Le hasard de leurs orbites a voulu que les comètes C/2017 K2 et 73P se retrouvent dans la constellation du Scorpion le 21 septembre dernier.
Duo cométaire :
Observer une comète est toujours un plaisir, tant ces astres sont fascinants. Mais deux comètes dans la même portion de ciel, voilà qui est beaucoup plus original ! C’est ce qui s’est produit le 21 septembre 2022, du côté de l’étoile Rho Scorpii (magnitude 4). La scène a été magistralement immortalisée par Rolando Ligustri (découvrez sa galerie d’images). Pour l’occasion, l’astrophotographe italien a utilisé à distance un télescope automatisé installé en Namibie :
C’est dans la nuit du 26 au 27 septembre que la sonde DART doit entrer en collision avec Dimorphos, un astéroïde de 160 mètres.
Mission kamikaze :
DART (Double Asteroid Redirection Test) est une mission de défense planétaire imaginée par la NASA. Elle a pour objectif d’observer les effets de l’impact d’une sonde sur un petit corps céleste, Dimorphos. Ce dernier est la lune d’un astéroïde plus volumineux, Didymos (lire à ce sujet les astéroïdes avec plusieurs lunes seraient très courants). En effet, le risque de voir un petit corps céleste entrer un jour en collision avec la Terre n’est pas nul. N’oublions pas ce qui s’est passé le 15 février 2013 au-dessus de la ville russe de Tcheliabinsk :
Avec DART (qui signifie “fléchette” en anglais), les planétologues veulent voir si l’impact d’une sonde sur un astéroïde est suffisant pour le faire légèrement dévier de sa trajectoire. Patrick Michel, directeur de recherche au CNRS, nous présente les enjeux de cette mission :
C’est l’opposition de Jupiter, la meilleure période pour admirer la planète géante gazeuse. Ne manquez pas ce rendez-vous !
Une planète géante au plus près :
Le 26 septembre 2022, Jupiter est à l’opposition (alignement Soleil-Terre-Jupiter) à 591 millions de kilomètres de nous. Il s’agit de la plus courte distance Terre-Jupiter de tout le XXIe siècle. La planète gazeuse géante nous présente un diamètre apparent de 49,8 secondes d’arc et une magnitude de -2,9. Autant dire que vous n’aurez aucun mal à la repérer au milieu des étoiles de la constellation des Poissons :
Deux astronomes amateurs ont déniché un magnifique rémanent de supernova dans la constellation de la Licorne.
Duo de choc :
Si vous suivez régulièrement les publications sur ce blog, les noms de Xavier Strottner et Marcel Drechsler ne vous sont pas inconnus. Ces deux amateurs se sont spécialisés dans l’analyse des images digitalisées disponibles sur Aladin Sky Atlas. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils obtiennent des résultats ! Lisez à ce sujet Moisson de nébuleuses planétaires pour deux amateurs :
Le 27 août dernier, Dimitris Kolovos obtenait un cliché de Jupiter montrant la lune Callisto près du pôle Nord. Explications.
Quatre lunes célèbres :
En 1610, après les avoir découvertes, Galilée les avaient surnommées « étoiles médicéennes » en l’honneur de la maison de Médicis. Mais les quatre plus grosses lunes de Jupiter prendront finalement les noms proposés par l’astronome allemand Simon Marius. Par ordre d’éloignement à la planète, on trouve, Io, Europe, Ganymède et Callisto. C’est un régal d’observer leurs déplacements quotidiens dans une petite longue-vue. On les voit tantôt à gauche, tantôt à droite de la planète. Et quand il en manque, c’est qu’elle (s) passe (nt) devant ou derrière la géante gazeuse. Mais Callisto est une lune facétieuse. Comme c’est la plus éloignée, l’inclinaison de son plan orbital par rapport à la Terre nous la montre parfois au-dessus ou au-dessous de Jupiter :
Ainsi, le 27 août, Callisto semblait flotter à proximité du pôle Nord de la planète géante gazeuse, ce qu’on appelle une conjonction inférieure. Une curieuse configuration que l’astrophotographe grec Dimitris Kolovos a pu immortaliser. Il se produit une conjonction en moyenne tous les 8, 35 jours (la période de rotation de Callisto autour de Jupiter étant de 16,7 jours) : tantôt inférieure (passage près du pôle Nord) ou supérieure (passage près du pôle Sud). Pour admirer les prochaines conjonctions, utilisez un simulateur comme Shallowsky :
C’est un spectacle qu’il ne faudra pas rater : ce mercredi 14 septembre, nous assisterons à une occultation d’Uranus par la Lune.
