Tous les articles par Jean-Baptiste FELDMANN

En ce moment, admirez le rapprochement Jupiter-Vénus

Vous pouvez suivre pendant quelques soirées le rapprochement apparent Jupiter-Vénus. Les deux planètes se croiseront le 24 novembre.

Le départ de Jupiter :

Après le transit de Mercure, c’est désormais le couple Jupiter-Vénus qui tient la vedette. Les deux planètes vont se retrouver le 24 novembre devant la constellation du Sagittaire. Elles seront alors séparées de 1,5° (soit trois diamètres lunaires). En attendant on peut suivre leur rapprochement apparent chaque soir. Jupiter s’éloigne de la Terre depuis son opposition du 10 juin 2019. Lisez à ce sujet Hubble nous dévoile Jupiter dans toute sa splendeur.

Jupiter et Vénus au crépuscule le 16 novembre depuis la Bresse. © Jean-Baptiste Feldmann

Le 25 décembre la planète gazeuse géante sera à l’apogée à 930 millions de kilomètres de nous. Deux jours plus tard elle sera en conjonction supérieure avec le Soleil (alignement Terre-Soleil-Jupiter). Puis elle entamera son retour dans le ciel du matin qui l’amènera à sa prochaine opposition le 14 juillet 2020. Continuer la lecture de En ce moment, admirez le rapprochement Jupiter-Vénus

ESO 137-001, la galaxie qui perd son gaz et sa poussière

En traversant les régions centrales de l’amas de galaxies Abell 3627, la galaxie ESO 137-001 se fait dépouiller de son gaz et de sa poussière.

Une galaxie déchiquetée :

Le spectacle se déroule à plus de 200 millions d’années-lumière dans l’amas de la Règle. Cet amas de galaxies visible depuis l’hémisphère sud porte également le nom de Abell 3627. Fonçant à près de 7 millions de kilomètres à l’heure, la galaxie spirale ESO 137-001 traverse les régions centrales de l’amas.

La pression dynamique déshabille la galaxie ESO 137-001 dans l’amas de galaxies Abell 3627. © ALMA (ESO/NAOJ/NRAO)/ P. Jachym (Czech Academy of Sciences) et al.

On pourrait s’attendre en toute logique à voir cette galaxie être déformée par les interactions gravitationnelles avec ses consœurs. Mais un second phénomène intervient : la pression exercée par le gaz chaud présent au sein de l’amas, ou pression dynamique. Continuer la lecture de ESO 137-001, la galaxie qui perd son gaz et sa poussière

En vidéo : SDO filme le transit de Mercure depuis l’espace

Le 11 novembre 2019 l’observatoire spatial solaire SDO a filmé le transit de Mercure devant le Soleil dans différentes longueurs d’onde.

L’observatoire solaire SDO (Solar Dynamics Observatory) a été lancé il y a plus de 10 ans (le 11 février 2010 exactement) par la NASA depuis Cap Canaveral en Floride par une fusée Atlas V. Placé ensuite sur une orbite géosynchrone (à 36.000 km d’altitude environ), ce satellite de plus de 3 tonnes (il mesure 2 m par 4,5 m) observe en continu le Soleil dans différentes longueurs d’onde. Il peut ainsi étudier l’activité de notre étoile, comme l’apparition d’un filament géant ou le développement de taches gigantesques.

Le 11 novembre 2019 cette sonde spatiale a filmé le transit de la planète Mercure devant le Soleil, un spectacle qui ne se reproduira pas avant le 13 novembre 2032. Mais pourquoi voit-on Mercure glisser devant notre étoile ? Continuer la lecture de En vidéo : SDO filme le transit de Mercure depuis l’espace

Pleine Lune de novembre en Bresse bourguignonne

Ce 12 novembre c’est l’avant-dernière Pleine Lune de l’année, la Pleine Lune du castor. Je vous emmène en Bresse bourguignonne pour l’admirer.

