Des astronomes ont découvert une étoile de la taille de Saturne, ce qui en fait la plus petite connue à ce jour. Elle répond au doux nom de EBLM J0555-57Ab.
Nous savons tous qu’une étoile est une boule massive et lumineuse de plasma liée par sa propre gravité. Pour que la température de son cœur puisse atteindre plusieurs millions de degrés, condition indispensable pour amorcer la réaction de fusion nucléaire qui va permettre la transformation de l’hélium en hydrogène, l’étoile doit donc impérativement avoir un diamètre et une densité conséquents.
Ce 15 juin la planète Saturne est au plus près de la Terre. Voici quelques conseils pour observer le joyau du Système solaire.
Le 9 juin, à l’occasion de la Pleine Lune des fraises, vous avez peut-être remarqué un petit astre brillant (magnitude 0) qui a passé la nuit aux côtés de notre satellite naturel. Il s’agissait de la planète gazeuse géante Saturne (elle est 9 fois plus grande que la Terre). Ce 15 juin Saturne passe à l’opposition (elle est à l’opposé du Soleil par rapport à la Terre) à 1,35 milliard de km. La géante gazeuse se situe dans la partie sud de la constellation d’Ophiuchus et une bonne carte du ciel (comme celle proposée par Stelvision) vous permettra de la localiser à l’EST d’Antarès, la plus brillante étoile de la constellation du Scorpion.
Le 9 juin c’est la Pleine Lune des fraises. Notre satellite naturel est accompagné de Saturne, quelques jours avant l’opposition de la planète aux anneaux.
En 2016 la Pleine Lune des fraises coïncidait avec le solstice d’été, un hasard qui ne s’était pas produit depuis 1967 et ne se reverra pas avant 2062. Cette année c’est un rapprochement intéressant qui concerne la Pleine Lune de ce mois de juin puisqu’elle se produira dans Ophiuchus, une constellation dans laquelle vagabonde Saturne (une géante gazeuse 10 fois plus grande que la Terre) depuis le mois de décembre 2015. La nuit du 9 au 10 juin vous pourrez suivre le déplacement de ces deux astres dans le ciel, la Lune étant suivie par la planète aux anneaux comme vous pouvez le voir sur le montage ci-dessous.
Ce rapprochement d’environ 2 degrés n’est bien entendu qu’apparent : la Lune sera alors à un peu plus de 406.000 km (ce qui en fait la plus petite Pleine Lune de l’année) alors que la distance qui nous sépare de Saturne dépasse 1,35 milliard de km. Continuer la lecture de 9 juin : admirez Saturne dans le sillage de la Pleine Lune→
Encelade est l’un des satellites qu’a longuement étudié la sonde Cassini, désormais en route pour son grand plongeon en direction de Saturne.
Toutes les belles choses ont une fin : le 15 septembre prochain la sonde américaine Cassini plongera dans l’épaisse atmosphère de Saturne, mettant fin à une extraordinaire mission commencée il y a 13 ans dans la banlieue de la sixième planète du Système solaire. Plus d’une décennie d’images étonnantes et de mesures inédites concernant Saturne et ses anneaux, bien sûr, mais également un grand nombre des quelques 60 satellites qui gravitent autour.
Que nous réserve le ciel en juin 2017 ? Réponse avec la vidéo des éphémérides que nous propose Substratum, une jeune chaîne sur YouTube.
Juin est le mois aux nuits les plus courtes puisque nous sommes au solstice d’été (il a lieu le 21). Si les températures nocturnes sont clémentes, difficile par contre de profiter d’un ciel noir à cette époque de l’année où l’aube a vite fait de succéder au crépuscule. Heureusement un certain nombre d’observations astronomiques sont quand même possibles.
La dix-neuvième édition des RAP, les célèbres Rencontres Astronomiques de Printemps, s’est achevée. Retour sur 4 jours et 3 nuits d’astronomie.
Ils étaient plus de 200 passionnés d’astronomie venus de tous les coins de France et même des pays limitrophes à se retrouver du 25 au 28 mai à Craponne sur Arzon en Haute-Loire pour la dix-neuvième édition des RAP. Ces Rencontres Astronomiques se déroulent toujours lors du pont de l’Ascension au moment de la Nouvelle Lune qui tombait cette année le 25 mai (la nouvelle lunaison qui allait suivre était d’ailleurs celle du Ramadan).