Planète masquée :
Une occultation de planète par la Lune est toujours un événement ! S’il n’est pas rare de voir notre satellite naturel nous masquer des étoiles (comme ici), le phénomène est beaucoup moins fréquent avec les planètes. Ce mercredi 14 septembre 2022, c’est la petite bille bleue d’Uranus qui va disparaître pendant près d’une heure. Un spectacle à ne pas manquer, d’autant plus qu’il devrait être visible dans une simple paire de jumelles. L’écart entre l’éclat de la Lune et celui d’Uranus (magnitude proche de 6) est en effet trop grand pour pouvoir observer l’occultation à l’œil nu :
En septembre, les nuits continuent de s’allonger et les températures restent clémentes. Le ciel nocturne est à vous !
Le retour des nuits sombres :
En septembre, l’été touche à sa fin, mais ce n’est pas une raison pour ne plus lever les yeux au ciel. Bien au contraire, puisque les nuits s’allongent ! Après son opposition en août, la planète Saturne continue de briller toute la nuit. Si vous ne l’avez pas encore fait, pointez une longue-vue dans sa direction. C’est un spectacle dont on ne se lasse pas. Et ce mois-ci, c’est au tour de Jupiter d’être au plus près de la Terre. Il y a là aussi de belles observations à réaliser :
Comme chaque année en août, l’essaim d’étoiles filantes des Perséides est de retour. Mais cette fois, la Lune vient perturber le spectacle.
Un rendez-vous incontournable :
C’est une tradition désormais bien établie : chaque mois d’août, après les Nuits des Étoiles, les astronomes amateurs ont rendez-vous avec les Perséides. Ces étoiles filantes sont les restes poussiéreux abandonnés le long de son orbite par la comète Swift-Tuttle. Ils viennent se consumer dans l’atmosphère terrestre entre le 17 juillet et le 24 août avec un maximum d’activité dans la nuit du 12 au 13 août. On leur donne le nom de Perséides car le radiant (l’endroit d’où elles semblent jaillir) est localisé dans la constellation de Persée :
Durant tout le mois d’août, vous pourrez admirer la planète Mars, de plus en plus brillante, non loin du célèbre amas d’étoiles des Pléiades.
Zoom sur les Pléiades :
À l’œil nu, l’amas des Pléiades (Messier 45) ressemble à une petite tache laiteuse constituée de 7 étoiles relativement brillantes. Ces astres sont Alcyone, Atlas, Mérope, Électre, Maïa, Taygète et Pléioné. Leurs magnitudes varient entre 3 et 5. Les observateurs ayant une vue perçante parviennent à dénombrer jusqu’à 12 étoiles quand ils l’observent sous un excellent ciel sans aucune pollution lumineuse :
Les étoiles de l’amas sont nées ensemble, il y a une centaine de millions d’années et certaines sont encore entourées de nébulosités. Ces dernières s’effilochent peu à peu et ne sont visibles que sur des photographies prises au télescope. Depuis leur naissance, les étoiles de l’amas s’éloignent les unes des autres. Dans 250 millions d’années, il ne restera plus rien de l’amas et les étoiles poursuivront solitairement leur évolution.
