires dans le domaine de l’espace. Les 50 ans du Premier Homme sur la Lune (On The Moon Again), les 100 ans de l’éclipse d’Einstein et de l’Union astronomique internationale. Cette vénérable institution a en effet vu le jour en 1919 grâce à la ténacité de l’astronome français Benjamin Baillaud qui en fut le premier directeur. Comme l’explique l’astrophysicienne néerlandaise Ewine van Dishoeck, élue présidente de l’UAI en 2015, « ce centième anniversaire offre une merveilleuse occasion de mettre en lumière tout ce que l’astronomie a pu nous apporter au cours du siècle passé en matière de science, de technologie ou encore d’inspiration. Faisons en sorte qu’ensemble, nous donnions le ton pour les 100 prochaines années! »

Séance mémorable du 24 août 2006 : l’UAI déclasse Pluton de son rang de planète. © IAU

Pour fêter son centenaire, l’UAI (IAU en anglais) lance une campagne mondiale intitulée Nommez une exoplanète (IAU100-NameExoWorlds). Continuer la lecture

Une nouvelle journée commence sur l’étang Gruyère

Parti à la recherche d’un fin croissant de vieille Lune, j’ai assisté à l’embrasement du ciel à l’aube au-dessus de l’étang Gruyère en Bresse.

À la recherche d’un fin croissant :

Il est 6 heures ce dimanche matin 27 octobre. Coup d’œil par la fenêtre : le ciel en Bresse est dégagé. Pas de brouillard comme la veille, alors que je m’étais levé dans l’espoir de photographier la lumière cendrée. Ce matin les éphémérides annoncent un fin croissant lunaire de 1,4 %, nous sommes 22 heures avant la Nouvelle Lune. Je m’habille et je prends la voiture. Objectif : trouver un point de vue bien dégagé côté EST, là où la barque lunaire va faire son apparition.

Exemple d’un fin croissant de vieille Lune en janvier 2017. © Jean-Baptiste Feldmann

Elle sera très fine et le Soleil ne sera pas loin derrière : la repérer dans un ciel qui s’éclaircit demandera un peu de chance. Direction l’étang Gruyère à quelques kilomètres de Pierre de Bresse. Continuer la lecture