Pour cette sixième édition de “On The Moon Again”, des centaines de télescopes vont vous permettre de (re) découvrir la Lune.
La Lune pour tous :
Vous souvenez-vous de la première édition de “On The Moon Again” ? C’était en juillet 2019, à l’occasion du cinquantième anniversaire du Premier Homme sur la Lune. Des astronomes amateurs avaient installé leurs télescopes dans les rues pour offrir la Lune aux passants. Un peu partout sur Terre, des yeux émerveillés avaient découvert la froide beauté de la Mer de la Tranquillité, là même où Neil Armstrong avait posé le pied :
Le rendez-vous est désormais incontournable. Chaque année, plusieurs centaines de points d’observation permettent d’admirer notre satellite naturel. L’édition 2024 se déroule les 14, 15 et 16 juin. Le site de “On The Moon Again” (voir ici) vous permettra de trouver un point d’observation près de chez vous. Continuer la lecture de On The Moon Again : ce week-end, demandez la Lune !→
Inobservable en France, l’occultation de Saturne par la Lune le 31 mai a été suivie par quelques astrophotographes en Argentine.
Spectacle magique :
Le 31 mai 2024, il fallait être en Argentine ou en Afrique du Sud pour admirer la disparition de Saturne derrière la Lune. En France, à l’aube, les deux astres étaient très proches dans le ciel. Mais dans l’hémisphère Sud, c’était un tout autre spectacle. C’est ce que révèle ce beau cliché réalisé par Brian Gerard depuis la ville de Colón en Argentine :
Au cours de ce mois de juin 2024 aux nuits très courtes, admirez la Lune à l’occasion d’une nouvelle édition de On The Moon Again.
Pas de nuit noire :
Qu’observer en juin 2024, alors que les nuits sont les plus courtes de l’année ? Ce mois-ci, les amoureux des étoiles doivent oublier la Voie lactée. Idem pour les nébuleuses que vous retrouverez plus tard dans l’été. Mais rassurez-vous, il n’est pas toujours nécessaire d’attendre la nuit pour admirer le ciel. Outre l’étude des taches solaires (voir comment observer l’activité solaire en toute sécurité), nous entrons dans la bonne période pour guetter les fugaces nuages noctiluques :
Mais le mois de juin est surtout l’occasion d’admirer la Lune au télescope dans le cadre de l’opération On The Moon Again. Du 14 au 16, des centaines d’astronomes amateurs (carte des sites d’observation) vous attendent un peu partout pour trois soirées d’observations lunaires inoubliables :
L’info fait actuellement le buzz : pourrons-nous observer six planètes alignées à l’aube du 3 juin ? Pas vraiment, et voici pourquoi.
Faux scoop :
Depuis quelques jours, certains médias nous promettent l’observation de six planètes réunies à l’aube du lundi 3 juin. L’événement est annoncé comme rarissime et les superlatifs ne manquent pas. En consultant une application comme Stellarium, on remarque effectivement qu’il y a bien un regroupement planétaire à l’Est. S’étirant le long de l’écliptique, on trouve en partant de l’horizon Est Jupiter, Mercure, Uranus, Mars, Neptune et Saturne. Le montage ci-dessous permet de visualiser cet alignement :
Ne manque à l’appel que Vénus (la brillante étoile du Berger), inobservable actuellement avant son retour en soirée cet été. Mais attention, toutes les planètes n’ont pas le même éclat. N’espérez pas voir Neptune, Uranus ni même Mercure : leur luminosité est insuffisante pour qu’on puisse les distinguer dans un ciel clair. Quant à Jupiter, des jumelles seront peut-être nécessaires pour la localiser dans les lueurs de l’horizon. Continuer la lecture de Alignement planétaire : que verra-t-on vraiment le 3 juin ?→
À l’approche du périgée, la comète 12P/Pons-Brooks présente une curieuse queue de poussière en forme d’ éventail. Explications.
Comète australe :
On avait presque oublié la comète 12P/Pons-Brooks ! J’avais pu l’apercevoir une dernière fois le 10 avril 2024 avant qu’elle ne soit trop proche du Soleil. Devenue inobservable en France depuis son passage au périhélie le 21 avril dernier, elle reste cependant à la portée des télescopes installés dans l’hémisphère Sud :
Au début du printemps, l’astre chevelu s’était fait remarquer par la splendeur de sa queue de gaz (appelée aussi queue ionique). Vient désormais si ajouter une étonnante queue de poussière en éventail (explications ci-dessous). Le phénomène devrait s’intensifier jusqu’au périgée le 2 juin (la comète sera alors à 1,55 UA de la Terre). Bien qu’elle se rapproche, la comète garde un éclat stable (magnitude 6 environ) puisque dans le même temps elle s’éloigne du Soleil. Continuer la lecture de L’étonnante queue en éventail de la comète 12P/Pons-Brooks→
Tous les 15 ans environ, les anneaux de Saturne se referment, un étonnant spectacle observable dans un petit télescope.
Équinoxe saturnien :
Le balancement des anneaux de Saturne fascine les astronomes depuis longtemps. En 1880, dans son Astronomie populaire, Camille Flammarion expliquait déjà ce curieux phénomène à ses lecteurs :
L’inclinaison du plan équatorial de la planète de presque 27° est responsable de cette modification d’aspect. Au cours d’une révolution de Saturne autour du Soleil en un peu moins de 30 ans, nous observons deux solstices et deux équinoxes. Lors des solstices saturniens, le Soleil éclaire les anneaux avec un angle de 26° 44′ « par-dessus » (été boréal) ou « par-dessous » (été austral). Au moment des équinoxes saturniens (ce sera le cas en 2025), les anneaux sont éclairés par la tranche. Continuer la lecture de Les anneaux de Saturne se referment lentement→
Dans la nuit du 10 au 11 mai, un photographe a filmé l’aurore boréale depuis l’un des plus beaux villages de France, Saint-Cirq-Lapopie.
Village médiéval :
Saint-Cirq-Lapopie est un très beau village médiéval situé dans le Quercy. Le bourg est perché sur une falaise surplombant un méandre du Lot. La silhouette de son église fortifiée en est l’emblème, mais Saint-Cirq-Lapopie compte également plus d’une dizaine de monuments historiques. C’est là que le photographe Pierre-Paul Feyte (à suivre sur Instagram et sur Facebook) a immortalisé l’aurore boréale de la semaine dernière :
Pierre-Paul Feyte n’était pas le seul dehors cette nuit du 10 au 11 mai. De nombreux photographes avaient été avertis du phénomène et ont profité du spectacle, comme le raconte Futura Sciences. Mais tous n’ont pas eu la chance d’avoir comme premier plan l’un des plus beaux villages de France ! Continuer la lecture de En vidéo : Saint-Cirq-Lapopie sous l’aurore boréale→
Au cours de ce mois de mai 2024, traditionnellement riche en Rencontres Astronomiques, la Lune croisera quatre planètes.
Rencontres sous les étoiles :
Comme les années précédentes, mai 2024 est l’occasion pour les astronomes amateurs de se retrouver. Le pont de l’Ascension offre quatre jours et trois nuits sans Lune, une aubaine si la météo est clémente. Vous avez donc rendez-vous avec les Rencontres Astronomiques de Printemps (26ème édition) ou les Nuits Astronomiques de Touraine (12ème édition) :
Plusieurs photographes ont retrouvé sur leurs images de l’éclipse totale la trace d’une comète kamikaze inattendue fonçant vers le Soleil.
Une éclipse et deux comètes :
On a déjà beaucoup parlé de la grande éclipse nord-américaine du 8 avril. La plupart des observateurs ont admiré l’aspect de la couronne solaire durant la phase totale d’une durée maximale de 4 minutes. De part et d’autre du Soleil éclipsé, plusieurs planètes (dont les brillantes Jupiter et Vénus) étaient visibles, ainsi que la comète 12P/Pons-Brooks :
Le 10 avril, au-dessus de l’horizon Ouest, on pouvait observer la discrète comète 12P/Pons-Brooks sous la jeune Lune et Jupiter.
Comète au crépuscule :
Il vous reste peu de temps pour repérer 12P/Pons-Brooks au-dessus de l’horizon. La comète du moment file en direction du Soleil et ne sera bientôt plus observable. Comme je vous l’avais déjà laissé entendre, cet astre chevelu n’est pas vraiment spectaculaire. Dans une paire de jumelles, sous un ciel de campagne, elle se montre timidement. La photo ci-dessous, réalisée avec un objectif de 50 millimètres monté sur un boîtier Nikon D7100, illustre bien le peu d’éclat de cette lointaine visiteuse :
Le 9 avril, un très fin croissant de Lune a fait son retour en soirée, 24 heures après la grande éclipse nord-américaine.
Nouvelle lunaison :
Le retour du croissant de Lune était très attendu hier soir. D’abord parce qu’il marque officiellement la fin du mois de Ramadan de l’an 1445 de l’hégire. Ensuite parce nous étions 24 heures après la grande éclipse nord-américaine. C’est au-dessus des monts du Beaujolais que le sourire lunaire a fait son apparition aux alentours de 21 heures :
L’image a été réalisée avec un boîtier Panasonic FZ82 et son zoom réglé sur 300 millimètres. Pose de 1/2 seconde à 100 iso, boîtier sur pied. Voici les prochains temps forts de cette nouvelle lunaison :
Le 10 avril 2024, nous pourrons admirer une dernière fois la comète 12P/Pons-Brooks. Un départ qu’accompagnent Jupiter et la Lune.
Spectacle au crépuscule :
Le 10 avril 2024, ceux qui n’ont pas pu suivre la Grande éclipse américaine deux jours plus tôt se verront offrir un joli lot de consolation. Si la météo le permet, vous pourrez assister au rendez-vous en soirée de trois astres, juste au-dessus de l’horizon Ouest. Les deux premiers seront aisés à localiser : la Lune avec à sa gauche Jupiter. Plus délicate à repérer, la comète 12P/Pons-Brooks se situera un peu en-dessous :
Trente minutes après le coucher du Soleil, vous pourrez commencer à rechercher le fin croissant à l’œil nu. Le ciel s’assombrissant, vous verrez progressivement apparaître la lumière cendrée qui l’accompagne. Plus à gauche, un point brillant attirera votre regard. Il s’agit de Jupiter, la planète gazeuse géante. Ce sont les dernières semaines pour l’observer avant sa conjonction solaire le 18 mai. Elle deviendra ensuite planète du matin à partir du mois de juin. Continuer la lecture de 10 avril 2024 : Jupiter et la Lune saluent la comète→
Ce mois d’avril 2024 compte une éclipse totale de Soleil visible depuis les USA ainsi que quelques jolies observations.
Lointaine éclipse :
Ce 8 avril 2024, les plus chanceux assisteront à une éclipse totale de Soleil, la Grande éclipse américaine. L’ombre de la Lune traversera le Mexique, l’Amérique du Nord et la province du Québec. En théorie, c’est au Texas que la météo devrait être la plus favorable. Pendant la totalité, six planètes et la comète 12P/Pons-Brooks devraient être visibles de part et d’autre de la couronne solaire :
Rassurez-vous, ceux qui resteront en France auront la possibilité de faire quelques jolies observations. Pourquoi ne pas essayer d’observer par exemple la Superba ? Il s’agit de l’une des étoiles les plus rouges du ciel, accessible avec un petit télescope dans la constellation des Chiens de Chasse :
Le ciel en avril 2024 :
Le 1er : c’était il y a 27 ans, passage au périhélie de l’inoubliable comète Hale-Bopp.
Le 2, c’est le Dernier Quartier de Lune. À observer au télescope en seconde partie de nuit.
Le 10 en soirée, moins de quatre degrés séparent Jupiter d’un fin croissant de Lune accompagné de la lumière cendrée. La comète 12P/Pons-Brooks est à quelques degrés de la planète gazeuse géante, l’occasion de composer une très belle image. À vos boîtiers !
Le 11 en soirée, le croissant de Lune est à côté de l’amas d’étoiles des Pléiades. Encore une occasion de faire de belles images…
Une équipe d’astronomes amateurs et professionnels a photographié une immense nébuleuse cachée à proximité de la constellation d’Orion.
Célèbre constellation :
Orion est sans conteste la plus belle des constellations. Elle nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant qui mourut foudroyé par le venin d’un scorpion. Dans la mythologie grecque, le chasseur géant Orion passait son temps à se vanter de ses prouesses. Exaspérée, Héra, sœur et femme de Zeus, lui envoya un scorpion qui le piqua et le tua. Un mythe illustré notamment par une mosaïque retrouvée dans les ruines de Pompéi :
La comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS pourrait nous réserver une très belle surprise, vingt-sept ans après l’inoubliable Hale-Bopp.