Rapprochement céleste :
Le plus célèbre des amas d’étoiles reçoit régulièrement la visite des planètes parce qu’il se trouve sur l’Écliptique. En ce moment, c’est Mars qui se glisse à proximité. Continuant de se rapprocher de la Terre, la Planète rouge passe symboliquement le seuil de la magnitude zéro ce mois-ci. C’est donc l’astre le plus brillant de cette portion de ciel. Bien entendu, le rapprochement entre Mars et les Pléiades n’est qu’apparent. L’amas d’étoiles est en effet situé à 440 années-lumière, donc beaucoup plus loin que la Planète rouge. Ce rapprochement céleste est observable à l’œil nu aux environ de 5 heures du matin :
Mars sera au plus près de la Terre (80 millions de kilomètres quand même !) le 8 décembre prochain. À cette date, la quatrième planète du Système solaire aura un diamètre apparent légèrement supérieur à 17 secondes d’arc. Elle brillera dans la constellation du Taureau avec une magnitude de -1,8.
Saturne est à l’honneur au cours de ce mois d’août 2022, sans oublier l’essaim d’étoiles filantes des Perséides éclairé par la Lune.
Saturne au plus près :
Planète gazeuse géante neuf fois plus grande que la Terre, Saturne passe le 14 août 2022 à l’opposition (elle est à l’opposé du Soleil par rapport à notre planète) à 1,32 milliard de km. Depuis l’été 2009, date du dernier passage de la Terre dans le plan des anneaux, nous observons le pôle nord de la planète et donc la face nord des anneaux. C’est ce que nous montre l’image ci-dessous réalisée le 18 mars 2017 par l’astronome amateur Damian Peach :
Les anneaux sont déjà perceptibles dans une simple paire de jumelles. Leur visibilité était maximale en 2017 et décroît progressivement jusqu’en 2025, année au cours de laquelle notre planète passera dans le plan des anneaux que nous verrons alors par la tranche (comme en 2009). Continuer la lecture de Que voir dans le ciel nocturne au mois d’août 2022→
À l’aube du vendredi 22 juillet, la Lune se trouvera entre Mars et Uranus. L’occasion de pointer ces planètes aux jumelles.
Planète rouge et géante glacée :
Dans le Système solaire, rien ne rapproche Uranus de Mars. Avec une magnitude proche de 6, Uranus a sans doute été repérée visuellement depuis longtemps. Mais sa découverte officielle au télescope le 13 mars 1781 est l’œuvre de William Herschel. C’est une planète gazeuse géante glacée qui orbite à 3 milliards de kilomètres de nous. La sonde Voyager s’en est approchée en1986. Depuis, quelques grands télescopes sont parvenus à nous fournir des informations à son sujet, comme l’existence de tempêtes géantes :
Mars est beaucoup plus médiatique. La Planète rouge, qui fascine les Hommes depuis l’Antiquité, a eu droit à une cohorte de sondes pour l’explorer depuis cinquante ans. Il faut dire qu’elle s’approche de nous régulièrement, tous les 2,13 ans. C’est actuellement le cas, et elle atteindra sa plus courte distance en décembre prochain. Sa magnitude fin juillet est proche de zéro :
En passant au plus près de la Terre le 14 juillet, la comète C/2017 K2 (Panstarrs) a pris la pose aux côtés de l’amas globulaire Messier 10.
Un amas dans Ophiuchus :
Découvert par Charles Messier en 1764, Messier 10 est un amas globulaire situé dans la constellation d’Ophiuchus. Il se trouve à environ 15.000 années-lumière de la Terre et a une magnitude apparente de 6,4. Cet amas est observable surtout l’été avec une paire de jumelles :
Curieusement, Messier 10 compte une forte population d’étoiles jeunes au milieu de vieilles étoiles (une situation identique à celle de Liller 1). Pourtant, les étoiles des amas globulaires se sont formées ensemble et devraient donc toutes avoir à peu près le même âge. La présence d’étoiles bleues pourrait s’expliquer par la rencontre de l’amas vieillissant avec un groupe de jeunes étoiles. Continuer la lecture de La comète C/2017 K2 et l’amas globulaire Messier 10→
Le 18 juillet, les astronomes tenteront d’immortaliser un rare transit de Japet devant Saturne. Le prochain est prévu en 2052 seulement.
