Archives de catégorie : Actualités

Saturne photographiée… sans ses anneaux

De retour à l’aube, Saturne nous offre un étonnant visage : la planète géante gazeuse semble avoir perdu ses célèbres anneaux ! 

Une question d’orientation :

Saturne est sans doute la plus fascinante des planètes avec ses célèbres anneaux. Au début du XVIIe siècle, Galilée n’y voyait qu’une paire d’oreilles dans sa médiocre lunette. C’est en 1655 que l’astronome hollandais Christian Huygens a compris leur véritable nature. Constitués d’innombrables particules de glace et de poussière, les anneaux ont une épaisseur de moins de un kilomètre et s’étendent jusqu’à 300 000 kilomètres de la planète :

Saturne montre l’évolution de son orientation sur une décennie. © Lionel Guyonnet

Avec un axe de rotation incliné de 27°, Saturne connaît des saisons comme la Terre. Mais bien plus longues, puisqu’elles durent chacune un peu plus de sept ans ! En effet, la planète met 29,47 ans pour effectuer une révolution complète autour du Soleil. Ce printemps 2025 correspond à l’équinoxe sur Saturne, et le 6 mai, le Soleil est donc passé du Nord au Sud des anneaux. Il éclairait leur face boréale depuis le 10 août 2009, il va désormais éclairer leur face australe, et ce jusqu’au 22 janvier 2039. Éclairés sur la tranche, les anneaux (très fins) sont devenus invisibles pour quelques jours. C’est ce spectacle étonnant qu’a immortalisé l’astrophotographe Christopher Go :

Saturne photographiée le 9 mai 2025. © Christopher Go

Seule une image surexposée de la planète permettait de les deviner (voir par exemple ce cliché de Tomio Akutsu). Si vous voulez observer Saturne, il faudra la chercher dans les lueurs de l’aube. Comme elle affiche une modeste magnitude de 1,2, une paire de jumelles sera utile pour l’identifier, une fois sa localisation effectuée avec le logiciel Stellarium.

Vous pourriez aimer :

Suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook et sur Bluesky.

Admirez AR 4079, une impressionnante tache solaire

S’étirant actuellement sur près de 140.000 kilomètres, la tache géante AR 4079 est suivie avec intérêt par tous les observateurs du Soleil. 

Soleil encore actif :

La très belle tache AR 4079 nous apporte la preuve que le cycle solaire en cours n’a pas dit son dernier mot. Rappelons que ce cycle, le vingt-cinquième, a débuté fin 2019, lorsque l’on a noté un changement de polarité du magnétisme du Soleil. Chaque cycle ayant une durée moyenne de onze ans, les astronomes estiment que le maximum du cycle actuel s’est produit fin 2024 :

Patricio Leon a superposé les 259 images solaires qu’il a prises en 2024. Voilà de quoi révéler de façon spectaculaire l’intensité de l’activité de notre étoile durant l’année écoulée.

Logiquement, l’activité solaire est donc en train de décroître. Cela signifie que les taches,  ces zones sombres moins chaudes qui trahissent une intense activité magnétique, vont être moins nombreuses. Avec sans doute quelques belles surprises, comme actuellement :

La tache solaire AR 4079 photographiée le 7 mai 2025. © Maximilian-Vlad Teodorescu

Pour mémoire, les taches sont numérotées dans l’ordre d’apparition, le numéro étant précédé par les lettres AR qui signifient Active Region.

À savoir :
  • L’observation du Soleil nécessite impérativement l’adjonction d’un filtre. La société Stelvision vous propose par exemple deux modèles (ASTF 80 ou ASTF 140) adaptables sur un télescope, qui ne laissent passer que 1/100.000e du rayonnement solaire.
  • En l’absence de filtre, il est quand même possible de suivre sans danger l’activité de notre étoile. Pour cela, il suffit de se rendre sur la page du satellite solaire SOHO (SOlar and Heliospheric Observatory).
  • C’est Galilée qui le premier observa des taches solaires avec une lunette astronomique en 1612. Heinrich Schwabe remarqua la périodicité de ces taches en 1848. Puis l’astronome Rudolph Wolf détermina la durée moyenne d’un cycle solaire : environ 11 ans.
Dessin de la tache solaire AR 4079 réalisé avec un télescope le 30 avril 2025. © Jean-Baptiste Feldmann
Vous pourriez aimer :

Suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook  et sur Bluesky.

Éphémérides : le ciel du mois de mai 2025

Au cours de ce mois de mai 2025, traditionnellement riche en rencontres astronomiques, la Lune croisera quatre planètes. 

