C’est un très joli rapprochement apparent que nous offrent la Lune et Jupiter durant la nuit du 8 au 9 octobre. Ne le manquez pas !
Fausse proximité :
Au cours de son déplacement dans le ciel, la Lune (seul satellite naturel de la Terre) passe parfois très près d’une planète du Système solaire. Cette relative proximité est trompeuse : en réalité, les distances des astres entre eux sont énormes. Prenez le rapprochement apparent avec Jupiter de ce 8 octobre 2022 (on parle aussi de conjonction). La Lune va se retrouver à environ deux degrés apparents de la planète gazeuse. Cela signifie que l’écart entre les deux astres sera égal à quatre diamètres lunaires, ce qui est peu. En réalité, Jupiter est 1.500 fois plus éloignée de nous que notre satellite naturel !
Voyons maintenant en détail le spectacle qui nous attend, spectacle qu’il sera possible d’admirer sans aucun instrument. Continuer la lecture →
Hier soir, Antarès, la brillante étoile du Scorpion, s’est invitée à côté du jeune croissant de Lune. Une scène immortalisée à la campagne.
L’étoile des superlatifs :
Antarès est la supergéante rouge la plus proche de la Terre (550 années-lumière). Son nom vient de la contraction de anti et Arès, la « rivale de Mars » (dans la mythologie grecque, Arès était le dieu de la Guerre). Elle présente en effet la même coloration que la célèbre Planète rouge. Les caractéristiques d’Antarès ont de quoi nous donner le tournis : sa masse est comprise entre 15 et 18 fois celle du Soleil. Elle est également 10.000 fois plus brillante que lui et 700 fois plus grosse !
Hier soir, la supergéante se trouvait à côté de la jeune Lune (la Nouvelle Lune s’est produite le 25 septembre). J’ai réalisé cette image en me mettant en scène. Le retardateur du boîtier, un Panasonic FZ 82, m’a laissé dix secondes pour aller me positionner. La pose était de quatre secondes à 200 iso.
La Lune nous offre sans cesse de nouveaux paysages éphémères. Exemple avec cette ombre géante derrière le mont Piton.
Ombre et lumière sur la Lune :
Nous connaissons les mouvements de la Lune, sur elle-même et autour de la Terre. Ce sont eux qui sont responsables des variations de lumière à sa surface. Il en résulte que les paysages lunaires ne reçoivent jamais le même éclairage. On connaît le célèbre “X” lunaire, un éphémère jeu d’ombre et de lumière. Il se produit quand les rayons du Soleil viennent caresser les bords supérieurs des cratères Blanchinus, La Caille et Purbach. Aujourd’hui, je vous propose de découvrir une ombre géante dans la mer des Pluies :
Les images qui illustrent cet article ont été prises avec un Celestron Nexstar 6 SLT. J’ai installé au foyer du télescope une webcam (pour la vue rapprochée) ou un boîtier Nikon D3200 (pour la Lune en entier). Continuer la lecture →
C’est un spectacle qu’il ne faudra pas rater : ce mercredi 14 septembre, nous assisterons à une occultation d’Uranus par la Lune.
Planète masquée :
Une occultation de planète par la Lune est toujours un événement ! S’il n’est pas rare de voir notre satellite naturel nous masquer des étoiles (comme ici), le phénomène est beaucoup moins fréquent avec les planètes. Ce mercredi 14 septembre 2022, c’est la petite bille bleue d’Uranus qui va disparaître pendant près d’une heure. Un spectacle à ne pas manquer, d’autant plus qu’il devrait être visible dans une simple paire de jumelles. L’écart entre l’éclat de la Lune et celui d’Uranus (magnitude proche de 6) est en effet trop grand pour pouvoir observer l’occultation à l’œil nu :
Commencez à pointer la Lune un peu avant 23 heures (Temps local). Le petit point d’Uranus ne sera plus très loin du bord lunaire, à proximité de l’océan des Tempêtes. Continuer la lecture →
Le photographe Dario Giannobile a immortalisé la Pleine Lune en train de se lever dans l’axe du joli village de Castiglione en Sicile.
Harvest Moon :
Samedi 10 septembre, le photographe Dario Giannobile (voir son site internet) avait rendez-vous avec la Pleine Lune en Sicile. Pour la photographier à son lever, il a choisi comme premier plan le village de Castiglione, situé sur le flan Nord de l’Etna. Cette Pleine Lune, troisième et dernière de l’été, est la plus proche de l’équinoxe. On la surnomme Harvest Moon, la Pleine Lune des récoltes. Une fois le Soleil couché après une chaude journée, le village s’est paré de mille et une petites lumières :
Sur sa page Facebook, le photographe raconte : “Déjà classé parmi les plus beaux villages d’Italie, Castiglione peut aussi se vanter d’un passé millénaire… Lorsque la Pleine Lune de septembre s’est levée sur la petite ville, le jour déclinait, mais une lumière chaude éclairait encore le paysage avant de laisser la place au crépuscule. Le village s’est illuminé, mettant en valeur son architecture médiévale. On reconnaît sur la gauche le château de Lauria, et à droite le clocher de l’église des Apôtres Pierre et Paul. En traversant les basses couches de brume, la lumière de la Lune était également teintée de rouge“. Continuer la lecture →
En septembre, les nuits continuent de s’allonger et les températures restent clémentes. Le ciel nocturne est à vous !
Le retour des nuits sombres :
En septembre, l’été touche à sa fin, mais ce n’est pas une raison pour ne plus lever les yeux au ciel. Bien au contraire, puisque les nuits s’allongent ! Après son opposition en août, la planète Saturne continue de briller toute la nuit. Si vous ne l’avez pas encore fait, pointez une longue-vue dans sa direction. C’est un spectacle dont on ne se lasse pas. Et ce mois-ci, c’est au tour de Jupiter d’être au plus près de la Terre. Il y a là aussi de belles observations à réaliser :
Quand la Lune se fera discrète, éloignez-vous des lumières des villes. En début de nuit (qui arrive de plus en plus tôt), vous pourrez admirer la Voie lactée qui serpente au-dessus de vos têtes. Et avant l’aube, la belle constellation d’Orion est de retour. Continuer la lecture →
La lumière cendrée (ou clair de Terre) est une délicate lueur qui éclaire le globe lunaire à l’époque de la Nouvelle Lune. Explications.
Une douce clarté :
Qu’est-ce que la lumière cendrée ou clair de Terre ? Alors que le croissant lunaire reçoit directement les rayons du Soleil, le reste du globe est très légèrement éclairé par la lumière solaire que la Terre renvoie dans l’espace, comme le ferait un miroir. Ce joli phénomène est particulièrement perceptible à l’époque de la Nouvelle Lune. Admirez-le à l’aube deux ou trois jours avant, puis en soirée deux ou trois jours après.
Le cliché ci-dessus a été réalisé ce 25 août 2022 à 6 heures du matin, à l’heure bleue. J’ai utilisé un boîtier Nikon D3200 placé au foyer d’un télescope Maksutov de 100 millimètres de diamètre et 1300 millimètres de focale. La pose était de 5 secondes à 400 iso avec une occultation manuelle du tube du télescope pour éviter les vibrations. Une heure plus tôt, le ciel était beaucoup plus sombre :
Compositions pour photographe :
Si les clichés ci-dessus ont nécessité l’emploi d’un télescope, le phénomène est facile à saisir avec un simple appareil photo. Comme toujours, l’important est de bien choisir son premier plan, pour réaliser une composition harmonieuse. N’hésitez pas à cocher sur votre calendrier les périodes qui encadrent la Nouvelle Lune. Vous pourrez alors immortaliser ces instants particulièrement poétiques :
Comme chaque année en août, l’essaim d’étoiles filantes des Perséides est de retour. Mais cette fois, la Lune vient perturber le spectacle.
Un rendez-vous incontournable :
C’est une tradition désormais bien établie : chaque mois d’août, après les Nuits des Étoiles, les astronomes amateurs ont rendez-vous avec les Perséides. Ces étoiles filantes sont les restes poussiéreux abandonnés le long de son orbite par la comète Swift-Tuttle. Ils viennent se consumer dans l’atmosphère terrestre entre le 17 juillet et le 24 août avec un maximum d’activité dans la nuit du 12 au 13 août. On leur donne le nom de Perséides car le radiant (l’endroit d’où elles semblent jaillir) est localisé dans la constellation de Persée :
Une météo en général clémente et une période de grandes vacances expliquent l’intérêt porté à cet essaim qui n’est pourtant pas le plus actif. Continuer la lecture →
La Lune avait rendez-vous avec la planète Vénus à l’aube de ce mercredi 27 juillet, un joli spectacle à suivre sur l’horizon Nord-Est.
