Le 27 mai à l’aube, la Lune et Vénus nous proposeront leur plus beau rapprochement apparent pour cette année 2022.
Flirt céleste :
Les photographes vous le diront : chaque rencontre entre la Lune et Vénus est un spectacle. Bien entendu, le rapprochement des deux astres n’est qu’apparent. Ce 27 mai par exemple, Vénus sera environ 400 fois plus éloignée de nous que le croissant lunaire. Mais la brillance de la seconde planète du Système solaire (magnitude -4,1 actuellement) lui permet de rivaliser avec le croissant lunaire :
Un astrophotographe a immortalisé la capsule Starliner alors qu’elle s’approchait de la Station spatiale internationale.
Exploit photographique :
Poursuivre au télescope la Station spatiale internationale qui file à 28.000 km/h au-dessus de nos têtes est devenu le passe-temps de quelques photographes. En janvier 2021, je vous avais présenté l’époustouflant cliché réalisé par Michael Tzukran. Cet astronome amateur israélien avait développé un programme informatique pour suivre l’ISS avec un télescope de 35 centimètres de diamètre motorisé. Cette fois, c’est Nagy Szabolcs (Space Station Guys) qui a frappé très fort. Il est parvenu à immortaliser l’approche de la capsule Starliner le 20 mai (en vidéo). 200 mètres séparent la capsule de la Station à ce moment-là :
Les moyens techniques de Nagy Szabolcs sont beaucoup plus modestes que ceux de son collègue Michael Tzukran. Pour réaliser cette incroyable image (depuis Londres), il suivait manuellement la capsule derrière l’ISS avec son télescope de 25 centimètres de diamètre équipé d’une caméra. Continuer la lecture de Stupéfiant : un amateur filme la capsule Starliner derrière l’ISS→
Sur la planète Mars, chaque paréidolie excite l’imagination. Dernière illusion en date, une porte photographiée par le rover Curiosity.
Fausse porte, vraie paréidolie :
Avez-vous vu la photographie d’une porte sur la planète Mars ? Réalisée le 7 mai dernier par l’astromobile Curiosity, cette image peut surprendre. Les petits hommes verts auraient-ils creusé un passage dans la roche martienne ? Pour les scientifiques, il s’agit très probablement d’une fracture dans une paroi de Greenheugh Pediment, une zone géologique que le rover américain est en train d’explorer :
Alors, pourquoi voyons-nous une porte ? C’est une simple paréidolie, un phénomène au cours duquel notre cerveau associe une forme familière à une image. C’est pour la même raison que nous voyons des contours d’animaux quand nous regardons les nuages. Et ce n’est pas la première fois que la surface de Mars nous joue des tours avec de drôles d’illusions d’optique. Continuer la lecture de Illusions martiennes : un visage, un cercueil, et une porte !→
Sous le ciel étoilé de l’archipel des Canaries, les astrophotographes ont immortalisé l’éclipse de Lune du 16 mai au milieu des étoiles.
Voyage astronomique :
L’astronome amateur Philippe Morel l’avait annoncé : pour observer l’éclipse de Lune du 16 mai, le meilleur rapport distance à parcourir/qualité du spectacle se trouvait aux Canaries. Outre la probabilité d’une météo excellente, l’archipel espagnol situé au large du Maroc permettait de suivre cet événement astronomique beaucoup plus longtemps en raison de sa position extrême au Sud-Ouest de l’Europe.
Plusieurs astrophotographes avaient donc fait le déplacement, et bien leur en a pris. La France, comme la Belgique, ont une nouvelle fois subi les aléas de la météo. En outre, les sommets des Îles Canaries accueillent plusieurs observatoires, dont le fameux GranTeCan. L’assurance d’un ciel préservé de toute pollution lumineuse.
Jan Hattenbach était au sommet de l’île de La Palma pour réaliser ce cliché avec un objectif fish-eye. La Lune éclipsée est le petit point orangé en bas à droite de la Voie lactée. Les détails techniques concernant la réalisation de cette image sont sur Spaceweather.com
Cette éclipse s’annonçait particulièrement sombre, en raison des poussières éjectées dans l’atmosphère par le volcan des Tonga. C’est ce qui a permis de photographier la Pleine Lune éclipsée avec les mêmes temps de pose que pour les ciels étoilés.
Francisco A. Rodriguez avait choisi les hauteurs de l’île de Grande Canarie. Les détails techniques concernant la réalisation de cette image sont sur Spaceweather.com
Patience, patience :
Comme nous le précise l’IMCCE, il nous faudra attendre le 7 septembre 2025 pour pouvoir observer la prochaine éclipse totale de Lune en Europe. D’ici là, ceux qui n’ont pas eu la chance de pouvoir observer celle de ce 16 mai 2022 pourront toujours se répéter le vieil adage : l’astronomie est l’école de la patience !
