Pour ce mois de novembre 2021, je vous propose de tourner vos regards et vos boîtiers vers l’étincelante planète Vénus.
Vénus à son maximum :
Cela fait plusieurs semaines qu’elle scintille sur l’horizon Sud-Ouest juste après le coucher du Soleil. La seconde planète du Système solaire se rapprochant de la Terre, son éclat ne cesse d’augmenter. Il atteindra la magnitude -4,7 à la fin du mois. Hormis la Lune, aucun astre nocturne ne peut donc rivaliser avec Vénus. Si vous utilisez un petit instrument (une longue-vue par exemple) pour l’observer, vous constaterez une nette évolution entre le début et la fin du mois.
Survolée par la sonde européenne Rosetta en 2015, la célèbre comète Tchouri (67P/Churyumov-Gerasimenko) est de retour.
Découverte russe :
L’histoire de la comète Tchouri débute en octobre 1969. Sur des plaques photographiques réalisées par Svetlana Ivanovna Gerasimenko à l’Institut d’astrophysique d’Alma-Ata , Klim Churyumov remarque une petite tache floue .
L’astre en question, qui s’est déplacé devant le fond des étoiles, est une nouvelle comète périodique. Elle prend le nom des deux astronomes russes, 67P/Churyumov-Gerasimenko. Même si elle revient tous les 6,42 ans, la comète 67P retombe ensuite dans l’oubli pendant plusieurs décennies. Continuer la lecture de La célèbre comète Tchouri revient nous rendre visite→
Un groupe d’astronomes amateurs vient de révéler l’existence d’une immense nébuleuse planétaire dans la constellation d’Andromède.
Gigantesque bulle de gaz :
La constellation d’Andromède est surtout connue pour sa galaxie Messier 31. Cette spirale située à un peu plus de deux millions d’années-lumière est le seul objet extragalactique visible à l’œil nu, pour peu qu’on s’éloigne de toute pollution lumineuse. Mais des astronomes amateurs viennent de découvrir dans cette constellation un autre objet particulièrement impressionnant par sa taille. Patchick-Strottner-Drechsler 9 (PN-G : 140.4-21.2) est une probable nébuleuse planétaire. Probable, car il faudra attendre la confirmation de son statut par spectroscopie.
Si c’est le cas, PaStDr 9 (que ses découvreurs ont surnommé The Titan Nebula) deviendra l’une des trois plus grandes nébuleuses planétaires connues. Elle a en effet une taille apparente de 90 minutes d’arc, l’équivalent de trois fois la Pleine Lune ! On estime sa taille réelle à 27 années-lumière pour une distance d’un peu plus de 1.000 années-lumière.
Travail d’équipe :
Elle a été découverte par un groupe d’astronomes amateurs composé de Dana Patchick (USA), Marcel Drechsler (Allemagne) et Xavier Strottner (France).
Début 2021, ils ont identifié une potentielle naine blanche sur des images prises par le télescope spatial GALEX. En recherchant l’astre dans un autre catalogue, le Digitized Sky Survey, ils ont remarqué la présence de faibles nébulosités. Il fallait ensuite faire appel à un astrophotographe chevronné pour faire des clichés plus détaillés de cette portion du ciel. C’est l’Allemand Andreas Zirke qui a accepté de photographier PaStDr 9.
Il lui a fallu pas moins de 129 heures de poses cumulées pour révéler les moindres détails de cette probable nébuleuse planétaire. Preuve qu’il est encore possible de faire de belles découvertes en astronomie !
La comète 29P/S-W est connue pour montrer d’importants sursauts de luminosité. Des cryovolcans en sont peut-être responsables.
Astre chevelu imprévisible :
Le 15 novembre 1927, deux astronomes allemands, F. Schwassmann et A. Wachmann découvrent une comète à l’Observatoire de Hambourg (Allemagne). L’astre chevelu, surnommé 29P/S-W, orbite un peu au delà de Jupiter, avec une période de 14,7 ans. C’est une très grosse comète d’environ 60 kilomètres de diamètre. Mais ce qui intrigue les astronomes, ce sont les brusques sursauts d’éclat de la comète. En quelques semaines, sa luminosité saute de la magnitude 16 à la magnitude 10. Cela signifie qu’elle devient environ 250 fois plus brillante !
