Dans la nuit du 10 au 11 mai, un photographe a filmé l’aurore boréale depuis l’un des plus beaux villages de France, Saint-Cirq-Lapopie.
Village médiéval :
Saint-Cirq-Lapopie est un très beau village médiéval situé dans le Quercy. Le bourg est perché sur une falaise surplombant un méandre du Lot. La silhouette de son église fortifiée en est l’emblème, mais Saint-Cirq-Lapopie compte également plus d’une dizaine de monuments historiques. C’est là que le photographe Pierre-Paul Feyte (à suivre sur Instagram et sur Facebook) a immortalisé l’aurore boréale de la semaine dernière :
Pierre-Paul Feyte n’était pas le seul dehors cette nuit du 10 au 11 mai. De nombreux photographes avaient été avertis du phénomène et ont profité du spectacle, comme le raconte Futura Sciences. Mais tous n’ont pas eu la chance d’avoir comme premier plan l’un des plus beaux villages de France ! Continuer la lecture de En vidéo : Saint-Cirq-Lapopie sous l’aurore boréale→
Très délicate à photographier, HDW 3 est une nébuleuse planétaire de toute beauté située dans la constellation de Persée.
Célèbre constellation :
Pour les astronomes, Persée est une constellation bien connue pour ses trésors. On peut y admirer par exemple Algol, une étoile dont la variabilité est connue depuis l’Antiquité. C’est aussi dans cette constellation que se trouve un célèbre double amas d’étoiles, NGC 869 et 884, visibles à l’œil nu. Mais il est une autre merveille, autrement plus discrète : il s’agit de la nébuleuse planétaire HDW 3. Elle est tellement faible qu’elle n’a été dénichée qu’en 1983. Une découverte à mettre au crédit de Herbert Hartl, Johann Dengel et Ronald Weinberger. Pour nous la dévoiler, Peter Goodhew (Imagingdeepspace) n’a pas hésité à accumuler 71 heures de poses :
Le miroir du télescope du Mont Wilson, dont l’astronome Edwin Hubble fut un fervent utilisateur, va être réaluminé.
Observatoire centenaire :
L’Observatoire du Mont Wilson est installé à 1.742 mètres d’altitude dans le comté de Los Angeles, en Californie. C’est là que les astronomes ont écrit quelques-unes des plus belles pages de l’astronomie du XXe siècle. L’observatoire fut fondé en 1904 par l’astronome George Ellery Hale. Il fut équipé quatre ans plus tard d’un télescope de 1,5 mètre de diamètre. Puis en 1917 un télescope de 2,5 mètres de diamètre entra en service et resta le plus grand du monde jusqu’en 1948. C’est ce dernier, le télescope Hooker, qui fait actuellement l’objet d’une cure de jouvence. Les images du démontage du miroir ont été réalisées par David Frey :
Retour sur l’une des belles images recueillies par la sonde Cassini, avec ce cliché des lunes Titan, Dioné, Pandore et Pan.
Des lunes et des anneaux :
Le 15 septembre 2017, la sonde Cassini effectuait un grand plongeon dans les entrailles de Saturne. C’était la fin de plus d’une décennie d’exploration de la planète gazeuse géante pendant laquelle la sonde américaine avait réalisé une multitude d’observations et d’incroyables photographies. Cassini était l’un des plus gros vaisseaux interplanétaires jamais construits :
Il mesurait près de 7 mètres de haut pour 4 mètres de largeur et pesait 2.150 kg. Sans oublier les 350 kg du module Huygens (largué sur Titan le 14 janvier 2005) et plus de 3 tonnes d’hydrazine pour la propulsion. Continuer la lecture de Voyage au milieu de quelques lunes de Saturne→
Au cours de ce mois de mai 2024, traditionnellement riche en Rencontres Astronomiques, la Lune croisera quatre planètes.
Rencontres sous les étoiles :
Comme les années précédentes, mai 2024 est l’occasion pour les astronomes amateurs de se retrouver. Le pont de l’Ascension offre quatre jours et trois nuits sans Lune, une aubaine si la météo est clémente. Vous avez donc rendez-vous avec les Rencontres Astronomiques de Printemps (26ème édition) ou les Nuits Astronomiques de Touraine (12ème édition) :
Connu comme le Septette de Copeland, un majestueux groupe de lointaines galaxies se cache dans la constellation du Lion.
