Tous les articles par Jean-Baptiste FELDMANN

Exercice de calligraphie sur le sol de la planète Mars

Des tourbillons de poussière sont  à l’origine de délicates arabesques qu’on croirait tracées à l’encre de Chine à la surface de la planète Mars.

On sait depuis bien longtemps que les vents soufflent sur la Planète rouge. Depuis que les télescopes terrestres sont assez puissants pour observer les grands reliefs martiens, les astronomes ont assisté à plusieurs tempêtes suffisamment importantes pour soulever de grandes quantités de poussière et masquer les paysages durant plusieurs semaines sur Mars. En 1971 une tempête se produisit lors de l’arrivée en orbite martienne de Mariner 9, obligeant la NASA à retarder le travail cartographique assigné à la sonde.

En vidéo : MRO, 10 ans d’images sublimes de la Planète rouge

En plus de ces tempêtes spectaculaires il existe une grande variété de vents qui façonnent lentement le relief de la planète Mars. Continuer la lecture de Exercice de calligraphie sur le sol de la planète Mars

Changement de saison le 22 septembre, jour de l’équinoxe

C’est le 22 septembre que débute l’automne dans l’hémisphère nord. Il s’agit de l’équinoxe, moment où le Soleil traverse le plan équatorial terrestre.  

L’équinoxe du 22 septembre annonce un changement de saison qui n’a rien d’arbitraire ; il est dicté par le mouvement apparent du Soleil. Au cours de l’équinoxe notre étoile coupe l’équateur céleste (qui n’est que la projection sur la voûte céleste de notre équateur terrestre). Le franchissement de l’équateur céleste par le Soleil s’effectue dans le sens nord-sud et se fera dans le sens inverse le 20 mars 2018, date de l’équinoxe de printemps.

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Désormais le Soleil (que l’on voit ici se lever presque dans l’axe du beffroi de Nuits-Saint-Georges en Côte-d’Or) va traverser le ciel au sud de l’équateur céleste : c’est le début de l’automne dans l’hémisphère nord, du printemps dans l’hémisphère sud. Continuer la lecture de Changement de saison le 22 septembre, jour de l’équinoxe

Ciel nocturne après la pluie dans le désert d’Atacama

Les averses sont brèves et rares dans le désert d’Atacama. Une sécheresse qui fait le bonheur des astronomes et des photographes nocturnes.

De l’eau dans le désert d’Atacama ! Voilà qui a de quoi surprendre dans cette région, l’une des plus arides du monde avec moins de 10 millimètres de précipitations par an. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’ESO y a implanté ses principaux observatoires dont le Very Large Telescope et le futur géant E-ELT. Protégé de la pluie par la barrière que forme la cordillère des Andes, le désert d’Atacama compte en effet plus de 300 nuits claires par an et une absence totale de pollution lumineuse, ce qui en fait l’un des meilleurs sites astronomiques au monde. Le très faible taux de vapeur d’eau présent dans l’atmosphère est également un atout pour observer dans certaines longueurs d’ondes comme le fait l’observatoire radiomillimétrique et submillimétrique ALMA.

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Sur cette image le plan d’eau au premier plan nous permet de dire qu’une rare averse s’est produite un peu plus tôt (le cliché a été réalisé début août en plein hiver austral). Le liquide va rapidement s’évaporer, laissant la place à un sol desséché parsemé de quelques végétaux qui auront profité de cette précipitation providentielle pour s’épanouir. Continuer la lecture de Ciel nocturne après la pluie dans le désert d’Atacama

En images : Harvest Moon, la Pleine Lune des récoltes

Retour sur la Pleine Lune des récoltes le 16 septembre (Harvest Moon) accompagnée en Europe d’une discrète éclipse par la pénombre.

Presque un an après la superbe éclipse totale de Lune du 28 septembre 2015, les astrophotographes avaient de nouveau rendez-vous avec la Pleine Lune des récoltes (Harvest Moon). Cette fois-ci la plus proche Pleine Lune de l’équinoxe d’automne dans l’hémisphère nord (qui tombe cette année le 22 septembre) était accompagnée d’une éclipse beaucoup plus discrète, notre satellite naturel ne faisant que passer dans la pénombre terrestre, cette dernière étant produite par notre atmosphère qui atténue les rayons solaires allant éclairer la surface lunaire.

L’éclipse par la pénombre n’était visible qu’en Asie (haute dans le ciel) et en Europe au lever de la Pleine Lune dont la moitié NORD était un peu moins lumineuse au moment du maximum du phénomène vers 19h T.U. (21h heure de Paris).

Cet assombrissement est bien perceptible sur quelques-unes des images ci-dessous, en particulier celle de Dennis Anastassiou prise en Grèce, celle de Allan Renan Acosta obtenue au Philippines ou encore sur le chapelet réalisé par Miguel Claro avec la Lune en train de se lever sur les remparts de la forteresse de Sesimbra au Portugal.

Quant à ceux qui n’étaient pas dans la zone d’observation de l’éclipse par la pénombre, ils se sont quand même une nouvelle fois régalés du spectacle de ce lever de Pleine Lune, comme l’a fait Scott Kelly, l’ancien commandant de la Station spatiale internationale.

En vidéo : Lost in Light, quand la lumière cache les étoiles

Avec Lost in Light, le photographe Sriram Murali nous propose de découvrir à quel point la pollution lumineuse affecte notre vision du ciel nocturne.  

Nous vivons dans un monde inondé de lumière la nuit, et ce n’est pas la dernière carte mondiale de la pollution lumineuse publiée au mois de juin dernier dans la revue Science Advances qui démontrera le contraire. On estime aujourd’hui que plus de 80% de la population mondiale ne voit plus la Voie lactée, un chiffre qui frise les 99% quand on se limite aux seuls habitants de l’Europe et des États-Unis !

Comment prendre conscience de l’impact des éclairages urbains sur la qualité du ciel nocturne ? C’est à cette question que tente de répondre le photographe Sriram Murali. Tournée principalement en Californie, sa vidéo intitulée Lost in Light nous révèle progressivement la beauté du ciel étoilé au fil de séquences enregistrées de plus en plus loin des sources de pollution lumineuse. Continuer la lecture de En vidéo : Lost in Light, quand la lumière cache les étoiles

Une discrète éclipse pour la Pleine Lune du 16 septembre

Le 16 septembre vous pourrez suivre une éclipse partielle de Lune par la pénombre en début de soirée à l’occasion de la Pleine Lune des récoltes.

Le 1er septembre avait lieu une éclipse annulaire de Soleil observable depuis l’île de la Réunion, Madagascar et quelques pays d’Afrique (alignement parfait entre la Terre, la Lune et le Soleil). 15 jours plus tard notre satellite naturel se trouve sur un axe Lune-Terre-Soleil et nous allons pouvoir suivre une modeste éclipse par la pénombre.

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Il y a presque un an, le 28 septembre 2015, la Lune avait traversé le cône d’ombre terrestre, nous gratifiant d’une superbe éclipse totale de LuneContinuer la lecture de Une discrète éclipse pour la Pleine Lune du 16 septembre

Le Triangle d’été, un spectacle à admirer au zénith

L’été est l’occasion de découvrir la Voie lactée, jalonnée par trois brillantes étoiles qui marquent le Triangle d’été : Deneb, Véga et Altaïr.

Si vous observez le ciel en début de nuit depuis un endroit préservé des effets néfastes de la pollution lumineuse, vous remarquerez sans peine au-dessus de votre tête la Voie lactée, cette bande laiteuse qui traverse le ciel du nord au sud et qui représente notre Galaxie vue par la tranche, le Système solaire étant situé à la périphérie de ce disque d’étoiles.

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Parmi la multitude d’étoiles observables, les trois plus brillantes visibles au zénith en début de nuit forment le Triangle d’été. Il s’agit de Deneb, Véga et Altaïr. Continuer la lecture de Le Triangle d’été, un spectacle à admirer au zénith

Juno enregistre une aurore polaire australe sur Jupiter

La sonde Juno commence à livrer ses premières observations de Jupiter, dont une aurore polaire australe photographiée en infrarouge.