Le site des RAP bénéficie d’un ciel préservé de la pollution lumineuse et la commune de Craponne sur Arzon éteint l’éclairage public pendant les 3 nuits d’observations, ce qui lui a permis de décrocher cette année le label Villes et Villages étoilés décerné par l’ANPCEN, l’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes.
Qui dit astronomie dit météo clémente. Cette édition aura été marquée par un temps particulièrement agréable et les participants n’ont pas beaucoup dormi, partagés entre les observations solaires en journée et l’étude du ciel nocturne. La qualité de cette manifestation doit également beaucoup aux bénévoles qui se chargent de son organisation.
Fin croissant de jeune Lune, passages de l’ISS avec à son bord le spationaute Thomas Pesquet, présence des planètes Jupiter et Saturne, nébuleuses, galaxies, amas d’étoiles, comètes…, il y en avait pour tous les goûts. Observateurs, astrodessinateurs et astrophotographes ont ainsi fait le plein de spectacles célestes et certains ont déjà prévu de se retrouver à Toulouse lors de l’opération Ciel en fête du 2 au 4 juin ou aux Rencontres des Observateurs Solaires les 24 et 25 juin à Serbannes.
Il ne reste plus qu’à espérer que la vingtième édition des RAP soit aussi ensoleillée !
Que nous réserve le ciel en mai 2017 ? Réponse avec la vidéo des éphémérides que nous propose Substratum, une jeune chaîne sur YouTube.
Si le mois de mai voit les nuits s’écourter (nous approchons tout doucement du solstice d’été), il est riche de plusieurs jours fériés qui permettront aux passionnés de veiller plus longtemps pour faire de belles observations.
Le mois précédent a été l’occasion d’admirer Jupiter lors de son opposition ( la planète géante gazeuse était au plus près de la Terre le 7 avril dans la Vierge, pas très loin de Spica, la plus brillante étoile de cette constellation) ; en mai nous allons pouvoir suivre trois planètes avant l’opposition de Saturne le mois prochain.
Que nous réserve le ciel en avril 2017 ? Réponse avec la vidéo des éphémérides que nous propose Substratum, une jeune chaîne sur YouTube.
La réalisation de vidéos diffusées sur Internet est une activité en pleine expansion à laquelle n’échappe pas la vulgarisation scientifique. On connaît bien La galaxie de Florence Porcel ou Le Sense of Wonder, des chaînes qui présentent intelligemment et avec humour des sujets en lien avec l’astronomie, l’astrophysique ou encore la conquête de l’espace. Plus modestement, Substratum est une jeune chaîne qui s’adresse beaucoup aux enfants (et un peu à leurs parents) pour réexpliquer les leçons vues à l’école.
Nous pouvons régulièrement admirer la lumière cendrée sur la Lune. Le même phénomène a été photographié sur le satellite Dioné dans la banlieue de Saturne.
La sonde américaine Cassini explore Saturne et sa banlieue depuis 2004. Elle a eu plusieurs fois l’occasion de s’approcher de Dioné, un satellite de 1.100 kilomètres de diamètre qui a été découvert par l’astronome Jean-Dominique Cassini en 1684.
Que nous réserve le ciel en mars 2017 ? Réponse avec une jolie vidéo que nous propose Substratum, une jeune chaîne sur YouTube.
La réalisation de vidéos diffusées sur Internet est une activité en pleine expansion à laquelle n’échappe pas la vulgarisation scientifique. On connaît bien La galaxie de Florence Porcel ou Le Sense of Wonder, des chaînes qui présentent intelligemment et avec humour des sujets en lien avec l’astronomie, l’astrophysique ou encore la conquête de l’espace. Plus modestement, Substratum est une jeune chaîne qui s’adresse beaucoup aux enfants (et un peu à leurs parents) pour réexpliquer les leçons vues à l’école.
La lumière cendrée ou clair de Terre n’est jamais aussi belle que 2 ou 3 jours avant la Nouvelle Lune. C’est le moment de l’admirer à l’aube.
Avez-vous déjà entendu parler de la lumière cendrée ? Cette douce clarté, environ 10.000 fois plus faible que la Pleine Lune, permet de distinguer le reste du disque lunaire juste avant ou après la Nouvelle Lune, quand le croissant est assez fin pour ne pas trop nous éblouir.
Alors que ce croissant reçoit directement les rayons solaires, le reste de la surface lunaire est très légèrement éclairé par la lumière solaire que la Terre renvoie dans l’espace (les océans et les nuages terrestres jouent un peu un rôle de miroir). Le disque lunaire semble gris clair comme de la cendre, ce qui explique le nom de lumière cendrée.
Mars, Neptune et Vénus sont actuellement regroupées dans une petite portion de l’écliptique, cette bande céleste dans laquelle circulent les planètes.
Le ciel du soir rassemble actuellement plusieurs planètes : Vénus, la plus brillante et Mars la rouge sont les plus visibles. Des jumelles ou une petite lunette astronomique vous dévoileront également Neptune. Mars et Neptune se sont croisées le premier jour de l’année 2017, un rapprochement apparent que Neptune renouvellera avec Vénus le 12 janvier.
Pan, l’un des nombreux satellites de Saturne, circule dans la division d’Encke, un couloir à l’intérieur de l’anneau A sur lequel il projette son ombre.
Depuis 2004 la sonde Cassini, l’une des plus grosses sondes interplanétaires jamais construites, nous fait découvrir Saturne, ses lunes et ses anneaux. Aujourd’hui voici Pan, un satellite d’un peu moins de 30 km de diamètre découvert en juillet 1990 par l’astronome américain Mark Robert Showalter sur des images acquises par la sonde Voyager 2 lors de son survol de Saturne 9 ans plus tôt.
Pan (qui orbite à un peu plus de 133.000 km du centre de Saturne) est observable à l’intérieur de la division d’Encke (nommée en hommage à l’astronome allemand Johann Franz Encke), un espace vide de 325 km de large à l’intérieur de l’anneau A, le plus externe des deux anneaux les plus brillants de la planète. Continuer la lecture de L’ombre du satellite Pan sur les anneaux de Saturne→
L’astronome amateur américain Charles Chiofar a tiré le portrait de toutes les planètes du Système solaire avec une lunette astronomique.
Les astrophotographes qui immortalisent les surfaces planétaires savent combien il est difficile de composer avec la turbulence atmosphérique. L’atmosphère est en effet constituée d’une multitude de bulles de température et d’humidité différentes qui font subir aux rayons lumineux qui les traversent des réfractions variables et imprévisibles. Après leur traversée de l’atmosphère, les rayons lumineux venus de l’espace finissent dans nos télescopes avec des angles d’incidence aléatoires, donnant des images de médiocre qualité.
Les astronomes professionnels ont résolu le problème de la turbulence atmosphérique en plaçant leurs instruments d’observation au-dessus de l’atmosphère (cas du télescope spatial Hubble par exemple) ou en équipant les télescopes terrestres d’optiques adaptatives qui compensent les effets néfastes de cette turbulence.
Depuis 2004 la sonde Cassini nous fait découvrir Saturne et ses lunes, nous offrant d’exceptionnelles images comme cette éclipse de Rhéa par Titan.
C’est une exploration qui dure depuis plus d’une décennie. Arrivée aux abords de Saturne en juin 2004, la sonde américaine Cassini poursuit inlassablement ses observations scientifiques, nous envoyant régulièrement d’incroyables images de la planète, de ses anneaux et de ses satellites. Cassini est l’une des plus grosses sondes interplanétaires jamais construites : elle pèse 2.150 kg sans compter les 350 kg du module Huygens et plus de 3 tonnes d’hydrazine pour la propulsion. La sonde mesure près de 7 mètres de haut et 4 mètres de largeur et emporte 12 instruments scientifiques.
Cette image, réalisée le 27 octobre 2009, nous montre Titan (5.150 km de diamètre) et Rhéa (1.528 km). Titan se trouvait alors à 1 million de km de la sonde Cassini alors que Rhéa était à 2,3 millions de km, ce qui explique sa petite taille. Continuer la lecture de Autour de Saturne : quand Titan éclipse Rhéa→
Vendredi soir 9 septembre, la Lune accompagnée de Mars et Saturne était visible depuis le château de Brochon en Côte-d’Or.
Dernier grand château de Bourgogne, le château de Brochon a été construit à la fin du XIXe siècle à la demande de l’écrivain et poète français Stéphen Liegeard (1830-1925). Auteur de nombreux romans et essais, ce sous-préfet inspirera son voisin Alphonse Daudet quand il écrira “Le sous-préfet aux champs”, l’une des nouvelles qui composent “Les lettres de mon moulin”. Propriétaire d’un domaine à Brochon, une commune viticole à côté de Gevrey-Chambertin, Stéphen Liégeard y fit édifier entre 1895 et 1898 un château néorenaissance qui s’inspire des châteaux du Val de Loire.
C’est un spectacle accessible à tous, un bel alignement céleste entre les planètes Saturne, Mars et l’étoile Antarès, que l’on peut suivre actuellement.
Saturne, Mars, Antarès : voilà un trio que nous suivons depuis plusieurs mois en direction de l’horizon SUD et dont je vous ai déjà proposé plusieurs images sur CIELMANIA. Jugez plutôt :
Saturne, située au SUD de la constellation d’Ophiuchus, a une magnitude de 0,4 et s’éloigne de nous depuis son passage au plus près de la Terre le 3 juin. Mars vient de quitter la constellation du Scorpion pour entrer dans celle d’Ophiuchus. La Planète rouge, qui a perdu de son éclat depuis le 30 mai, date de sa plus courte distance avec notre planète, brille de magnitude 0,6. Quant à Antarès, l’étoile supergéante rouge qui brille dans le Scorpion, sa magnitude est de 1. Continuer la lecture de Saturne, Mars et Antarès s’alignent au crépuscule→
Les 5, 6 et 7 août de très nombreux clubs d’astronomie vous accueilleront à l’occasion d’une nouvelle édition des Nuits des étoiles.
En août, faisons ce qu’il nous plaît : avec les congés annuels et la douceur des nuits d’été, chacun peut en profiter pour admirer le ciel nocturne, en particulier à l’occasion des Nuits des étoiles 2016 qui se tiendront les 5, 6 et 7 août un peu partout en France à l’initiative de l’Association Française d’Astronomie.
Les clubs d’astronomie vous ouvriront leurs portes et leur coupoles pour trois soirées de découverte du ciel, comme l’avait fait le 19 mars dernier le Club d’Astronomie de Lyon Ampère (CALA) en organisant la Nuit de l’Équinoxe (où a été faite la photographie qui illustre cet article) dans le cadre remarquable du Théâtre Antique de Lyon sur la colline de Fourvière.
Cette année les Nuits des étoiles (qui rendront hommage à l’astrophysicien André Brahic) auront pour thème “Au fil de l’eau : la recherche de la vie”, alors que la sonde Rosetta continue de s’approcher de la comète Tchouri (67P/ Churyumov-Gerasimenko) sur laquelle elle terminera sa mission le 30 septembre prochain comme l’avait fait l’atterrisseur Philae en novembre 2014. Continuer la lecture de Profitez des Nuits des étoiles pour découvrir le ciel→
Le lac Pavin est un maar, un cratère volcanique d’explosion rempli par l’eau. Il est le plus jeune édifice volcanique de France métropolitaine puisqu’il s’est formé il y a moins de 7.000 ans au cours d’une formidable explosion phréato-magmatique : en remontant à la surface, le magma a vaporisé un cours d’eau souterrain, provoquant une forte pression dans le sous-sol qui a fini par sauter comme un bouchon de champagne (on a retrouvé des traces de cette explosion jusque dans les sédiments de plusieurs lacs en Suisse). Continuer la lecture de Auvergne (3) : Lune et planètes au-dessus du lac Pavin→
Hier soir un nouveau survol de la France par la Station spatiale internationale m’a permis de la voir se glisser entre Mars et Saturne.
Tout le monde n’est pas capable, à l’instar de l’astrophotographe australien Rob Carew, de photographier le rendez-vous entre la capsule Dragon et l’ISS à 400 kilomètres au-dessus de sa tête, une belle image que je vous ai présentée en début de semaine. Mais plus modestement, chacun peut admirer les passages de la Station spatiale internationale (ISS) et même en réaliser une image comme je l’ai fait hier soir.
Avec près de 2.500 m² de panneaux solaires qui réfléchissent vers la Terre la lumière de notre étoile, la Station est facilement repérable. Sa magnitude variant de 0 à -3, c’est un des objets nocturnes les plus brillants (hormis la Lune).