Quand l’orbiteur MRO nous livre ses images de la planète Mars, certaines attirent tout particulièrement l’attention des planétologues.
Mars vue d’orbite :
Les missions spatiales en direction de Mars mobilisent de nombreux planétologues. Si les clichés obtenus par les rovers comme Curiosity sont spectaculaires, les engins en orbite nous offrent de leur côté des visions saisissantes. C’est le cas de MRO (Mars Reconnaissance Orbiter), installé sur une orbite polaire basse depuis 2006. Sa caméra HiRIZE, un télescope de 0,5 mètre de diamètre, peut saisir des détails de 0,3 mètre au sol depuis une altitude de 300 kilomètres. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les résultats sont parfois spectaculaires :
La comète 12P/Pons-Brooks arrive ! Cielmania et La Chaîne Astro s’associent pour vous aider à bien préparer vos observations.
Une comète à suivre :
Les comètes sont des petits corps célestes constitués de glace et de poussière. À l’approche du Soleil, ces astres sont soumis à différents rayonnements et laissent échapper du gaz et des poussières dans leur sillage. C’est le moment où les comètes deviennent les plus lumineuses :
Les comètes portent le nom de leur (s) découvreur (s). 12P/Pons-Brooks a été découverte en 1812 par Jean-Louis Pons et retrouvée en 1883 par William Robert Brooks. La lettre P indique qu’elle est périodique : elle repasse nous voir tous les 71 ans environ. Avec La Chaîne Astro, voici tout ce que vous devez savoir au sujet de cet astre chevelu observable en soirée :
La magnitude des comètes :
Pour indiquer la luminosité des astres, on utilise une échelle de mesure logarithmique, l’échelle des magnitudes. Voici quelques magnitudes : -26,7 pour le Soleil, -12,6 pour la Pleine Lune, 2 pour l’étoile polaire ou encore 3,4 pour la grande galaxie d’Andromède :
Les étoiles les plus faibles visibles à l’œil nu sous un très bon ciel ont une magnitude de 6. L’éclat de la comète 12P/Pons-Brooks a franchi ce cap symbolique, mais attention, une comète est un astre flou. Il faut donc beaucoup relativiser cette valeur… Il est intéressant de lire à ce sujet la mise au point de l’astronome Alan Hale lors du passage de la comète ZTF.
Cinq conseils pour ne pas être déçu :
Téléchargez une application comme Stellarium sur votre smartphone, elle vous sera très utile pour localiser la comète.
Fuyez la pollution lumineuse. La dernière comète assez brillante pour être observable en ville était Hale-Bopp au printemps 1997.
Emportez une paire de jumelles, c’est l’instrument idéal pour traquer 12P/Pons-Brooks.
Laissez vos yeux s’adapter à l’obscurité pendant 15-20 minutes. Pensez à régler au préalable la luminosité de votre smartphone au minimum pour ne pas être ébloui.
Méfiez-vous des photos de la comète : les astrophotographes additionnent souvent plusieurs images pour faire ressortir des détails dans les queues de la comète. Ils n’hésitent pas non plus à inventer des compositions avec des focales différentes (voir par exemple les surprenantes images de la comète Nishimura).
Observations aux jumelles :
On trouve sur les forums d’astronomie quelques témoignages d’observations de 12P/Pons-Brooks aux jumelles loin des villes. Avec des 10X43 (grossissement 10 fois, diamètre des objectifs de 43 millimètres), l’astre chevelu ressemble à une petite tache floue grise. D’imposantes jumelles 25X100 montrent une courte queue. Rappelons enfin que notre œil n’est pas assez sensible pour nous révéler la couleur de la comète dans ces instruments. Les photographies la montrent verte, un phénomène de fluorescence qui trouve son origine dans l’excitation des molécules de carbone diatomique.
Le photographe Camille Niel a profité d’une nuit d’hiver dans le massif du Dévoluy pour réaliser une très longue rotation d’étoiles.
La Terre tourne, pas le ciel :
La Terre tourne sur elle-même autour d’un axe imaginaire, un mouvement à l’origine de l’alternance des jours et des nuits. Cette rotation explique pourquoi nous voyons le Soleil et la Lune se lever à l’EST et se coucher à l’OUEST environ 12 heures plus tard. Si vous admirez le ciel nocturne, vous noterez les mêmes déplacements des étoiles. Les constellations semblent également circuler d’EST en OUEST. Ces déplacements ne sont bien entendu qu’apparents puisque c’est notre planète qui tourne en réalité :
L’axe imaginaire de rotation de la Terre se prolonge en direction du pôle nord céleste marqué par une étoile, la Polaire. Durant la nuit, les astres semblent tourner autour de cet astre dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, un phénomène facile à photographier. Continuer la lecture de Spectaculaire rotation d’étoiles depuis le Dévoluy→
Tel un diamant serti sur une bague bleutée, l’astre qui brille sur le bord de cette nébuleuse planétaire rend Abell 33 unique.
Discrète nébuleuse :
C’est un diamant que vous ne verrez pas dans un petit télescope. Car Abell 33 est une discrète nébuleuse planétaire (NP) située dans la constellation australe de l’Hydre. Avec une magnitude de 13, elle ne se dévoile que dans les instruments de grand diamètre. Regardez par exemple le dessin qu’en a réalisé Bertrand Laville. Photographique ment, il faut toute la puissance du Very Large Telescope pour nous en offrir ce saisissant portrait. Située à environ 2.700 années-lumière (AL), il s’agit de la 33eme NP du catalogue publié en 1958 par l’astronome américain George Ogden Abell :
Mais l’originalité de cette nébuleuse planétaire tient surtout dans la présence d’une étoile en avant-plan. HD 83535, c’est son nom, est beaucoup plus brillante (magnitude 7). Par le plus grand des hasards, l’astre coïncide avec le bord de la NP, lui donnant cet aspect si caractéristique. Continuer la lecture de Abell 33, la nébuleuse planétaire et son diamant→
Pour ce mois de mars 2024, je vous propose un joli marathon nocturne et l’observation d’une lointaine planète bleutée.
Un marathon un peu particulier :
Et si vous profitiez de ce mois de mars 2024 pour tenter le marathon Messier ? Cet amical défi consiste à observer avec un télescope tous les objets Messier (dont voici la liste) en une seule nuit. La meilleure période se situe autour de l’équinoxe de printemps. Pour cette année cochez le weekend (sans Lune) du 9-10 mars. Petit retour sur l’édition 2023 :
Rappelons que le catalogue Messier a été compilé par l’astronome français Charles Messier à la fin du XVIIIe siècle. Il se compose de 110 objets du ciel profond relativement brillants. On peut pointer au choix des galaxies comme celle d’Andromède, des nébuleuses (diffuses ou planétaires) ainsi que des amas d’étoiles (amas ouverts ou amas globulaires).
Zoom sur Uranus :
Voilà bien une planète très peu observée par les amateurs ! Elle est pourtant théoriquement visible à l’œil nu (magnitude proche de 6). Cette petite boule bleutée (diamètre 3,5 secondes d’arc) distante de plus de deux milliards de kilomètres se déplace très lentement dans le ciel nocturne :
Un photographe a réalisé une image stéréographique (appelée aussi “little planet”) du ciel étoilé au-dessus du Rubin Observatory.
“Little planet”, c’est quoi ?
Voici un singulier cliché que nous propose le photographe Petr Horálek. Il s’agit d’une image stéréographique, un procédé également appelé “little planet”. Comme nous l’explique Jérôme Pouille sur son blog, c’est un peu comme si on décidait d’écraser une image sphérique sur un plan avec un rouleau à pâtisserie !
Techniquement, le photographe réalise plusieurs images en tournant sur place. Le mieux consiste à utiliser une rotule panoramique installée sur un pied photo bien stable. Il faut ensuite assembler les clichés pour obtenir une image panoramique de 360° x 180°. Ce long travail réalisé sur ordinateur est décrit par Jérôme Pouille sur son blog. Continuer la lecture de Insolite : le Rubin Observatory sur une “little planet”→
Ce weekend de Pleine Lune est idéal pour rechercher aux jumelles le cratère dans lequel s’est posée la sonde américaine Odysseus.
Retour sur la Lune :
C’est fait ! Depuis la nuit dernière, l’atterrisseur Odysseus est posé au pôle Sud lunaire, au fond d’un cratère. Plus d’un demi-siècle après la mission Apollo 17, les Américains signent leur retour sur la Lune :
Conçu par la société privée Intuitive Machines, Odysseus, un atterrisseur d’un peu moins de deux tonnes, est le premier engin commercial à se poser sur la Lune. Le choix du site, un cratère au pôle Sud, doit permettre de préparer les futures missions du programme Artemis. Pourquoi le pôle Sud ? Parce que c’est là que l’on trouve de l’eau sous forme de glace, indispensable aux futurs astronautes. Outre son rôle comme boisson, cette eau fournira également de l’oxygène pour respirer et de l’hydrogène comme carburant pour fusée. Continuer la lecture de Curiosité : le site de la sonde Odysseus aux jumelles→
L’APO (Atacama Photographic Observatory) a immortalisé NGC 55, une galaxie irrégulière vue par la tranche dans la constellation du Sculpteur.
Cap sur le ciel austral :
La galaxie NGC 55 (magnitude 8) a été découverte par l’astronome écossais James Dunlop en 1826. Elle est située à 6 millions d’années-lumière dans le Sculpteur (tout comme la Roue de chariot), une modeste constellation du ciel austral. Si vous n’avez pas la possibilité d’aller l’observer depuis l’hémisphère Sud, vous pouvez admirer les images proposées par l’APO. Elles sont l’œuvre de Thierry Demange, Richard Galli et Thomas Petit. Depuis 2014, ces trois amateurs alsaciens pilotent à distance une lunette astronomique de 150 mm de diamètre installée en plein désert d’Atacama au Chili :
Henry de Graffigny fut un écrivain-journaliste scientifique particulièrement prolifique à cheval sur les XIXe et XXe siècles.
Un écrivain méconnu :
Henry de Graffigny : ce nom ne vous dit peut-être rien. C’était le cas pour moi, jusqu’à ce que j’achète un petit livre (130 pages), “L’astronome amateur“. Son auteur y présentait les bases de l’astronomie au tournant du XXe siècle. Bien que l’ouvrage ne soit pas daté, il y était question de la SAF “fondée il y a 27 ans”, ce qui signifie que le texte avait été écrit en 1914 :
Une petite recherche sur le web m’a permis d’en savoir un peu plus sur cet auteur méconnu. Mes infos sont extraites du blog Mémoires 52, association de recherches historiques en Haute-Marne. C’est en effet dans ce département qu’est né Raoul Marquis le 28 septembre 1863. Il s’agit de l’homme qui prendra plus tard le nom de Henry de Graffigny. Continuer la lecture de Henry de Graffigny, la science à la portée de tous→
Continuant de se rapprocher, la belle comète 12P/Pons-Brooks devient une cible de choix pour les astrophotographes.
Belle visiteuse :
C’est une évidence : les comètes sont des apparitions célestes éphémères qui ont fasciné toutes les grandes civilisations. Comme aime à le rappeler Michel Ory, les comètes sont un peu comme les dinosaures. Les deux exercent une fascination manifeste sur les foules. Tout enfant, de tout pays, de toute culture, a les yeux qui brillent lorsqu’on lui montre une photographie de dinosaure ou de comète. Il n’a aucun mal à les dessiner. Ces sujets de science sont devenus au fil du temps des éléments de la culture populaire :
Et ce n’est pas la belle visiteuse du moment, 12P/Pons-Brooks, qui va déroger à la règle. Rappelons que cette comète a été découverte en 1812 par Jean-Louis Pons et retrouvée en 1883 par William Robert Brooks. Elle repasse nous voir tous les 71 ans environ. Continuer la lecture de La comète 12P/Pons-Brooks dévoile ses charmes→
C’est un mystère vieux de plus de 70 ans. En 1952, trois étoiles ont disparu en moins d’une heure sur des clichés réalisés au Mont Palomar.
Surprise dans le POSS :
En cette nuit du 19 juillet 1952, les astronomes du Mont Palomar s’affairent autour du télescope Samuel Oschin (1,22 m). Ils participent au Palomar Observatory Sky Survey (POSS1), un important relevé photographique du ciel nocturne commencé en 1949 qui prendra fin en 1958. À l’aide de plaques photographiques carrées de 14 pouces de côté (soit environ 35 centimètres), ils photographient chaque région du ciel deux fois. Une première fois avec une plaque sensible au rouge, la seconde fois avec une plaque sensible au bleu. C’est à l’époque la seule technique disponible pour enregistrer la couleur des objets célestes :
Au-dessus d’Anchorage, la plus grande ville d’Alaska, des piliers lumineux produits par des cristaux de glace ont fait leur apparition.