La Bresse, trois pays :

Si vous n’avez jamais entendu parler de la Bresse bourguignonne, je vous invite vivement à faire un tour sur le site de Destination Saône-et-Loire. C’est une plaine bocagère avec de typiques fermes en brique, connue pour ses poulets AOC et son incontournable marché de Louhans. Cette portion de la Bresse (qui se compose également de la Bresse jurassienne et de la Bresse savoyarde) constitue un pays. Créé en 1995, ce pays compte 87 communes réparties sur 1.420 kilomètres carrés.

Ciel en feu sur l’étang Gruyère en Bresse bourguignonne. © Jean-Baptiste Feldmann

Voilà un endroit original pour voir se lever la Pleine Lune, au milieu des nappes de brouillard qui recouvrent régulièrement cette région riche en plans d’eau (une nouvelle journée commence sur l’étang Gruyère) et rivières (ciel étoilé au-dessus de la Guyotte).  Continuer la lecture de Pleine Lune de novembre en Bresse bourguignonne

Une soirée sous la Lune au château de Pierre-de-Bresse

À Pierre-de-Bresse, un joli château style Renaissance offre un cadre original pour des images nocturnes. Récit d’une soirée sous la Lune.

C’est en 1680 que débuta la construction du château de Pierre-de-Bresse. Claude Thiard de Bissy, son propriétaire, le fit dresser à la sortie du village, sur l’emplacement d’une ancienne maison forte seigneuriale. Ses descendants ont conservé le parc et son château jusqu’en 1956. C’est le Conseil général de Saône-et-Loire qui le détient depuis cette date. Il y organise régulièrement des expositions sur l’histoire et la vie en Bresse bourguignonne.

Le château de Pierre-de-Bresse sous la Lune. Un pont relie les communs (à droite) à l’ancien logis seigneurial. © Jean-Baptiste Feldmann

C’est là que j’ai choisi de poser mon appareil photo dans la soirée du 8 novembre pour immortaliser le bâtiment sous la Lune. Continuer la lecture de Une soirée sous la Lune au château de Pierre-de-Bresse

Saisissante image des deux anticyclones géants de Jupiter

La sonde Juno a immortalisé sur le même cliché la Grande Tache rouge (GTR) et l’ovale BA, les deux plus grands anticyclones observables sur Jupiter. 

Un vortex étudié depuis 1665 :

Les astronomes qui scrutent les surfaces planétaires sont unanimes : sur Jupiter, ce sont les anticyclones qui font le spectacle. Ces immenses vortex ont la particularité d’être observables pendant des décennies, voire des siècles pour le plus grand d’entre eux, la GTR. La Grande Tache rouge fut découverte  par l’astronome français Jean-Dominique Cassini en 1665. C’est la plus célèbre tempête de tout le Système solaire.

Saisissante image de la Grande Tache rouge et de l’ovale BA, deux anticyclones géants sur Jupiter. © NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Gerald Eichstädt/Seán Doran

Ce gigantesque anticyclone orangé doit sa couleur à l’action des rayons cosmiques sur les molécules d’hydrosulfure d’ammonium qui remontent du fond de la Tache jusqu’à sa surface. Un petit télescope d’amateur permet déjà de l’admirer. Au printemps 2019 la GTR a connu d’importantes modifications. Continuer la lecture de Saisissante image des deux anticyclones géants de Jupiter

MILO, un consortium pour explorer les objets géocroiseurs

Le Congrès astronautique international a été l’occasion pour le MILO Institute de dévoiler ses projets. Au programme l’exploration de la Lune et des NEO. 

La Lune en ligne de mire :

Le 70e Congrès astronautique international (IAC) s’est déroulé à Washington du 21 au 25 octobre. Plus de 6.000 spécialistes en astronautique se sont retrouvés pendant cinq jours dans la capitale fédérale américaine. La politique n’était malheureusement pas absente de ce rassemblement puisque de nombreux experts chinois n’ont pas reçu leur visa pour s’y rendre. Cinquantième anniversaire de l’Homme sur la Lune oblige, on y a beaucoup parlé de l’exploration de notre satellite naturel.

Jim Bell, David Thomas et Lon Levin (MILO Institute) présentaient leurs projets à l’occasion du 70e Congrès astronautique international (IAC). © SpaceNews/Debra Werner

La NASA a d’ailleurs proposé à l’Europe et au Japon de participer au projet Artemis. Une aventure qui ravirait sans aucun doute le spationaute français Thomas Pesquet. Gwynne Shotwell, la présidente de SpaceX, a également annoncé un atterrissage sur la Lune en 2022.    Continuer la lecture de MILO, un consortium pour explorer les objets géocroiseurs

La nébuleuse d’Orion se lève au-dessus de l’Himalaya

La plus belle nébuleuse du ciel est de retour. Jeff Dai a saisi le lever de la nébuleuse d’Orion au-dessus de la montagne Yala dans l’Himalaya.  

Plus près des étoiles :

Avec dix sommets qui dépassent 8.000 mètres d’altitude, le massif de l’Himalaya s’étire du Pakistan au Tibet. Ce dernier est le plateau habité le plus élevé de la planète avec une altitude moyenne de 4.900 mètres. Le photographe chinois Jeff Dai s’y rend régulièrement (voir par exemple cette image stéréographique du ciel nocturne au Tibet).

image stéréographique (appelée aussi Little Planet) du ciel étoilé depuis le Tibet. © Jeff Dai

Il nous propose cette fois un très beau cliché de la nébuleuse d’Orion qui s’élève au-dessus de la montagne enneigée Yala. Continuer la lecture de La nébuleuse d’Orion se lève au-dessus de l’Himalaya

Que voir dans le ciel au mois de novembre 2019

Ce mois de novembre 2019 s’annonce prometteur. Outre le transit de Mercure devant le Soleil, vous pourrez également suivre de beaux rapprochements planétaires.

Une fois n’est pas coutume, c’est un événement astronomique diurne qui va mobiliser la communauté astronomique. Le 11 novembre en effet Mercure passera devant le Soleil. Un transit qui ne se reproduira que dans 13 ans et qu’il ne faut donc pas manquer ! Je vous invite à consulter l’excellente page de Stelvision dédiée au phénomène. N’oubliez pas que l’observation du Soleil nécessite des précautions pour éviter tout accident.

Une filtration adaptée est indispensable pour suivre le transit de Mercure en toute sécurité.

Les conditions de protection sont identiques à celles que je préconisais à l’occasion de l’éclipse partielle de Soleil du 20 mars 2015. Vous trouverez également dans cet article des conseils pour photographier le Soleil. Continuer la lecture de Que voir dans le ciel au mois de novembre 2019

La constellation du Taureau dessinée dans la grotte de Lascaux ?

Les artistes qui ont décoré la grotte de Lascaux semblent avoir voulu représenter la partie la plus emblématique de la constellation du Taureau.

La chapelle Sixtine de l’art pariétal :

Située sur la commune de Montignac en Dordogne, la grotte de Lascaux a été découverte par quatre jeunes gens en septembre 1940. Elle est considérée comme l’un des plus beaux exemples de l’art pariétal. La qualité esthétique des représentations qui ornent ses parois lui vaut le surnom de Versailles de la Préhistoire donné par le préhistorien Henri Breuil.

Depuis plusieurs années des ethnoastronomes se demandent si cette grotte n’est pas le plus ancien planétarium connu. Un lieu où nos ancêtres auraient représenté certaines portions du ciel nocturne. Continuer la lecture de La constellation du Taureau dessinée dans la grotte de Lascaux ?

Choisissez un nom pour l’exoplanète HD8574b et son étoile

L’Union astronomique internationale (UAI) propose à chaque pays de nommer une exoplanète et son étoile. Pour la France il s’agit de HD8574b.  

L’UAI fête ses 100 ans :

2019 est une année riche en anniversaires dans le domaine de l’espace. Les 50 ans du Premier Homme sur la Lune (On The Moon Again), les 100 ans de l’éclipse d’Einstein et de l’Union astronomique internationale. Cette vénérable institution a en effet vu le jour en 1919 grâce à la ténacité de l’astronome français Benjamin Baillaud qui en fut le premier directeur. Comme l’explique l’astrophysicienne néerlandaise Ewine van Dishoeck, élue présidente de l’UAI en 2015, « ce centième anniversaire offre une merveilleuse occasion de mettre en lumière tout ce que l’astronomie a pu nous apporter au cours du siècle passé en matière de science, de technologie ou encore d’inspiration. Faisons en sorte qu’ensemble, nous donnions le ton pour les 100 prochaines années! »

Séance mémorable du 24 août 2006 : l’UAI déclasse Pluton de son rang de planète. © IAU

Pour fêter son centenaire, l’UAI (IAU en anglais) lance une campagne mondiale intitulée Nommez une exoplanète (IAU100-NameExoWorlds). Continuer la lecture de Choisissez un nom pour l’exoplanète HD8574b et son étoile

Une nouvelle journée commence sur l’étang Gruyère

Parti à la recherche d’un fin croissant de vieille Lune, j’ai assisté à l’embrasement du ciel à l’aube au-dessus de l’étang Gruyère en Bresse.

À la recherche d’un fin croissant :

Il est 6 heures ce dimanche matin 27 octobre. Coup d’œil par la fenêtre : le ciel en Bresse est dégagé. Pas de brouillard comme la veille, alors que je m’étais levé dans l’espoir de photographier la lumière cendrée. Ce matin les éphémérides annoncent un fin croissant lunaire de 1,4 %, nous sommes 22 heures avant la Nouvelle Lune. Je m’habille et je prends la voiture. Objectif : trouver un point de vue bien dégagé côté EST, là où la barque lunaire va faire son apparition.

Exemple d’un fin croissant de vieille Lune en janvier 2017. © Jean-Baptiste Feldmann

Elle sera très fine et le Soleil ne sera pas loin derrière : la repérer dans un ciel qui s’éclaircit demandera un peu de chance. Direction l’étang Gruyère à quelques kilomètres de Pierre de Bresse. Continuer la lecture de Une nouvelle journée commence sur l’étang Gruyère

Incessantes collisions de comètes autour de l’étoile Fomalhaut

Dans la constellation du Poisson austral, cherchez Fomalhaut. Cette étoile est entourée d’un disque de glace et de poussières.

Carte d’identité :

Si vous sortez admirer le ciel aux alentours de minuit, vous repérerez aisément le carré de Pégase plein sud. En abaissant votre regard en direction de l’horizon, vous remarquerez une étoile de magnitude 1 dans une région pauvre en astres brillants. Il s’agit de Fomalhaut dans la constellation du Poisson austral. C’est une étoile jeune (400 millions d’années environ) et blanche. Elle se trouve à environ 25 années-lumière de nous. Elle est deux fois plus grande, deux fois plus massive et seize fois plus lumineuse que le Soleil.

Carte de repérage de Fomalhaut pendant le mois d’octobre vers minuit. © Stelvision

Légende ou histoire véridique ? On raconte qu’il y a 3.000 ans, en Perse (l’actuel Iran), Fomalhaut était l’une des quatre étoiles royales. Elle trônait dans l’une des quatre régions célestes, les autres étant gouvernées par Aldébaran, Régulus et Antarès. Continuer la lecture de Incessantes collisions de comètes autour de l’étoile Fomalhaut

Vu du ciel, l’Observatoire interaméricain du Cerro Tololo

L’Observatoire interaméricain du Cerro Tololo au Chili dévoile ses installations sur cette image aérienne. Elles abritent un télescope de 4 mètres. 

Le CTIO (Cerro Tololo Inter-American Observatory) est installé à 2.200 mètres d’altitude sur le Cerro Tololo. C’est l’un des sommets qui encadrent la vallée de l’Elqui au Chili. L’air sec et l’absence de pollution lumineuse expliquent la présence d’autres installations astronomiques dans la région. On y a également construit le Gemini sud et le LSST (Large Synoptic Survey Telescope) sur un autre sommet, le Cerro Pachón.

Vu du ciel, l’Observatoire interaméricain du Cerro Tololo.© CTIO

Le plus grand instrument du CTIO est le télescope Blanco nommé en hommage à l’astronome portoricain Victor Manuel Blanco. Il est doté d’un miroir de 4 mètres de diamètre (coupole à droite sur l’image). L’observatoire compte également une dizaine d’instruments entre 50 centimètres et 1,5 mètre de diamètre. Continuer la lecture de Vu du ciel, l’Observatoire interaméricain du Cerro Tololo

Les étoiles d’Orion, un roman historique à découvrir

Avec Les étoiles d’Orion, Brice Nadin signe son premier roman historique. Quant à moi j’ai le plaisir d’y contribuer avec la photo de couverture.

L’histoire se déroule en Bourgogne en 1095, à la veille de la première croisade. L’Occident chrétien est porté par une vague de foi sans précédent. Joachim de Saint Ange est un jeune moine copiste du prieuré de Beaulieu dépendant de la puissante abbaye de Cluny. Alors qu’il rêve de parcourir le monde et d’accompagner son maître Odon à la recherche de manuscrits anciens, ses origines nobles le destinent – contre sa volonté – à une carrière ecclésiastique au service du pape Urbain II.

Les étoiles d’Orion, un roman historique à découvrir. © Brice Nadin

De la plus grande abbaye du monde chrétien aux sordides geôles de Mâcon, pris en étau entre son amour pour la fille d’un seigneur et l’opération armée la plus importante de son temps, Joachim va tenter d’échapper à sa destinée. Y parviendra-t-il ? Continuer la lecture de Les étoiles d’Orion, un roman historique à découvrir

Orionides : admirez les poussières de la comète de Halley le 22 octobre

Le 22 octobre avant l’aube, l’essaim d’étoiles filantes des Orionides (des poussières abandonnées par la comète de Halley) sera à son maximum d’activité. 

De célèbres poussières :

Quand on observe le passage de quelques étoiles filantes, c’est toujours un grand moment. Il suffit pour cela de constater l’engouement que suscitent les Perséides. Imaginez en plus le spectacle si ces flèches lumineuses semblent s’échapper de la plus belle constellation ! C’est le cas chaque année fin octobre avec les Orionides. Car c’est à cette époque que la Terre coupe le nuage de débris abandonnés sur son orbite par Halley.

Halley, la plus célèbre des comètes (ici représentée lors de sa rencontre avec la sonde européenne Giotto en 1986), est à l’origine de deux pluies d’étoiles filantes, les Êta Aquarides en mai et les Orionides en octobre. © ESA

S’il nous faudra attendre 2061 pour revoir la plus célèbre des comètes, nous pouvons déjà admirer son sillage deux fois par an. En octobre avec les Orionides et en mai quand notre planète recoupe cet essaim : ce sont les Êta Aquarides. Continuer la lecture de Orionides : admirez les poussières de la comète de Halley le 22 octobre

Zoom sur NGC 4651, la curieuse galaxie du Parapluie

On la surnomme la galaxie du Parapluie en raison de sa forme assez inhabituelle. Zoom sur NGC 4651 dans la Chevelure de Bérénice.

Voyage dans la Chevelure de Bérénice :

Mais qu’est-il arrivé à la galaxie NGC 4651 ? Pour le savoir il faut se rendre dans la Chevelure de Bérénice, entre les constellations du Bouvier et du Lion. Le nom de ce groupe d’étoiles fait référence à la reine Bérénice II d’Égypte, qui sacrifia sa longue chevelure comme offrande à Aphrodite. C’est dans cette constellation que se niche NGC 4651, une galaxie de magnitude 10,8. Située à environ 35 millions d’années-lumière de nous, elle a été découverte par William Herschel le 30 décembre 1783. Elle a ensuite été intégrée au New General Catalog Objects, l’un des catalogues d’objets célestes les plus connus dans le domaine de l’astronomie amateur, avec le catalogue Messier.

NGC 4651, l’étonnante galaxie du Parapluie .© R. Jay Gabany et al.

NGC 4651 présente une curieuse excroissance en forme de parapluie aussi longue (50.000 années-lumière) que son propre diamètre. Continuer la lecture de Zoom sur NGC 4651, la curieuse galaxie du Parapluie

À la découverte du double amas d’étoiles de Persée

Le double amas de Persée est un des plus beaux objets célestes. il est en outre très facile à admirer au début des nuits d’automne.

Je vous invite à sortir un soir à la nuit tombée. Mettez-vous dans un endroit éloigné de toute pollution lumineuse et tournez-vous en direction du nord. Laissez bien vos yeux s’accoutumer à l’obscurité puis repérez le W caractéristique de la constellation de Cassiopée (vous pouvez utiliser la carte de Stelvision). Vous remarquerez juste en dessous une petite tache cotonneuse au milieu des étoiles de la Voie lactée.

Le double amas d’étoiles de la constellation de Persée. © Jean-Baptiste Feldmann

Il s’agit des amas d’étoiles NGC 869 et 884 qui s’étendent sur une surface apparente équivalente à la Pleine Lune (30′) mais qui sont beaucoup moins lumineux (magnitude de 4). Continuer la lecture de À la découverte du double amas d’étoiles de Persée

Les météorites, pierres sacrées à l’époque de Toutânkhamon

Le célèbre Toutânkhamon possédait un poignard dont le fer était d’origine extraterrestre. Les anciens Égyptiens vénéraient déjà les météorites.

Un magnifique  poignard :

L’histoire commence en 1925, trois ans après la découverte de la tombe de Toutânkhamon par Howard Carter. Sous les bandelettes de la célèbre momie, contre la cuisse, Carter trouve un poignard long de 34 centimètres. C’est une arme superbe dont le pommeau est en cristal de roche. Le manche en or est décoré de différents motifs dont la fleur de lotus, symbole de protection et de renaissance. L’arme est glissée dans un étui lui aussi en or décoré avec une tête de chacal et des motifs de plumes et de lys.

Le poignard d’origine météoritique de Toutânkhamon. © Egyptian Museum/ D. Comelli

Mais c’est la lame qui intrigue les chercheurs : comment fait-elle pour ne pas être rouillée, 34 siècles après sa réalisation ? Ce n’est possible que si le fer choisi est exempt d’oxygène. Continuer la lecture de Les météorites, pierres sacrées à l’époque de Toutânkhamon

“The Moon Night” : le 5 octobre la Lune frôle Saturne

Le 5 octobre vous pourrez admirer la Lune au Premier Quartier à l’occasion de International Observe the Moon Night. Avec en prime Saturne juste à côté.

International Observe the Moon Night est une opération internationale lancée en 2010 suite à l’Année mondiale de l’astronomie. Cette manifestation se déroule chaque année entre septembre et octobre autour du Premier Quartier. C’est en effet la meilleure période pour admirer la beauté des paysages lunaires en début de soirée.

Pour cette nouvelle édition les organisateurs ont retenu la date du samedi 5 octobre. Outre la Lune, il sera possible d’observer la planète Saturne juste à côté ! Continuer la lecture de “The Moon Night” : le 5 octobre la Lune frôle Saturne