Rencontres entre passionnés :

Comme les années précédentes, mai 2025 sera l’occasion pour les astronomes amateurs de se retrouver. Tout d’abord, le samedi 17 mai, se dérouleront les Rencontres Astronomiques de Bourgogne et Environs (RABE) à Imphy (58). Le même jour en Loire-Atlantique, les passionnés se donneront rendez-vous à l’Astro-44.  Puis ce sera le pont de l’Ascension qui offre quatre jours et trois nuits sans Lune, une aubaine si la météo est clémente. Les astronomes amateurs se retrouveront durant les Rencontres Astronomiques de Printemps (RAP, 27ème édition) ou les Nuits Astronomiques de Touraine (NAT, 13ème édition). Notez que dans le Sud de la France se déroulera la première édition des Nuits Astronomiques du Verdon (NAV) :

En mai, les astronomes se retrouvent pour observer ensemble. © Jean-Baptiste Feldmann

Ces rencontres seront une belle occasion pour observer et échanger entre passionnés. En outre, de nombreux ateliers et conférences permettront de s’initier ou de se perfectionner dans différents domaines comme le dessinl’astrophotoles observations solaires

Le ciel en mai 2025 :
  • Le 1er au crépuscule, le croissant de Lune domine Jupiter au-dessus de l’horizon Ouest.

  • Le 12, c’est la Pleine Lune. La nuit du 13 au 14, elle accompagne Antarès, la brillante étoile du Scorpion.

  • Le 20, c’est le Dernier quartier de Lune.
  • Le 22 et le 23 avant l’aube, le croissant de Lune glisse du côté de Saturne. Le 24, il s’approche de Vénus.

  • Le 27, c’est la Nouvelle Lune. Un croissant âgé de 17 heures seulement est théoriquement observable au crépuscule.
  • Le 28 en soirée, le croissant de Lune surplombe à nouveau Jupiter, près de l’horizon Ouest.

  • Le 31 en soirée, le croissant retrouve la planète Mars.

Les captures d’écran qui illustrent ces éphémérides ont été réalisées à l’aide du logiciel Stellarium, indispensable pour vos soirées d’astronomie.

Vous pourriez aimer :

Suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook et sur Bluesky.

À l’aube, la Lune et Vénus saluent le timide retour de Saturne

Quelques semaines après Vénus, c’est au tour de Saturne de prendre place discrètement dans le ciel de l’aube.

Timide apparition :

Saturne redevient observable ! La planète préférée des astronomes est de retour à l’aube, après sa conjonction avec le Soleil le 12 mars dernier. Oh bien sûr, il va falloir patienter pour l’observer. Encore très basse, la planète aux anneaux affiche une modeste magnitude de 1,2. Rien de comparable avec l’éclat de Vénus (magnitude -4,6). D’ailleurs, l’astre n’apparaît que sur les photographies, et en cherchant bien. Le ciel est encore trop lumineux pour dénicher la planète à l’œil nu :

Vénus, la Lune et la discrète Saturne à l’aube du 25 avril 2025. © Jean-Baptiste Feldmann

Saturne va s’élever progressivement, et sera une cible de choix cet été, avant son opposition le 21 septembre 2025. C’est désormais la face Sud des anneaux que nous allons contempler, après le passage de la Terre dans leur plan le 23 mars dernier. Si Vénus et Saturne ont pris place dans le ciel du matin, Mars et Jupiter sont encore un peu observables en soirée. N’oubliez pas de consulter les éphémérides  au fil des mois pour en savoir plus !

Une planète bien entourée :

274 lunes au compteur : Saturne compte presque deux fois plus de satellites que toutes les planètes réunies ! Une publication de l’UBC rapporte qu’une première campagne menée entre 2019 et 2021 avait permis de détecter 62 lunes supplémentaires (la planète aux anneaux en comptait 146 jusque-là). Pour leurs recherches, les astronomes avaient utilisé le Canada-France-Hawaii-Telescope (CFHT). Ils ont récidivé en 2023 avec le même instrument, portant le total de leurs découvertes à 128. Mais seuls Titan, Rhéa, Japet, Dioné et Téthys sont observables dans un télescope d’amateur.

Vous pourriez aimer :

Suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook et sur Bluesky.

La comète C/2025 F2 (SWAN) fait pschitt

On l’espérait visible à l’œil nu début mai, mais ce ne sera pas le cas. La comète C/2025 F2 (SWAN) s’est probablement désintégrée. 

Imprévisibles comètes :

C/2025 F2 (SWAN) avait été découverte le 22 mars 2025 par l’instrument SWAN, embarqué à bord du satellite solaire SOHO. Début avril, elle était déjà très photogénique, comme le montre cette image réalisée par Michael Jaeger et Gerald Rhemann :

La comète C/2025 F2 (SWAN)  le 6 avril 2025. © Michael Jaeger/Gerald Rhemann

La magnitude de la comète était alors estimée à 9, donc réservée aux télescopes. Mais la courbe de luminosité prévisionnelle laissait espérer qu’elle devienne visible à l’œil nu début mai. Les astrophotographes auraient pu alors immortaliser l’astre chevelu dans le même champ que le célèbre amas des Pléiades. Malheureusement, les récentes observations laissent penser que la comète n’a pas résisté à son approche du Soleil. L’astrophotographe Eduard Andrei Mociran a confirmé la désintégration de l’astre chevelu avec ce comparatif :

En quatre nuits, l’aspect de la comète C/2025 F2 (SWAN) a bien changé. © E. A. Mociran

Comme le rappelle l’astronome Jacques Crovisier, les comètes ne sont pas des astres immuables et peuvent disparaître de bien des manières. C/2010 X1 (Elenin), C/2019 Y4 (Atlas) ou encore C/2019 Q4 (Borissov) ont connu le même sort dans le passé. Sur le site astro.vanbuitenen, les mesures de luminosité de la comète SWAN s’écartent désormais chaque nuit un peu plus de la courbe prévisionnelle, au grand dam des astronomes :

Mesures de luminosité de la comète SWAN. © astro.vanbuitenen
Vous pourriez aimer :

Suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook et sur Bluesky.

Vénus entame sa longue période de visibilité matinale

La planète Vénus est désormais observable en fin de nuit. Une situation qui va se poursuivre tout le reste de cette année 2025.

Des phases pour Vénus :

Tout comme Mercure, l’autre planète intérieure (leurs orbites sont comprises entre la Terre et le Soleil), Vénus présente des phases très marquées. Le phénomène est spectaculaire à l’époque des conjonctions solaires. La dernière a eu lieu le 23 mars 2025. Il s’agissait d’une conjonction inférieure, ce qui signifie que la planète est passée entre nous et notre étoile. L’alignement entre les trois astres n’était pas rigoureusement exact et nous n’avons donc pas assisté à un transit de Vénus devant notre étoile comme ce fut le cas le 6 juin 2012.

La planète Vénus à l’aube du 2 avril 2025. © Jean-Baptiste Feldmann

Avant la conjonction, la seconde planète du Système solaire brillait en soirée. Désormais, elle est visible à l’aube au-dessus de l’horizon Est. Si vous pointez un petit télescope dans sa direction, vous verrez un grand et fin croissant. La planète s’éloignant de la Terre tout en s’écartant du Soleil, son diamètre apparent diminuera dans les semaines à venir. Quant au croissant, il va lentement épaissir (voir la fraction éclairée ci-dessous) pour se transformer en Quartier de Vénus début juin :

  • 14/04 : fraction éclairée 14%, diamètre apparent 48,4″
  • 30/04 : fraction éclairée 28%, diamètre apparent 37,4″
  • 14/05 : fraction éclairée 39%, diamètre apparent 30,3″
  • 30/05 : fraction éclairée 45,8%, diamètre apparent 24,6″
Superbe rapprochement serré entre Jupiter et Vénus le 2 mars 2023 en début de soirée. Vénus est la plus brillante des deux planètes. © Jean-Baptiste Feldmann

Chaque fin de lunaison, le fin croissant de Lune ira à la rencontre de Vénus. Ce sera le cas le 25 avril, le 24 mai ou encore le 22 juin. Des rendez-vous qui seront bien entendu annoncés dans les éphémérides !

Vous pourriez aimer :

Suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook et sur Bluesky.

Décès de S. Gerasimenko, maman de la comète Tchouri

L’astronome Svetlana Ivanovna Gerasimenko, qui avait codécouvert la célèbre comète Tchouri, est décédée le 8 avril 2025.

Une discrète comète devenue célèbre :

L’histoire de la comète Tchouri débute la nuit du 11 au 12 septembre 1969. Sur des plaques photographiques réalisées par Svetlana Ivanovna Gerasimenko à l’Institut Fessenkov, Klim Churyumov remarque une petite tache floue. L’astre en question, qui s’est déplacé devant le fond des étoiles, est une nouvelle comète périodique. Elle prend le nom de 67P/Churyumov-Gerasimenko :

En novembre 2014, Svetlana Gerasimenko présente une maquette de la comète qu’elle a découverte et que vient de survoler la sonde Rosetta. © DLR German Aerospace Center

On oublie ensuite la comète 67P pendant plus de 30 ans. Puis tout change au début des années 2000, lorsque l’ESA prévoit d’expédier une sonde, Rosetta, en direction de la comète 46P/Wirtanen. Une défaillance de la fusée à la dernière minute empêche le lancement. La fenêtre de tir se referme, et quand le lanceur est de nouveau opérationnel, l’ESA doit trouver une autre cible. Elle choisit alors 67P, que les astronomes renomment Tchouri pour faire plus simple :

La comète Tchouri photographiée par la sonde européenne Rosetta en 2014. © ESA

Après avoir survolé les astéroïdes Steins en 2008 et Lutèce en 2010, la sonde Rosetta s’approche de 67P. Le 12 novembre 2014, elle largue sur la comète un petit robot, Philae. Svetlana et Klim deviennent alors des célébrités que les médias se disputent. Rosetta poursuivra son exploration pendant deux ans. Elle révèlera notamment que Tchouri est constituée de deux lobes distincts, preuve qu’elle s’est formée suite à une violente collision.

Klim Churyumov, l’autre découvreur de la comète Tchouri, est décédé en 2016. © ESA

Après le décès de Klim Churyumov en 2016, Svetlana s’est éteinte à son tour le 8 avril 2025 à l’âge de 80 ans. Outre une comète, un astéroïde porte le nom de cette astronome.

Vous pourriez aimer :

Suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook et sur Bluesky.

SWAN25F, une comète pour les lève-tôt

Découverte il y a quelques jours, la comète SWAN25F est un astre chevelu qui pourrait devenir visible à l’œil nu prochainement.

Comète du matin :

Circulant actuellement entre Pégase et Andromède, la comète SWAN25F (elle a désormais son nom définitif, C/2025 F2 (SWAN)) est à chercher avant le lever du jour sur l’horizon Est. Cet astre chevelu a été découvert le 22 mars 2025 par l’instrument SWAN, embarqué à bord du satellite solaire SOHO. Déjà très photogénique, SWAN25F a été photographiée à l’aube du 6 avril par Michael Jaeger et Gerald Rhemann :

La comète SWAN25F photographiée le 6 avril 2025. © Michael Jaeger/Gerald Rhemann

La magnitude de la comète est actuellement estimée à 9, donc réservée aux télescopes. Cependant, elle pourrait atteindre magnitude 5 début mai et devenir (en théorie) visible à l’œil nu. L’astre chevelu se trouverait alors à proximité de l’amas des Pléiades, toujours au-dessus de l’horizon Est :

Vous trouverez toutes les informations sur cet astre chevelu (position, éclat prévisionnel…) sur astro.vanbuitenen ou encore sur aerith.net. Si un télescope est encore indispensable pour pointer cette comète, une paire de jumelles pourrait suffire dans les prochains jours. Mais attention : d’une part, il faut la chercher juste avant que le ciel ne devienne trop clair. D’autre part, la Lune va se rapprocher au fil des nuits !

Vous pourriez aimer :

Suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook et sur Bluesky.

Éphémérides : le ciel du mois d’avril 2025

Outre une magnifique occultation des Pléiades par la Lune, je vous propose de découvrir une superbe galaxie en ce mois d’avril 2025.  

Du côté des Chiens de Chasse :

Ce mois d’avril 2025, profitez d’une nuit sans Lune pour viser les Chiens de Chasse, au zénith en milieu de nuit. Cette petite constellation située juste à côté de la Grande Ourse recèle un trésor. Il s’agit de la galaxie spirale Messier 51. Vous pouvez commencer à la rechercher avec une longue-vue ou une paire de jumelles (cartes de repérage sur BinocularSky) :

Position de la galaxie Messier 51 dans les Chiens de Chasse vers minuit. © Stelvision

On surnomme également Messier 51 la galaxie du Tourbillon (Whirlpool). Elle est le résultat de la rencontre de deux galaxies. Une grande qui a une structure en spirale et une petite que l’on voit au bout d’un des « bras » de la spirale. Dans le New General Catalogue, la structure en spirale se nomme NGC 5194 et la petite galaxie au bout du bras NGC 5195. Depuis sa découverte par Charles Messier le 13 octobre 1773, cette double galaxie fait le bonheur des observateurs. Quant aux astrophotographes, ils ne se lassent pas de l’imager :

La galaxie Messier 51 dans la constellation des Chiens de Chasse. © Alexandre Piquelin
Le ciel en avril 2025 :
  • Le 1er avril dans la soirée, le jeune croissant de Lune occulte une à une les étoiles de l’amas des Pléiades. Il s’agit du plus beau spectacle céleste du mois, à suivre dans une paire de jumelles à partir de 23 heures :

  • Le 13, c’est la Pleine Lune.
  • Le 17, avant l’aube, Antarès brille aux côtés de la Lune gibbeuse décroissante :

  • Le 21, c’est le Dernier quartier de Lune.
  • Le 25 avant l’aube, Vénus et Saturne encadrent le croissant de Lune :

  • Le 27, c’est la Nouvelle Lune.
  • Les 29 et 30 en soirée, le jeune croissant de Lune se déplace dans le Taureau, des Pléiades à Jupiter :

Les captures d’écran qui illustrent ces éphémérides ont été réalisées à l’aide du logiciel Stellarium, indispensable pour vos soirées d’astronomie.

Vous pourriez aimer :

Suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook et sur Bluesky.

Comment observer sans danger l’éclipse du 29 mars 2025

L’éclipse partielle de Soleil du 29 mars 2025 sera observable avec quelques précautions. Petit tour d’horizon des moyens à votre disposition.

Une éclipse très partielle :

Ce 29 mars 2025, le Soleil a rendez-vous avec la Lune à l’occasion d’une éclipse partielle. On pourra suivre en fin de matinée le lent grignotage de notre étoile par Séléné. La position géographique des observateurs déterminera le pourcentage de Soleil éclipsé : de seulement 6% à Ajaccio jusqu’à 31,4 % à Quimper. La carte suivante vous donne les valeurs pour quelques villes françaises (ajoutez une heure pour avoir l’heure locale) :

Carte de l’éclipse solaire du 29 mars 2025. © LTE/PSL

Depuis le Québec, on assistera au lever d’un Soleil éclipsé à près de 50% (détails sur cette page). Même si le phénomène n’est pas aussi spectaculaire qu’une éclipse totale, son observation est toujours intéressante, que ce soit avec un petit télescope ou simplement à l’œil nu. Il est par exemple possible que le disque lunaire occulte quelques taches solaires, en cette période de maximum d’activité. Mais attention, il est impératif de se protéger les yeux ! Voyons d’abord le phénomène en détail avec la Chaîne Astro :

Continuer la lecture de Comment observer sans danger l’éclipse du 29 mars 2025

Éclipse de Lune : comment la photographier ?

C’est un joli spectacle qui vous attend à l’aube du 14 mars 2025 : une éclipse totale au coucher de la Lune. Comment la photographier ? 

Spectacle pour tous :

Vous serez sans doute nombreux à vouloir admirer l’éclipse totale de Lune ce 14 mars 2025. C’est l’un des plus beaux spectacles astronomiques et on peut facilement l’observer. Pas besoin de parcourir des milliers de kilomètres comme c’est le cas pour les éclipses de Soleil. Pas besoin non plus d’un télescope : le phénomène est visible à l’œil nu, un peu mieux dans une paire de jumelles. Avec La Chaîne Astro, découvrons le spectacle qui nous attend :

Conditions de l’éclipse de Lune :

En France, le phénomène aura lieu en fin de nuit du 14 mars, notre satellite naturel se trouvant au-dessus de l’horizon Ouest. Choisissez donc votre site avec une bonne visibilité dans cette direction. La Pleine Lune entrera dans le cône d’ombre terrestre à 6 heures 10 (heure locale française) :

Image de l’éclipse partielle de Lune du 18 septembre 2024. © Jean-Baptiste Feldmann

Depuis l’Est de la France, la Lune se couchera plus ou moins partiellement éclipsée. Les observateurs les mieux placés (en Bretagne) pourront assister au coucher d’une Lune totalement éclipsée vers 7 heures 25. Notez que pour les observateurs installés au Canada, les conditions d’observation seront bien meilleures :

Visibilité de l’éclipse de Lune du 14 mars 2025. © SkyTonight
Matériel et prises de vues :

Pour photographier l’éclipse, un appareil photo reflex monté sur pied est recommandé. Je vous conseille de travailler en mode manuel pour maîtriser les différents paramètres de prises de vues. Vous les ajusterez en fonction de ce que vous montrera l’écran de contrôle de votre boîtier :

L’éclipse partielle de Lune du 16 juillet 2019. © Jean-Baptiste Feldmann

Le mode automatique peut cependant vous permettre d’avoir de bons résultats, puisque le ciel s’éclaircira progressivement (en France). N’ hésitez pas non plus à utiliser votre smartphone, car il est tout à fait possible de réaliser de belles images avec ces nouveaux outils photographiques :

On peut immortaliser une éclipse de Lune avec un smartphone. © Jean-Baptiste Feldmann

Lorsque la Lune pénètrera dans le cône d’ombre terrestre, vous remarquerez que la surface de notre satellite naturel se teinte d’une belle couleur rouge. En effet, le cône d’ombre terrestre n’est pas totalement noir : une fraction de la lumière solaire (la composante rouge) vient l’éclairer. Il y aura donc matière à réaliser de belles images si la météo est clémente :

L’éclipse de Lune du 27 juillet 2018 avec la planète Mars. © Jean-Baptiste FEldmann
Vous pourriez aimer :

Suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook et sur Bluesky.

Saturne compte désormais 274 lunes !

Le record sera difficile à battre : la découverte de 128 nouveaux petits satellites porte à 274 le nombre de lunes de Saturne.

Une planète bien entourée :

274 lunes au compteur : Saturne compte presque deux fois plus de satellites que toutes les planètes réunies ! Une publication de l’UBC rapporte qu’une première campagne menée entre 2019 et 2021 avait permis de détecter 62 lunes supplémentaires (la planète aux anneaux en comptait 146 jusque-là). Pour leurs recherches, les astronomes avaient utilisé le Canada-France-Hawaii-Telescope (CFHT). Ils ont récidivé en 2023 avec le même instrument, portant le total de leurs découvertes à 128 :

Pan, Dioné, Titan et Pandore, quelques-uns des 274 satellites de Saturne. © NASA

Selon le Dr Brett Gladman, « Ces lunes mesurent quelques kilomètres et sont probablement toutes des fragments d’un plus petit nombre de lunes initialement capturées, qui ont été brisées par de violentes collisions, soit avec d’autres lunes de Saturne, soit avec des comètes de passage ». Tout comme Phobos et Deimos, les satellites de Mars, ces lunes sont beaucoup trop petites pour être sphériques. Leur aspect évoque très probablement celui des pommes de terre !

Continuer la lecture de Saturne compte désormais 274 lunes !

Éphémérides : le ciel du mois de mars 2025

Deux éclipses, une de Lune et une de Soleil, ainsi qu’une farandole de planètes sont au menu de ce mois de mars 2025.

Le Soleil a rendez-vous avec la Lune :

En mars 2025, vous allez pouvoir admirer deux éclipses. La première est une éclipse de Lune. À l’aube du vendredi 14 mars, la Pleine Lune se couchera partiellement éclipsée. Pour profiter du spectacle, choisissez un horizon Ouest parfaitement dégagé. À l’œil nu ou dans une paire de jumelles, vous pourrez admirer l’ombre de la Terre mordant sur le disque lunaire :

Second rendez-vous, le samedi 29 mars vers midi. Cette fois, c’est la Lune qui masquera le Soleil en partie :

Attention, il faut impérativement protéger vos yeux pour admirer ce spectacle sans danger. Si vous observez avec une lunette ou un télescope, placez un filtre approprié devant le tube (lire : comment observer l’activité solaire en toute sécurité). Si vous observez à l’œil nu, protégez-vous avec des lunettes spéciales. Et sans lunettes, utilisez une écumoire pour voir plein de petits croissants de Soleil se former sur une feuille de papier :

Le ciel en mars 2025 :
  • Le 1er en soirée, le croissant de Lune se glisse entre Mercure et Vénus. Vingt-quatre heures plus tard, il est au-dessus de Vénus.

  • Le 6, c’est le Premier quartier. En soirée, pointez la Lune avec un petit télescope. Vous pourrez observer un joli jeu d’ombre et de lumière, le X lunaire.
  • Le 8, La Lune gibbeuse croissante est aux côtés de la planète Mars, dans les Gémeaux.

  • Les 10 et 11 en soirée, tentez d’apercevoir Mercure aux jumelles, à proximité de Vénus, beaucoup plus brillante.

  • Le 14 à l’aube, éclipse de Lune (voir plus haut).
  • Le 20, c’est l’équinoxe, premier jour du printemps dans l’hémisphère Nord.
  • Le 22, c’est le Dernier quartier.
  • Le 26 à l’aube, tentez de repérer Vénus à l’Est du croissant de Lune. Après sa conjonction avec le Soleil, la seconde planète du Système solaire est désormais observable en fin de nuit.

  •  Le 29 à midi, éclipse partielle de Soleil (voir plus haut).

Sauf mention contraire, les captures d’écran qui illustrent ces éphémérides ont été réalisées à l’aide du logiciel Stellarium, indispensable pour vos soirées d’astronomie.

Vous pourriez aimer :

Suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook et sur Bluesky.

À l’Ouest, Vénus résiste, Saturne plonge et Mercure monte

Trois planètes, trois destins différents. Voyons ce qui se passe actuellement à l’Ouest un peu avant la tombée de la nuit.

Jumelles de rigueur :

Si vous sortez en début de soirée et que vous regardez vers l’Ouest, vous allez immédiatement repérer Vénus. C’est un véritable phare céleste, avec une magnitude de -4,7. Une fois le Soleil couché et en l’absence de Lune, c’est l’astre le plus brillant. Dans un petit télescope, la seconde planète du Système solaire se présente sous la forme d’un brillant croissant. Mais la situation va vite évoluer : Vénus plongera vers le Soleil dans les semaines à venir. Après sa conjonction inférieure le 23 mars, on la retrouvera à l’aube à partir du mois d’avril.

Trois planètes sont visibles à l’Ouest en début de soirée. © Jean-Baptiste Feldmann

Deux autres planètes sont également observables actuellement peu après le coucher du Soleil, mais uniquement dans une paire de jumelles. Après son passage au plus près de la Terre, Saturne achève sa période de visibilité. Elle sera en conjonction avec le Soleil le 12 mars, puis redeviendra visible à l’aube à partir du mois de mai. Quant à Mercure, elle revient nous voir pour une belle et courte période d’observation. Après son élongation maximale le 8 mars, elle plonge vers le Soleil pour une conjonction le 24. N’oubliez pas de consulter les éphémérides au fil des mois pour en savoir plus !

Vous pourriez aimer :

Suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook et sur Bluesky.

Après les incendies, les cendres s’invitent au Mont Wilson

Les cendres des incendies de Los Angeles risquent d’endommager les miroirs des télescopes de l’Observatoire du Mont Wilson. 

Plus d’un siècle de science :

L’Observatoire du Mont Wilson se situe dans le comté de Los Angeles, en Californie, à 1.742 mètres d’altitude. C’est là que les scientifiques ont écrit quelques-unes des plus belles pages de l’astronomie du XXe siècle. Tout a commencé en 1904 quand l’astronome George Ellery Hale a fondé l’observatoire. Quatre ans plus tard, un télescope de 1,5 mètre de diamètre est installé sous coupole. Puis, en 1917, l’instrument est supplanté par un autre télescope, le télescope Hooker. Ce dernier est doté d’un miroir de 2,5 mètres de diamètre. Il restera le plus grand du monde jusqu’en 1948, date de l’inauguration du géant du Mont Palomar :

Le télescope Hooker de 2,5 mètres. © Andrew Dunn

Dans les années 1920, le télescope Hooker est utilisé par Edwin Hubble. C’est là que le célèbre astronome  prend conscience que les nébuleuses qu’il observe sont des galaxies. Et que ces dernières sont en réalité situées très loin de notre Voie lactée. En mesurant leur décalage vers le rouge, il découvre alors l’expansion de l’Univers. Continuer la lecture de Après les incendies, les cendres s’invitent au Mont Wilson

Éphémérides : le ciel du mois de février 2025

Ce mois de février 2025 est propice à l’observation des planètes qui occupent le ciel en première partie de nuit.

L’Hexagone d’hiver :

En ce mois de février 2025, je vous propose de partir à la découverte de l’Hexagone d’hiver en début de nuit. Nul besoin d’instrument, vos deux yeux suffisent pour ce voyage cosmique, si possible sans trop de pollution lumineuse. Vous avez plusieurs soirées pour en profiter avant que la Lune ne devienne gênante (évitez la période du 5 au 15). Cette année, les planètes Mars et Jupiter ont rejoint cet astérisme hivernal :

L’Hexagone d’hiver, une curiosité à admirer. © Jean Philippe Kornmann

Cet astérisme se compose de sept étoiles en commençant par Capella et en tournant dans le sens horaire :

  • Capella : la plus brillante étoile de la constellation du Cocher (magnitude 0,7) est distante de 42 années-lumière.
  • Aldébaran : à 66 années-lumière, c’est la plus brillante étoile de la constellation du Taureau (magnitude 0,9).
  • Rigel : c’est l’astre le plus brillant de la superbe constellation d’Orion. La nébuleuse Messier 42 se trouve à sa gauche.
  • Sirius : principale étoile de la constellation du Grand Chien, la plus brillante du ciel (magnitude -1,5).
  • Procyon : la plus brillante étoile de la constellation du Petit Chien (magnitude 0,4), située à 11,4 années-lumière.
  • Castor et Pollux : ces deux étoiles ont donné leur nom à la constellation des Gémeaux mais ce sont de fausses jumelles. Castor est distante de 50 années-lumière (magnitude 1,3) et Pollux de 38 années-lumière (magnitude 1,1).

Continuer la lecture de Éphémérides : le ciel du mois de février 2025

Les exocomètes sont nombreuses autour des étoiles

Une nouvelle étude vient confirmer la présence fréquente de ceintures d’exocomètes autour d’étoiles proches.

Réservoirs de comètes :

Les astronomes s’en doutaient un peu : ce que l’on trouve dans la banlieue du Soleil s’observe également autour d’autres étoiles. On l’avait déjà constaté avec les exoplanètes, on l’observe également avec les exocomètes. Dans le Système solaire, on connaît deux catégories de comètes. Celles à courte période inférieure à 200 ans, et celles à longue période de plus de 200 ans. Deux familles d’astres chevelus issus de deux réservoirs distincts : la ceinture de Kuiper et le nuage d’Oort (imaginés par les astronomes Gerard Kuiper et Jan Oort).

L’astronome Gerard Kuiper (1905-1973) se consacra à l’étude du Système solaire. © NASA

La ceinture de Kuiper, située au-delà de l’orbite de Neptune, regroupe les comètes à courte période. Le nuage de Oort, qui rassemble les comètes à longue période, s’étend bien plus loin, entre 30.000 et 100.000 unités astronomiques. Depuis quelques années, on a découvert des ceintures identiques autour d’autres étoiles.

Continuer la lecture de Les exocomètes sont nombreuses autour des étoiles

Les planètes Saturne et Vénus brillent au crépuscule

Cette fin de mois de janvier est propice à l’observation des planètes. Zoom sur Saturne et Vénus au crépuscule.

Spectacle au crépuscule :

L’avantage des observations astronomiques hivernales, c’est qu’elles peuvent commencer tôt. Pas besoin de veiller, on peut admirer les premiers spectacles célestes aux alentours de 19 heures. C’est le cas de l’alignement planétaire en cours :

Ce mois de janvier nous offre la possibilité d’observer plusieurs planètes. © Stellarium

Commençons par nous tourner vers l’Ouest. C’est en effet de ce côté que vont se coucher les deux premières planètes, Saturne et Vénus. La première est passée au plus près de la Terre au mois de septembre 2024. Il nous reste quelques semaines pour tenter d’observer la fermeture des anneaux, un étonnant spectacle. La planète ne sera plus observable à partir de la mi-février, puis nous la retrouverons à l’aube en avril :

Vénus et Saturne au crépuscule dans la soirée du 23 janvier 2025 au-dessus de la chapelle de Chevennes dans le Beaujolais. © Jean-Baptiste Feldmann

Quant à Vénus, un petit télescope vous la montrera en quartier. La plus brillante des planètes se rapproche de nous, se métamorphosant lentement en un croissant de plus en plus grand. Elle sera observable jusqu’à la mi-mars, avant de basculer dans le ciel de l’aube.

Vous pourriez aimer :

Suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook et sur Bluesky.

C/2024 G3 (ATLAS) fait son show dans l’hémisphère Sud

Une nouvelle comète, C/2024 G3 (ATLAS), est en train de briller de mille feux. Un spectacle réservé aux observateurs de l’hémisphère Sud.

Comète australe :

Ne la confondez pas avec C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS, la comète que nous avions pu suivre à l’automne dernier. Voici C/2024 G3, une nouvelle venue qui fait aussi partie des détections du réseau de surveillance ATLAS. Alors que la comète de l’automne était d’abord apparue aux basses latitudes avant de remonter pour être observable en France, C/2024 G3 a fait l’inverse. Elle est désormais réservée aux observateurs installés dans l’hémisphère Sud. Lors de son passage à une dizaine de millions de kilomètres du Soleil le 13 janvier, l’astre chevelu est devenu très brillant (magnitude -4). Bien que son éclat diminue progressivement, la comète est encore très belle. La preuve avec ce superbe cliché de Yuri Beletsky :

L’astrophotographe a pu l’immortaliser depuis le Chili, avec au premier plan l’un des quatre Auxiliary Telescopes. Rappelons quand même que la sensibilité des capteurs numériques actuels permet d’obtenir des images bien plus spectaculaires que ce que l’on voit réellement. Selon le site Astro.Vanbuitenen, la comète, actuellement de magnitude 2, va logiquement continuer de perdre de la luminosité en s’éloignant du Soleil.

Vous pourriez aimer :

Suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook et sur Bluesky.

Mars au plus près de la Terre : admirez Syrtis Major

Au plus près de la Terre, la planète Mars nous dévoile l’une de ses formations géologiques les plus emblématiques, Syrtis Major.

Haut plateau volcanique :

Chaque opposition martienne (elles se produisent tous les 2,13 ans) nous donne l’occasion d’admirer les principaux reliefs de la Planète rouge. Haut plateau volcanique qui s’est formé il y a trois milliards d’années, Syrtis Major a un aspect sombre caractéristique. S’étendant sur une superficie de 1.300 par 1.500 kilomètres, c’est la première formation martienne que les astronomes ont représentée :

En novembre 1659 le néerlandais Christian Huygens la trace sur un croquis très sommaire. Il en profite pour mesurer le temps qu’elle met pour repasser au méridien et estime la période de rotation de Mars à 24 heures.  On sait aujourd’hui que cette période est de 24 heures et 36 minutes. Continuer la lecture de Mars au plus près de la Terre : admirez Syrtis Major