Six météorites ont déjà été récupérées dans le Mississippi après la désintégration d’un bolide le 27 avril dans le ciel du Sud des États-Unis.
Boule de feu :
Le mercredi 27 avril 2022, en début de matinée, de nombreux habitants de la ville de Natchez dans le Mississippi ont assisté à un étonnant spectacle. Un bolide d’une luminosité dix fois supérieure à la Pleine Lune s’est désintégré dans le ciel. Plusieurs dizaines de témoins ont adressé un rapport d’observation à l’American Meteor Society.
Le 30 avril, une éclipse partielle de Soleil était observable en Amérique du Sud. Le spectacle s’est achevé dans l’océan Pacifique.
Lointaine éclipse :
Il fallait se rendre au bord de l’océan Pacifique pour assister à l’éclipse partielle de Soleil du 30 avril 2022. Ce phénomène est beaucoup moins spectaculaire qu’une éclipse totale de Soleil (lire à ce sujet le récit d’un chasseur d’éclipses). De nombreux photographes avaient cependant fait le déplacement. Installés au Chili ou en Argentine, ils ont pu voir le Soleil peu à peu grignoté par la Lune. Au maximum, 40% du disque solaire était masqué. Joerg Schoppmeyer a immortalisé le Soleil éclipsé lorsqu’il plongeait dans l’océan Pacifique :
Cette image nous montre plusieurs phénomènes provoqués par l’épaisseur de l’atmosphère terrestre à l’horizon. Il y a bien sûr la couleur du Soleil qui passe du jaune à l’orange : plus on descend et plus la dispersion des couleurs est importante, le rouge étant moins dévié que le bleu. Autre conséquence de la dispersion et de l’absorption des couleurs dans l’atmosphère, l’apparition d’un léger rayon vert contre le bord lunaire. Remarquez également que la turbulence déforme les bords de la Lune et du Soleil. Notez enfin que plusieurs taches solaires sont visibles sur notre étoile.
À ne pas manquer :
Nous n’aurons pas besoin d’aller si loin le lundi 16 mai prochain. Ce jour-là, une belle éclipse totale de Lune sera observable à l’aube en France. Nous verrons la Lune se coucher éclipsée sur l’horizon Sud-Ouest, ce qui permettra de belles compositions photographiques avec le paysage. Le site Stelvision vous donne toutes les informations nécessaires concernant le déroulement de cette éclipse.
En plus de l’éclipse totale de Lune qui sera l’événement de ce mois de mai, vous pourrez profiter de quelques jolis rendez-vous célestes.
Coucher de Lune rouge :
Trois ans après la dernière éclipse totale de Lune visible en Europe, notre satellite naturel a la bonne idée de se glisser à nouveau dans le cône d’ombre terrestre à l’aube du 16 mai 2022. En France, nous verrons la Lune se coucher direction Sud-Ouest durant la totalité, ce qui permettra de belles compositions photographiques avec le paysage. Stelvision vous donne toutes les précisions concernant le déroulement de cette éclipse.
Le lundi 16 à l’aube, la Lune se couchera totalement éclipsée entre 6 et 7 heures, selon votre position géographique (les observateurs habitant l’Ouest du pays seront privilégiés). Prévoyez donc de vous installer au moins une heure plus tôt sur un site d’observation parfaitement dégagé en direction du Sud-Ouest. Continuer la lecture de En mai, ne manquez pas d’admirer une éclipse totale de Lune→
Ne vous emballez pas : contrairement à ce qu’annoncent certains médias, il n’y aura pas de Pleine Lune rose à l’occasion de Pâques.
Une Lune pas vraiment rose :
Personne n’a jamais vu la Pleine Lune rose, et ça ne sera pas le cas ce weekend de Pâques. Tout au plus, notre satellite naturel se pare d’une belle couleur orangée à son lever, comme peut le faire le Soleil. Lorsque ces astres sont sur l’horizon, leur lumière est décomposée en traversant une couche d’atmosphère beaucoup plus importante. Les rayons de courte longueur d’onde (vert, bleu) sont plus déviés que les rayons de grande longueur d’onde (rouge, orange) qui sont les seuls à nous parvenir.
Plus l’astre s’élève et plus cette dispersion se réduit, comme le révèle le montage ci-dessus réalisé à raison d’un cliché toutes les deux minutes. Vous ne verrez donc pas la Pleine Lune rose. Cette appellation fait uniquement référence à la couleur de certains arbres en fleurs à cette époque de l’année.
Conseils pour admirer la Pleine Lune :
La Pleine Lune de ce mois d’avril se produira le samedi 16 vers 19 heures. Vous pourrez donc admirer son lever sur l’horizon EST en début de soirée les 16 et 17. Le 16, elle sera levée juste avant que le Soleil ne disparaisse à l’OUEST. Le 17, son lever interviendra plus tard, environ une heure après la disparition du Soleil.
N’attendez pas que la Lune soit trop haute pour admirer le spectacle. Ensuite, elle deviendra rapidement très brillante dans un ciel de plus en plus sombre. Si vous la photographiez, arrangez-vous pour choisir un joli premier plan !
En avril 2022, les principales planètes forment un Défilé céleste le long de l’Écliptique en fin de nuit, un spectacle à ne pas manquer.
Alignement planétaire :
En raison de leurs mouvements propres le long de l’Écliptique, les planètes se retrouvent régulièrement alignées. Ce fut le cas par exemple en décembre 2021 pour Jupiter, Saturne et Vénus. Les Américains utilisent une charmante appellation pour l’occasion : Celestial Parade, Défilé céleste. Plus il y a d’astres concernés et plus le spectacle vaut le détour.
La présence d’un troisième satellite autour d’Elektra laisse présager la découverte future de nombreuses lunes autour d’autres astéroïdes.
Elektra et ses trois satellites :
(130) Elektra est un des nombreux astéroïdes qui constituent la ceinture principale située entre les orbites de Mars et Jupiter. Il a été déniché le 17 février 1873 par l’astronome américain Christian Peters. On lui attribue un diamètre de 182 kilomètres. Depuis vingt ans, les progrès réalisés en astronomie ont permis de lui découvrir trois lunes. La première, en 2003, mesure 7 kilomètres de diamètre. Elle tourne autour d’Elektra en 5,3 jours à une distance de 1.300 kilomètres. La seconde, découverte en 2014, mesure 5,2 kilomètres de diamètre. Elle fait le tour d’Elektra en 1,3 jour à environ 500 kilomètres.
La Voie lactée sera l’un des quatre domaines d’exploration du futur grand télescope qui équipera le Rubin Observatory dans les Andes.
L’observatoire du futur :
Si la mise en service dans l’espace du JWST promet de belles découvertes, les observations menées depuis la Terre n’ont pas dit leur dernier mot. D’ici deux ans, le Rubin Observatory devrait entrer en service et révolutionner lui aussi l’astronomie. Cet observatoire est en construction dans la Cordillère des Andes, un site très prisé des astronomes pour la qualité de son ciel. La preuve : un sommet voisin accueille déjà l’Observatoire interaméricain du Cerro Tololo.
Le Rubin Observatory sera équipé d’un télescope de 8,4 mètres de diamètre. Mais c’est surtout la caméra placée derrière cet instrument qui a de quoi faire rêver. C’est le plus grand capteur numérique jamais conçu avec 3,2 milliards de pixels. Continuer la lecture de Le Rubin Observatory en majesté sous la Voie lactée→
En deux décennies, l’Advanced Camera for Surveys (ACS), la caméra qui équipe le télescope Hubble, a réalisé plus de 125.000 clichés.
Quand l’ACS remplace la FOC :
C’est début mars 2002 qu’a lieu la 27e mission de la navette spatiale Columbia. Numérotée STS-109, elle a pour objectif principal le remplacement de la caméra du télescope spatial Hubble. Depuis 1990, l’instrument était équipé de la FOC, la Faint Object Camera. Le 7 mars 2002, les astronautes James Newman et Michael Massimino installent l’ACS à la place de la FOC au cours d’une sortie extravéhiculaire de plus de sept heures :
Cette nouvelle caméra va décupler les capacités d’observations du télescope spatial. Avec l’ Advanced Camera for Surveys, sa sensibilité augmente d’un facteur dix. En outre, il est désormais possible de photographier le ciel de l’ultraviolet au proche infrarouge. Continuer la lecture de La caméra (ACS) du télescope Hubble fête ses 20 ans→
Au cours de ce mois de mars 2022, le retour du printemps s’accompagne d’un trio planétaire dans le ciel du matin.
Les planètes reviennent à l’aube :
Si nous avons admiré les planètes en soirée à la fin de l’année dernière, elles s’installent maintenant dans le ciel du matin. En ce mois de mars 2022, Vénus, Mars et Saturne vous donnent rendez-vous en fin de nuit. Jupiter, en conjonction avec le Soleil, les rejoindra le mois prochain. Quant à Mercure, nous la retrouverons également en avril, mais le soir.
Les satellites artificiels sont de plus en plus nombreux. Une pollution du ciel nocturne qui vient s’ajouter aux multiples éclairages.
Rayures lumineuses :
Cinq minutes. C’est le temps nécessaire à l’astrophotographe russe Yulia Zhulikova pour révéler l’ampleur du désastre. Une multitude de traits lumineux zèbrent son cliché du ciel nocturne, cliché réalisé en juillet 2021. Des satellites artificiels passent dans tous les sens, une pollution grandissante qui inquiète de plus en plus les astronomes. Yulia Zhulikova avait pourtant choisi de fuir les lumières parasites en s’installant sur les bords du lac de Toktogoul dans le Kirghizistan. Mais même loin des villes, force est de constater que le ciel nocturne perd peu à peu de sa noirceur.
C’est un phénomène très rare : on observe actuellement trois supernovae dans NGC 5605, une lointaine galaxie spirale.
Explosions cataclysmiques :
Par une nuit sans Lune, loin de toute pollution lumineuse, nous pouvons admirer l’apaisante beauté d’un ciel étoilé. Pourtant, cette apparente immuabilité est parfois troublée par une explosion stellaire. Les astronomes parlent alors de supernovae. Un nom emprunté au latin nova qui signifie nouvelle étoile, en raison de l’incroyable augmentation de luminosité. Écoutons l’astrophysicien Neil deGrasse Tyson nous expliquer ce phénomène :
En 2022, nous suivrons le retour de Mars, au plus près le 8 décembre. La Planète rouge est actuellement observable du côté de Vénus.
Une planète intrigante :
Mars est sans conteste la planète qui nous fascine le plus. Sa couleur ocre (en raison de la présence d’oxyde de fer à sa surface) et ses variations de luminosité (sa distance peut varier de 50 à 400 millions de kilomètres) avaient été remarquées depuis l’Antiquité. Les premières observations télescopiques débutèrent avec Galilée. L’amélioration des instruments apporta de nouveaux indices troublants. La Planète rouge tournait sur elle-même à la même vitesse que la Terre, et on y observait des calottes polaires dont l’aspect change au fil des saisons.
L’Hexagone d’hiver en soirée et trois planètes de retour dans le ciel du matin sont au menu des éphémérides de ce mois de février 2022.
Ciel d’hiver :
Pour ce mois de février, je vous propose de découvrir l’Hexagone d’hiver en début de nuit. Nul besoin d’instrument, vos deux yeux suffisent pour ce voyage cosmique, si possible sans trop de pollution lumineuse. Vous avez plusieurs soirées pour en profiter avant que la Lune ne devienne gênante. Observez-le avant le 8 février, date du Premier Quartier, puis après la Pleine Lune du 16.
Cet astérisme se compose de sept étoiles en commençant par Capella et en tournant dans le sens horaire :
Capella : la plus brillante étoile de la constellation du Cocher (magnitude 0,7) est distante de 42 années-lumière.
Aldébaran : située à 66 années-lumière, la plus brillante étoile de la constellation du Taureau a une magnitude de 0,9.
Rigel : c’est l’astre le plus brillant de la superbe constellation d’Orion. La nébuleuse Messier 42 se trouve à sa gauche.
Sirius : principale étoile de la constellation du Grand Chien, la plus brillante du ciel (magnitude -1,5).
Procyon : la plus brillante étoile de la constellation du Petit Chien (magnitude 0,4) est située à 11,4 années-lumière.
Castor et Pollux : ces deux étoiles ont donné leur nom à la constellation des Gémeaux mais ce sont de fausses jumelles. Castor est distante de 50 années-lumière (magnitude 1,3) et Pollux de 38 années-lumière (magnitude 1,1).
Le 16 à l’aube, Vénus, Mars et Mercure sont proches en direction de l’horizon Sud Est. Si la première est très brillante, les deux autres planètes sont un peu plus délicates à distinguer dans le jour naissant. C’est la Pleine Lune.
Le 23, c’est le Dernier Quartier.
Le 27 et 28 à l’aube, le fin croissant de vieille Lune rend visite au trio planétaire évoqué le 16. Saturne s’invite en-dessous de Mercure pour l’occasion. Un horizon Est-Sud Est parfaitement dégagé est indispensable.
La NASA vient de classer 2022 AE1 en tête des astéroïdes potentiellement dangereux. Faut-il vraiment s’en inquiéter ?
Un nouvel Apollon :
L’astéroïde 2022 AE1 a été repéré pour la première fois le 6 janvier 2022 à 1,3 million de kilomètres de la Terre. La découverte a été réalisée dans le cadre du Catalina Sky Survey, un programme de recherche d’objets géocroiseurs. Rapidement, la NASA a inscrit cet astéroïde de 70 mètres en tête de la liste des corps susceptibles de rencontrer la Terre :
Les prévisionnistes n’avaient pas prévu la tempête géomagnétique qui a eu lieu ce 14 janvier, pour le plus grand bonheur des observateurs.
Surveillance solaire :
Les astronomes savent que la formation d’un trou coronal sur le Soleil s’accompagne de violentes bouffées de vent solaire. Si elles frappent la Terre, ces particules énergétiques peuvent provoquer des dysfonctionnements dans les réseaux électriques. C’est pour anticiper ces inconvénients que la surveillance de l’activité solaire existe depuis quelques décennies. Une charge qui incombe à la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), qui lance alors un avis de tempête géomagnétique. Leur niveau varie de G1 (phénomène mineur) à G5 (tempête extrême).
Surprenant les prévisionnistes, une brèche s’est ouverte dans le champ magnétique de notre planète le 14 janvier 2022. Le bouclier qui protège la Terre n’étant plus aussi efficace, le vent solaire a pu s’engouffrer dans l’atmosphère et y provoquer des aurores.
Spectacle sous la Lune :
Vendredi dernier, trois jours avant la Pleine Lune, le ciel nocturne était baigné par la lumière de notre satellite naturel. Les astronomes n’avaient alors plus grand chose à observer. Mais le niveau G2 de cette tempête géomagnétique a été suffisant pour que les aurores boréales fassent une apparition remarquée. Encore fallait-il que des photographes mettent le nez dehors alors qu’aucune alerte n’avait été lancée. En Finlande, Jari Ylioja a eu la bonne idée de sortir et de braver le froid pour immortaliser le spectacle :
Le ciel s’est paré de magnifiques couleurs vertes et rouges un peu partout en Europe du Nord et jusqu’en Allemagne, où Laura Kranich en a également profité. Bien que le maximum de l’activité solaire ne soit pas attendu avant 2025, il semble que le réveil de notre étoile ne fasse plus aucun doute !
En ce mois de janvier 2022, outre les étoiles filantes des Quadrantides, on suivra le basculement de Vénus du crépuscule à l’aube.
Le froid, ennemi de l’astronome :
En astronomie, l’hiver est une saison peu appréciée en raison des basses températures. Elles peuvent en effet rapidement décourager les observateurs du ciel nocturne. Pourtant, la saison a des atouts indéniables. Les nuits sont très longues et il n’est nul besoin de veiller tard pour observer. D’autre part, lorsque le ciel nocturne est dégagé, il est particulièrement noir. Je vous invite donc à mettre le nez dehors en ce mois de janvier 2022 après avoir appliqué mes 5 conseils pour observer sans avoir froid :
Voici quelques jolis phénomènes célestes que vous pourrez tenter d’admirer si la météo est clémente. Comme toujours, la carte du ciel de Stelvision est une alliée indispensable pour vous orienter sous la voûte céleste. Et pour commencer, découvrons le ciel du mois présenté par la chaîne YouTube Astroculus :
Janvier 2022 dans le détail :
Le 2, c’est la Nouvelle Lune. À la veille du maximum d’activité de l’essaim des Quadrantides, les conditions sont idéales pour admirer le passage de quelques jolis météores. Vous pourrez en profiter si vous avez pris la peine de vous éloigner de la pollution lumineuse.
Le 3, la comète C/2021 A1 (Leonard) est à sa plus courte distance du Soleil (92 millions de kilomètres). Seuls les observateurs situés dans l’hémisphère Sud pourront voir si elle résiste au chauffage solaire.
Du 4 au 6, le jeune croissant de Lune s’éloigne progressivement de l’horizon Sud-Ouest en début de soirée. Au cours de cette ascension, le croissant passe successivement à quelques encâblures de Mercure, Saturne (le 4) et Jupiter (5 et 6 janvier).
Le 9, c’est le Premier Quartier. C’est aussi la conjonction inférieure de Vénus. Cela signifie que cette planète se trouve entre nous et le Soleil, précisément 5° au Nord de notre étoile. Au cours des soirs précédents, Vénus plonge en direction du Soleil. Passée la conjonction, elle redevient progressivement observable à l’aube.
Le 29 à l’aube, on peut admirer Vénus, Mars et le vieux croissant de Lune posés sur l’horizon Sud-Est. 2022 sera une année martienne, la Planète rouge ne cessant de se rapprocher jusqu’à l’opposition du 8 décembre prochain.