La réfraction atmosphérique nous joue parfois de drôles de tours, comme à l’occasion de ce lever de Soleil le jour du solstice d’été.
Surprise pour le solstice d’été :
Depuis la Côte Est américaine, Joseph Golebieski a réalisé un curieux cliché du Soleil levant (publié sur Spaceweather). Le 21 juin, date du solstice d’été, ce photographe a décidé d’immortaliser l’astre qui éclaire nos journées. Il opérait depuis Lavalette, une ville située au bord de l’océan Atlantique, au Sud de New York. Lorsque le Soleil s’est levé, semblant sortir de l’océan, il a présenté un aspect tout à fait inhabituel que Joseph Golebieski s’est empressé d’immortaliser avec un téléobjectif :
Il semble que le Soleil ait été grignoté on ne sait par quel monstre cosmique ! Cette vision inquiétante, qui s’est estompée quand le Soleil a pris de la hauteur, s’explique par un phénomène optique appelé réfraction atmosphérique.
Observée sur Jupiter depuis plus de 350 ans, la célèbre Grande Tache rouge poursuit inexorablement sa cure d’amincissement.
Anticyclone géant :
C’est la plus célèbre tempête de tout le Système solaire. La GTR (Grande Tache rouge) est un gigantesque anticyclone orangé que l’on observe sur Jupiter. Sa couleur pourrait s’expliquer par l’action des rayons cosmiques sur les molécules d’hydrosulfure d’ammonium qui remontent du fond de la Tache jusqu’à sa surface. La découverte de la GTR par le français Jean-Dominique Cassini date de 1665. Depuis, les astronomes n’ont jamais cessé de l’étudier :
Bien qu’à 250 millions de kilomètres, la Planète rouge révèle déjà ses premiers détails dans les télescopes des astronomes amateurs.
Année martienne :
2022 est une bonne année pour les amoureux de la planète Mars. D’abord, parce qu’on peut suivre le rover Perseverance, qui a fêté au mois de février un an de découvertes et de prouesses. Ensuite, parce que la Planète rouge chère à Camille Flammarion se rapproche de nous.
L’astronome Camille Flammarion et son observatoire à Juvisy. Dessin Christine Sasiad
Mars sera au plus près de la Terre (80 millions de kilomètres quand même !) le 8 décembre prochain. À cette date, la quatrième planète du Système solaire aura un diamètre apparent légèrement supérieur à 17 secondes d’arc. Elle brillera dans le Taureau avec une magnitude de -1,8. Mais pour le moment, Mars est encore bien loin. À 250 millions de kilomètres, son diamètre n’est que de 6 secondes d’arc et sa magnitude de 1,1. Cela n’a pas empêché José Luis Pereira d’en tirer un joli portrait avec d’intéressants détails :
C’est un phénomène astronomique connu depuis seulement vingt ans : la planète Mercure possède une gigantesque queue de sodium.
Aspect cométaire :
Non, vous vous trompez, ce que vous voyez n’est pas une comète ! L’étonnante photographie réalisée par Daniel Lopez (El Cielo De Canarias) le 2 mai 2022 depuis l’archipel des Canaries nous montre en réalité la queue de sodium de Mercure. Au cours de cette soirée, la planète la plus proche du Soleil avait rendez-vous avec d’autres astres. Elle était observable entre le croissant de Lune (accompagné de la lumière cendrée) et l’amas d’étoiles des Pléiades (en bas à droite de l’image ci-dessous) :
Normalement, la photographie d’une planète sans instrument astronomique ne montre qu’un petit point lumineux. Vous l’avez déjà constaté sur des clichés comme celui-ci :
Pourtant, quand on la photographie avec un filtre interférentiel centré sur la raie du sodium à 589 nm, Mercure nous dévoile une queue de sodium qui s’étire derrière elle, dans la direction opposée au Soleil. Mais quelle est donc l’origine de cette étonnante structure ? Continuer la lecture de La planète Mercure dévoile son étonnante queue de sodium→
L’activité solaire s’intensifie, la preuve avec un grand groupe de taches que l’on peut suivre à l’œil nu en prenant certaines précautions.
Un groupe qui prend de l’ampleur :
Apparu le 17 avril, le groupe de taches solaires AR 2993-94 s’étend de plus en plus. Il compte désormais quatre ensembles numérotés de 2993 à 2996, comme on peut le constater sur les images proposées quotidiennement sur des sites comme SpaceWeather :
L’observation des taches solaires est une activité passionnante à condition de bien protéger son télescope par un filtre approprié. Je vous recommande la lecture de l’article que j’ai consacré à ce sujet il y a quelques semaines : Comment observer l’activité solaire en toute sécurité.
Mais comme ce groupe de taches est désormais assez étendu pour être visible à l’œil nu, vous pouvez aussi utiliser des lunettes prévues pour l’observation des éclipses de Soleil :
Le photographe polonais Marek Nikodem a, de son côté, réalisé un très beau cliché de ce spectacle avec un téléobjectif de 600 millimètres de focale le 21 avril. De telles photographies sont possibles sans filtre au moment du lever ou du coucher du Soleil :
La lumière solaire est alors suffisamment atténuée par l’absorption atmosphérique (qui joue le rôle du filtre). Dans ce cas, on peut réaliser des images avec des vitesses d’obturation très rapides (pour ne pas endommager le capteur électronique de l’appareil).
À savoir :
Les taches solaires sont des zones sombres dans lesquelles règne une intense activité magnétique. Leur apparition n’est pas régulière. Elle se fait selon un cycle d’environ 11 ans, mis en évidence par l’astronome suisse Johann Rudolph Wolf (1816-1893). Ces taches sont numérotées dans l’ordre d’apparition par la NOAA. Le numéro est précédé des lettres AR qui signifient Active Region. Le cycle actuel est le vingt-cinquième depuis 1755. C’est en effet à partir de cette date que les astronomes se sont mis à compter systématiquement les taches solaires. Ce cycle devrait atteindre son maximum en 2025.
Les adorateurs du Soleil vont pouvoir suivre pendant quelques jours AR 2993-94, un bel ensemble de taches d’une taille imposante.
Observations diurnes :
Si vous avez envie de faire de l’astronomie sans interrompre vos nuits sous la couette, il vous reste le Soleil. Et ça tombe bien, un joli groupe de taches, AR 2993-94, a fait son apparition depuis le 17 avril. Ces taches sont des zones sombres dans lesquelles règne une intense activité magnétique. Leur apparition n’est pas régulière. Elle se fait selon un cycle d’environ 11 ans, mis en évidence par l’astronome suisse Johann Rudolph Wolf (1816-1893). Ces taches sont numérotées dans l’ordre d’apparition par la NOAA. Le numéro est précédé des lettres AR qui signifient Active Region.
Le cycle actuel est le vingt-cinquième depuis 1755. C’est en effet à partir de cette date que les astronomes se sont mis à dénombrer systématiquement les taches solaires. Ce cycle devrait atteindre son maximum en 2025. Le nombre de taches solaires augmente donc logiquement depuis un peu plus de deux ans. Ces clichés du groupe AR 2993-94 ont été réalisés le 18 avril :
Vous avez envie de suivre l’évolution de l’activité solaire ? Voici quelques conseils pour observer les taches du Soleil en toute sécurité.
De l’acné sur le Soleil :
L’activité solaire se mesure en dénombrant les taches que l’on observe sur notre étoile. Une tache est une zone sombre car moins chaude que le gaz qui l’entoure. Son apparition trahit une intense activité magnétique. Galilée fut le premier à observer les taches sur le Soleil en 1612 avec une lunette astronomique.
Galilée. Dessin de Christine Sasiad
La périodicité de l’apparition de ces zones sombres fut évoquée par Heinrich Schwabe en 1848. Puis l’astronome Rudolph Wolf détermina la durée moyenne d’un cycle solaire, environ 11 ans. Le prochain cycle, commencé fin 2019, devrait atteindre son maximum fin 2024, comme nous l’explique Futura. Nous allons donc observer de plus en plus de taches dans les mois à venir.
Des tourbillons de poussière dessinent d’étranges motifs au milieu des dunes martiennes sous le regard de l’orbiteur européen TGO.
Comme sur Terre :
En orbite autour de la planète Mars depuis 2018, la sonde européenne Trace Gas Orbiter (TGO) a réalisé cette étonnante image. Ces traces sombres qui s’entortillent sur le sol ont été produites par des tourbillons de poussière. Le phénomène est analogue à ce que l’on observe dans certains déserts terrestres. Ces tourbillons sont appelés « dust devils » aux États-Unis. Ils se produisent quand de l’air chaud au niveau d’un sol désertique monte rapidement dans de l’air plus froid. Bien qu’ils ne durent en général que quelques minutes, ils peuvent s’élever jusqu’à 8 kilomètres d’altitude :
Sur Mars, ils soulèvent la poussière ocre, dévoilant alors le sable en dessous, plus sombre et plus lourd. L’utilisation de filtres donne cet aspect particulier à l’image, permettant de mieux voir les traces (en bleu) de leurs passages.
Vents martiens :
On sait depuis bien longtemps que les vents soufflent sur la Planète rouge. Avec leurs télescopes, les astronomes ont assisté à plusieurs tempêtes. Elles sont suffisamment importantes pour soulever de grandes quantités de poussière et masquer les paysages durant plusieurs semaines. En 1971, une tempête se produisit lors de l’arrivée en orbite de Mariner 9, obligeant la NASA à retarder le travail cartographique assigné à la sonde.
En plus de ces tempêtes spectaculaires, il existe une grande variété de vents qui façonnent lentement le relief de Mars. Des vents capables de nettoyer en quelques semaines la poussière déposée sur les panneaux solaires des rovers, ou encore de dessiner de jolies arabesques sur le sol.
L’un des satellites de Saturne, Mimas, fait penser à l’Étoile Noire ou l’Étoile de la Mort, les stations de combat de la saga Star Wars.
Des anneaux et des satellites à foison :
Mimas est l’un des innombrables satellites de Saturne. La planète aux célèbres anneaux n’en manque pas, puisqu’on en dénombre 82 à ce jour ! On connaît bien sûr Titan et ses lacs de méthane, ou encore Encelade et ses geysers. Mimas est beaucoup moins célèbre. Cette lune de 400 kilomètres, découverte en 1789 par l’astronome germano-britannique William Herschel, est le plus petit satellite sphéroïde (avec une forme sphérique) de Saturne. On lui a donné le nom d’un des Géants de la mythologie grecque.
Principalement constituée de glace d’eau, cette lune est couverte de petits cratères d’impact. Le plus grand d’entre eux mesure 130 kilomètres de diamètre. Baptisé Herschel, il possède une montagne centrale imposante.
Un faux air de Star Wars :
En regardant Mimas, on lui trouve une certaine ressemblance avec l’Étoile Noire de Star Wars. Pur hasard, puisque lors de la sortie cinématographique de la saga en 1977, on ne disposait pas encore d’images détaillées de la surface de cette lune. Les sondes Voyager et surtout Cassini y ont pourvu depuis. Dans Star Wars, l’Empire Galactique se dote en secret d’une première station de combat, l’Étoile Noire, que Luke Skywalker parviendra à détruire (épisode IV). Il fera de même avec la seconde station, l’Étoile de la Mort (épisode VI).
En étudiant la rotation de Mimas à partir des images fournies par la sonde Cassini, les astronomes ont remarqué que cette lune n’était sans doute pas l’astre géologiquement mort qu’ils imaginaient. Elle présente de petites oscillations qui pourraient s’expliquer par la présence d’un océan sous la croûte de glace, comme c’est le cas pour Encelade. Dans ce monde glacé, la chaleur nécessaire pour maintenir l’eau à l’état liquide trouverait son origine dans les forces de marée générées par la proximité de Saturne.
À chacun de ses survols rapprochés de Jupiter, la sonde américaine Juno nous offre de saisissants clichés de la planète gazeuse géante.
Survols au plus près :
En attendant l’arrivée en 2031 de la sonde européenne Juice dans la banlieue de Jupiter, c’est Juno qui étudie la planète géante gazeuse depuis 2016. Chaque survol rapproché lui permet de photographier le sommet de la couche nuageuse avec un luxe de détails. Aucune sonde ne s’était aventurée aussi près depuis le passage de Galileo il y a vingt ans. Les images récoltées à chaque perijove (survol rapproché de Jupiter) de la sonde Juno nous laissent sans voix :
La fin de l’été 1859 a été marquée par une série d’éruptions sur le Soleil qui ont provoqué la plus grande tempête solaire connue à ce jour.
Le Soleil, un faux calme :
Le nouveau cycle solaire, qui a débuté fin 2019, devrait connaître son maximum après le milieu de 2024, comme l’explique Futura. Il s’accompagne d’un accroissement significatif du nombre de taches et d’éruptions solaires. Ce sont ces dernières qui libèrent dans l’espace de grandes quantités de particules énergétiques. Leur arrivée sur Terre est à l’origine des aurores polaires :
Jusqu’à maintenant ce flot d’énergie n’a pas provoqué d’incident majeur. Mais ce calme relatif ne doit pas nous faire oublier que le Soleil peut parfois entrer dans de violentes colères. La plus impressionnante s’est produite au XIXe siècle.
La puissante éruption solaire du 28 octobre n’aura finalement pas provoqué de perturbation majeure durant ce weekend d’Halloween.
Soleil en colère :
Le 28 octobre, une puissante éruption solaire a été enregistrée par différents satellites de la NASA. Elle provenait d’une région très active sur notre étoile, la tache AR 2887. Les taches solaires sont des zones sombres (moins chaudes) qui apparaissent périodiquement à la surface de notre étoile. Elles trahissent une intense activité magnétique. Ces taches sont numérotées dans l’ordre d’apparition par la NOAA, (National Oceanic and Atmospheric Administration), le numéro étant précédé par les lettres AR qui signifient Active Region.
Dans les anneaux de Saturne, la petite lune Daphnis signe ses passages par des ondulations, tout comme son grand frère Pan.
Fascinante Saturne :
Si Saturne nous attire tant, c’est en raison de son magnifique anneau qu’on peut déjà admirer dans une simple longue-vue. Il suffit de grossir un peu et l’on se rend compte alors que cet anneau est double. C’est l’astronome Jean-Dominique Cassini qui le découvre en 1675. La séparation sombre dans l’anneau prend le nom de division de Cassini. On décide d’appeler anneau A le plus externe des deux, l’autre étant l’anneau B.
C’est dans l’anneau A que les astronomes ont découvert Daphnis en 2005. Ils soupçonnaient la présence de ce petit corps depuis qu’ils avaient repéré un sillon sombre dans l’anneau. Un vide qui ne pouvait être que l’œuvre d’une lune faisant le ménage à chacun de ses passages. Continuer la lecture de Daphnis, la lune qui fait des vagues autour de Saturne→
Les images du dernier survol de Jupiter et de Ganymède par la sonde Juno sont saisissantes. La NASA les a réunies dans une superbe vidéo.
Ganymède cache un océan :
En partant de Jupiter, Ganymède est le troisième satellite galiléen. Il fut observé pour la première fois (avec Io) le 7 janvier 1610 à Padoue par Galilée à l’aide d’une lunette astronomique. Cette lune fut ensuite étudiée de près par les sondes Pioneer 10 (décembre 1973), puis Voyager (1979) et Galileo (1995-2002). Quand on scrute la surface de Ganymède, on constate que cette lune est recouverte pour un tiers par des régions sombres très anciennes fortement cratérisées. Le reste est constitué de régions plus claires et plus jeunes traversées par de profonds sillons que les scientifiques ont du mal à expliquer.
En observant les anomalies dans l’oscillation des aurores polaires autour des pôles de Ganymède, des scientifiques en ont conclu qu’il devait exister sous la surface de cette lune un océan salé de 100 km de profondeur, une quantité d’eau supérieure à celle des océans terrestres !
Survol en accéléré :
En orbite autour de Jupiter depuis l’été 2016, la sonde Juno a effectué le 8 juin 2021 son 34e survol rapproché de la planète géante. Un passage qui lui a donné la possibilité de photographier Ganymède à une distance d’un peu plus de 1.000 kilomètres. Aucune sonde ne s’était aventurée aussi près depuis le survol de Galileo il y a vingt ans. Dans l’animation réalisée par la NASA, on découvre les différentes régions claires et sombres à la surface de Ganymède, ainsi que plusieurs cratères d’impact très brillants.
Le spectateur est ensuite transporté 3.400 kilomètres au-dessus de la surface nuageuse de Jupiter. Au milieu d’un magnifique maelstrom de volutes gazeuses, plusieurs cyclones sont visibles sous la forme d’ovales blancs ainsi que de nombreux éclairs.
La danse des satellites autour de Jupiter offre parfois un spectacle insolite. Exemple avec les ombres de Io et Ganymède le 5 juin.
Vous avez dit PHEMUS :
Cette année, les satellites galiléens de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) s’occultent ou s’éclipsent mutuellement. Les astronomes appellent cela les phénomènes mutuels ou PHEMUS. Ces parties de cache-cache se produisent quand le Soleil est dans le plan équatorial jovien, une configuration qu’on retrouve tous les six ans. On assiste à une occultation lorsqu’un satellite passe derrière un autre. Dans le cas d’une éclipse, on voit s’éteindre quelques instants un satellite qui traverse le cône d’ombre d’un autre satellite. En 2021, la mécanique céleste est à l’origine de 242 phénomènes mutuels entre le 3 janvier et le 16 novembre.
Au chapitre des curiosités que nous dévoile la planète Mars, les cratères inversés sont des formations qui intriguent les planétologues.
Le passage au plus près de la planète Mars au mois d’octobre nous a donné l’occasion d’en explorer les paysages. En effet nous avons déjà évoqué le sourire du cratère Galle, la fonte de la calotte polaire sud, le gigantisme du volcan Olympus Mons ou encore la beauté des dunes. Voici maintenant les cratères inversés. Ces étranges formations nous ont été révélées par MRO, cet orbiteur qui scanne à haute résolution les reliefs de la Planète rouge.
Les planétologues ont imaginé un scénario pour expliquer ces cratères inversés. Selon eux il s’agit probablement d’anciens cratères d’impacts qui se sont remplis de lave. Ce magma refroidi et solidifié a mieux résisté à l’érosion. L’abaissement du niveau du reste du paysage aurait ainsi laissé apparaître ces monticules circulaires. Continuer la lecture de D’où viennent les curieux cratères inversés sur Mars ?→
Une nouvelle analyse des données recueillies par la sonde New Horizons montre des similitudes entre les paysages de Pluton et ceux de la Terre.
Pluton, planète déchue :
Le 18 février 1930, l’astronome américain Clyde William Tombaugh, âgé de 24 ans, dénichait Pluton. La découverte fut réalisée en comparant des plaques photographiques obtenues avec un nouveau télescope de 13 pouces (environ 32,5 cm de diamètre). L’instrument était installé à l’Observatoire Lowell (celui de Percival Lowell) près de Flagstaff en Arizona. Pluton devenait alors la neuvième planète du Système solaire. Mais elle a été reclassée en 2006 dans le groupe des planètes naines par l’Union Astronomique Internationale (IAU).
Cette année l’opposition de Mars nous permet d’admirer la fonte de la calotte polaire sud. On y observe des phénomènes particulièrement photogéniques.
Zoom sur l’hémisphère sud :
Si vous avez suivi sur les réseaux sociaux les images de la planète Mars proposées depuis quelques semaines, vous avez sans doute remarqué la présence d’une tache blanche, la calotte polaire. En 2020 l’inclinaison de la Planète rouge nous permet d’observer le pôle sud en train de fondre en partie. Sur Mars l’été a débuté le 2 septembre dans l’hémisphère sud et la calotte polaire n’a cessé de rétrécir semaine après semaine.
Parmi les innombrables images réalisées par l’orbiteur MRO, celles qui nous montrent les dunes sur la Planète rouge sont sans aucun doute les plus belles.
Mars vue d’orbite :
Chaque mission spatiale en direction de Mars nous apporte son lot de magnifiques images. Si les clichés obtenus par les rovers comme Curiosity sont spectaculaires, les engins en orbite nous offrent de leur côté des visions saisissantes. C’est le cas par exemple de MRO (Mars Reconnaissance Orbiter) qui est installé sur une orbite polaire basse autour de Mars depuis 2006. Sa caméra HiRIZE est constituée d’un télescope de 0,5 mètre de diamètre pour une longueur focale de 12 mètres.
C’est à ce jour la plus grosse caméra jamais embarquée sur une sonde spatiale. Elle peut saisir des détails de 0,3 mètre au sol depuis une altitude de 300 kilomètres. Notez que le bleu des dunes est une fausse couleur utilisée pour visualiser les régions où le sol est le plus froid.
La sonde Juno nous propose une spectaculaire image de l’ombre du satellite Io se projetant sur la haute atmosphère de la planète géante Jupiter.
Ombres sur une planète géante :
Depuis l’été 2016 la sonde américaine Juno est en orbite autour de la plus grosse planète du Système solaire. Elle nous envoie régulièrement de superbes clichés comme par exemple une saisissante image des deux anticyclones géants de Jupiter. Cette fois la caméra JunoCam a capturé l’ombre du satellite Io (en anglais ici).