Un phénomène récent :
En Alaska, il n’y a pas que les aurores polaires qui illuminent la nuit. L’astrophotographe Todd Salat (Aurora Hunter) a photographié des piliers lumineux. Comme ils se produisent dans l’atmosphère, ces “light pillars” font partie de la famille des photométéores (du grec phôtόs « lumière » et meteôros « dans les airs ») :
En ce mois de février 2024, je vous propose de profiter de quelques jolis rendez-vous célestes à l’aube ou au crépuscule.
L’Hexagone d’hiver :
Et si vous commenciez ce mois de février 2024 en découvrant l’Hexagone d’hiver en début de nuit ? Nul besoin d’instrument, vos deux yeux suffisent pour ce voyage cosmique, si possible sans trop de pollution lumineuse. Vous avez plusieurs soirées pour en profiter avant que la Lune ne devienne gênante. Observez-le avant le 16 février, date du Premier Quartier, puis après la Pleine Lune du 24 :
Cet astérisme se compose de sept étoiles en commençant par Capella et en tournant dans le sens horaire :
Capella : la plus brillante étoile de la constellation du Cocher (magnitude 0,7) est distante de 42 années-lumière.
Aldébaran : à 66 années-lumière, c’est la plus brillante étoile de la constellation du Taureau (magnitude 0,9).
Rigel : c’est l’astre le plus brillant de la superbe constellation d’Orion. La nébuleuse Messier 42 se trouve à sa gauche.
Sirius : principale étoile de la constellation du Grand Chien, la plus brillante du ciel (magnitude -1,5).
Procyon : la plus brillante étoile de la constellation du Petit Chien (magnitude 0,4), située à 11,4 années-lumière.
Castor et Pollux : ces deux étoiles ont donné leur nom à la constellation des Gémeaux mais ce sont de fausses jumelles. Castor est distante de 50 années-lumière (magnitude 1,3) et Pollux de 38 années-lumière (magnitude 1,1).
La haute résolution de la caméra qui équipe l’orbiteur lunaire LRO saisit d’incroyables paysages, comme ici le jeune cratère Aristarque.
La Lune en très gros plan :
Observer la Lune est à la portée de tous. C’est déjà possible avec une longue-vue, un instrument que je vous recommande car il est facile à utiliser. Il pourra vous servir à vous lancer dans la découverte d’une série de paysages lunaires à explorer. Mais aucun télescope ne vous montrera la surface de la Lune comme le fait LRO. Cette sonde d’environ 2 tonnes a été lancée en 2009 au cours de l’Année mondiale de l’astronomie. Elle orbite depuis à une altitude de 50 kilomètres au-dessus de la Lune :
Galaxie de grand style, NGC 1398 est une somptueuse spirale barrée nichée dans la constellation australe du Fourneau.
Discrète merveille :
Pourquoi NGC 1398 a-t-elle le titre envié de galaxie de grand style ? Pour mériter cette appellation, une galaxie doit présenter des bras spiraux importants et nettement délimités. Et c’est bien le cas sur cette superbe image. Elle est l’œuvre de deux astrophotographes, Mike Selby et Mark Hanson. Pour la réaliser, ils ont utilisé un télescope robotisé de un mètre de diamètre installé au Chili (Observatorio El Sauce) :
Il y a 75 ans, le 26 janvier 1949, le télescope géant du Mont Palomar (miroir de 5 mètres de diamètre) recevait sa première lumière.
Le projet d’un visionnaire :
Le télescope de 5 mètres de diamètre du Mont Palomar doit beaucoup à George Ellery Hale (1868-1938). Cet astronome américain lança l’idée de la construction d’un télescope géant dans les années 1920.
À l’époque, le plus grand télescope du monde (télescope Hooker de 2,5 mètres) se trouvait au Mont Wilson. Le projet de George Ellery Hale prit véritablement forme à partir de 1928 avec une subvention de 6 millions de dollars de la Fondation Rockefeller. Le miroir fut coulé et taillé entre 1933 et 1936.