Un astronome aventureux :
La vie mouvementée de Ralph Copeland mérite d’être brièvement racontée. Né en 1837 dans une famille de fermiers anglais, il voit son père mourir alors qu’il n’a que trois ans. Il part pour l’Australie à seize ans où il se découvre une passion pour l’astronomie tout en élevant des moutons. De retour en Angleterre en 1858, il observe la comète Donati :
La comète Donati au-dessus de Notre-Dame de Paris le 4 octobre 1858. Dessin réalisé par E. Guillemin et Ph. Benoist
Avec son film “Un Jardin pour l’Univers”, Olivier Sauzereau nous entraîne dans un voyage extraordinaire, de son jardin jusqu’aux étoiles.
Le ciel pour passion :
Olivier Sauzereau a la tête dans les étoiles depuis plusieurs décennies. Que ce soit depuis son observatoire à la Chapelle-aux-Lys (en Vendée) ou en parcourant le monde, il n’a de cesse de photographier la beauté du Cosmos. Un amour du ciel qu’il aime partager à travers ses livres (une dizaine), articles et conférences. Cet historien des sciences vient de réaliser un film intitulé “Un Jardin pour l’Univers“, un merveilleux voyage auquel il nous convie :
Olivier Sauzereau a déjà eu l’occasion de travailler sur des documentaires pour la télévision, notamment pour des films sur l’œuvre de Jules Verne. Il y intervenait en tant qu’auteur, narrateur ou présentateur, jamais encore comme réalisateur. Avec “Un Jardin pour l’Univers”, il signe sa première réalisation.
La genèse du film :
Olivier Sauzereau nous raconte : “L’idée de réaliser un travail audiovisuel associant images de la nature et découverte de l’astronomie remonte à la sortie du film Microcosmos, le peuple de l’herbe (1996). Le projet a longuement mûri avant de prendre forme fin 2020, suite à l’annulation d’un grand voyage en Amérique du Sud en famille pour cause de pandémie. La réalisation de ce film s’est ensuite étalée sur trois années, l’occasion de conduire en même temps un travail pédagogique auprès de 500 élèves des écoles primaires de mon canton, avec le soutien de La Communauté de Communes du Pays de la Châtaigneraie. Pour les besoins du film, j’ai réalisé 145.000 photographies et 1.200 séquences vidéo.
L’une des forces de ce film est la participation du musicien Romuald Tual. Ce dernier est venu passer plusieurs jours chez moi en “résidence d’artiste” pour composer la musique. Romuald est aussi le compositeur des musiques que nous utilisons dans le planétarium de La Chapelle-aux-Lys. Il a également sonorisé l’un des espaces de la nouvelle exposition permanente sur l’exploration spatiale à la Cité des sciences.”
L’éclipse de Soleil du 8 avril 2024 a permis d’observer des perles de lumière, les grains de Baily, ainsi que de belles protubérances.
Reliefs lunaires :
Les grains de Baily font partie des différents phénomènes qui accompagnent une éclipse de Soleil. Le 15 mai 1836, Francis Baily observe depuis le Nord de l’Angleterre une éclipse. Il remarque la présence de perles lumineuses sur le limbe lunaire. L’astronome anglais propose alors une explication pour ce phénomène. Ce sont les rayons de Soleil qui passent dans les vallées lunaires situées sur le limbe (le bord du disque lunaire). Ces perles lumineuses ont pris depuis le nom de grains de Baily. Bryon Wiley a saisi ce spectacle au cours de l’éclipse nord-américaine du 8 avril 2024 :
L’image du photographe américain montre également de belles protubérances. Ces “flammes rouges” sont des filaments de plasma associés au champ magnétique du Soleil.
L’aide de la photographie :
Avec le développement de la photographie astronomique, les grains de Baily ont été immortalisés quelques décennies après leur découverte. Ce fut le cas par exemple lors de l’éclipse du 18 juillet 1860, éclipse qui a par ailleurs servi de trame à un roman de Jules Verne, “Le pays des fourrures” :
L’éclipse totale de Soleil du 18 juillet 1860 photographiée en Espagne par l’astronome britannique Warren De La Rue.
Un demi-siècle plus tard, de nombreux clichés ont été obtenus lors de l’éclipse hybride du 17 avril 1912, surnommée l’éclipse du Titanic (le navire avait fait naufrage trois jours plus tôt).
La position des grains de Baily peut désormais être simulée pour chaque éclipse : c’est une des nombreuses fonctionnalités du logiciel Solar Eclipse Maestro. Les protubérances, quant à elles, sont imprévisibles. Mais on se doutait qu’elles seraient nombreuses ce 8 avril 2024, à l’approche du maximum d’activité solaire.
Le peintre Étienne Léopold Trouvelot (1827-1895) est l’auteur d’une magnifique série de chromolithographies mariant art et astronomie.
De l’entomologie à l’astronomie :
Rien ne semblait prédestiner Étienne Léopold Trouvelot à devenir un artiste astronome. Né à Guyencourt (Aisne) en 1827, il émigre aux USA en 1855, probablement pour des raisons politiques. Il exerce le métier de portraitiste dans le Massachusetts puis dans la banlieue de Boston. C’est là qu’il se lance dans une expérience malheureuse. Passionné d’entomologie, il décide d’élever dans son jardin des œufs de Bombyx disparate. Malheureusement les papillons s’échappent et infestent les arbres tout autour.
Plusieurs photographes ont retrouvé sur leurs images de l’éclipse totale la trace d’une comète kamikaze inattendue fonçant vers le Soleil.
Une éclipse et deux comètes :
On a déjà beaucoup parlé de la grande éclipse nord-américaine du 8 avril. La plupart des observateurs ont admiré l’aspect de la couronne solaire durant la phase totale d’une durée maximale de 4 minutes. De part et d’autre du Soleil éclipsé, plusieurs planètes (dont les brillantes Jupiter et Vénus) étaient visibles, ainsi que la comète 12P/Pons-Brooks :
Le 10 avril, au-dessus de l’horizon Ouest, on pouvait observer la discrète comète 12P/Pons-Brooks sous la jeune Lune et Jupiter.
Comète au crépuscule :
Il vous reste peu de temps pour repérer 12P/Pons-Brooks au-dessus de l’horizon. La comète du moment file en direction du Soleil et ne sera bientôt plus observable. Comme je vous l’avais déjà laissé entendre, cet astre chevelu n’est pas vraiment spectaculaire. Dans une paire de jumelles, sous un ciel de campagne, elle se montre timidement. La photo ci-dessous, réalisée avec un objectif de 50 millimètres monté sur un boîtier Nikon D7100, illustre bien le peu d’éclat de cette lointaine visiteuse :
Le 9 avril, un très fin croissant de Lune a fait son retour en soirée, 24 heures après la grande éclipse nord-américaine.
Nouvelle lunaison :
Le retour du croissant de Lune était très attendu hier soir. D’abord parce qu’il marque officiellement la fin du mois de Ramadan de l’an 1445 de l’hégire. Ensuite parce nous étions 24 heures après la grande éclipse nord-américaine. C’est au-dessus des monts du Beaujolais que le sourire lunaire a fait son apparition aux alentours de 21 heures :
L’image a été réalisée avec un boîtier Panasonic FZ82 et son zoom réglé sur 300 millimètres. Pose de 1/2 seconde à 100 iso, boîtier sur pied. Voici les prochains temps forts de cette nouvelle lunaison :
Le 10 avril 2024, nous pourrons admirer une dernière fois la comète 12P/Pons-Brooks. Un départ qu’accompagnent Jupiter et la Lune.
Spectacle au crépuscule :
Le 10 avril 2024, ceux qui n’ont pas pu suivre la Grande éclipse américaine deux jours plus tôt se verront offrir un joli lot de consolation. Si la météo le permet, vous pourrez assister au rendez-vous en soirée de trois astres, juste au-dessus de l’horizon Ouest. Les deux premiers seront aisés à localiser : la Lune avec à sa gauche Jupiter. Plus délicate à repérer, la comète 12P/Pons-Brooks se situera un peu en-dessous :
Trente minutes après le coucher du Soleil, vous pourrez commencer à rechercher le fin croissant à l’œil nu. Le ciel s’assombrissant, vous verrez progressivement apparaître la lumière cendrée qui l’accompagne. Plus à gauche, un point brillant attirera votre regard. Il s’agit de Jupiter, la planète gazeuse géante. Ce sont les dernières semaines pour l’observer avant sa conjonction solaire le 18 mai. Elle deviendra ensuite planète du matin à partir du mois de juin. Continuer la lecture de 10 avril 2024 : Jupiter et la Lune saluent la comète→
L’astrophotographe Dario Giannobile a immortalisé le fin croissant de Lune au-dessus de curieux ronds de fumée expulsés par l’Etna.
Facéties d’un géant :
L’Etna est le plus haut volcan actif d’Europe avec ses 3.357 mètres d’altitude. Les Siciliens vivent avec ce turbulent voisin, dont les éternuements réguliers se soldent par des émissions de cendres et de petites coulées de lave. Mais ce qu’ils ont observé depuis la semaine dernière est plus original : il s’agit de curieux anneaux de fumée. Comme nous l’explique Futura, ce phénomène résulte de petites explosions de gaz et de vapeur qui s’échappent par un évent cylindrique. On voit alors s’élever de délicats ronds de fumée appelés anneaux de vortex volcaniques, qui se laissent porter par les vents :
De nombreux habitants et touristes ont observé et photographié ce vapotage en journée. L’astrophotographe Dario Giannobile (voir son site internet) a eu la belle idée d’y associer la Lune. Deux jours avant la Grande éclipse américaine, il s’est posté à l’aube à 74 kilomètres à l’Ouest du volcan. Avec la jolie petite ville de Gangi au premier plan, il a pu saisir le lever du fin croissant de Lune au-dessus des anneaux de fumée expulsés par l’Etna :
Dario Giannobile fait partie de ces photographes de terrain qui mettent en valeur le patrimoine nocturne à travers leurs clichés. Une démarche qu’il faut saluer, à l’heure où l’Intelligence Artificielle permet de fabriquer n’importe quelle image devant son ordinateur…
Pour ne plus avoir à déplacer leur matériel, de plus en plus d’astronomes amateurs franchissent le pas et construisent leur observatoire.
Astronome nomade ou sédentaire :
Avoir son propre observatoire, un rêve pour les amateurs d’astronomie, devient peu à peu chose courante. Il est désormais possible de construire un poste fixe dans son jardin pour y installer son télescope. Simple abri ou véritable coupole, pilotage de l’instrument sur place ou bien au chaud depuis la maison, les réalisations se multiplient. Comme d’autres, Éric Brotons (Esprit de la Nature) a choisi de ne plus déplacer son matériel. Une évolution qu’il a mise en images :
Les sorties astronomiques sont synonymes de manutention du matériel, trajet, fatigue… Une aventure qui peut parfois se solder par un résultat nul. Un accessoire oublié, l’arrivée intempestive de nuages au-dessus du site d’observation, et l’amateur repart bredouille.
Construction simple :
Sortir, c’est pour beaucoup la possibilité de s’éloigner de la pollution lumineuse. Mais on peut désormais s’affranchir de ce fléau en astrophotographie grâce à l’utilisation de filtres sélectifs. Une raison de plus pour pratiquer sa passion chez soi. Un choix que nous explique Éric Brotons : “À 47 ans, je suis un passionné de musique et un grand amoureux de tous ce qui m’entoure : la flore, la faune et le ciel. J’ai commencé à réellement m’intéresser aux astres à l’âge de 8 / 10 ans, quand ma mère m’a offert une petite lunette pour Noël. Et depuis, l’astronomie fait partie intégrante de ma vie. Jusqu’à l’âge de 28 ans, je n’ai fait que de l’observation visuelle. Puis je me suis lancé dans l’astrophoto, bien aidé par certains membres du Club d’Astronomie de Mont-Bernenchon.
Pourquoi un observatoire dans mon jardin ? Tout simplement pour ne pas démonter et remonter mon matériel en permanence. Ainsi, je suis toujours prêt pour observer ou photographier le ciel nocturne. La conception de mon observatoire est très simple. Il est en bois, celui qu’on utilise pour les chalets, avec un toit coulissant. Je l’ai monté sur des briques pour ne pas être en contact avec le sol. Il dispose de la fibre et de l’électricité. J’estime le coût total de l’installation (hors matériel astronomique) aux environs de 1.000 euros.” Éric (joignable sur Facebook) partagera volontiers ses astuces de construction avec ceux qui ont envie de se lancer !
Ce mois d’avril 2024 compte une éclipse totale de Soleil visible depuis les USA ainsi que quelques jolies observations.
Lointaine éclipse :
Ce 8 avril 2024, les plus chanceux assisteront à une éclipse totale de Soleil, la Grande éclipse américaine. L’ombre de la Lune traversera le Mexique, l’Amérique du Nord et la province du Québec. En théorie, c’est au Texas que la météo devrait être la plus favorable. Pendant la totalité, six planètes et la comète 12P/Pons-Brooks devraient être visibles de part et d’autre de la couronne solaire :
Rassurez-vous, ceux qui resteront en France auront la possibilité de faire quelques jolies observations. Pourquoi ne pas essayer d’observer par exemple la Superba ? Il s’agit de l’une des étoiles les plus rouges du ciel, accessible avec un petit télescope dans la constellation des Chiens de Chasse :
Le ciel en avril 2024 :
Le 1er : c’était il y a 27 ans, passage au périhélie de l’inoubliable comète Hale-Bopp.
Le 2, c’est le Dernier Quartier de Lune. À observer au télescope en seconde partie de nuit.
Le 10 en soirée, moins de quatre degrés séparent Jupiter d’un fin croissant de Lune accompagné de la lumière cendrée. La comète 12P/Pons-Brooks est à quelques degrés de la planète gazeuse géante, l’occasion de composer une très belle image. À vos boîtiers !
Le 11 en soirée, le croissant de Lune est à côté de l’amas d’étoiles des Pléiades. Encore une occasion de faire de belles images…
Même si elle est classée dans la catégorie des nébuleuses planétaires, NGC 5189 ne leur ressemble vraiment pas.
Une curieuse nébuleuse :
Située dans la constellation australe de la Mouche, NGC 5189 se distingue par son apparence inhabituelle. En règle générale, les nébuleuses planétaires ont un aspect circulaire. Ceci s’explique par leur origine : lorsqu’elles passent du stade de géante rouge à celui de naine blanche, certaines étoiles expulsent une coquille de gaz. Cette bulle se dilate à des vitesses très rapides, de l’ordre de 20 à 30 kilomètres/seconde. C’est d’ailleurs cet aspect circulaire qui leur a valu leur surnom : lorsqu’on les a découvertes au XVIIIème siècle, les NP ressemblaient à des planètes dans les instruments de l’époque. Regardez par exemple la nébuleuse du Hibou pour vous en convaincre. Il semble cependant que NGC 5189 ait eu une évolution bien différente, si l’on en juge par son aspect :
Les astronomes ont bien du mal à expliquer quels mécanismes sont à l’origine de cet aspect inhabituel. Faute de réponse, ils lui tirent le portrait. C’est le cas de Luigi Morrone, l’auteur de cette belle image. En 2004, Bertrand Laville en avait réalisé plusieurs dessins au cours d’un séjour en Namibie. Même le télescope spatial Hubble a été mis à contribution pour l’immortaliser.
Une équipe d’astronomes amateurs et professionnels a photographié une immense nébuleuse cachée à proximité de la constellation d’Orion.
Célèbre constellation :
Orion est sans conteste la plus belle des constellations. Elle nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant qui mourut foudroyé par le venin d’un scorpion. Dans la mythologie grecque, le chasseur géant Orion passait son temps à se vanter de ses prouesses. Exaspérée, Héra, sœur et femme de Zeus, lui envoya un scorpion qui le piqua et le tua. Un mythe illustré notamment par une mosaïque retrouvée dans les ruines de Pompéi :
La comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS pourrait nous réserver une très belle surprise, vingt-sept ans après l’inoubliable Hale-Bopp.
Prometteuse comète :
C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS : son nom ne vous dit peut-être rien. Pourtant, cette comète s’annonce particulièrement intéressante, beaucoup plus que 12P/Pons-Brooks. Commençons d’abord par expliciter son appellation :
C : lettre désignant une comète qui n’est pas périodique (P).
2023 A3 : c’est la troisième comète découverte pendant la première quinzaine (A) de l’année 2023.
Tsuchinshan-ATLAS : elle a été repérée le 23 février 2023 par l’un des télescopes du réseau de surveillance ATLAS. Mais on a ensuite retrouvé sa trace sur des images obtenues début janvier 2023 à l’Observatoire de la Montagne Pourpre (Tsuchinshan) en Chine.
Les prévisions de luminosité pour cette comète ont de quoi faire rêver. Sur le site du spécialiste Gideon van Buitenen, la comète est indiquée avec une magnitude négative au mois d’octobre ! Comme l’explique le site Stelvision, l’astre chevelu deviendra très intéressant à observer à l’aube en septembre. Puis C/2023 A3 passera au plus près du Soleil (moins de 60 millions de kilomètres) le 27 septembre. Si la comète ne se brise pas, elle redeviendra visible en soirée les semaines qui suivront, avec un passage à 71 millions de kilomètres de la Terre le 12 octobre. Sa magnitude négative nous offrirait alors un spectacle comparable à ce que nous avions connu au printemps 1997 avec l’exceptionnelle comète Hale-Bopp.
La Pleine Lune de ce 25 mars est la première du printemps 2024. Elle sera suivie logiquement du weekend de Pâques.
Lune de Pâques :
La date de Pâques n’est pas choisie au hasard. Cette fête religieuse tombe le weekend qui suit immédiatement la première Pleine Lune du printemps. Cette dernière avait lieu aujourd’hui 25 mars. Ce matin, le ciel parfaitement dégagé m’a permis d’apprécier son coucher :
Cette image surprenante correspond à l’addition de 14 clichés pris à raison d’un toutes les 20 secondes environ. Des poses au 1/40e de seconde à 100 iso, toujours avec le boîtier Panasonic FZ 82 et son zoom de 1200 millimètres. L’empilement des clichés est réalisé avec le logiciel StarMax. C’est ce dernier que j’utilise également pour les filés d’étoiles. Le cliché ci-dessous est le huitième de la série :