Une curieuse lune :
Japet est le troisième satellite de Saturne par la taille (après Titan et Rhéa). Il a été découvert en 1671 par l’astronome Jean-Dominique Cassini. Les mesures de densité indiquent que ce satellite est composé principalement de glace et d’environ 20 % de matière rocheuse. Il a la particularité de présenter deux hémisphères cratérisés de couleurs très différentes :
Sa face avant (qui capture les poussières quand le satellite avance sur son orbite) est noire comme du charbon. Quant à sa face arrière, elle est blanche comme neige ! Autre curiosité : un bourrelet équatorial, sorte de crête montagneuse haute de 13 km et longue de 1.300 km. Ce bourrelet pourrait avoir été formé par la chute d’un anneau de débris provenant d’un petit satellite qui se serait brisé :
Alors que les planètes se dispersent à l’aube, la Lune redevient la vedette du mois avec une nouvelle édition de “On The Moon Again”.
50 ans après la saga Apollo :
Vous vous souvenez de “On The Moon Again” ? C’était en juillet 2019, à l’occasion du cinquantième anniversaire du Premier Homme sur la Lune. Des astronomes amateurs avaient installé leurs télescopes dans les rues pour offrir la Lune aux passants. Plusieurs milliers de points d’observation avaient ainsi permis d’observer notre satellite naturel, comme par exemple au château de Brochon ou encore en Bresse :
Un peu partout sur Terre, des yeux émerveillés avaient découvert la froide beauté de la Mer de la Tranquillité, là même où Neil Armstrong avait posé le pied.
En 2022, la quatrième édition de cette manifestation devrait enfin pouvoir se dérouler de nouveau sans les contraintes de la pandémie. Le site de “On The Moon Again” (voir ici) vous permettra de trouver un site d’observation près de chez vous. Continuer la lecture de On The Moon Again : en juillet, observez la Lune !→
La comète C/2017 K2 (Panstarrs) se rapproche de nous, une aubaine pour les astrophotographes qui ont quelques semaines pour l’immortaliser.
Une grosse mais lointaine comète :
La comète non périodique C/2017 K2 (Panstarrs) a été découverte en 2017 alors qu’elle se trouvait entre Saturne et Uranus. À l’époque, c’était déjà une comète très active. Ce qu’a confirmé par la suite le télescope Hubble en photographiant autour de son noyau un halo gazeux dont le diamètre avoisine 100.000 kilomètres ! Ce noyau est sans doute assez gros, de l’ordre d’une quarantaine de kilomètres de diamètre. C’est comparable à celui de la grande comète Hale-Bopp et quatre fois plus que celui de la comète de Halley.
Visible avant l’aube, le Grand alignement des planètes du Système solaire reçoit cette semaine la visite de la Lune décroissante.
Effet de perspective :
Depuis le début du mois, les planètes se regroupent dans le ciel du matin. Ce Grand alignement, qui n’est observable que par un effet de perspective, ne se reproduira pas avant l’an 2124, le précédent ayant eu lieu en 1997. En partant de l’horizon Est, vous pouvez admirer successivement Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Vous remarquerez au passage que les cinq planètes sont disposées dans leur ordre d’éloignement par rapport au Soleil. Uranus et Neptune sont également présentes, mais trop faibles pour être visibles sans instrument :
Cette semaine, la Lune décroissante vient se glisser au milieu de ce Grand alignement :
Le 18 et le 19 à l’aube, notre satellite naturel est passé quelques degrés sous Saturne.
Le 21 et le 22 à l’aube, on retrouve le Dernier Quartier du côté de Jupiter.
Le 23 à l’aube, le gros croissant lunaire passe à un degré environ de la planète Mars. Une occultation de la Planète rouge est même observable dans le Sud de l’océan Pacifique.
Le 24, les observateurs situés en Indonésie peuvent suivre l’occultation d’Uranus par la Lune.
Le 26 à l’aube, le fin croissant de Lune se trouve à moins de deux degrés de Vénus, et le 27 à moins de quatre degrés de Mercure.
L’astrophotographe Dario Giannobile a immortalisé la dernière Pleine Lune au-dessus des nuages de cendre expulsés par l’Etna.
Un géant sous la Lune :
L’Etna est le plus haut volcan actif d’Europe avec ses 3.357 mètres d’altitude. Le 12 mai dernier, le géant sicilien a signé son énième réveil par des émissions de cendres et une petite coulée de lave. Bien que les habitants de Catane, la ville voisine, soient habitués aux toussotements de l’Etna, c’est chaque fois la même question : faut-il craindre une grande éruption ? Cela n’a pas été le cas cette fois-ci. Néanmoins, les émissions de gaz et de cendres se poursuivent toujours. Une situation qui a inspiré Dario Giannobile (voir son site internet) :
L’astrophotographe s’est donc installé sur la côte Ouest du volcan pour assister au lever de la Pleine Lune de juin. Il a composé son image finale en additionnant un cliché de la Lune et quatorze clichés du paysage. Ces quatorze clichés étaient nécessaires pour donner cet effet éthéré au nuage de cendres.
Dario Giannobile fait partie de ces photographes qui mettent en valeur le patrimoine nocturne à travers leurs images. Une démarche qui n’est pas sans rappeler le travail de Babak Tafreshi ou encore Jeff Day, membres du collectif TWAN (The World At Night).
En ce mois de juin 2022, toutes les planètes du Système solaire se regroupent dans le ciel de l’aube, nous offrant leur grande parade.
Spectacle matinal :
C’est une grande parade à laquelle nous convient toutes les planètes du Système solaire durant ce mois de juin 2022. Et ça tombe bien, puisque le spectacle a lieu à l’époque des plus courtes nuits de l’année. Oubliez la Voie lactée et ses nébuleuses que vous retrouverez cet été, et concentrez-vous sur les premières heures de l’aube. Alors que le ciel commence à pâlir, des astres errants vous attendent à l’Est. De Mercure à Saturne, les sept planètes du Système solaire s’échelonnent le long de l’écliptique :
Le 27 mai, l’astrophotographe Quentin Gineys a immortalisé l’occultation de Vénus par la Lune depuis l’Île de la Réunion.
Spectacle rare :
L’astrophotographe Quentin Gineys (voir son site internet), a assisté au passage de la planète Vénus derrière la Lune. Le phénomène a eu lieu le 27 mai dernier. Comme je vous l’avais expliqué ici, depuis la France on pouvait observer une conjonction serrée entre les deux astres. C’est par exemple ce qu’a photographié Pierre Walcho en Alsace (voir son image). Mais pour les observateurs comme Quentin Gineys installés à la Réunion, Vénus disparaissait derrière la Lune :
Le 27 mai à l’aube, la Lune et Vénus nous proposeront leur plus beau rapprochement apparent pour cette année 2022.
Flirt céleste :
Les photographes vous le diront : chaque rencontre entre la Lune et Vénus est un spectacle. Bien entendu, le rapprochement des deux astres n’est qu’apparent. Ce 27 mai par exemple, Vénus sera environ 400 fois plus éloignée de nous que le croissant lunaire. Mais la brillance de la seconde planète du Système solaire (magnitude -4,1 actuellement) lui permet de rivaliser avec le croissant lunaire :