Le samedi 27 août, alors que les Terriens admiraient le rendez-vous apparent Vénus-Jupiter, la sonde Juno réalisait la première de ses 36 orbites elliptiques autour de Jupiter à une vitesse de 208.000 km/h après un voyage de 2,7 milliards de km parcourus en 5 ans.

En vidéo : de nouvelles images de la Grande Tache Rouge

L’instrument JIRAM (Jovian Infrared Auroral Mapper) en a profité pour prendre des images à des longueurs d’onde allant de 3,3 à 3,6 microns, révélant ainsi la lumière émise par des ions d’hydrogène excités au niveau du pôle sud de la planète gazeuse géante.

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C’est la première fois qu’on observe une aurore polaire australe sur Jupiter. Alors que le télescope spatial Hubble enregistre régulièrement des aurores boréales,  le pôle sud de la planète reste très difficilement observable depuis la Terre en raison de son orientation. Continuer la lecture de Juno enregistre une aurore polaire australe sur Jupiter

Suivez Mercure dans le champ du coronographe de SOHO

Mercure, la première planète du Système solaire,  est visible dans le champ du coronographe LASCO C3 de l’observatoire solaire SOHO.

SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) est un satellite d’une masse de 1,8 tonne qui a été placé au point de Lagrange L1 à environ 1,5 million de km de notre planète, là ou l’attraction de la Terre et celle du Soleil sont en équilibre. Ses observations solaires viennent compléter celles de SDO, Solar Dynamics Observatory.

En vidéo : une gracieuse éruption solaire filmée par SDO

Lancé il y a plus de 20 ans, le 2 décembre 1995 exactement, SOHO fournit quotidiennement un bulletin de santé de notre étoile dans différentes longueurs d’onde à l’aide de ses 12 instruments scientifiques : analyseurs de particules, télescopes, coronographes, spectrographe et imageurs.

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Les coronographes LASCO C2 (champ étroit) et C3 (grand champ) sont destinés à étudier la couronne solaire (LASCO signifie Large Angle and Spectrometric Coronagraph). Un cache central leur permet de masquer le Soleil, trop lumineux, pour voir ce qui se passe autour : des éruptions solaires bien sûr, mais également des étoiles, descomètes kamikazes et parfois des planètes. Continuer la lecture de Suivez Mercure dans le champ du coronographe de SOHO

Soirée sous la Lune et deux planètes au château de Brochon

Vendredi soir 9 septembre, la Lune accompagnée de Mars et Saturne était visible depuis le château de Brochon en Côte-d’Or.

Dernier grand château de Bourgogne, le château de Brochon a été construit à la fin du XIXe siècle à la demande de l’écrivain et poète français Stéphen Liegeard (1830-1925). Auteur de nombreux romans et essais, ce sous-préfet inspirera son voisin Alphonse Daudet quand il écrira “Le sous-préfet aux champs”, l’une des nouvelles qui composent “Les lettres de mon moulin”. Propriétaire d’un domaine à Brochon, une commune viticole à côté de Gevrey-Chambertin, Stéphen Liégeard y fit édifier entre 1895 et 1898 un château néorenaissance  qui s’inspire des châteaux du Val de Loire.

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Depuis 1962 le château de Brochon est devenue le lycée Stéphen-Liégeard et accueille des élèves de la seconde à la terminale dans un cadre exceptionnel. Continuer la lecture de Soirée sous la Lune et deux planètes au château de Brochon

De curieuses aurores boréales observées au nord des USA

Plusieurs photographes installés à de hautes latitudes ont immortalisé d’étonnantes aurores boréales au début du mois de septembre.

Le 1er septembre, quelques heures après l’éclipse annulaire de Soleil visible depuis l’île de la Réunion, Un flux de vent solaire est venu caresser les hautes couches de l’atmosphère terrestre et perturber le champ magnétique de notre planète, déclenchant une série de tempêtes géomagnétiques et d’aurores boréales visibles depuis les hautes latitudes. Des photographes installés en Alaska, au Canada, en Finlande et même au nord des USA ont saisi d’étonnantes draperies.

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C’est le cas par exemple de A. G. Evans (dont je vous avais présenté il y a quelques mois des citrouilles sous les aurores boréales) depuis la Nouvelle-Angleterre, une région au nord-est des États-Unis qui compte six États (Maine, Massachusetts, New Hampshire, Vermont, Rhode Island et Connecticut). Continuer la lecture de De curieuses aurores boréales observées au nord des USA

Voie lactée au-dessus du désert de sel bolivien d’Uyuni

Se reflétant sur la surface du salar d’Uyuni, un désert de sel des hauts-plateaux bolivien, la Voie lactée s’offre au photographe Daniel Kordan.

En Bolivie, à 3.600 mètres d’altitude, se déploie le plus vaste désert de sel au monde, le salar d’Uyuni. Cette étendue de sel qui s’étire sur plus de 150 kilomètres (sa superficie  exacte est de 10.582 km²) s’est formée il y a 14.000 ans suite à la disparition d’un lac préhistorique, laissant progressivement la place à la plus grande croûte de sel sur Terre dont l’épaisseur varie de 2 à 120 mètres selon les endroits.

On en extrait un tiers des réserves de lithium exploitables de la planète, un métal alcalin très recherché qui entre dans la composition des piles et batteries rechargeables, mais qui intéresse également l’industrie du verre, des céramiques, la métallurgie, l’industrie du caoutchouc et des thermoplastiques…

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On imagine sans peine la beauté du ciel nocturne depuis le salar d’Uyuni, loin de toute pollution lumineuse. C’est le spectacle qu’a immortalisé Daniel Kordan en se mettant lui-même en scène dans une image où la Voie lactée se reflète sous les pieds du photographe. Continuer la lecture de Voie lactée au-dessus du désert de sel bolivien d’Uyuni

Un nouveau filament géant observable sur le Soleil

Astronomes amateurs et observatoires professionnels suivent depuis quelques jours le développement d’un très grand filament solaire.

Les  filaments se composent de matière solaire (hydrogène, calcium et quelques métaux sous forme gazeuse), environ 100 fois plus froide et plus dense que le reste de la couronne solaire, cette dernière n’étant visible qu’au moment d’une éclipse totale.

Ces filaments sont maintenus en suspension par de puissants champs magnétiques, de telle sorte qu’un hypothétique observateur placé à la surface du Soleil verrait ces filaments comme un mur.

En vidéo : de superbes images du Soleil pour fêter les 5 ans du satellite SDO

On ne peut observer les filaments solaires que dans certaines longueurs d’onde, comme la célèbre raie H alpha (centrée sur 656,3 nanomètres), caractéristique de l’hydrogène ionisé. C’est ce que fait en continu l’observatoire spatial SDO (Solar Dynamics Observatory) qui photographie notre étoile dans différentes longueurs d’onde depuis qu’il a été placé en février 2010 sur une orbite géosynchrone (36.000 km au-dessus de la Terre).

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Il existe des lunettes équipées de filtres H alpha qui permettent aux astronomes de suivre ces filaments. Celui qu’a photographié  Mike Taormina le 3 septembre dernier mesure 450.000 kilomètres de long, bien plus que la distance qui nous sépare de la Lune.   Continuer la lecture de Un nouveau filament géant observable sur le Soleil

En vidéo : l’éclipse annulaire de Soleil du 1er septembre

Retour sur la rencontre entre la Lune et le Soleil le 1er septembre, une éclipse annulaire immortalisée depuis la Réunion et ses paysages envoûtants.

Les éclipses de Soleil ont toujours fasciné les hommes et celle du 1er septembre 2016 n’a pas dérogé à la règle. Il s’agissait d’une éclipse annulaire, un phénomène qui se produit lorsque la Lune passe devant le Soleil mais qu’elle est trop éloignée pour le masquer complètement. Les observateurs terrestres ne voient donc pas le Soleil disparaître en totalité (comme c’est le cas lors d’une éclipse totale de Soleil), la Lune étant cerclée par un anneau lumineux.

L’observation d’une éclipse annulaire nécessite donc de prendre les mêmes précautions que dans le cas d’une éclipse partielle puisque le Soleil n’est jamais totalement occulté. À la Réunion le 1er septembre, au maximum de l’éclipse annulaire il restait 6 % de la surface solaire qui n’était pas cachée par la Lune et qui représentait un véritable danger pour les admirateurs qui n’auraient pas protégé leurs yeux avec des filtres appropriés.

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La Voie lactée se dévoile en Indre-et-Loire

Un petit coin de paradis pour les astronomes en Indre-et-Loire ? Voici une bonne adresse pour admirer le ciel étoilé depuis les bords du lac de Rillé. 

Je vous avais présenté il y a peu un jeune croissant de Lune au-dessus du lac de Rillé. C’est dans ce petit coin de Touraine que j’ai passé quelques jours, très exactement au gîte nature de l’Epronnière.

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Distant d’une quarantaine de kilomètres des villes de Tours et Angers, ce gîte, qui accueille des amoureux de la nature et des oiseaux en pleine zone ornithologique, n’est entouré que de quelques petits villages peu éclairés. Continuer la lecture de La Voie lactée se dévoile en Indre-et-Loire

Une éclipse annulaire de Soleil pour l’île de la Réunion

Ce jeudi 1er septembre une éclipse annulaire de Soleil sera observable depuis une petite partie de l’Afrique et quelques îles de l’océan Indien. 

Qu’est-ce qu’une éclipse annulaire ? Lorsque le Soleil, la Lune et la Terre sont parfaitement alignés, il se produit une éclipse de Soleil pour les Terriens placés dans le cône d’ombre de la Lune. Mais le jeudi 1er septembre la Lune sera proche de son apogée et donc un peu trop éloignée de nous pour masquer complètement notre étoile. On pourra donc observer au mieux une éclipse annulaire, notre satellite naturel étant entouré d’un anneau de Soleil.

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Pour observer cette éclipse annulaire les astronomes devront se rendre en Afrique (les pays concernés sont le Gabon, le Congo, la République démocratique du Congo, la Tanzanie et le Mozambique) ou dans les îles de Madagascar et de la Réunion.

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À la Réunion, qui n’a pas connu d’éclipse totale depuis 1902, on se prépare à admirer le phénomène qui plongera l’île dans la pénombre en début d’après-midi et qui ne se reproduira pas avant 2267.

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L’observation d’une éclipse annulaire nécessite de prendre les mêmes précautions que dans le cas d’une éclipse partielle puisque le Soleil n’est jamais totalement occulté : au maximum de cette éclipse annulaire 94 % du Soleil sera caché par la Lune mais les 6 % restants seront très dangereux pour les yeux. Continuer la lecture de Une éclipse annulaire de Soleil pour l’île de la Réunion

La lumière cendrée sous tension à l’aube du 30 août

Petite session de rattrapage si vous n’avez pas eu la chance d’admirer la lumière cendrée dans les premières heures du mardi 30 août.

Avez-vous déjà entendu parler de la lumière cendrée ? Cette douce clarté, environ 10 000 fois plus faible que la Pleine Lune, permet de distinguer le reste du disque lunaire juste avant ou après la Nouvelle Lune, quand le croissant est assez fin pour ne pas trop nous éblouir. Vous retrouverez quelques images de lumière cendrée dans le diaporama ci-dessous.

Alors que le croissant reçoit directement les rayons solaires, le reste du disque lunaire est très légèrement éclairé par la lumière solaire que la Terre renvoie dans l’espace (les océans et les nuages terrestres jouent un peu un rôle de miroir). Le disque lunaire semble gris clair comme de la cendre, ce qui explique le nom de lumière cendrée.

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La lumière cendrée ou clair de Terre n’est jamais aussi belle que 2 ou 3 jours avant la Nouvelle Lune à l’aube (voir l’image ci-dessus) mais on peut aussi l’admirer le soir juste après la Nouvelle Lune comme l’a montré l’astrophysicien américain Fred Espenak dans une superbe vidéo (voir un saisissant coucher de lumière cendrée). Continuer la lecture de La lumière cendrée sous tension à l’aube du 30 août

Des Dentelles dans la constellation du Cygne

La constellation du Cygne héberge un immense rémanent de supernova particulièrement photogénique. Plongée au cœur des Dentelles du Cygne. 

Il y a environ dix mille ans, la constellation du Cygne a connu un cataclysme. Une étoile à l’agonie a littéralement volé en éclats dans un violent soubresaut, devenant particulièrement lumineuse (c’est ce qu’on appelle une supernova) en même temps qu’elle projetait sa matière dans l’espace.

Cette matière continue de s’étendre en se diluant dans l’espace et forme aujourd’hui un réseau complexe de filaments d’oxygène et d’hydrogène illuminés par le passage de l’onde de choc issue de la supernova (tout comme SNR 0519 dans la constellation de la Dorade).

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Le rémanent de supernova du Cygne représente actuellement une coquille gazeuse située à 1.500 années-lumière de nous, dont les différentes parties s’étendent sur une surface apparente d’une dizaine de degrés carrés (pour mémoire la Pleine Lune représente 1/2 degré carré). On distingue principalement la Grande Dentelle (NGC 6992, NGC 6995 et IC 1340) et la Petite Dentelle (NGC 6960). Continuer la lecture de Des Dentelles dans la constellation du Cygne

Le rendez-vous Vénus-Jupiter a tenu ses promesses

Le 27 août en soirée les planètes Vénus et Jupiter se frôlaient à l’horizon, un spectacle délicat qu’on pu suivre les observateurs bien préparés.

C’est un rapprochement serré comme on n’en reverra pas avant 2065 : le samedi soir 27 août une conjonction très spectaculaire avait lieu entre Vénus et Jupiter, les deux planètes les plus brillantes du Système solaire actuellement (Vénus avec une magnitude de -3,7 et Jupiter avec une magnitude de -1,7). Les deux astres se sont croisés dans la constellation de la Vierge alors que Jupiter plonge en direction du Soleil (la planète gazeuse géante sera en conjonction avec notre étoile le 26 septembre) tandis que Vénus escalade lentement l’écliptique dans un mouvement inverse.

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Ce rapprochement était délicat à suivre car il se produisait au-dessus de l’horizon OUEST peu après le coucher du Soleil, alors que le ciel était encore très lumineux (les conditions d’observation étaient beaucoup moins bonnes que lors de la précédente conjonction entre ces deux planètes le 30 juin 2015). Seuls les observateurs aguerris ont pu admirer et photographier le phénomène après avoir repéré aux jumelles le couple planétaire.

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Certains historiens ont émis l’hypothèse qu’une telle conjonction pourrait être à l’origine de « l’ étoile de Bethléem » ou « étoile de Noël », le signe qui selon l’Évangile annonça à des mages orientaux la naissance de Jésus.  Continuer la lecture de Le rendez-vous Vénus-Jupiter a tenu ses promesses

27 août : Vénus et Jupiter ont rendez-vous au crépuscule

Ce soir le ciel nous offre un nouveau rendez-vous planétaire à repérer dans les lueurs du Soleil couchant, un baiser entre Vénus et Jupiter.

Souvenez-vous : il y a un peu plus d’un an, le 30 juin 2015 exactement, les planètes Vénus et Jupiter passaient à 22 minutes d’arc l’une de l’autre au crépuscule, une distance inférieure au diamètre apparent de la Pleine Lune. Un spectacle que les astrophotographes avaient immortalisé aux quatre coins du monde (voir les plus belles images du rapprochement Jupiter-Vénus) pendant que je faisais de même depuis la cour du domaine de la Romanée-Conti à Vosne-Romanée (entre Dijon et Nuits-Saint-Georges), au pied d’une statue.

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Ce soir les deux planètes les plus brillantes du Système solaire se donnent à nouveau rendez-vous au crépuscule (simulation sur l’image ci-dessus) mais cette fois-ci beaucoup plus bas sur l’horizon ce qui compliquera un peu leur repérage. Continuer la lecture de 27 août : Vénus et Jupiter ont rendez-vous au crépuscule