On a ainsi calculé que la comète 29P/S-W (29P/Schwassmann-Wachmann) avait explosé un peu plus de 7 fois par an en moyenne depuis 1927. Certaines années, il y a eu jusqu’à 20 sursauts d’éclat. Ce mystérieux comportement pourrait s’expliquer par une activité volcanique particulière.
Des éruptions de glace :
Sur Terre, les volcans crachent de la lave, comme nous l’observons actuellement avec le Cumbre Vieja dans l’archipel des Îles Canaries. Mais il existe dans le Système solaire une autre forme de volcanisme avec des volcans de glace. Bien qu’il soit inactif, Ahuna Mons (sur l’astéroïde Cérès) en est un exemple. Un cryovolcan recrache des éléments volatils comme de l’eau, de l’ammoniac, du monoxyde de carbone ou du méthane. Ces rejets peuvent être liquides ou se présenter sous forme de vapeur.
L’astronome Richard Miles s’intéresse particulièrement au comportement de la comète 29P/S-W. Il rassemble toutes les informations au sujet de cet objet céleste dans la rubrique Mission 29P au sein de la British Astronomical Association. Il propose d’expliquer les sursauts d’éclat de la comète par le cryovolcanisme. Sous l’action du Soleil, la surface de la comète fondrait par endroits, libérant brutalement d’énormes quantités de gaz et de poussière. Des éruptions régulières qui expliqueraient les sursauts d’éclat observés depuis presque un siècle.
La treizième édition du Jour de la Nuit coïncide avec un superbe rapprochement au crépuscule entre le croissant de Lune et Vénus.
Protéger le ciel nocturne :
La première édition du Jour de la Nuit eu lieu en 2009 à l’occasion de l’Année mondiale de l’astronomie. Il s’agissait de faire prendre conscience au grand public de l’importance de la préservation du ciel nocturne. Une nécessité pour que chacun puisse admirer les étoiles, mais également pour préserver la biodiversité nocturne. Si quelques dizaines de manifestations marquèrent la toute première édition, plusieurs centaines sont programmées pour ce samedi 9 octobre.
Il y en a pour tous les goûts : des sorties nature, des observations du ciel étoilé, et surtout l’extinction d’une partie des lumières dans de nombreux sites urbains. Vous trouverez la liste des manifestations en consultant le site internet dédié au Jour de la Nuit.
Pour ce mois d’octobre 2021, en plus des traditionnels rapprochements avec la Lune, je vous propose d’observer Uranus et Neptune.
Planètes lointaines :
Durant ce mois d’octobre 2021, les nuits vont continuer de s’allonger. Un plaisir pour l’observateur nocturne qui peut s’adonner à sa passion favorite sans veiller trop tard. Dès que le ciel est assez sombre, jetez un coup d’œil sur la carte du ciel étoilé en temps réel. Les géantes gazeuses Jupiter et Saturne apparaissent en direction du Sud. Vénus continue de briller côté Ouest après le coucher du Soleil. Quant à Mercure, elle revient en fin de mois dans le ciel du matin.
Mais ce mois d’octobre pourrait être l’occasion, pour ceux qui ne l’ont jamais fait, de pointer deux planètes lointaines à portée de jumelles. Comme leur éclat est assez modeste, choisissez les périodes sans Lune. Pour vous guider dans cette découverte, je vous invite à lire les excellents sujets rédigés sur Stelvision concernant Uranus et Neptune.
Nuits d’octobre :
Le 4 en début de nuit, une petite lunette astronomique vous montrera les ombres de Callisto et Ganymède sur le globe de Jupiter. Vous pouvez visualiser ce phénomène sur un simulateur comme Shallowsky.
Le 6, c’est la Nouvelle Lune. Les nuits qui précèdent sont donc propices à l’observation du ciel profond. À partir de cette date, cherchez avant l’aube la lumière zodiacale. Elle est observable uniquement loin de toute pollution lumineuse.
Le 9 au crépuscule, Vénus est juste à côté d’un mince croissant de Lune, un spectacle de toute beauté sur l’horizon Ouest. Vous avez une dizaine de jours pour admirer en fin de nuit la très belle constellation d’Orion en l’absence de Lune.
Le 20, c’est la Pleine Lune. La nuit suivante, elle n’est qu’à 1,2° d’Uranus, mais l’éclat de notre satellite naturel ne permet pas de repérer la lointaine planète.
À partir du 27 et pendant un mois, Cérès (magnitude 8) traverse l’amas d’étoiles des Hyades. Un spectacle à suivre dans un petit télescope. La planète naine passe à l’opposition le 27 novembre prochain.
Le 16 septembre 2021, l’astéroïde 2021 SG s’est approché de la Terre à grande vitesse. Un passage qui n’a été découvert que le lendemain !
Peur rétrospective :
Tous les astéroïdes ne finissent pas leur course dans l’atmosphère de Jupiter, comme cela a été observé le 13 septembre dernier. Prenez 2021 SG, un bon gros caillou dont on estime le diamètre à environ 70 mètres. Le 16 septembre 2021, il est passé en trombe (24 kilomètres par seconde) à environ la moitié de la distance qui nous sépare de la Lune. Voilà qui devrait nous rassurer. Dans le passé, certains astéroïdes se sont aventurés beaucoup plus près. On pense par exemple à 2020 QG, qui nous a survolé à seulement 3.000 kilomètres en août 2020.
Mais ce qui est inquiétant avec 2021 SG, c’est qu’il n’a été découvert que le 17 septembre, alors qu’il s’éloignait ! S’il a échappé au réseau de télescopes qui surveillent le ciel nocturne, c’est tout simplement qu’il venait de la direction du Soleil, ce qui l’a rendu indétectable. Continuer la lecture de 2021 SG, l’inquiétant astéroïde que personne n’a vu arriver→
Le 13 septembre, un petit corps céleste a terminé sa course dans les nuages de Jupiter, générant un spectaculaire flash lumineux.
Collision filmée :
Astéroïde ou comète ? Personne ne connaît pour le moment la nature du petit corps céleste qui est venu heurter Jupiter dans la nuit du 13 au 14 septembre. Au vu de l’intensité du flash lumineux observé, on estime sa taille à une centaine de mètres. L’alerte a été donnée par plusieurs amateurs dans le monde entier. C’est le cas de José Luis Pereira au Brésil, dont les images ont été traitées par Marc Delcroix. On peut citer également Harald Paleske en Allemagne, autre témoin privilégié à avoir filmé par hasard cette violente rencontre.
Actuellement, les observateurs du Soleil peuvent suivre le développement de quatre groupes de taches à la surface de notre étoile.
Une histoire de magnétisme :
Les taches solaires sont des zones sombres (moins chaudes) qui apparaissent périodiquement à la surface de notre étoile. Elles trahissent une intense activité magnétique. Il semble que la plus ancienne observation avérée de ces zones sombres soit chinoise et remonte à l’an -28. Galilée fut le premier à les observer en 1612 avec une lunette astronomique. La périodicité de l’apparition de ces taches fut évoquée par Heinrich Schwabe en 1848. Puis l’astronome Rudolph Wolf détermina la durée moyenne d’un cycle solaire : environ 11 ans. En hommage à ses recherches, on désigne désormais par nombre de Wolf l’activité solaire (nombre cumulé de taches et de groupes de taches).
Ces taches sont numérotées dans l’ordre d’apparition par la NOAA, (National Oceanic and Atmospheric Administration), le numéro étant précédé par les lettres AR qui signifient Active Region.
Nouveau cycle :
En décembre 2019 les astronomes ont constaté que le magnétisme du Soleil avait changé de polarité. Une inversion qui annonçait le début d’un nouveau cycle solaire, le 25e, dont le maximum est prévu pour 2025. Aujourd’hui, pas moins de quatre groupes de taches sont observables. Il portent les numéros AR 2863, AR 2864, AR 2866 et AR 2868. L’observation de notre étoile avec un télescope nécessite impérativement l’adjonction d’un filtre. Sans cet accessoire, ne pointez jamais le Soleil ! Mais vous pourrez quand même suivre sans danger l’évolution de ces groupes sur la page des satellites solaires SOHO (SOlar and Heliospheric Observatory) ou SDO (Solar Dynamics Observatory).
Ils devraient rester observables un certain temps. Il faut en effet 15 jours pour voir migrer les taches d’un bord à l’autre du Soleil qui tourne sur lui-même en un mois environ.
En septembre les nuits continuent de s’allonger et les températures restent clémentes. Le ciel nocturne est à vous !
Le retour des nuits sombres :
En septembre l’été touche à sa fin, mais ce n’est pas une raison pour ne plus lever les yeux au ciel. Bien au contraire, puisque les nuits s’allongent ! Après leur opposition en août, Jupiter et Saturne continuent de briller toute la nuit. Si vous ne l’avez pas encore fait, pointez une longue-vue dans leur direction. C’est un spectacle dont on ne se lasse pas. Et quand la Lune se fait discrète, éloignez-vous des lumières des villes. En début de nuit (qui arrive de plus en plus tôt), la Voie lactée serpente au-dessus de vos têtes.
Je vous invite d’abord à retrouver le ciel du mois de septembre présenté par Astroculus. Cette chaîne YouTube nous propose régulièrement une liste d’observations intéressantes.
À ne pas manquer :
Le 2, peu après le lever du croissant de vieille Lune au-dessus de l’horizon Est, vous verrez réapparaître Mebsuta. Cette étoile des Gémeaux de magnitude 3,1 est en effet occultée par notre satellite naturel. En seconde partie de lunaison, les réapparitions d’étoiles occultées ont toujours lieu sur le bord sombre de notre satellite. Mebsuta redeviendra visible peu avant 1 h (TU) du matin.
Le 4 avant l’aube, le vieux croissant de Lune et la lumière cendrée brillent à proximité de l’amas d’étoiles ouvert de la Crèche. Le spectacle est magnifique dans une paire de jumelles.
Le 6, aux alentours de 1 h (TU), une petite lunette astronomique vous montrera Ganymède et Europe de part et d’autre de Jupiter. Vous pouvez visualiser cette étonnante configuration sur un simulateur comme Shallowsky.
Vous pouvez visualiser les déplacements des lunes de Jupiter avec le logiciel Shallowsky.
Le 7, c’est la Nouvelle Lune. Profitez des soirées précédentes pour admirer la Voie lactée loin de toute pollution lumineuse.
Le 9 et le 10 en soirée, le fin croissant de la jeune Lune côtoie l’éclatante Vénus sur l’horizon Ouest.
Le 13, c’est le Premier Quartier de Lune. Si vous observez le terminateur durant la nuit, vous apercevrez peut-être le X lunaire.
Le 29, c’est le Dernier Quartier de Lune. Comme notre satellite se lève de plus en plus tard, vous retrouvez la Voie lactée en début de nuit si votre ciel est bien sombre.
Les heures sont indiquées en Temps Universel, ajoutez 2 heures si vous observez depuis le territoire français.
Vous avez envie de découvrir le ciel en Maurienne le weekend prochain ? Je vous y donne rendez-vous pour deux belles soirées.
Astronomie en Maurienne :
Les 20 et 21 août, je vous donne rendez-vous pour deux soirées sous les étoiles en Maurienne, en compagnie du groupe Astro Maurienne. La première se déroulera vendredi 20 août au cinéma Le Savoie à Saint-Michel-de-Maurienne. La seconde à la station du Corbier le samedi 21 août.
Programme de ces deux soirées :
diffusion du documentaire “In the Starlight”. Réalisé par Mathieu Le Lay, il raconte les aventures du photographe canadien Paul Zizka. Ce dernier arpente la planète à la recherche des endroits les plus sauvages pour y photographier le ciel nocturne. L’occasion d’expliquer l’origine de quelques beaux phénomènes astronomiques comme les aurores boréales. Et d’évoquer également le problème de la pollution lumineuse qui a un impact fort sur l’homme, la faune et la flore.
présentation d’images astronomiques et de matériel d’observation. Lunettes et télescopes n’auront plus de secrets pour vous !
Si vous êtes dans la région, n’hésitez pas à venir nous voir ! En attendant, suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook ou Twitter.
Son nom restera associé à la comète qui percuta Jupiter en juillet 1994. L’astronome Carolyn Shoemaker s’est éteinte le 13 août 2021.
Un couple dans les étoiles :
Carolyn Shoemaker (24 juin 1929 – 13 août 2021) va pouvoir retrouver son mari Eugene. Ils avaient brutalement été séparés en 1997 par un terrible accident de la route. Le couple s’était marié 46 ans plus tôt. À l’époque, Eugene finissait son doctorat de géologie. Carolyn (22 ans), poursuivait des études universitaires sans grande conviction. Elle décida donc de se consacrer à l’éducation de leurs trois enfants.
Eugene, lui, était très occupé par ses recherches au USGS Center for Astrogeology qu’il avait fondé en 1961. Passionné par les cratères d’impact, il était devenu planétologue.
Vocation tardive :
En 1980, Carolyn se retrouva désœuvrée, les enfants partis. Eugene lui proposa alors d’intégrer un petit groupe chargé de débusquer des géocroiseurs. Il n’existait pas encore de télescopes automatisés pour traquer les astéroïdes potentiellement dangereux. Il fallait donc analyser visuellement des clichés.
En Tunisie, le photographe Makrem Larnaout a capturé de nombreuses étoiles filantes à l’occasion du maximum d’activité des Perséides.
Feu d’artifice céleste :
Comment composer une belle image nocturne en immortalisant le maximum des Perséides ? Voici la recette du photographe Makrem Larnaout (sur Instagram et Facebook), installé en Tunisie. Il a choisi les rivages de la Méditerranée pour y poser ses boîtiers pendant les nuits des 12 et 13 août. Au premier plan, un cargo échoué, sorte de vaisseau fantôme des temps modernes. Mais le photographe ne se laisse pas impressionner. Il a tout prévu : trois appareils photos vont enregistrer le ciel nocturne pendant deux nuits pour un total de seize heures de poses. Pour contrer les effets néfastes de la pollution lumineuse, il a placé des filtres spéciaux devant ses objectifs.
Le résultat est de toute beauté. Des dizaines d’étoiles filantes ont jailli silencieusement pendant ces deux nuits. Comme l’écrit Makrem Larnaout : ” C’est unique d’être là, seul dans le silence au milieu de nulle part et en plénitude face à cette nature “.
À savoir :
L’essaim d’étoiles filantes des Perséides constitue les restes poussiéreux abandonnés le long de son orbite par la comète Swift-Tuttle. Ils viennent se consumer dans l’atmosphère terrestre entre le 17 juillet et le 24 août avec un maximum autour du 12 août. On leur donne le nom de Perséides car le radiant est localisé dans la constellation de Persée. En 2021, l’absence de Lune en seconde partie de nuit a permis de profiter de ce spectacle, à condition de s’éloigner des lumières urbaines.
Outre les Perséides, un autre essaim est particulièrement actif. Il s’agit de celui des Géminides, dont le maximum se produira le 14 décembre prochain.
Le phénomène est rare : le 15 août 2021, certains observateurs bien situés pourront admirer un triple transit des satellites de Jupiter.
Des satellites et des ombres :
Les astronomes parlent de transit lorsqu’un astre passe devant un autre. Si les deux objets célestes ont la même taille apparente (cas du Soleil et de la Lune), on observe une éclipse. Quatre petites lunes orbitent autour de Jupiter. Galilée, qui les a découvertes, a été le premier observateur à repérer leur ballet autour de la planète gazeuse géante. Le passage d’un satellite devant Jupiter est assez banal : rien qu’en 2021, il s’en produit plusieurs centaines ! Notez qu’il est plus facile d’observer avec un télescope le transit de l’ombre d’un satellite (tache noire sur fond clair) que le satellite lui-même devant la planète.
L’activité volcanique sur Io, une lune de Jupiter, est étudiée par les plus grands télescopes. Mais un astronome amateur peut-il l’observer ?
Volcanisme extraterrestre :
L’histoire du volcanisme sur Io débute il y a un peu plus de quarante ans. Le 9 mars 1979, l’ingénieure de navigation Linda Morabito analyse les images acquises par Voyager. La sonde vient alors de survoler Jupiter et ses principaux satellites. Sur le limbe de l’un d’entre eux, Io, la scientifique remarque un panache lumineux.
Des quatre lunes découvertes en 1610 par Galilée, Io est sans doute la plus surprenante. Ce brillant satellite de magnitude 5 serait visible à l’œil nu s’il n’était pas perdu dans l’éclat éblouissant de Jupiter. Il est un peu plus gros que la Lune et orbite à 350.000 kilomètres de son imposante voisine, ce qui déclenche d’importants effets de marée en son sein.
Août 2021 sera le mois de l’opposition pour les planètes gazeuses géantes Jupiter et Saturne. Un rendez-vous à ne pas manquer !
Deux planètes au menu :
Le mois d’août est traditionnellement celui des Nuits des étoiles. D’habitude on y compte les Perséides, ces jolies étoiles filantes qui se consument dans l’atmosphère. Mais cette année, ce sont les deux plus grosses planètes du Système solaire, Jupiter et Saturne, qui vont occuper les amoureux de spectacles célestes. Retrouvons le ciel du mois avec la chaîne YouTube Astroculus qui nous propose quelques observations intéressantes :
Du 16 au 18 juillet, observez et faites observer la Lune dans le cadre d’une nouvelle édition de “On The Moon Again“.
50 ans après Apollo 15 :
Vous vous souvenez de “On The Moon Again” ? C’était en juillet 2019, à l’occasion du cinquantième anniversaire du Premier Homme sur la Lune. Plusieurs milliers de points d’observation avaient permis d’observer la Lune, comme au château de Brochon ou en Bresse. Un peu partout sur Terre, des yeux émerveillés avaient découvert la froide beauté de la Mer de la Tranquillité, là même où Neil Armstrong avait posé le pied.
Premier mois de vacances pour certains, juillet sera surtout l’occasion d’admirer quelques rapprochements entre Lune et planètes.
Les nuits s’allongent lentement :
En juillet nous allons progressivement nous éloigner du solstice et les nuits vont rallonger. Pour autant, la période n’est guère propice à l’observation des objets du ciel profond. Il faudra attendre les derniers jours du mois pour retrouver la Voie lactée à la nuit tombée.
L’installation des nouveaux panneaux solaires sur la Station spatiale par Thomas Pesquet a été immortalisée par un astronome amateur.
Une Station gourmande en électricité :
Vendredi 25 juin, l’astronaute français Thomas Pesquet a effectué sa troisième sortie dans l’espace. Comme les deux précédentes, ces sorties sont destinées à l’installation de nouveaux panneaux solaires sur l’ISS. Il faut en effet plus de 100 kilowatts d’électricité pour alimenter la Station et l’ensemble des expériences qui y sont menées. En service depuis 20 ans, les panneaux solaires existants (2.500 m²) sont vieillissants.
Découverte en 1819 par le Français Jean-Louis Pons, la comète périodique 7P/Pons-Winnecke traverse actuellement le ciel nocturne.
Pons, le concierge chasseur de comètes :
7P/Pons–Winnecke est l’une des nombreuses comètes découvertes par Jean-Louis Pons. Arrêtons-nous un moment sur la vie de cet astronome qui mérite d’être évoquée. Né en 1761, Pons grandit dans une modeste famille au milieu de ses dix frères et sœurs. En 1789, il devient le concierge de l’Observatoire de Marseille. Analphabète mais passionné d’astronomie, il déniche sa première comète en 1801 avec une lunette de sa fabrication. Il suit parallèlement des cours d’astronomie à l’observatoire. Son excellente vue et sa ténacité vont lui permettre de découvrir 37 astres chevelus en 26 ans !