C’est une compétition à laquelle se livrent certains photographes : saisir le plus fin croissant qui suit la Nouvelle Lune.
Mécanique céleste :
Une lunaison s’étire sur 29 jours pendant lesquels la Lune passe progressivement de la Nouvelle Lune à la Pleine Lune. Ensuite elle décroît jusqu’à la Nouvelle Lune suivante. C’est à ce moment que notre satellite naturel se trouve à sa plus courte distance apparente du Soleil. Si la Lune passe alors devant notre étoile, il y a éclipse.
La nouvelle lunaison qui débute a un intérêt tout particulier pour une grande partie de la planète puisqu’elle marque le début du Ramadan.
Un croissant très attendu :
Il y a chaque année une nouvelle lunaison qui revêt un caractère tout particulier. C’est le cas de celle qui a débuté le 23 avril à 2 h 26 avec la Nouvelle Lune. Hier 24 avril en soirée ils étaient plus de 1,6 milliard de musulmans à guetter le retour de la jeune Lune qui annonçait le début du Ramadan. La plupart des pays attendent l’observation de ce mince croissant (immortalisé ci-dessous) pour démarrer le jeûne, privilégiant l’observation lunaire comme le préconisait le Prophète : « ne jeûnez que lorsque vous verrez le croissant lunaire et rompez le jeûne lorsque vous le verrez aussi ».
Un héron qui s’invite à l’aube aux côtés de la vieille Lune, il n’en fallait pas plus pour me donner envie de rendre hommage à la gent ailée.
Surprise en fin de lunaison :
Ce matin, comme je le fais depuis le début de la semaine, j’ai échappé au confinement pour me retrouver sous les étoiles. Je suis à quelques pas de la nature et mes sorties ne risquent en rien de compromettre ma santé ou celle des autres puisque je me retrouve seul dehors. Des étoiles il n’y en avait plus guère dans un ciel éclairci, mais Saturne, Jupiter et Mars étaient encore visibles. Un banc de nuages à l’horizon me masquait le vieux croissant. Quatre jours avant la Nouvelle Lune j’avais prévu de l’immortaliser.
C’est alors que j’ai remarqué la présence d’un héron dans un grand arbre. Y avait-il passé la nuit, venait-il de s’y poser ? Je n’en sais rien mais il était immobile. Le croissant de Lune étant apparu entre temps, je me suis positionné pour avoir les deux dans le cadre de mon boîtier photo, espérant que le volatile daignerait patienter le temps de mes réglages. Il a eu la bonne idée de rester là pour apparaître dans l’image finale. Continuer la lecture de La Lune et le héron, hommage à nos amis à plumes→
Petite accalmie dimanche soir dans le ciel du Poitou après le passage de la tempête Léon. L’occasion d’immortaliser la Lune entre Orion et Vénus.
Éclaircie inespérée :
Jorge, Karine, Léon… les tempêtes hivernales se suivent et se ressemblent. Ce premier jour du mois de mars a été marqué par un nouvel épisode pluvieux et venteux. Inutile de dire que les amoureux des étoiles rongent leur frein. Il faut être aux aguets de la moindre accalmie pour espérer apercevoir un morceau de ciel dégagé.
Un nuage d’étourneaux ondulait dans la soirée du 10 décembre au-dessus de l’église Saint-Martin de Seurre alors que la Lune gibbeuse s’élevait.
C’est un peu le même rituel chaque automne. Le ballet de milliers d’étourneaux dessine dans le ciel d’étonnantes arabesques. Un régal pour les curieux qui se donnent la peine de lever des yeux avant la tombée de la nuit. L’étourneau sansonnet est une espèce de passereaux qui a été introduite sur tous les continents. Ces oiseaux vivent en groupes qui peuvent parfois compter plusieurs milliers voire millions d’individus. Si leur ballet aérien est très photogénique, ils sont aussi une source de dégats et de nuisances qui justifient certaines mesures de régulation des effectifs.
L’église Saint-Martin de Seurre (en Côte-d’Or) a été construite à la fin du XIIIe siècle, début du XIVe siècle. Le clocher est doté d’un carillon de 47 cloches. Sur ce cliché pris des bords de Saône on voit également le portail trilobé de 1880 surmonté d’une rosace en verre coloré de 6 mètres de diamètre. L’image a été réalisée le 10 décembre vers 17 heures 30 à l’heure bleue. Nous étions deux jours avant la Pleine Lune. Boîtier Nikon D3100, zoom 18-105 millimètres, 800 iso, pose 1/5e de seconde.
Ce 12 novembre c’est l’avant-dernière Pleine Lune de l’année, la Pleine Lune du castor. Je vous emmène en Bresse bourguignonne pour l’admirer.
La Bresse, trois pays :
Si vous n’avez jamais entendu parler de la Bresse bourguignonne, je vous invite vivement à faire un tour sur le site de Destination Saône-et-Loire. C’est une plaine bocagère avec de typiques fermes en brique, connue pour ses poulets AOC et son incontournable marché de Louhans. Cette portion de la Bresse (qui se compose également de la Bresse jurassienne et de la Bresse savoyarde) constitue un pays. Créé en 1995, ce pays compte 87 communes réparties sur 1.420 kilomètres carrés.
À Pierre-de-Bresse, un joli château style Renaissance offre un cadre original pour des images nocturnes. Récit d’une soirée sous la Lune.
C’est en 1680 que débuta la construction du château de Pierre-de-Bresse. Claude Thiard de Bissy, son propriétaire, le fit dresser à la sortie du village, sur l’emplacement d’une ancienne maison forte seigneuriale. Ses descendants ont conservé le parc et son château jusqu’en 1956. C’est le Conseil général de Saône-et-Loire qui le détient depuis cette date. Il y organise régulièrement des expositions sur l’histoire et la vie en Bresse bourguignonne.
Le 5 octobre vous pourrez admirer la Lune au Premier Quartier à l’occasion de International Observe the Moon Night. Avec en prime Saturne juste à côté.
International Observe the Moon Night est une opération internationale lancée en 2010 suite à l’Année mondiale de l’astronomie. Cette manifestation se déroule chaque année entre septembre et octobre autour du Premier Quartier. C’est en effet la meilleure période pour admirer la beauté des paysages lunaires en début de soirée.
Ce 30 septembre au crépuscule, deux jours après la Nouvelle Lune, le mince croissant est apparu dans un ciel de feu après le coucher du Soleil.
Il y a quelques années l’astrophotographe Thierry Legault avait réussi à photographier la Nouvelle Lune, un exploit que je vous racontais sur Futura-Sciences. De nombreux amateurs cherchent depuis longtemps à immortaliser les plus fins croissants à chaque lunaison. Un sympathique challenge qui nécessite un ciel particulièrement transparent. Il faut aussi repérer ce minuscule croissant aux jumelles avant de tenter de le photographier. Il est en effet impossible à discerner sans instrument, tant le fond du ciel est clair.
En admirant la jeune Lune hier soir âgée de 48 heures, je n’avais la prétention de battre nul record. Il n’y avait aucune difficulté à localiser un croissant de 3% un fois notre étoile sous l’horizon.
J’avais juste envie de profiter du retour de notre satellite naturel au crépuscule. L’embrasement du ciel m’a apporté de jolies teintes pour colorer mon image. Celle-ci a été réalisée avec un boîtier Panasonic DC-FZ82, une focale de 200 millimètres et 1/2 seconde à 100 iso. Ce sont les éruptions volcaniques du Raikoke, de l’Ulawun et plus modestement du Stromboli qui sont à l’origine des couleurs du ciel couchant depuis quelques semaines. Ils ont expédié dans la stratosphère des panaches de poussières et d’aérosols que les vents ont dispersé tout autour du globe.
Samedi 14 septembre avait lieu la Pleine Lune la plus proche de l’équinoxe qu’on surnomme pour l’occasion la Pleine Lune des récoltes, Harvest Moon.
Harvest Moon est le terme anglais qui désigne la Pleine Lune qui précède (ou suit) de peu l’équinoxe d’automne dans l’hémisphère nord. Ce dernier se produira cette année le 23 septembre. Le 20 mars dernier l’équinoxe de printemps avait coïncidé avec la Pleine Lune. Cette Pleine Lune de septembre avait une autre particularité : c’était la plus petite de la décennie à venir.
Il fallait surveiller l’horizon ouest dans la soirée du 31 août pour espérer voir le jeune croissant annonciateur d’une nouvelle lunaison.
Qu’est-ce qu’une lunaison ? C’est le temps écoulé entre deux nouvelles lunes. Les éphémérides nous apprennent qu’en moyenne une lunaison dure 29 jours 12 heures 44 minutes. La Lune fait le tour de la Terre en un peu plus de 27 jours mais comme la Terre avance pendant ce temps, il faut donc à la Lune un peu plus de 29 jours pour retrouver la même phase.
Retour sur le voyage historique vers la Lune de la mission Apollo 11 pendant l’été 1969. C’est le 16 juillet que débuta cette incroyable aventure.
Marqué par On The Moon Again, le cinquantième anniversaire du premier Homme sur la Lune nous replonge à l’époque de la course à la Lune menée par les Russes et les Américains. Nous le savons, ce sont ces derniers qui en sortirent vainqueurs. Après une décennie d’efforts de toute une nation, après de gros sacrifices humains et financiers, les USA furent les premiers à atteindre notre satellite naturel en 1969.
Cette belle infographie nous permet de revivre ce qui se passa pendant les 195 heures que dura la mission Apollo 11. Pour des facilités de visualisation, ni les astres ni leur distance ne sont à l’échelle. La position des différentes étapes de la mission n’est donc pas toujours très précise mais la chronologie est respectée. Continuer la lecture de Infographie : revivez le déroulement de la mission Apollo 11→
Une simple lunette astronomique ou un petit télescope permettent de merveilleuses observations lunaires. Partons à la découverte du site d’Apollo 11.
Cinquante ans déjà :
Dans cette douzième chronique dédiée aux paysages lunaires à explorer, je vous propose de découvrir le site emblématique de la mission Apollo 11. Ce fut la première à avoir déposé des hommes sur la Lune en juillet 1969, mission dont nous fêtons cette année le cinquantenaire (On The Moon Again). Le site d’alunissage se situe sur la bordure OUEST de la Mer de la Tranquillité (Mare Tranquillitatis).
Le dessin astronomique permet de conserver un souvenir de ses observations tout en développant son attention visuelle. Conseils pour vous lancer.
Garder une trace de ses observations :
Vous êtes l’heureux propriétaire d’une longue-vue ou d’une petite lunette astronomique. Vous profitez de On The Moon Again pour admirer chaque soir la surface de la Lune. Mais comment immortaliser vos observations ? Il y a la photographie, bien sûr, mais tout le monde ne maîtrise pas cette technique. Et si vous tentiez un dessin ?
Elle enchante chaque nouvelle lunaison. Portrait de la lumière cendrée, un spectacle à ne pas manquer avant et après chaque Nouvelle Lune.
Mise à jour du 15/04/2021 :
Avez-vous déjà entendu parler de la lumière cendrée ? Cette douce clarté, environ 10.000 fois plus faible que la Pleine Lune, permet de distinguer le reste du disque lunaire juste avant ou après la Nouvelle Lune, quand le croissant est assez fin pour ne pas trop nous éblouir. Alors que ce croissant reçoit directement les rayons solaires, le reste de la surface lunaire est très légèrement éclairé par la lumière solaire que la Terre renvoie dans l’espace (les océans et les nuages terrestres jouent un peu un rôle de miroir).
En photographiant des détails sur la face cachée de la Lune, la sonde américaine Lunar Reconnaissance Orbiter nous dévoile en détail le cratère Pierazzo.
15 jours avant On The Moon Again, je vous propose de faire un petit tour du côté obscur de notre satellite naturel. Invisible depuis la Terre, la face cachée révèle ses reliefs aux orbiteurs lunaires.
Lancée le 18 juin 2009 (au cours de l’Année mondiale de l’astronomie), LRO (Lunar Reconnaissance orbiter) est une sonde d’environ 2 tonnes qui a été placée en orbite à moins de 50 km de la Lune pour en étudier la surface de façon approfondie. Sa caméra haute résolution (LROC) a même été capable de nous révéler les sites d’atterrissage d’Apollo. Cette fois-ci c’est Pierazzo qui est à l’honneur, un cratère d’impact d’un peu plus de 9 kilomètres de diamètre situé sur la face cachée.
Comment découvrir les paysages lunaires dans un instrument astronomique ? Un petit guide d’observation de la Lune arrive à point nommé pour vous aider.
2019, année de la Lune :
Cette année 2019 est marquée par le cinquantième anniversaire du premier pas de l’Homme sur la Lune (On The Moon Again). Peut-être avez-vous déjà fait ou allez-vous faire l’acquisition d’une lunette ou d’un télescope. Vous n’aurez alors qu’une envie : utiliser votre instrument pour arpenter les paysages lunaires. Mais comment les reconnaître ? Quel ouvrage répondra à vos attentes ? Comment vous tirer d’affaire sachant que les images ne sont pas orientées de la même façon selon l’instrument choisi ?
Jean-Marc Lecleire est opticien de formation. C’est aussi un passionné d’astronomie qui observe le ciel depuis plus de 30 ans. Spécialiste de la Lune, il lui a consacré trois livres et de nombreux articles. Il réédite opportunément son Petit Guide d’observation de la Lune. Continuer la lecture de J-20 : l’indispensable Petit Guide d’observation de la Lune→
Le photographe grec Elias Chasiotis a immortalisé le lever de la Pleine Lune des fraises dans la soirée du 17 juin depuis le cap Sounion.
Le cap Sounion est surmonté par un très beau temple en marbre qui fut construit vers 440 avant J.-C. en l’honneur de Poséidon, dieu des mers et des océans. Ce cap, situé à 45 kilomètres au sud d’Athènes, la capitale de la Grèce, est célèbre. Dans la mythologie, c’est à cet endroit que Ulysse fit une halte en revenant de Sparte avec Hélène. Le cap s’achève dans la mer Égée. Elle porte le nom du roi Egée qui s’y jeta de désespoir, croyant que son fils avait été tué par le Minotaure.
Avez-vous déjà songé à diriger votre paire de jumelles en direction de la Lune ? Voici quelques conseils pour réaliser de belles observations.
Comment ça marche ?
On ne pense pas toujours à la paire de jumelles quand on veut débuter en astronomie. C’est pourtant un instrument beaucoup plus simple à utiliser qu’une lunette ou un télescope. Une paire de jumelles comporte deux objectifs qui collectent la lumière et deux oculaires derrière lesquels il faut placer ses yeux. L’écartement entre les deux oculaires (qui correspond à la distance interpupillaire) est réglable.
Trois paires de jumelles : des 8X22 légères pour un premier repérage, des 8X42 (compromis idéal entre grossissement, diamètre et poids), et de lourdes 16X70 à installer sur trépied.
Sur l’instrument on trouve en général deux nombres, par exemple 10X50. Le premier indique le grossissement, 10 fois dans ce cas : c’est comme si la scène que vous observez était 10 fois plus proche. Le second indique le diamètre, ici 50 millimètres. Plus le diamètre est important et plus vous collectez de lumière. Continuer la lecture de La Lune dans une paire de jumelles, mode d’emploi→
Rendez-vous entre la vieille Lune et la chapelle Notre-Dame de Provence qui surplombe Forcalquier à l’aube du 30 mai.
Une chapelle en hauteur :
La chapelle Notre-Dame de Provence est visible de loin quand on approche de Forcalquier, dans les Alpes de Haute-Provence. Elle se situe au sommet d’une colline contre laquelle est adossée la ville. Ce point élevé fut occupé par le château des Comtes de Forcalquier au Moyen-Âge puis rasé en 1601 à la demande de Henry IV. La construction de la chapelle débuta en 1868 et l’inauguration eut lieu 7 ans plus tard. De forme octogonale, elle est coiffée d’un dôme qui supporte une statue de la Vierge.