Son faisceau vert dirigé vers le ciel accompagne désormais les soirées astronomiques. Zoom sur le pointeur laser, un outil pédagogique mais dangereux.
Si vous avez déjà participé à une veillée en compagnie d’astronomes amateurs (par exemple à l’occasion des traditionnelles Nuits des étoiles), vous avez sans doute vu un animateur utiliser un pointeur laser vert (c’est la couleur qui a le meilleur indice de persistance rétinienne) pour accompagner ses explications. Avec ce petit faisceau parfaitement visible la nuit, il est en effet désormais très facile de montrer aux novices un astre en particulier ou de simuler la forme d’une constellation ; un outil pédagogique très apprécié par tous ceux qui sensibilisent le public aux beautés du ciel nocturne.
Même si Jupiter est un peu moins brillante que Vénus, on ne pouvait pas la manquer aux côtés de la vieille Lune à l’aube de ce 3 janvier.
Nous avions pu admirer Jupiter une dernière fois en soirée le 13 octobre avant sa conjonction solaire du 26 novembre (alignement Terre-Soleil-Jupiter). La planète géante gazeuse est désormais de retour à l’aube pour notre plus grand plaisir. En ce troisième jour de l’année 2019 elle trônait aux côtés de la vieille Lune (la Nouvelle Lune se produit le 6) avant le lever du jour.
En 2019 l’opération On The Moon Again est destinée à mettre la Lune à la portée de tous, cinquante ans après les premiers pas sur cet astre.
Le 21 juillet 1969 Neil Armstrong était le premier homme à marcher sur la Lune. Cinquante ans après cet exploit, les images (et les dialogues !) sont toujours là : deux hommes se déplaçant maladroitement à la surface d’un astre mort et poussiéreux, la Lune. L’aboutissement d’une course de prestige entre Américains et Soviétiques qui avait débuté le 4 octobre 1957 avec l’envoi du premier satellite artificiel soviétique, Spoutnik.
2018 s’achève dans quelques jours. Petit regard dans le rétroviseur pour se remémorer les images célestes présentées cette année sur CIELMANIA.
Grâce à CIELMANIA, j’ai eu le plaisir de partager avec vous mes images célestes réalisées tout au long des douze mois qui viennent de s’écouler. Avant de tourner la page et d’attaquer 2019 (une grande année astronomique avec le cinquantenaire du premier Homme sur la Lune), j’avais envie de rassembler quelques-uns des clichés que vous avez particulièrement aimés sur les réseaux sociaux (je vous rappelle que vous pouvez me suivre sur Facebook et Twitter).
Il consacra sa vie au Système solaire. Portrait de Gerard Kuiper, l’un des plus grands astronomes du XXème siècle.
Des Pays-Bas aux USA :
Gerard Kuiper (ou Gerard Peter Kuiper) est né le 7 décembre 1905 aux Pays-Bas. Diplômé de l’Université de Leiden en 1927, il y obtient son doctorat en 1933. Cette année-là, il part s’installer aux États-Unis où il se fera naturaliser quatre ans plus tard. Il rejoint le personnel de l’Observatoire Yerkes en 1936. Il occupera deux fois le poste de directeur (1947-1949 et 1957-1960) des observatoires Yerkes et McDonald.
L’astronome américano-néerlandais Gerard Kuiper à l’époque de la conquête de la Lune.
Différents télescopes de la NASA ont été mobilisés pour suivre le passage de 46P/Wirtanen, la comète de l’année, appelée aussi comète de Noël.
46P/Wirtanen est passée à un peu plus de 11 millions de kilomètres de nous le 16 décembre. Bien que ce soit l’astre chevelu le plus brillant de l’année qui se termine, elle était à peine visible à l’œil nu (magnitude 4 environ), même dans un ciel très sombre (il était préférable de l’observer à l’aide de jumelles ou d’une longue-vue). La NASA a braqué plusieurs instruments dans sa direction (article en anglais) pour en apprendre un peu plus sur cette comète découverte le 17 janvier 1948 par l’astronome américain Carl Alvar Wirtanen et qui revient nous voir tous les 5,5 ans.
Une simple lunette astronomique ou un petit télescope permettent de merveilleuses observations lunaires. Partons à la découverte du cratère Copernic.
Cette onzième chronique dédiée aux paysages lunaires à explorer nous entraîne dans l’hémisphère OUEST lunaire pour découvrir le splendide cratère Copernic dans la mer des Îles (Mare Insularum) et ses alentours, une région que l’on peut observer avec un éclairage rasant aux 9ème et 24ème jours de la lunaison dans une paire de jumelles bien calée ou mieux encore à l’aide d’une longue-vue, d’une lunette astronomique ou d’un petit télescope qui en révéleront toute la richesse.