Rapprochement céleste :
Que ce soit à l’aube ou au crépuscule, les rendez-vous entre le croissant de Lune et Vénus sont toujours plaisants à regarder. La seconde planète du Système solaire étant la plus brillante, elle s’accorde parfaitement avec le délicat sourire lunaire. Et pour agrémenter le tout, c’est à cette époque de la lunaison que la lumière cendrée est la plus vive. Depuis le 9 janvier 2022, date de sa conjonction inférieure avec le Soleil, Vénus est observable à l’aube. Cette situation se prolongera jusqu’à la conjonction supérieure du 22 octobre prochain. Nous retrouverons ensuite Vénus le soir :
Le cliché ci-dessus a été réalisé avec un boîtier Nikon D 7100, objectif de 50 millimètres de focale (ouvert à 5,6), pose de 2 secondes à 400 iso. Prochains rapprochements Vénus-Lune les 25 et 26 août.
Ce 25 juillet à l’aube, j’ai pu assister à l’occultation de l’étoile 118 Tau par le croissant de Lune accompagné de la lumière cendrée.
Partie de cache-cache :
Il y a quelques temps, je vous avais proposé un article expliquant comment observer les occultations d’étoiles par la Lune. Cette activité est particulièrement bien adaptée aux possesseurs de petits instruments astronomiques. L’occultation ce matin de l’étoile double 118 Tau (constellation du Taureau) en est un bel exemple. Les spécialistes trouveront toutes les informations utiles concernant ce couple stellaire sur la page de la WDSS. On y apprend que 118 Tau a été mentionnée pour la première fois par William Herschel et que les magnitudes des deux membres sont de 5,8 et 6,7 :
Ce 25 juillet, nous étions trois jours avant la Nouvelle Lune, et notre satellite naturel présentait une belle lumière cendrée. Les conditions étaient donc réunies pour réaliser un beau cliché. Continuer la lecture →
À l’aube du vendredi 22 juillet, la Lune se trouvera entre Mars et Uranus. L’occasion de pointer ces planètes aux jumelles.
Planète rouge et géante glacée :
Dans le Système solaire, rien ne rapproche Uranus de Mars. Avec une magnitude proche de 6, Uranus a sans doute été repérée visuellement depuis longtemps. Mais sa découverte officielle au télescope le 13 mars 1781 est l’œuvre de William Herschel. C’est une planète gazeuse géante glacée qui orbite à 3 milliards de kilomètres de nous. La sonde Voyager s’en est approchée en1986. Depuis, quelques grands télescopes sont parvenus à nous fournir des informations à son sujet, comme l’existence de tempêtes géantes :
Mars est beaucoup plus médiatique. La Planète rouge, qui fascine les Hommes depuis l’Antiquité, a eu droit à une cohorte de sondes pour l’explorer depuis cinquante ans. Il faut dire qu’elle s’approche de nous régulièrement, tous les 2,13 ans. C’est actuellement le cas, et elle atteindra sa plus courte distance en décembre prochain. Sa magnitude fin juillet est proche de zéro :
Plus proche Pleine Lune de l’année 2022, la Pleine Lune de ce 13 juillet va bénéficier d’une météo estivale. Profitez-en pour l’admirer !
Question d’orbite :
En raison de son orbite elliptique, la Lune n’est pas toujours à la même distance de la Terre. Au plus près, le périgée, cette distance est de 356.700 km. Au plus loin, l’apogée, la Lune se trouve à 406.300 km. Cette variation de distance induit automatiquement une variation du diamètre lunaire apparent qui oscille entre 29,5 minutes d’arc à l’apogée et 33,5 minutes d’arc au périgée, soit une différence de 12% :
Depuis quelques années on a donc pris l’habitude de nommer Super Lune les 2 ou 3 plus grosses Pleines Lunes de l’année. Concrètement, notre satellite naturel est alors assez proche pour que son diamètre apparent dépasse 33 minutes d’arc. Cependant, même si une différence de taille de 12% n’est pas anodine, impossible quand on regarde une Super Lune de la comparer mentalement à une Pleine Lune à l’apogée observée six mois plus tôt. Ce comparatif n’est possible qu’à l’aide d’un montage photo comme ci-dessus. Continuer la lecture →
En 1835, le quotidien américain The Sun publia une série d’articles humoristiques évoquant la présence d’hommes chauves-souris sur la Lune.
Comment créer une fake news :
Pourrait-on voir voler des hommes chauves-souris sur la Lune ? L’idée semble bien incongrue, elle fut pourtant à la mode en 1835. Cette année-là, le journaliste américain Richard Adams Locke (1800-1871) décida de s’amuser aux dépens de ses lecteurs. Il rédigea pour le journal The Sun six articles sur l’habitabilité de notre satellite naturel. Pour les rendre crédibles, il lui fallait une caution scientifique. Il décida alors d’attribuer la découverte de cette vie extraterrestre à l’astronome John Herschel, profitant de l’absence de ce dernier parti observer en Afrique du Sud.
John Herschel était loin d’être un inconnu pour le grand public. C’était le fils de William Herschel, l’astronome rendu immortel par la découverte d’Uranus en 1781. Quant à sa tante, Caroline Herschel, elle était presque aussi célèbre.
Faune et flore lunaires :
Cette caution scientifique permit à Richard Adams Locke de ne pas éveiller les soupçons. Au fil de ses articles, les lecteurs virent la surface lunaire se couvrir d’arbres et de lacs. Ils apprirent que John Herschel utilisait de nouvelles lentilles sur son immense télescope pour voir des détails de plus en plus petits. On pouvait lire qu’il avait observé des troupeaux de quadrupèdes qui faisaient penser à des bisons, d’autres à des chèvres dotées d’une corne au milieu du front ! Puis entrèrent en scène des humains volants. Des hommes chauves-souris que l’astronome surnommait Vespertilio-homo.
Devant tant de fantaisie, certains lecteurs finirent par se montrer sceptiques. Ce qui n’empêchera pas les articles d’être repris et traduits par de nombreux journaux. Un tel succès n’était pas étonnant, à une époque où l’on imaginait volontiers qu’il y avait de la vie ailleurs que sur Terre. Une idée qui allait refaire surface quelques décennies plus tard, avec l’affaire des canaux martiens.
Alors que les planètes se dispersent à l’aube, la Lune redevient la vedette du mois avec une nouvelle édition de “On The Moon Again”.
50 ans après la saga Apollo :
Vous vous souvenez de “On The Moon Again” ? C’était en juillet 2019, à l’occasion du cinquantième anniversaire du Premier Homme sur la Lune. Des astronomes amateurs avaient installé leurs télescopes dans les rues pour offrir la Lune aux passants. Plusieurs milliers de points d’observation avaient ainsi permis d’observer notre satellite naturel, comme par exemple au château de Brochon ou encore en Bresse :
Un peu partout sur Terre, des yeux émerveillés avaient découvert la froide beauté de la Mer de la Tranquillité, là même où Neil Armstrong avait posé le pied.
En 2022, la quatrième édition de cette manifestation devrait enfin pouvoir se dérouler de nouveau sans les contraintes de la pandémie. Le site de “On The Moon Again” (voir ici) vous permettra de trouver un site d’observation près de chez vous. Continuer la lecture →
Visible avant l’aube, le Grand alignement des planètes du Système solaire reçoit cette semaine la visite de la Lune décroissante.
Effet de perspective :
Depuis le début du mois, les planètes se regroupent dans le ciel du matin. Ce Grand alignement, qui n’est observable que par un effet de perspective, ne se reproduira pas avant l’an 2124, le précédent ayant eu lieu en 1997. En partant de l’horizon Est, vous pouvez admirer successivement Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. Vous remarquerez au passage que les cinq planètes sont disposées dans leur ordre d’éloignement par rapport au Soleil. Uranus et Neptune sont également présentes, mais trop faibles pour être visibles sans instrument :
Cette semaine, la Lune décroissante vient se glisser au milieu de ce Grand alignement :
Le 18 et le 19 à l’aube, notre satellite naturel est passé quelques degrés sous Saturne.
Le 21 et le 22 à l’aube, on retrouve le Dernier Quartier du côté de Jupiter.
Le 23 à l’aube, le gros croissant lunaire passe à un degré environ de la planète Mars. Une occultation de la Planète rouge est même observable dans le Sud de l’océan Pacifique.
Le 24, les observateurs situés en Indonésie peuvent suivre l’occultation d’Uranus par la Lune.
Le 26 à l’aube, le fin croissant de Lune se trouve à moins de deux degrés de Vénus, et le 27 à moins de quatre degrés de Mercure.
L’astrophotographe Dario Giannobile a immortalisé la dernière Pleine Lune au-dessus des nuages de cendre expulsés par l’Etna.
Un géant sous la Lune :
L’Etna est le plus haut volcan actif d’Europe avec ses 3.357 mètres d’altitude. Le 12 mai dernier, le géant sicilien a signé son énième réveil par des émissions de cendres et une petite coulée de lave. Bien que les habitants de Catane, la ville voisine, soient habitués aux toussotements de l’Etna, c’est chaque fois la même question : faut-il craindre une grande éruption ? Cela n’a pas été le cas cette fois-ci. Néanmoins, les émissions de gaz et de cendres se poursuivent toujours. Une situation qui a inspiré Dario Giannobile (voir son site internet) :
L’astrophotographe s’est donc installé sur la côte Ouest du volcan pour assister au lever de la Pleine Lune de juin. Il a composé son image finale en additionnant un cliché de la Lune et quatorze clichés du paysage. Ces quatorze clichés étaient nécessaires pour donner cet effet éthéré au nuage de cendres.
Dario Giannobile fait partie de ces photographes qui mettent en valeur le patrimoine nocturne à travers leurs images. Une démarche qui n’est pas sans rappeler le travail de Babak Tafreshi ou encore Jeff Day, membres du collectif TWAN (The World At Night).
La Pleine Lune a traversé le ciel en rase-motte la nuit dernière en direction du Sud. C’était la plus basse Pleine Lune de l’année.
Une Pleine Lune au plus bas :
Si vous avez regardé le ciel la nuit dernière, vous avez sans doute remarqué que la Pleine Lune passait en rase-motte plein Sud. La hauteur de notre satellite naturel varie en effet durant la lunaison, et se décale au fil du temps. La plus haute Pleine Lune (70 degrés au-dessus de l’horizon Sud) est observable entre novembre et janvier. La plus basse (22 degrés au-dessus de l’horizon Sud) entre mai et juillet. Cette année, c’est durant la nuit du 14 au 15 juin que le phénomène avait lieu :
Cette Pleine Lune était aussi celle des fraises. Un surnom que lui a valu la couleur rouge qu’elle prend parfois à l’époque du solstice d’été, quand elle se lève à la fin d’une chaude journée. On observe le même phénomène avec le Soleil. Il s’agissait également d’une Super Lune, qualificatif qu’on lui attribue quand son diamètre apparent dépasse 33 minutes d’arc. La Pleine Lune du 13 juillet prochain sera un peu plus près de nous, donc encore un peu plus grosse.
L’éclipse de Lune du 16 mai 2022 a été photographiée en Antarctique par un astronome depuis la base Amundsen-Scott.
Observatoire austral :
La base antarctique Amundsen-Scott (ASSPS) est une station de recherche américaine située au pôle Sud. Elle porte le nom de deux célèbres explorateurs, Roald Amundsen et Robert F. Scott. Ils atteignirent le pôle respectivement en décembre 1911 et janvier 1912 :
Dans cette station, occupée depuis sa création en 1956, des chercheurs se relaient pour mener des études dans des domaines aussi variés que la biologie, la glaciologie, la climatologie ou encore l’astronomie. Continuer la lecture →
Parmi les formations lunaires qui suscitent encore des interrogations, les cratères Messier tiennent une place de choix.
Un nom évocateur :
Quand on parle de Messier, on pense d’abord au célèbre catalogue qui recense les principaux objets nébuleux du ciel nocturne. Ce qu’on sait moins, c’est que l’astronome français Charles Messier (1730-1817) a également son nom sur la Lune. Tous les possesseurs d’une lunette astronomique ont déjà observé une curieuse formation dans la Mer de la Fécondité :
Il s’agit de deux cratères allongés dans le prolongement desquels s’étirent des trainées claires, le tout disposé selon un axe Est-Ouest. À l’époque de la Pleine Lune, l’ensemble devient très brillant, signe de la jeunesse (relative) de cette formation :
Ces deux curieux cratères ont été imagés à haute résolution par LROC (Lunar Reconnaissance Orbiter Camera). On peut également les admirer en relief (avec des lunettes appropriées) sur cette image stéréoscopique. Continuer la lecture →
Le 27 mai, l’astrophotographe Quentin Gineys a immortalisé l’occultation de Vénus par la Lune depuis l’Île de la Réunion.
Spectacle rare :
L’astrophotographe Quentin Gineys (voir son site internet), a assisté au passage de la planète Vénus derrière la Lune. Le phénomène a eu lieu le 27 mai dernier. Comme je vous l’avais expliqué ici, depuis la France on pouvait observer une conjonction serrée entre les deux astres. C’est par exemple ce qu’a photographié Pierre Walcho en Alsace (voir son image). Mais pour les observateurs comme Quentin Gineys installés à la Réunion, Vénus disparaissait derrière la Lune :
Dans des conditions de forte turbulence, l’astrophotographe a assemblé quatre clichés réalisés avec une caméra et un télescope de 28 centimètres de diamètre. Continuer la lecture →
"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh