Cette année, l’absence de Lune permettra de bien profiter des Perséides, des étoiles filantes très nombreuses aux alentours du 12 août.
Un spectacle incontournable :
C’est une tradition désormais bien établie : chaque mois d’août, après les Nuits des Étoiles, les astronomes amateurs ont rendez-vous avec les Perséides. Ces étoiles filantes sont les restes poussiéreux abandonnés le long de son orbite par la comète Swift-Tuttle. Ils viennent se consumer dans l’atmosphère terrestre entre le 17 juillet et le 24 août avec un maximum autour du 12 août. On leur donne le nom de Perséides car le radiant est localisé dans la constellation de Persée.
L’activité volcanique sur Io, une lune de Jupiter, est étudiée par les plus grands télescopes. Mais un astronome amateur peut-il l’observer ?
Volcanisme extraterrestre :
L’histoire du volcanisme sur Io débute il y a un peu plus de quarante ans. Le 9 mars 1979, l’ingénieure de navigation Linda Morabito analyse les images acquises par Voyager. La sonde vient alors de survoler Jupiter et ses principaux satellites. Sur le limbe de l’un d’entre eux, Io, la scientifique remarque un panache lumineux.
Des quatre lunes découvertes en 1610 par Galilée, Io est sans doute la plus surprenante. Ce brillant satellite de magnitude 5 serait visible à l’œil nu s’il n’était pas perdu dans l’éclat éblouissant de Jupiter. Il est un peu plus gros que la Lune et orbite à 350.000 kilomètres de son imposante voisine, ce qui déclenche d’importants effets de marée en son sein.
La constellation du Cygne héberge Sh2-106, une nébuleuse dont l’aspect évoque un ange céleste aux délicates ailes gazeuses.
Stewart Sharpless, l’astronome qui aimait la Voie lactée :
Sh2-106 est un objet céleste du catalogue Sharpless. Il s’agit d’une liste de nébuleuses en émission établie par Stewart Sharpless dans les années 1950. Cet astronome américain (1926-2013) consacra la plus grande partie de sa carrière à répertorier les vastes régions d’hydrogène ionisé (H II) qui parsèment la Voie lactée. Actuellement, le catalogue Sharpless compte 313 régions H II situées dans le ciel boréal. La liste australe (catalogue Gum, 85 entrées) fut établie par l’astronome australien Colin Stanley Gum (1924-1960) à la même époque.
Août 2021 sera le mois de l’opposition pour les planètes gazeuses géantes Jupiter et Saturne. Un rendez-vous à ne pas manquer !
Deux planètes au menu :
Le mois d’août est traditionnellement celui des Nuits des étoiles. D’habitude on y compte les Perséides, ces jolies étoiles filantes qui se consument dans l’atmosphère. Mais cette année, ce sont les deux plus grosses planètes du Système solaire, Jupiter et Saturne, qui vont occuper les amoureux de spectacles célestes. Retrouvons le ciel du mois avec la chaîne YouTube Astroculus qui nous propose quelques observations intéressantes :
Les images du dernier survol de Jupiter et de Ganymède par la sonde Juno sont saisissantes. La NASA les a réunies dans une superbe vidéo.
Ganymède cache un océan :
En partant de Jupiter, Ganymède est le troisième satellite galiléen. Il fut observé pour la première fois (avec Io) le 7 janvier 1610 à Padoue par Galilée à l’aide d’une lunette astronomique. Cette lune fut ensuite étudiée de près par les sondes Pioneer 10 (décembre 1973), puis Voyager (1979) et Galileo (1995-2002). Quand on scrute la surface de Ganymède, on constate que cette lune est recouverte pour un tiers par des régions sombres très anciennes fortement cratérisées. Le reste est constitué de régions plus claires et plus jeunes traversées par de profonds sillons que les scientifiques ont du mal à expliquer.
En observant les anomalies dans l’oscillation des aurores polaires autour des pôles de Ganymède, des scientifiques en ont conclu qu’il devait exister sous la surface de cette lune un océan salé de 100 km de profondeur, une quantité d’eau supérieure à celle des océans terrestres !
Survol en accéléré :
En orbite autour de Jupiter depuis l’été 2016, la sonde Juno a effectué le 8 juin 2021 son 34e survol rapproché de la planète géante. Un passage qui lui a donné la possibilité de photographier Ganymède à une distance d’un peu plus de 1.000 kilomètres. Aucune sonde ne s’était aventurée aussi près depuis le survol de Galileo il y a vingt ans. Dans l’animation réalisée par la NASA, on découvre les différentes régions claires et sombres à la surface de Ganymède, ainsi que plusieurs cratères d’impact très brillants.
Le spectateur est ensuite transporté 3.400 kilomètres au-dessus de la surface nuageuse de Jupiter. Au milieu d’un magnifique maelstrom de volutes gazeuses, plusieurs cyclones sont visibles sous la forme d’ovales blancs ainsi que de nombreux éclairs.
À l’occasion de la Pleine Lune de ce mois de juillet 2021, je vous emmène à la chapelle de Chevennes dans le Beaujolais.
Sur le chemin de Compostelle :
Rattachée au village de Denicé en Beaujolais, la chapelle de Chevennes date du XIIe siècle. Elle a été reconstruite au XVe siècle par le curé Jacques Sornet. Le saint homme s’y est d’ailleurs fait enterrer. La chapelle fut une étape sur la route du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Puis elle fut fermée à la Révolution et tomba à l’abandon. Heureusement, elle a fait l’objet d’une récente restauration. Les portes de la chapelle s’ouvrent lors des Journées européennes du patrimoine, dévoilant un décor de style gothique flamboyant. Les spécialistes apprécieront la présence d’arcs brisés moulurés en faisceaux et en berceau.
La chapelle domine toute la plaine de la Saône, Villefranche et les localités autour. Par temps clair, le regard porte jusqu’au massif du Mont-Blanc.
Rendez-vous romantique :
C’est là que nous nous sommes rendus, ma compagne et moi, pour admirer le lever de la Pleine Lune de juillet. Cette septième Pleine Lune de l’année avait la particularité de se produite une semaine après une nouvelle édition de On The Moon Again. C’est en été que la Pleine Lune atteint sa position la plus basse sur l’horizon Sud. En langage astronomique, on dit que sa déclinaison est fortement négative. Notre satellite naturel passe devant les constellations basses pour les observateurs français (comme le Sagittaire).
Rare femme astronome dans un monde d’hommes, Vera Rubin soupçonna la première l’existence de la matière noire dans l’Univers.
La tête dans les étoiles :
Vera Rubin est née le 23 juillet 1928 à Philadelphie. Sa passion pour l’observation des étoiles débute à l’âge de 12 ans. Son père lui construit alors un petit télescope avec lequel elle prend ses premières photos astronomiques. Vera Rubin poursuit ses études au Vassar College à New York, seule université qui accueille des femmes à l’époque. Sa thèse, sous la direction de George Gamow, porte sur la distribution des galaxies dans l’Univers. Elle obtient son diplôme d’astronomie en 1954.
Du 16 au 18 juillet, observez et faites observer la Lune dans le cadre d’une nouvelle édition de “On The Moon Again“.
50 ans après Apollo 15 :
Vous vous souvenez de “On The Moon Again” ? C’était en juillet 2019, à l’occasion du cinquantième anniversaire du Premier Homme sur la Lune. Plusieurs milliers de points d’observation avaient permis d’observer la Lune, comme au château de Brochon ou en Bresse. Un peu partout sur Terre, des yeux émerveillés avaient découvert la froide beauté de la Mer de la Tranquillité, là même où Neil Armstrong avait posé le pied.
Un séjour dans la Dombes, une éclaircie inespérée, et voici le jeune croissant de Lune qui fait une brève apparition, tout comme Vénus.
Le pays des mille étangs :
Au Nord-Est de Lyon, la Dombes est un territoire marqué par une forte densité de plans d’eau. Première région française de pisciculture en eau douce, on la surnomme le pays aux mille étangs. Je ne les ai pas dénombré, mais je dois avouer qu’ils sont très nombreux à se dévoiler au cours des promenades. Leur présence est à l’origine d’une faune et d’une flore d’exception.
Un pilote de ligne a immortalisé les beautés du ciel nocturne nordique. Aurores polaires et nuages noctiluques étaient au rendez-vous.
Astrophotographe dans le cockpit :
Ralf Rohner est pilote de ligne. Un métier qui le rapproche des étoiles. La page Instagram (Skypointer) de cet astrophotographe regorge de belles images nocturnes réalisées aux quatre coins du monde. Il parcourt ainsi la planète et pose son appareil photo dans des sites exotiques qu’il immortalise sous les étoiles. Mais c’est à une altitude de 10 kilomètres qu’il a réalisé ses images le 5 juillet 2021. Cette nuit-là, il était aux commandes d’un avion de ligne reliant Los Angeles à Zurich. Le courant-jet polaire qu’il suivait l’a emmené jusqu’à 62° Nord, au-dessus du Canada.
La constellation de la Grande Ourse abrite un spectaculaire choc de galaxies connu sous le nom de Arp 148, l’objet de Mayall.
Carte d’identité :
N’espérez pas observer Arp 148 avec votre télescope. Cette collision de galaxies de magnitude 15 ne révèle sa beauté qu’à travers un cliché pris par le télescope spatial Hubble. Mais pourquoi Arp ? Parce que l’objet est référencé dans l’Atlas of Peculiar Galaxies, un catalogue de 338 galaxies particulières publié en 1966 par Halton Arp. Cette collision titanesque a été découverte en 1940 par l’astronome américain Nicholas Mayall (1906-1993). Ce qui vaut à Arp 148 de s’appeler également l’objet de Mayall. La collision s’est produite à 500 millions d’années-lumière de notre Soleil.
Que sont devenues les deux galaxies initiales ? On observe actuellement une galaxie à anneau constituée de jeunes étoiles bleues très brillantes et une galaxie irrégulière allongée. De la poussière sombre et des étoiles plus âgées composent la seconde. Continuer la lecture de L’objet de Mayall, un combat de Titans dans la Grande Ourse→
Voici mes premiers nuages noctiluques, immortalisés à l’aube du 4 juillet 2021 dans le ciel de Bourgogne. Un vrai bonheur !
La surprise du 4 juillet :
On ne sait jamais ce que le ciel nous réserve quand on part à sa découverte. Un joli halo lunaire, un brillant météore ou une spectaculaire colonne solaire sont autant de phénomènes imprévisibles. Ce 4 juillet 2021, peu après 4 heures du matin, une insomnie m’a poussé à mettre le nez dehors. Les étoiles commençaient déjà à légèrement pâlir. Il faut dire les nuits qui entourent le solstice d’été sont particulièrement courtes.
Mon regard a très rapidement été attiré par de curieux nuages lumineux en direction du Nord-Est. Des nuages noctiluques, mes premiers ! J’ai immortalisé le spectacle avec un boîtier Nikon D7100 équipé d’un objectif de 50 millimètres de focale. Pose de 2 secondes à 1000 iso.
À savoir :
Les nuages noctiluques sont de curieuses dentelles lumineuses que l’on observe du début du mois de mai jusqu’en août. Leur intensité augmente au moment du solstice d’été. Les nuages noctiluques (noctilucent clouds ou NLC en anglais) ou nuages polaires mésosphériques se forment à 80 km d’altitude. Dans un environnement glacé (-130° C) la vapeur d’eau se condense autour des poussières d’étoiles filantes ou d’éruptions volcaniques pour former des cristaux de glace. Ce sont ces cristaux qui renvoient la lumière des derniers rayons solaires (le soir) ou des premiers rayons (le matin).
Premier mois de vacances pour certains, juillet sera surtout l’occasion d’admirer quelques rapprochements entre Lune et planètes.
Les nuits s’allongent lentement :
En juillet nous allons progressivement nous éloigner du solstice et les nuits vont rallonger. Pour autant, la période n’est guère propice à l’observation des objets du ciel profond. Il faudra attendre les derniers jours du mois pour retrouver la Voie lactée à la nuit tombée.
L’installation des nouveaux panneaux solaires sur la Station spatiale par Thomas Pesquet a été immortalisée par un astronome amateur.
Une Station gourmande en électricité :
Vendredi 25 juin, l’astronaute français Thomas Pesquet a effectué sa troisième sortie dans l’espace. Comme les deux précédentes, ces sorties sont destinées à l’installation de nouveaux panneaux solaires sur l’ISS. Il faut en effet plus de 100 kilowatts d’électricité pour alimenter la Station et l’ensemble des expériences qui y sont menées. En service depuis 20 ans, les panneaux solaires existants (2.500 m²) sont vieillissants.
S’il faut désigner un Monsieur Malchance dans la conquête spatiale, le titre revient à Alan Bean, quatrième homme à avoir marché sur la Lune.
Un peintre astronaute :
Né le 15 mars 1932 au Texas, Alan Bean entre dans le corps des astronautes en octobre 1963. Dans le petit monde des pilotes de chasse, il est connu pour son abstinence totale envers l’alcool. Il est également passionné de peinture à l’huile qu’il pratique assidument, ce qui lui vaudra plus tard le surnom de peintre astronaute. Comme tous les novices à la NASA, il commence par jouer les doublures. Celle de John Young sur Gemini 10 en juillet 1966, puis de Russell Schweickart sur Apollo 9 en mars 1969. La consécration arrive en novembre 1969. Quatre mois après le Premier pas de l’homme sur la Lune, le voilà nommé pilote du module lunaire d’Apollo 12.
La sixième Pleine Lune de l’année se produit le 24 juin 2021, date de la Saint-Jean et des traditionnels feux de joie qui l’accompagnent.
Un nom à chaque Pleine Lune :
En raison de son importance dans la vie quotidienne de nos ancêtres, la Pleine Lune porte des noms différents depuis très longtemps. Les noms encore utilisés aujourd’hui nous viennent d’Amérique du Nord. On les trouve dans l’Almanach du fermier du Maine, une publication annuelle qui existe depuis 1818. Il y a un nom pour chaque Pleine Lune de l’année, en lien avec la météo, les récoltes ou les animaux.
Cette sixième Pleine Lune de l’année devrait être celle des fraises, en raison de sa couleur rouge quand elle se lève à la fin d’une chaude journée. Je vous propose de la renommer Pleine Lune de la Saint-Jean !
Une tradition religieuse :
Le 24 juin, on fête la saint Jean-Baptiste. l’Église a choisi ce prophète dès le Ve siècle de notre ère pour en faire le symbole de l’été (cette saison ayant débuté 3 ou 4 jours plus tôt, à l’occasion du solstice). Dans la nuit du 23 au 24, les jeux brillaient un peu partout dans les campagnes. Les cendres étaient censées protéger les cultures des orages à venir. On dansait et on chantait autour des feux, et sauter par-dessus assurait aux amoureux une année de bonheur.
Ce 24 juin 2021, la Pleine Lune se lèvera quelques minutes seulement après le coucher du Soleil. Toute la (courte) nuit, vous pourrez suivre sa progression assez basse au-dessus de l’horizon SUD. Dans notre hémisphère en effet, lorsque le Soleil est haut dans le ciel l’été, la Pleine Lune suit une trajectoire basse dans le ciel la nuit. C’est l’inverse qui se produit en hiver.
Le vidéaste Néo-Zélandais Mark Gee a réalisé le premier time-lapse nocturne montrant en même temps le ciel étoilé et la vie sous-marine.
Le ciel en accéléré :
Mark Gee (The Art of Night) est un vidéaste qui réalise de nombreux time-lapse. Cette technique cinématographique consiste à compiler plusieurs heures de prises de vues en seulement quelques minutes. On peut ainsi accélérer les déplacements des êtres vivants ou le mouvement apparent des astres d’EST en OUEST au cours de la nuit. Avec le développement du matériel photo et des logiciels, de nombreux photographes explorent les nouveaux horizons créatifs qu’ouvre cette technique.
Le ciel de Paris était en fête dans la soirée du 18 juin : des nuages noctiluques ont fait leur apparition après le coucher du Soleil.
Draperies bleutées :
Ce sont de curieuses dentelles lumineuses que l’on observe du début du mois de mai jusqu’en août. Leur intensité augmente au moment du solstice d’été. Les nuages noctiluques (noctilucent clouds ou NLC en anglais) ou nuages polaires mésosphériques se forment à 80 km d’altitude. Dans un environnement glacé (-130° C) la vapeur d’eau se condense autour des poussières d’étoiles filantes ou d’éruptions volcaniques pour former des cristaux de glace. Ce sont ces cristaux qui renvoient la lumière des derniers rayons solaires.
Bien que le rouge semble dominer dans les nuages cosmiques, on trouve parfois une touche de bleu. Exemple avec la nébuleuse NGC 2626.
Cap au sud :
Si vous souhaitez un jour admirer NGC 2626, il faudra vous rendre dans l’hémisphère sud. Cette nébuleuse se situe en effet dans la constellation australe des Voiles, non loin de la Carène. Vous profiterez sans aucun doute de ce voyage pour découvrir d’autres merveilles célestes australes, comme les Nuages de Magellan.
Moins souvent photographiées que les aurores boréales, les aurores australes illuminent aussi le ciel de l’hémisphère sud, comme à Concordia.
Science extrême :
Concordia est la base scientifique la plus isolée du monde. Située en Antarctique, elle dépend des instituts polaires français et italien. On y accueille des scientifiques depuis un quart de siècle. Ils viennent y étudier la glaciologie, la physique de l’atmosphère, la sismologie, la biologie humaine, etc… C’est aussi l’endroit idéal pour faire des observations astronomiques de grande qualité (pas de pollution lumineuse, une longue nuit de 3 mois et un très faible taux d’humidité).
En 2018, l’astrobiologiste français Cyprien Verseux s’y était rendu pour un long séjour. Il avait partagé ses impressions sur son blog Mars la blanche.
Aurore australe :
Les aurores australes et boréales proviennent de l’excitation des atomes d’oxygène et d’azote présents dans l’atmosphère terrestre lorsque le vent solaire chargé en particules énergétiques vient balayer notre planète. La plupart des photographies d’aurores polaires montrent des aurores boréales : il est en effet plus facile pour les photographes de se rendre à proximité du pôle Nord, que ce soit en Islande comme le français Stéphane Vetter, en Alaska comme le coréen Sangku Kim ou encore en Norvège comme l’espagnol Horacio Llorens.
Mais les aurores polaires se développent également au-dessus du pôle Sud, même si les observateurs sont moins nombreux à les signaler. Les chercheurs en hivernage à Concordia admirent régulièrement ces magnifiques draperies célestes depuis le Plateau antarctique. La preuve avec ce très beau cliché réalisé par Marco Buttu. Notez la présence de la constellation d’Orion derrière la Station. L’étoile brillante à droite est Sirius.