L’un des photographes de l’ESO a réalisé une rotation d’étoiles centrée sur le pôle sud céleste depuis l’Observatoire de la Silla au Chili.
C’est à 2.400 mètres d’altitude, à 600 kilomètres au nord de Santiago du Chili, que l’Observatoire Européen Austral (ESO) a implanté l’Observatoire de La Silla et ses premières coupoles dans les années 1960. Le plus gros télescope hébergé sur ce site a un diamètre de 3,6 mètres. L’ESO dispose en outre d’un site au Paranal (toujours au Chili, à 2.600 mètres d’altitude, à 130 km au sud d’Antofagasta) qui héberge ses 4 télescopes géants VLT.
Alors que le froid s’est installé en Bourgogne, je suis parti à l’aube en quête de deux planètes. Elles se sont dévoilées au-dessus du massif du Mont-Blanc.
6 heures : le thermomètre affiche -4° et la voiture est couverte de givre. Hier soir le ciel s’est enfin dégagé, laissant le chasseur Orion prendre peu à peu possession du ciel d’hiver, non loin des Pléiades et de la comète 46P/Wirtanen qui passera à proximité de cet amas d’étoiles le weekend prochain. Mais ce matin j’ai rendez-vous avec Vénus et je l’espère Mercure. Après avoir gratté mon pare-brise, je m’éloigne de la pollution lumineuse et je gagne les hauteurs entre Dijon et Beaune.
Plein EST, je sais que je vais pouvoir admirer les deux premières planètes du Système solaire et peut-être même la silhouette du massif du Mont-Blanc à l’horizon (240 kilomètres m’en séparent à vol d’oiseau). Continuer la lecture de Vénus, Mercure et le massif du Mont-Blanc→
Il aura fait aimer l’astronomie à des millions de personnes à travers ses livres et ses émissions télévisées. Retour sur la vie de Sir Patrick Moore.
Un grand vulgarisateur :
Sir Patrick Alfred Caldwell-Moore (4 mars 1923-9 décembre 2012) était un astronome amateur anglais autodidacte et auteur prolifique (il a écrit plus de 70 livres). Il fut également l’unique animateur enthousiaste de The Sky at Night, la série la plus longue et la plus ancienne de l’histoire de la télévision (1957-2012).
Avec son monocle, ses sourcils touffus surélevés et son imposante corpulence, il était devenu facilement reconnaissable et souvent caricaturé. Son ami Brian May, astrophysicien (mais également ancien membre du groupe de rock Queen) dira à sa mort : “Il n’y aura jamais d’autre Patrick Moore. Mais nous avons eu la chance d’en avoir un.” Continuer la lecture de Patrick Moore, le gentleman de l’astronomie britannique→
Désormais visible à l’œil nu, la comète 46P/Wirtanen continue de s’approcher de la Terre. Elle passera à 11,6 millions de km le 16 décembre prochain.
On la surnomme déjà la comète de l’année ou la comète de Noël (Christmas Comet). Découverte le 17 janvier 1948 par l’astronome américain Carl Alvar Wirtanen, 46P/Wirtanen repasse près de nous tous les 5,5 ans. Le 16 décembre cet astre chevelu sera à seulement 0,0775 unité astronomique soit 11,6 millions de kilomètres (un peu moins de 30 fois la distance Terre-Lune, une broutille à l’échelle du Système solaire), ce qui en fait probablement l’un des passages les plus favorables d’une comète connue pour les 30 ans à venir (cartes et infos ici).
C’est dire si les amoureux du ciel étoilé attendent avec impatience de voir et de photographier ce bel objet qui est désormais à peine visible à l’œil nu dans les sites exempts de toute pollution lumineuse. Cette image a été réalisée le 5 décembre peu après minuit au pied du Château de la Tour en Bourgogne (5 secondes de pose avec un objectif de 50 mm ouvert à 2,8 monté sur un boîtier Nikon D7100, 5000 iso). Continuer la lecture de La comète 46P/Wirtanen au-dessus du Château de la Tour→
Un trou coronal à la surface du Soleil est à l’origine d’une belle série d’aurores boréales observées les deux premiers jours de décembre.
Les champs magnétiques à la surface du Soleil sont en général des champs fermés ; ils sortent de la surface de notre étoile et y rentrent un peu plus loin, formant ainsi une boucle. Mais il arrive que certaines lignes du champ magnétique ne se referment pas pour des raisons encore inexpliquées : on observe alors une zone de champs magnétiques ouverts appelée « trou coronal » en raison de son aspect sombre sur les clichés.
De ce trou coronal s’échappe de violentes bouffées de vent solaire. Si le trou est tourné face à Terre, cette dernière subit alors les assauts d’une tempête géomagnétique qui déclenche des aurores polaires deux ou trois jours plus tard. Continuer la lecture de Un trou coronal provoque une série d’aurores boréales→
Une comète visible à l’œil nu, une pluie d’étoiles filantes et le retour à l’aube de Jupiter et Mercure : décembre 2018 sera riche en spectacles célestes.
Si vous avez prévu ne ne pas trop sortir pour observer le ciel nocturne au cours de ce mois de décembre 2018, vous allez sans doute changer d’avis une fois que vous aurez lu les éphémérides. Ce dernier mois de l’année nous offre en effet quelques rendez-vous astronomiques que vous ne pouvez manquer sous aucun prétexte, à condition que la météo y mette du sien !
Pensez à bien vous couvrir pour profiter pleinement de vos observations hivernales.
Le ciel de Hongrie s’est éclairé quelques instants le 29 novembre avant l’aube à l’occasion du passage d’un bolide, un météore très lumineux.
Le 29 novembre, peu après 4 heures du matin, plusieurs caméras automatiques ont enregistré la spectaculaire combustion d’une météorite au-dessus de la Hongrie, un phénomène qui a également été filmé depuis la Slovénie, l’Autriche, l’Italie, la Suisse, la Croatie ou encore l’Allemagne.
La comète 46P/Wirtanen va nous offrir un beau spectacle au cours de sa traversée du ciel boréal en décembre. Voici nos conseils pour l’admirer.
Chaque année les astronomes amateurs bien équipés peuvent admirer le passage d’une douzaine de comètes. Plus rarement, l’un de ces astres chevelus s’approche suffisamment près de la Terre et devient visible à l’œil nu. Ce sera le cas au cours de ce dernier mois de 2018 avec la comète 46P/Wirtanen qui passera à un peu plus de 11 millions de kilomètres de la Terre le 16 décembre.
Son nom est irrémédiablement associé à l’histoire des canaux martiens. Retour sur la vie de l’astronome amateur américain Percival Lowell.
Du business à l’astronomie :
Né le 13 mars 1855 à Boston (Massachusetts) dans une famille aisée, Percival Lowell commence sa carrière dans les affaires. Après un diplôme de mathématiques en 1876, il fait fortune dans l’industrie textile aux côtés de son grand-père. À 28 ans, il décide de se consacrer à la littérature et aux voyages, la plupart en Extrême-Orient qu’il décrit dans plusieurs ouvrages. Conseiller et secrétaire aux affaires étrangères de la Mission américaine en Corée, il finit par rentrer aux États-Unis en 1893.
Percival Lowell observant Mars depuis son observatoire en Arizona. Dessin C. Sasiad
La Société astronomique de Bourgogne fait revivre l’observatoire de la Tour Philippe Le Bon à Dijon, un site scientifique renommé au XVIIIème siècle.
Si vous déambulez dans Dijon, vous ne manquerez pas de passer devant le Palais des ducs et des états de Bourgogne (qui abrite aujourd’hui la mairie et le musée des beaux-arts) dont la partie la plus ancienne date du XIVème siècle. Ce majestueux ensemble architectural est surmonté par la Tour Philippe le Bon, haute de 46 m et construite entre 1450 et 1460. Depuis la terrasse située à son sommet auquel on accède après avoir gravi les 316 marches d’un escalier en vis, on découvre l’ensemble de l’agglomération dijonnaise, voire beaucoup plus loin quand l’atmosphère est dégagée.
Découvert en 1983 par un satellite astronomique infrarouge, IRAS 05437 + 2502 est un curieux nuage de poussière situé dans la constellation du Taureau.
Iras (Infrared Astronomical Satellite) est un satellite qui n’aura fonctionné que dix mois en 1983 ce qui ne l’a pas empêché de découvrir près de 250 000 cibles dans l’infrarouge lointain (de 12 à 100 micromètres de longueur d’onde) grâce à ses détecteurs placés au foyer d’un télescope de 60 cm de diamètre et refroidis à moins de 4 degrés Kelvin.
De retour dans le ciel à l’aube, la planète Vénus est actuellement dans la constellation de la Vierge, non loin de sa plus brillante étoile, Spica.
Spica (Alpha Virginis) est la plus brillante étoile de la Vierge, une constellation connue pour abriter un amas de plus de 1.500 galaxies dont Arp 116. Située à plus de 250 années-lumière, Alpha Virginis (appelée aussi l’Épi) est la quinzième étoile la plus brillante du ciel nocturne (la première étant Sirius dans la constellation du Grand Chien). Cet astre est en réalité une binaire à éclipses dont l’éclat varie de 6/100ème de magnitude tous les 4 jours environ.