Prometteuse comète :
C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS : son nom ne vous dit peut-être rien. Pourtant, cette comète s’annonce particulièrement intéressante, beaucoup plus que 12P/Pons-Brooks. Commençons d’abord par expliciter son appellation :
C : lettre désignant une comète qui n’est pas périodique (P).
2023 A3 : c’est la troisième comète découverte pendant la première quinzaine (A) de l’année 2023.
Tsuchinshan-ATLAS : elle a été repérée le 23 février 2023 par l’un des télescopes du réseau de surveillance ATLAS. Mais on a ensuite retrouvé sa trace sur des images obtenues début janvier 2023 à l’Observatoire de la Montagne Pourpre (Tsuchinshan) en Chine.
Les prévisions de luminosité pour cette comète ont de quoi faire rêver. Sur le site du spécialiste Gideon van Buitenen, la comète est indiquée avec une magnitude négative au mois d’octobre ! Comme l’explique le site Stelvision, l’astre chevelu deviendra très intéressant à observer à l’aube en septembre. Puis C/2023 A3 passera au plus près du Soleil (moins de 60 millions de kilomètres) le 27 septembre. Si la comète ne se brise pas, elle redeviendra visible en soirée les semaines qui suivront, avec un passage à 71 millions de kilomètres de la Terre le 12 octobre. Sa magnitude négative nous offrirait alors un spectacle comparable à ce que nous avions connu au printemps 1997 avec l’exceptionnelle comète Hale-Bopp.
Bételgeuse connaît une nouvelle baisse de luminosité depuis la fin du mois de janvier. Que nous prépare la plus célèbre supergéante rouge ?
Vedette imprévisible :
S’il y a une étoile que tout le monde connaît, c’est bien Bételgeuse. Elle fait régulièrement l’actualité, que ce soit en étant occultée par un astéroïde, ou lorsqu’elle est victime d’un grand obscurcissement. Depuis environ deux mois, celle qui symbolise l’une des épaules du chasseur Orion perd de nouveau lentement de son éclat, 1/2 magnitude pour être précis. Pas étonnant pour une variable semi-régulière, mais l’astre n’avait pas autant baissé depuis deux ans. Que faut-il en penser ?
Cet astre devrait finir par exploser en supernova, devenant visible en plein jour ! Un spectacle qui peut avoir lieu la nuit prochaine comme dans 100.000 ans (lire l’avis de l’astrophysicienne Sylvie Vauclair). À moins que cela ne soit déjà fait : c’est ce que suggère une équipe internationale d’astrophysiciens. Quoi qu’il en soit, les sautes d’humeur de cette étoile géante rouge sont connues depuis longtemps. On en trouve la trace dans les récits que se transmettent les Aborigènes d’Australie (lire sur arXiv).
Chaque nuit, la queue de la comète 12P/Pons-Brooks se décline en de multiples variations. Un régal pour les astrophotographes.
Progrès fulgurants :
Le spectacle aurait fait rêvé Louis Thollon, qui observait et dessinait déjà la comète 12P/Pons-Brooks en 1884 à l’Observatoire de Nice. Cet astronome français ne pouvait pas imaginer ce que l’on serait capable de photographier 140 ans plus tard :
Il aura suffi à la comète de parcourir deux fois son orbite pour que notre vision des astres chevelus change radicalement. Grâce aux progrès foudroyants de la photographie astronomique, les comètes nous offrent des détails insoupçonnés :
Depuis Galilée, les astronomes avaient appris à dessiner les astres pour garder une trace de leurs observations. Certains étaient passés maîtres dans l’art de “croquer” les cratères lunaires et les surfaces planétaires. Mais comment représenter l’invisible (ou presque) ? Car c’est bien le problème que l’on rencontre avec les queues de gaz des comètes (appelées aussi queues ioniques), particulièrement ténues.
La comète 12P/Pons-Brooks arrive ! Cielmania et La Chaîne Astro s’associent pour vous aider à bien préparer vos observations.
Une comète à suivre :
Les comètes sont des petits corps célestes constitués de glace et de poussière. À l’approche du Soleil, ces astres sont soumis à différents rayonnements et laissent échapper du gaz et des poussières dans leur sillage. C’est le moment où les comètes deviennent les plus lumineuses :
Les comètes portent le nom de leur (s) découvreur (s). 12P/Pons-Brooks a été découverte en 1812 par Jean-Louis Pons et retrouvée en 1883 par William Robert Brooks. La lettre P indique qu’elle est périodique : elle repasse nous voir tous les 71 ans environ. Avec La Chaîne Astro, voici tout ce que vous devez savoir au sujet de cet astre chevelu observable en soirée :
La magnitude des comètes :
Pour indiquer la luminosité des astres, on utilise une échelle de mesure logarithmique, l’échelle des magnitudes. Voici quelques magnitudes : -26,7 pour le Soleil, -12,6 pour la Pleine Lune, 2 pour l’étoile polaire ou encore 3,4 pour la grande galaxie d’Andromède :
Les étoiles les plus faibles visibles à l’œil nu sous un très bon ciel ont une magnitude de 6. L’éclat de la comète 12P/Pons-Brooks a franchi ce cap symbolique, mais attention, une comète est un astre flou. Il faut donc beaucoup relativiser cette valeur… Il est intéressant de lire à ce sujet la mise au point de l’astronome Alan Hale lors du passage de la comète ZTF.
Laissez vos yeux s’adapter à l’obscurité pendant 15-20 minutes. Pensez à régler au préalable la luminosité de votre smartphone au minimum pour ne pas être ébloui.
Méfiez-vous des photos de la comète : les astrophotographes additionnent souvent plusieurs images pour faire ressortir des détails dans les queues de la comète. Ils n’hésitent pas non plus à inventer des compositions avec des focales différentes (voir par exemple les surprenantes images de la comète Nishimura).
On trouve sur les forums d’astronomie quelques témoignages d’observations de 12P/Pons-Brooks aux jumelles loin des villes. Avec des 10X43 (grossissement 10 fois, diamètre des objectifs de 43 millimètres), l’astre chevelu ressemble à une petite tache floue grise. D’imposantes jumelles 25X100 montrent une courte queue. Rappelons enfin que notre œil n’est pas assez sensible pour nous révéler la couleur de la comète dans ces instruments. Les photographies la montrent verte, un phénomène de fluorescence qui trouve son origine dans l’excitation des molécules de carbone diatomique.
Pour ce mois de mars 2024, je vous propose un joli marathon nocturne et l’observation d’une lointaine planète bleutée.
Un marathon un peu particulier :
Et si vous profitiez de ce mois de mars 2024 pour tenter le marathon Messier ? Cet amical défi consiste à observer avec un télescope tous les objets Messier (dont voici la liste) en une seule nuit. La meilleure période se situe autour de l’équinoxe de printemps. Pour cette année cochez le weekend (sans Lune) du 9-10 mars. Petit retour sur l’édition 2023 :
Rappelons que le catalogue Messier a été compilé par l’astronome français Charles Messier à la fin du XVIIIe siècle. Il se compose de 110 objets du ciel profond relativement brillants. On peut pointer au choix des galaxies comme celle d’Andromède, des nébuleuses (diffuses ou planétaires) ainsi que des amas d’étoiles (amas ouverts ou amas globulaires).
Zoom sur Uranus :
Voilà bien une planète très peu observée par les amateurs ! Elle est pourtant théoriquement visible à l’œil nu (magnitude proche de 6). Cette petite boule bleutée (diamètre 3,5 secondes d’arc) distante de plus de deux milliards de kilomètres se déplace très lentement dans le ciel nocturne :
Continuant de se rapprocher, la belle comète 12P/Pons-Brooks devient une cible de choix pour les astrophotographes.
Belle visiteuse :
C’est une évidence : les comètes sont des apparitions célestes éphémères qui ont fasciné toutes les grandes civilisations. Comme aime à le rappeler Michel Ory, les comètes sont un peu comme les dinosaures. Les deux exercent une fascination manifeste sur les foules. Tout enfant, de tout pays, de toute culture, a les yeux qui brillent lorsqu’on lui montre une photographie de dinosaure ou de comète. Il n’a aucun mal à les dessiner. Ces sujets de science sont devenus au fil du temps des éléments de la culture populaire :
Et ce n’est pas la belle visiteuse du moment, 12P/Pons-Brooks, qui va déroger à la règle. Rappelons que cette comète a été découverte en 1812 par Jean-Louis Pons et retrouvée en 1883 par William Robert Brooks. Elle repasse nous voir tous les 71 ans environ. Continuer la lecture de La comète 12P/Pons-Brooks dévoile ses charmes→
"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh