La constellation du Cygne héberge une étoile double aux couleurs particulièrement contrastées, Albiréo. Un joyau à découvrir au télescope.
Oiseau d’été :
La constellation du Cygne, appelée aussi la Croix du Nord (par comparaison à la Croix du Sud) ressemble à un grand oiseau qui traverse la Voie lactée les nuits d’été et se dirige vers le Sud. La queue du volatile est marquée par Alpha Cygni (Deneb), l’une des composantes du Triangle d’été. C’est à l’opposé que se situe l’étoile Bêta Cygni (Albiréo), à la limite de la constellation du Petit Renard. La position d’Albiréo lui vaut parfois le surnom d’étoile du bec.
Hier soir on pouvait admirer le jeune croissant en début de soirée, moins d’une cinquantaine d’heures après la Nouvelle Lune.
La Nouvelle Lune s’est produite le dimanche 9 septembre à 18 heures et le jeune croissant était aisément observable hier soir loin au nord-ouest de la brillante Vénus. 49 heures après la Nouvelle Lune (NL), on pouvait admirer un fin croissant qui nous dévoilait un peu plus de 5% de la surface de notre satellite naturel, un spectacle à suivre dans un ciel sombre mais encore coloré de rose une trentaine de minutes après le coucher du Soleil.
Photographié en fausses couleurs par le satellite Sentinel-1A, le cratère de Manicouagan s’est formé il y a un peu plus de 200 millions d’années.
Il y a 214 millions d’années, un astéroïde est venu frapper ce qui est aujourd’hui le comté de Manicouagan dans la région de la Côte-Nord du Québec, au Canada, environ 300 km au nord de la ville de Baie-Comeau (et 10° de latitude plus bas que le cratère d’impact des Pingualuit, beaucoup plus récent). Il s’agit d’un des cratères d’impact les plus anciens et les plus importants de la planète. Partiellement détruit par l’érosion causée par les glaciers, il n’est pas facilement décelable sur le terrain, d’où son classement dans la famille des astroblèmes (tout comme Rochechouart en France).
Mars restera incontestablement la vedette de l’été 2018. Retour sur une opposition spectaculaire de la célèbre Planète rouge.
Passant à l’opposition le 27 juillet (à la même date qu’une éclipse totale de Lune), la Planète Rouge nous a offert en 2018 sa plus belle approche (un peu moins de 58 millions de kilomètres quand même) depuis celle, exceptionnelle, de 2003.
Installée dans la constellation du Capricorne, la quatrième planète du Système solaire a fait le show tout l’été ; la tempête de sable qui a recouvert la totalité de cet astre au mois de juin ayant eu la bonne idée de se calmer, les observations télescopiques ont révélé les grands traits des paysages martiens à partir de la fin du mois de juillet. Continuer la lecture de Souvenirs d’été : Mars aux côtés de la Voie lactée→
Le Petit Nuage de Magellan abrite un jeune amas ouvert d’étoiles né il y a 5 millions d’années particulièrement photogénique, NGC 602.
Des galaxies découvertes par un marin :
Entre 1519 et 1521, le navigateur portugais Fernand de Magellan réalisa son grand tour de l’Amérique du Sud. Il découvrit à cette occasion le détroit au sud du Chili qui porte son nom. Mais il ne parlait pas que de navigation dans son journal de bord. Il signala par exemple l’existence de deux petites nébuleuses au milieu des étoiles du ciel austral. Ces nébuleuses furent ensuite nommées Nuages de Magellan. Cet honneur aurait pourtant dû revenir à l’astronome perse Al-Soufi qui les avaient signalées 500 ans plus tôt.
Dans la soirée du 15 août une belle étoile filante a rayé le ciel des Pyrénées juste au-dessus de l’église Sainte-Marie de Fontcouverte.
Le mois d’août est traditionnellement consacré à l’observation des étoiles filantes, tout particulièrement les poussières abandonnées le long de son orbite par la comète Swift-Tuttle et qui viennent se consumer dans l’atmosphère terrestre entre le 17 juillet et le 24 août avec un maximum autour du 12 août ; on leur donne le nom de Perséides car le radiant est localisé dans la constellation de Persée.
Sept planètes sont au menu de ce mois de septembre, dernière période pour profiter des constellations d’été traversées par la Voie lactée.
Septembre est l’un des rares mois où vous pourrez tenter de repérer les sept planètes du Système solaire (la huitième étant la Terre, bien entendu). Si la chose sera aisée pour Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne, ce sera un peu plus délicat pour Uranus et surtout Neptune. Vous pourrez également profiter des périodes sans Lune pour admirer la Voie Lactée dans les constellations d’été (c’est la portion la plus belle) qui commencent à plonger vers l’horizon OUEST en début de nuit.
Voici donc les rendez-vous astronomiques les plus intéressants :
le 1er septembre en soirée Vénus se trouve à un peu plus d’un degré de Spica, la plus brillante étoile de la constellation de la Vierge
le 6 avant l’aube vous trouverez facilement Mercure au cours de l’une de ses rares apparitions ; la première planète du Système solaire se trouve à un degré de l’étoile Régulus (constellation du Lion)
le 7 Neptune passe à l’opposition dans la discrète constellation du Verseau ; avec une magnitude de 7,8 la dernière planète ne peut être vue qu’à l’aide d’un télescope (carte de repérage). Uranus quant à elle se trouve dans la constellation du Bélier ; avec une magnitude de 5,7 on peut la voir dans une paire de jumelles (carte de repérage)
le 9 admirez Saturne dans la constellation du Sagittaire à deux degrés des nébuleuses Messier 20 et Messier 8
le 10 la comète 21P Giacobini-Zinner passe au périhélie. Sa magnitude est comprise entre 6 et 7 ; elle est à rechercher aux jumelles dans la constellation du Cocher
le 12 au crépuscule la jeune Lune surplombe Vénus ; notre satellite naturel s’approche ensuite de Jupiter le 13, de Saturne le 17 et de Mars le 19
Attendue au plus près de la Terre le 10 septembre, la comète 21P/Giacobini-Zinner est déjà visible dans une paire de jumelles.
La comète 21P/Giacobini-Zinner se rapproche actuellement de nous à la vitesse vertigineuse de 23 km/sec. Le 10 septembre prochain elle passera à 58 millions de km de la Terre (la même distance qui nous séparait de la planète Mars il y a un mois) pour sa plus belle approche depuis 72 ans.
Ciel dégagé pour cette Pleine Lune du mois d’août, l’occasion de faire quelques images à son lever et un peu plus tard pendant un feu d’artifice.
Chaque Pleine Lune est l’occasion de tenter des images originales, surtout au lever de notre satellite naturel, quand il fait encore jour pour profiter du paysage au premier plan. Hier soir 26 août Séléné a lentement gravi les échelons sur la voûte céleste à partir de 21 heures, émergeant dans l’axe d’une maison lointaine.
Le zoom de 720 mm de focale du Finepix HS20 m’a permis de saisir ces moments particulièrement photogéniques avant que le paysage ne devienne trop sombre (avec la tombée de la nuit) et la Lune trop brillante (en s’élevant elle gagne en éclat puisque la couche atmosphérique que ses rayons traversent est de moins en moins épaisse).
Je vous propose de découvrir un nouveau diaporama pédagogique consacré à la Voie lactée et réalisé à partir d’images acquises ces trois dernières années.
Les nuits sans Lune, loin de toute pollution lumineuse, il est possible d’admirer dans le ciel la Voie lactée. Nous savons depuis les observations de Galilée que cette bande laiteuse est constituée d’une multitude d’étoiles. Les développements de l’astronomie au cours du siècle dernier nous ont permis de comprendre que ce chemin de lait représente notre Galaxie vue par la tranche depuis notre observatoire terrestre situé à la périphérie. Mais avant de connaître cette explication scientifique, les hommes avaient imaginé d’autres origines à ce spectacle nocturne.
Récit de la soirée du 14 août à la chapelle des Saintes Puelles à côté de Tautavel. Après le coucher de la jeune Lune, le ciel étoilé se dévoile.
Suite de mon été dans les Pyrénées-Orientales : après avoir participé au festival d’astronomie de Tautavel, j’ai profité de vacances dans la région pour découvrir quelques jolis sites.
Du papier, des crayons, de la patience et un bon sens de l’observation, voilà ce qu’il vous faut pour vous lancer dans le dessin astronomique.
Après avoir dessiné la Mer du Nectar et le cratère Deslandres, je vous propose de retrouver l’imposant Clavius, une immense plaine murée. Ce dessin a été réalisé le 24 mai 2018 au neuvième jour de la lunaison avec une longue-vue Bresser de 100 mm de diamètre dotée d’un grossissement de 75 fois.
La technique est la suivante :
faire un croquis derrière l’oculaire pendant une trentaine de minutes avec une cotation pour indiquer les zones blanches, grises et noires.
Reprendre le croquis ultérieurement pour réaliser un dessin plus réaliste
scanner le dessin, mettre en place un fond gris et reprendre les parties à blanchir ou à noircir avant d’ajouter les noms, tout cela avec le logiciel PhotoFiltre
Connue par les amateurs de préhistoire, la ville de Tautavel a aussi son festival d’astronomie. Zoom sur la 11ème édition qui s’est déroulée du 9 au 12 août.
Située dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie, la commune de Tautavel doit sa renommée à la Caune de l’Arago, un site mondialement connu pour les fouilles archéologiques qui y sont menées depuis plusieurs décennies. C’est dans cette grotte perchée que l’équipe du professeur Henry de Lumley a découvert en 1971 des fragments de crâne humain datant d’environ 450.000 ans, un Homo heidelbergensis que l’on a surnommé l’Homme de Tautavel.
Pour les amoureux des étoiles, Tautavel est aussi un rendez-vous incontournable avec un festival d’astronomie dont c’était la 11ème édition cette année. Initié et porté par Cyril Calvet, astronome amateur et Coordinateur du Service de Médiation scientifique du musée de Tautavel, ce festival permet au public de découvrir le ciel et ses merveilles. Expositions, stands, ateliers (fusées à eau, cadrans solaires), séances de planétarium, conférences et observations du ciel sont au menu de ces 4 jours et 3 nuits, le tout dans une ambiance chaleureuse.
Au menu de ce mois d’août il y aura les Nuits des étoiles, un bon cru pour les Perséides, quatre planètes qui se courent après et une comète surprise !
Août c’est le mois des vacances, c’est aussi celui des températures estivales et des nuits qui commencent à s’allonger. Trois bonnes raisons pour prendre le temps de découvrir les beautés du ciel nocturne, en particulier à l’occasion des Nuits des étoiles 2018 qui se tiendront les 3, 4 et 5 août un peu partout en France à l’initiative de l’Association Française d’Astronomie (consultez la carte des manifestations).
Les clubs d’astronomie vous ouvriront leurs portes et leur coupoles pour deux ou trois soirées de découverte du ciel (avec animations et observations du Soleil en journée), un peu comme le fait chaque année le Club d’Astronomie de Lyon Ampère (CALA) en organisant au printemps la Nuit de l’Équinoxe (vidéo ci-dessus) dans le cadre remarquable du Théâtre Antique de Lyon sur la colline de Fourvière. Continuer la lecture de Que voir dans le ciel nocturne au mois d’août 2018→
Beaucoup se souviendront de ce vendredi 27 juillet : l’opposition de la planète Mars coïncidait avec une éclipse totale de Lune, le tout dans les nuages…
Il y a des dates qui marquent les esprits et celle du 27 juillet 2018 en fait indéniablement partie. Les amoureux des spectacles célestes n’auraient manqué pour rien au monde cette soirée. Pensez donc ! deux astres séparés de 7° apparents tenaient la vedette : la Lune, qui traversait le cône d’ombre terrestre en nous promettant de mettre ses plus beaux habits rouges, et Mars dont c’était la meilleure approche depuis 15 ans (à environ 58 millions de kilomètres). Tout s’annonçait donc pour le mieux… si ce n’est la météo.
Photographié par l’orbiteur Viking 1 en juillet 1976, le visage de Mars a révélé sa véritable nature lors des missions d’exploration ultérieures.
Le 25 juillet 1976, cinq jour après l’arrivée sur le sol de la Planète rouge de son module d’atterrissage, l’orbiteur Viking 1 photographie une très belle illusion d’optique au sein d’une zone appelée Cydonia dans Arabia Terra (cette région martienne fortement cratérisée reprend la dénomination attribuée par Giovanni Schiaparelli, l’astronome italien qui observa dans sa lunette astronomique une zone contrastée dont la forme générale évoquait l’Arabie).
Il s’agit d’un relief qui ressemble à une tête humaine. Les scientifiques se rendent immédiatement compte qu’ils sont face à une simple illusion d’optique : la résolution insuffisante de la caméra de l’orbiteur (47 mètres par pixel), l’angle d’éclairage du Soleil et le relief à la surface de cette formation produisent des ombres portées qui semblent représenter deux yeux, un nez et une bouche.
Le 27 juillet la Lune se glissera dans le cône d’ombre de la Terre, prenant une belle couleur rouge sang ; un spectacle à photographier.
Si vous consultez régulièrement les éphémérides, vous savez déjà que le 27 juillet nous aurons droit à deux événements astronomiques rares : l’opposition de la planète Mars (actuellement recouverte par une tempête de sable) à suivre dans un télescope, et une éclipse totale de Lune (la précédente, inobservable en France, a eu lieu le 31 janvier) dont tout le monde pourra profiter à l’œil nu si la météo est clémente.
Retour sur l’une des belles images de la banlieue de Saturne recueillies par la sonde Cassini, un cliché des satellites Titan et Encelade.
Le 15 septembre 2017, la sonde Cassini effectuait un grand plongeon dans les entrailles de Saturne, mettant fin à plus d’une décennie d’exploration de la planète gazeuse géante, de ses anneaux et de ses principales lunes. Arrivée aux abords de Saturne en juin 2004, la sonde américaine a réalisé une multitude d’observations à l’aide de ses 12 instruments scientifiques et d’incroyables photographies.
Cassini était l’une des plus grosses sondes interplanétaires jamais construites : elle mesurait près de 7 mètres de haut pour 4 mètres de largeur et pesait 2.150 kg sans compter les 350 kg du module Huygens (largué sur Titan le 14 janvier 2005) et plus de 3 tonnes d’hydrazine pour la propulsion. Continuer la lecture de Titan et Encelade, deux satellites bien différents→
Le 2 juin dernier, un petit astéroïde de 2 mètres, 2018 LA, a explosé dans le ciel du Bostwana. Des chercheurs viennent d’en retrouver un premier fragment.
Le 2 juin 2018 de nombreux habitants du Bostwana et des pays voisins ont assisté à la désintégration d’une météorite lors de son entrée dans l’atmosphère. L’explosion de cet astéroïde dans le ciel d’Afrique a également été enregistrée par de nombreuses caméras de sécurité. Quelques heures auparavant l’objet en question avait été repéré par le Catalina Sky Survey, un réseau de surveillance des astéroïdes (et des comètes comme C / 2013 US10) exploité par l’Université de l’Arizona et parrainé par la NASA.
La semaine du 7 au 14 juillet a été pour moi l’occasion de découvrir le ciel nocturne du Livradois à l’occasion d’un séjour en gîte.
Limité à l’EST par les monts du Forez, le Livradois est une région naturelle française située au centre du Massif central, dans le département du Puy-de-Dôme. La ville la plus importante est Thiers, capitale de la coutellerie. C’est à côté de Courpière, à une dizaine de kilomètres au SUD de Thiers, que se trouve le gîte du Grillon, un endroit idéal pour passer des vacances en famille… et tester les qualités du ciel nocturne de cette région (voir ci-dessous la carte de pollution lumineuse proposée par l’association AVEX).