Pendant ce temps, Hale avait déniché le site idéal pour accueillir le futur télescope. Il se trouvait dans les montagnes au Nord du comté de San Diego, en Californie. À cette époque, le ciel nocturne y était particulièrement noir. Continuer la lecture de Le télescope géant du Mont Palomar fête ses 75 ans→
Un premier morceau de l’astéroïde 2024 BX1 a été récupéré, un peu plus de quatre jours après sa désintégration au-dessus de l’Allemagne.
Un bolide dans le ciel allemand :
Le spectacle a été impressionnant dans le ciel de l’Allemagne ce dimanche 21 janvier 2024 avant l’aube. L’astéroïde 2024 BX1, un “caillou” d’un mètre de diamètre, s’est en effet désintégré dans la haute atmosphère. Comme le précise l’IMO, le bolide a été particulièrement brillant, puisqu’il a atteint une magnitude de -22 ! À titre de comparaison, la Pleine Lune affiche une magnitude de -13 et le Soleil de -27.
2024 BX1 avait été détecté quelques heures plus tôt par un spécialiste en la matière, le chasseur d’astéroïdes Krisztián Sárneczky. Ce dernier, qui n’en est pas à sa première détection, utilisait un télescope de 60 centimètres de l’observatoire Konkoly en Hongrie.
Le 8 avril 2024, six planètes et une comète seront brièvement observables durant la phase totale de la Grande éclipse américaine.
Soleil noir en Amérique :
Au printemps 2024, six mois après une éclipse annulaire, l’Amérique va connaître sa seconde éclipse totale de Soleil en moins de dix ans. La précédente avait eu lieu le 21 août 2017. Le 8 avril 2024, un lundi comme le 21 août 2017, l’ombre de la Lune traversera le Mexique, l’Amérique du Nord et la province du Québec. En théorie, c’est au Texas que la météo devrait être la plus favorable. La carte suivante permet de visualiser la ligne de centralité. De part et d’autre, l’éclipse sera partielle, donc peu spectaculaire :
Dans Pégase, la nébuleuse planétaire Jones 1 fut découverte en 1941 par l’astronome Rebecca Jones en toute discrétion.
Découverte féminine :
Quand on cherche le nom de Rebecca Jones sur le Web, il est toujours associé à celui d’un astronome. On apprend qu’elle a par exemple travaillé avec l’astrophysicien Harlow Shapley sur les amas de galaxies. On la retrouve également aux côtés de Richard M. Emberson pour la découverte de la nébuleuse planétaire JnEr 1. Cette astronome américaine (décédée en 1966) a semble-t-il fait une carrière discrète dans l’ombre de plusieurs hommes de science. Au point de n’avoir jamais rien publié sur sa découverte en 1941 de la nébuleuse planétaire Jones 1 :
Lorsqu’elle repère cette nébuleuse sur une plaque photographique de la région de Pégase, elle se contente d’en informer l’astronome Rudolph Minkowski. Aucune publication ne paraît sur ce nouvel objet céleste, au point qu’en 1949 deux astronomes s’attribuent sa (re) découverte. Il faudra l’intervention de Rudolph Minkowski pour rétablir la vérité. Jones 1 prend alors son nom officiel. Continuer la lecture de Jones 1, la nébuleuse de la discrète Rebecca Jones→
Traversant la constellation du Cygne en ce début d’année, la comète 12P/Pons-Brooks a croisé NGC 6888, la Nébuleuse du Croissant.
Comète franco-américaine :
La comète 12P/Pons- Brooks (dénichée le 12 juillet 1812) est l’une des nombreuses trouvailles de Jean-Louis Pons. Issu d’une famille modeste, Pons est entré comme concierge à l’Observatoire de Marseille en 1789. Analphabète mais passionné d’astronomie, il découvre sa première comète en 1801 avec une lunette de sa fabrication. Parallèlement, il suit des cours d’astronomie à l’observatoire. Son excellente vue et sa ténacité vont lui permettre d’être le premier à repérer 37 astres chevelus en 26 ans !
Cette comète a été redécouverte en 1883 par l’astronome américain William Robert Brooks, d’où son double nom. Il s’agit d’une comète périodique qui revient nous voir tous les 71 ans environ. Certains de ses précédents passages on été observés depuis l’an 1385, mais sa périodicité n’a été établie qu’au XIXe siècle. Continuer la lecture de La comète 12P/Pons-Brooks s’offre un croissant→
"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh