Suivez en direct l’occultation de Mars par la Lune

Quatre observatoires français vont vous faire vivre en direct la superbe occultation de Mars par la Lune à l’aube du 8 décembre.

Évènement exceptionnel :

La Lune circulant le long de l’écliptique, elle passe de temps en temps devant une planète. Beaucoup moins fréquentes que les occultations d’étoiles par notre satellite naturel, ces rencontres célestes mobilisent la communauté des astronomes. La lente disparition du disque planétaire derrière les reliefs lunaires est un spectacle inoubliable. Ce fut le cas le 29 mars 2019 avec Saturne et le 19 juin 2020 avec Vénus.

Cette fois, c’est au tour de Mars de passer derrière la Lune. L’évènement, visible en France, aura lieu jeudi 8 décembre entre 6 heures et 7 heures du matin. S’il fait beau chez vous, le phénomène sera très facile à observer avec une paire de jumelles ou une longue-vue. Sinon, vous pourrez le suivre en direct. Comme la météo risque d’être capricieuse, ce sont quatre observatoires français qui seront mobilisés pour vous faire vivre cet évènement. Il s’agit de ceux de Juvisy, Meudon, Nice et du Pic du Midi. Rendez-vous à partir de 5 heures 30 pour le direct :

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En vidéo : un avion s’invite pendant une éclipse de Soleil

L’éclipse partielle de Soleil du 25 octobre 2022 a permis de réaliser quelques images originales, comme ici avec le passage d’un avion.

Se démarquer :

Tous les astrophotographes avaient à cœur de réaliser de belles images lors de l’éclipse partielle de Soleil du 25 octobre 2022. Mais comment obtenir un cliché qui sorte de l’ordinaire ? Pour ceux qui, comme le photographe Abhinav Singhai au Rajasthan, ont vu le Soleil éclipsé se coucher, choisir un premier plan original était la bonne solution :

Soleil partiellement éclipsé le 25 octobre 2022 au Rajasthan. © Abhinav Singhai

Pour tous les autres, ceux qui avaient le Soleil éclipsé au-dessus de leur tête, il fallait espérer une bonne surprise. Et c’est ce qui est arrivé à Miguel Claro avec le passage d’un avion.  Continuer la lecture de En vidéo : un avion s’invite pendant une éclipse de Soleil

Spectacle céleste : l’amas d’étoiles des Pléiades

C’est le moment de partir à la découverte du splendide amas d’étoiles des Pléiades, de retour dans le ciel en début de nuit.

Messier 45, un amas fascinant :

En 1771, l’astronome français Charles Messier enregistre l’amas des Pléiades à la quarante-cinquième position de son célèbre catalogue. Il s’inscrit dans une longue liste d’observateurs qui, depuis l’Antiquité, admirent ce petit groupe d’étoiles. Vers 850 avant J.-C., le poète grec Homère y faisait déjà référence dans l’Iliade et l’Odyssée. On en retrouve la trace dans les cultures du monde entier. Que ce soit chez les Maoris de Nouvelle-Zélande, les Perses, les Indiens, les Chinois, les Japonais ou encore les Mayas et les Aztèques. Mais de quoi parlons-nous exactement ?

Messier 45 au-dessus d’une mer de nuages. © Jean-Baptiste Feldmann

À l’œil nu, l’amas des Pléiades (Messier 45) ressemble à un petit nuage constitué de sept étoiles relativement brillantes. Ces astres sont Alcyone, Atlas, Mérope, Électre, Maïa, Taygète et Pléioné. Leurs magnitudes varient entre 3 et 5. Les observateurs ayant une vue perçante parviennent à dénombrer jusqu’à douze étoiles quand ils l’observent sous un excellent ciel sans aucune pollution lumineuse.

La Station spatiale internationale (petit trait), la brillante planète Vénus et l’amas des Pléiades dans la soirée du 2 avril 2020. © Jean-Baptiste Feldmann

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Huit idées de cadeaux pour un Noël astronomique

C’est le moment de penser aux cadeaux de Noël. Voici huit suggestions pour (se) faire plaisir pour tous les goûts et à tous les prix.

Noël astronomique :

Cette année, vous avez envie de glisser sous le sapin un cadeau en lien avec l’astronomie. Que ce soit pour un proche qui montre de l’intérêt à cette science ou pour vous-même, voici ma sélection, forcément non exhaustive, de huit coups de cœur :

Moins de 100 euros :
  • Le petit livre de l’Astronomie de Michel Marcelin chez Hachette (15,90 €). Petit ouvrage qui retrace les savoirs acquis depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Originalité : il est richement illustré d’images anciennes. Un véritable petit livre-objet aussi beau à manipuler qu’intéressant à consulter !
  • Le ciel à l’œil nu en 2023 de Guillaume Cannat chez AMDS (19,90 €). Des récits d’observations, des rappels mythologiques sur les constellations, une mine d’informations sur les planètes et les étoiles… Le guide incontournable pour observer ou photographier facilement les plus beaux rendez-vous célestes de janvier à décembre 2023.
  • Calendrier 2023 format A3 du photographe Jean-François Gely (39 €) : douze superbes images du ciel nocturne depuis le massif du Queyras pour rêver toute l’année.
  • Longue-vue Bresser 20-60X60 (96 €) : l’instrument idéal pour explorer la surface de la Lune. Parfait pour un débutant ou un enfant : un instrument facile à utiliser, posé sur une table de jardin. Peut également servir pour des observations ornithologiques dans la nature en y ajoutant un pied photo.

Plus de 100 euros :
  • Coffret Le ciel aux jumelles chez Stelvision (125 €) :  un ensemble comprenant une paire de jumelles 10×50 ST2 et un Guide du ciel aux jumelles. Le plaisir d’observer avec les deux yeux des objets célestes insoupçonnés en étant accompagné par un excellent Guide.
  • Lunette STELESCOPE 70+ Adaptateur smartphone + Carte de la Lune chez Stelvision (189 €) : une lunette astronomique et tout le nécessaire pour réaliser ses premières observations et ses premières photos de la Lune. Vous allez impressionner votre entourage !
  • Télescope motorisé STELESCOPE 130 (399 €) : si vous avez attrapé le virus de l’astronomie, voilà un instrument qui va vous combler. Dans un format compact, vous bénéficiez d’un télescope performant doté d’un moteur qui compense la rotation de la Terre. De quoi arpenter la surface lunaire, admirer les anneaux de Saturne ou plonger dans la Voie lactée.
  • Nuit d’observation au T600 du Ciel et des Hommes (450 €) : sous le ciel étoilé du Morvan, Thibaud Marec (à contacter avec le formulaire en bas de son site internet) vous fera voyager de nébuleuses en galaxies, sans oublier d’admirer les planètes du moment. Une expérience inoubliable avec l’un des plus grands télescopes mobiles en France.
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Éphémérides : le ciel nocturne au mois de décembre 2022

En ce mois de décembre 2022, le ciel nous offre un spectacle étonnant : l’occultation de la planète Mars (au plus près) par la Pleine Lune.

Bien au chaud sous les étoiles :

Le ciel de ce mois de décembre 2022 regorge de jolis spectacles célestes. Il y a d’abord l’occultation de la planète Mars par la Lune à l’aube du 8 décembre dont nous reparlerons plus bas. C’est aussi une bonne période pour admirer la belle constellation d’Orion ou quelques étoiles filantes de l’essaim des Géminides. Sans oublier de nombreux passages de la Station spatiale internationale (je vous en parle ici). Mais les températures trop basses ont parfois raison des plus courageux. Pour que vos séances d’observation ne tournent pas au cauchemar, je vous invite à relire les 5 conseils pour observer sans avoir froid :

Ne laissez pas le froid gâcher vos observations hivernales. © Jean-Baptiste Feldmann

Pour vous orienter sous les étoiles, pensez à consulter la carte du ciel étoilé en temps réel. Et si vous avez l’intention de faire l’acquisition d’un instrument d’astronomie à Noël, ajoutez-y le Ciel au télescope qui vous sera d’une aide précieuse.

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Prodigieux excès de vitesse pour la nébuleuse planétaire IC 5148

Dans la constellation australe de la Grue, la petite nébuleuse planétaire IC 5148 continue de se dilater à une vitesse phénoménale.

Discrète NP :

IC 5148 (IC pour Index Catalogue) est une petite nébuleuse planétaire (NP) découverte en 1894 par Walter Frederick Gale. Ce banquier australien vouait une passion à l’observation du ciel. Tout comme Percival Lowell, il fut un ardent défenseur des canaux martiens. La nébuleuse, qu’on surnomme également la Roue de secours, se trouve dans la constellation de la Grue, juste à côté d’un autre oiseau céleste, le Toucan :

L’expansion de la nébuleuse planétaire IC 5148 est très rapide. © Wolfgang Promper

Située à 3.000 années-lumière, la nébuleuse est peu lumineuse (magnitude de 13). Néanmoins, l’astronome amateur Bertrand Laville est parvenu à la détecter avec une lunette de seulement huit centimètres de diamètre. Continuer la lecture de Prodigieux excès de vitesse pour la nébuleuse planétaire IC 5148

Une éclipse a précipité la chute de Constantinople en 1453

Longtemps incomprises, les éclipses ont marqué le cours de l’Histoire. Ce fut le cas à l’occasion du siège de Constantinople en 1453. 

Une ville convoitée :

Constantinople est fondée en l’an 330 par l’empereur Constantin 1er. Il a prévu d’en faire la capitale de l’Empire romain d’Orient, délaissant Rome, en pleine décadence. Construite sur les ruines de l’antique Byzance, Constantinople occupe en effet une position stratégique. La nouvelle capitale, qui commande l’accès à la mer Noire, est également le point de jonction entre deux grandes voies militaires, l’une venant de Rome et l’autre d’Ankara :

Un monastère moldave conserve cette fresque représentant la ville de Constantinople.

Très bien protégée par ses murailles et sa position géographique (elle est en grande partie entourée par la mer), la ville résiste à de nombreux sièges pendant plusieurs siècles. Elle finit par être mise à sac en 1204 par les troupes chrétiennes qui composent la Quatrième croisade. Différents empereurs latins vont ensuite la reconstruire et la diriger, mais la ville intéresse également les Turcs ottomans qui ont peu à peu conquis toute l’Asie Mineure. Ils tentent à plusieurs reprises de s’en emparer. Continuer la lecture de Une éclipse a précipité la chute de Constantinople en 1453

Pourquoi voit-on clignoter la nébuleuse planétaire NGC 6826 ?

La nébuleuse planétaire NGC 6826 présente une curieuse particularité quand on l’observe au télescope : elle semble clignoter !

Dans l’aile du Cygne :

Avez-vous envie de dessiner la nébuleuse planétaire NGC 6826 comme le fait Bertrand Laville sur son blog ? Pour la localiser, plongez dans l’aile du Cygne, mais choisissez la bonne. L’aile qui s’étire en direction de Pégase est connue pour ses célèbres Dentelles. Pour dénicher NGC 6826, soulevez l’autre aile, celle qui se déploie au-dessus de la Lyre :

L’objet céleste que vous allez essayer d’observer a une magnitude de 9 et un diamètre de 25 secondes d’arc. Vous l’aurez compris, cette nébuleuse planétaire s’adresse aux possesseurs d’un télescope d’au moins vingt centimètres de diamètre.  Continuer la lecture de Pourquoi voit-on clignoter la nébuleuse planétaire NGC 6826 ?

Grande Ourse : un immense pont de matière relie deux galaxies

Dans la constellation de la Grande Ourse, les galaxies en interaction NGC 5216 et NGC 5218 sont reliées entre elles par un pont de matière. 

Découverte délicate :

En 1935, l’astronome américain Philip C. Keenan publie un article dans l’Astrophysical Journal. Il explique qu’il a remarqué un pont lumineux entre deux galaxies de la Grande Ourse, NGC 5216 et NGC 5218. Il a fait cette découverte en étudiant un cliché réalisé un an plus tôt par le télescope de soixante centimètres de diamètre de l’Observatoire Yerkes. Les deux galaxies en question étaient connues et référencées depuis 1790. Elles avaient même été étudiées en 1926 par Edwin Hubble, mais le pont de matière était trop ténu pour être détecté avec les moyens photographiques de l’époque :

Sur ce cliché réalisé le 20 février 1934 avec un télescope de 60 centimètres, on devine un filament lumineux entre les galaxies NGC 5216 et 5218. © Yerkes Observatory

Les astronomes vont redécouvrir ce filament en 1958 et le nommeront alors Système de Keenan. L’ensemble sera intégré ultérieurement dans l’Atlas of Peculiar Galaxies imaginé par l’astronome Halton Arp sous le matricule Arp 104.     Continuer la lecture de Grande Ourse : un immense pont de matière relie deux galaxies

Ciel de feu sous le dernier croissant de Lune

Le lundi 21 novembre au lever du jour, un magnifique ciel de feu accompagnait le dernier croissant de Lune depuis le Beaujolais.

Incendie atmosphérique :

Vous avez sans doute déjà eu l’occasion d’admirer un ciel en feu à l’aube ou le crépuscule. Pendant quelques minutes, on assiste à un magnifique embrasement de l’atmosphère. Le Soleil est sous l’horizon, mais ses rayons allument le feu dans les nuages. Le spectacle est aussi beau qu’éphémère, et il vaut mieux avoir son appareil photo à portée de main. J’ai eu la chance de connaître ce plaisir lundi 21 novembre à l’aube. Peu après 7 heures du matin, le ciel à l’Est a commencé à rougir. Depuis les hauteurs du Beaujolais, on voyait un éventail rouge vif se déployer au-dessus de l’horizon :

Plus haut dans le ciel, un petit croissant de Lune était là pour nous rappeler que nous étions deux jours avant la Nouvelle Lune. Je suis arrivé à l’inscrire dans le haut de mon image. La silhouette des arbres dénudés m’a permis de remplir l’espace, pour ce cliché réalisé avec un boîtier Panasonic FZ82.

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Pendant trois semaines, admirez plus de trente passages de l’ISS !

Nous abordons une nouvelle fenêtre d’observation de l’ISS à la tombée de la nuit. Un joli spectacle visible même en ville !

Meccano géant :

l’ISS (International Space Station) est un assemblage de modules et de panneaux solaires de la taille d’un terrain de football. Elle passe régulièrement au-dessus de nos têtes à plus de 300 kilomètres d’altitude. La première mission de longue durée, Expédition 1, s’est déroulée il y a vingt ans. Depuis, la Station est occupée sans interruption. Il est possible de la voir passer dans le ciel lorsqu’elle nous survole en début ou en fin de nuit. C’est à ce moment que le Soleil (sous l’horizon) éclaire toute la structure :

Passage de la Station spatiale en soirée avec la Lune et Vénus. © Jean-Baptiste Feldmann

Certains astronomes amateurs se sont spécialisés dans la photographie de la Station avec un télescope. Un véritable défi, puisqu’il faut parvenir à suivre l’ISS qui file à près de 28.000 km/h ! Continuer la lecture de Pendant trois semaines, admirez plus de trente passages de l’ISS !

Trois galaxies s’enlacent du côté de l’étoile Fomalhaut

Le Groupe galactique compact Hickson 91 se niche dans la constellation du Poisson Austral, à 320 millions d’années-lumière.

Une célèbre petite constellation :

Sous le Carré de Pégase, au ras de l’horizon, la petite constellation du Poisson Austral fait assez pâle figure. Elle est pourtant célèbre pour son étoile principale, Fomalhaut. Les astronomes ont en effet découvert qu’elle est entourée d’un anneau qui se compose de glace et de poussières. On imagine qu’il s’y produit de multiples collisions entre des comètes et de futures planètes, des planétésimaux. En combinant les données du réseau ALMA et du télescope Hubble, on obtient une fascinante image de cet anneau qui fait penser à un œil gigantesque (ci-dessous). On le surnomme d’ailleurs l’Oeil de Sauron, l’un des personnages du Seigneur des Anneaux :

Un anneau de glace et de poussière entoure l’étoile Fomalhaut. © ALMA/NASA/Hubble

Légende ou histoire véridique ? On raconte qu’il y a 3.000 ans, en Perse (l’actuel Iran), Fomalhaut était l’une des quatre étoiles royales. Elle trônait dans l’une des quatre régions célestes, les autres étant gouvernées par AldébaranRégulus et Antarès. Continuer la lecture de Trois galaxies s’enlacent du côté de l’étoile Fomalhaut

Dernier Quartier de Lune : le long du terminateur au pôle Sud

De belles formations s’offrent à l’observateur qui pointe son télescope vers le pôle Sud lunaire lors du Dernier Quartier.

En route pour la Lune :

Ce matin du 16 novembre 2022, alors que la Lune affiche son Dernier Quartier, le pas de tir de Cap Canaveral est en effervescence. La fusée la plus puissante du monde, SLS, décolle dans le cadre de la mission Artémis 1. Cinquante ans après la dernière mission Apollo (Apollo XVII en novembre 1972), l’Homme repart pour la Lune. Pour l’instant, il ne s’agit que d’un vol inhabité pour tester la capsule Orion. Si tout se passe bien, un équipage rejoindra notre satellite naturel dans quelques années :

La puissante fusée SLS s’arrache de son pas de tir le 16 novembre 2022. © T. Mahlmann

En attendant de pouvoir y marcher à nouveau, nos télescopes nous permettent d’admirer quotidiennement cette magnifique désolation. Continuer la lecture de Dernier Quartier de Lune : le long du terminateur au pôle Sud

Saisissant : l’ombre de la Terre pendant une éclipse de Lune

Un très astucieux montage photographique permet de visualiser la taille du cône d’ombre terrestre durant une éclipse totale de Lune.

Entre ombre et lumière :

À chaque éclipse de Lune (il y en a en moyenne deux par an), les photographes rivalisent d’imagination pour immortaliser ce spectacle. Car loin de disparaître totalement dans le cône d’ombre de notre planète, la Lune se pare de magnifiques teintes rouges. Le phénomène s’explique par la réfraction des rayons solaires lors de leur traversée de l’atmosphère terrestre. Les rayons rouges sont déviés à l’intérieur du cône d’ombre, les autres couleurs du spectre se dispersent à l’extérieur :

Il y a éclipse quand la Lune passe dans l’ombre de la Terre. © Jean-Baptiste Feldmann

Tous les astronomes savent que la traversée du cône d’ombre terrestre par la Lune dépend de la position de la Lune dans ce cône. Mais comment visualiser ce cône ?  Continuer la lecture de Saisissant : l’ombre de la Terre pendant une éclipse de Lune

Sur Mars, des nuages recouvrent le pôle Nord

Un mois avant qu’elle ne soit au plus près de la Terre, la planète Mars présente une importante couche nuageuse qui recouvre son pôle Nord.

Opposition très favorable :

En 2022, l’opposition de la planète Mars se produit le 8 décembre. À cette époque, la quatrième planète du Système solaire aura un diamètre apparent d’environ 17 secondes d’arc. Avouons-le, c’est peu à côté des 49 secondes d’arc que Jupiter arborait fin septembre. Mais Mars se situant cette fin d’année dans la constellation du Taureau, elle est idéalement placée pour les observateurs européens. Ils échappent ainsi aux turbulences atmosphériques qui dégradent les images des planètes basses sur l’horizon. C’est d’ailleurs d’Autriche que nous vient ce beau cliché :

Il a été obtenu le 7 novembre avec un télescope Celestron 14 par l’astrophotographe Michael Karrer (ses images sur Flickr). On y voit très nettement une importante couche nuageuse au pôle Nord. C’est également le cas sur les images de Dominique Gering, Simon Labergère ou encore Robert Cazilhac.

Continuer la lecture de Sur Mars, des nuages recouvrent le pôle Nord

De puissants jets de poussière balaient la nébuleuse NGC 7027

C’est un véritable bijou cosmique qui se cache dans la constellation du Cygne. Zoom sur l’étonnante nébuleuse planétaire NGC 7027.

Dans la queue du Cygne :

Si vous levez les yeux une nuit d’été, vous remarquez immédiatement la présence de trois brillantes étoiles qui constituent les jalons du Triangle d’été. L’un de ces astres est Deneb, une supergéante blanche qui marque la queue du Cygne. Les astrophotographes connaissent bien cette région céleste qui héberge de célèbres Dentelles. On y trouve aussi, bien que beaucoup plus discrète, une nébuleuse planétaire qui mérite le détour. NGC 7027, c’est son nom, fut observée pour la première fois en 1878 par Édouard Stephan :

Position de la nébuleuse planétaire NGC 7027 (cercle rouge) à proximité de Deneb, la plus brillante étoile du Cygne. © Sky and Telescope

Cet astronome français, qui fut pendant plus de quarante ans le directeur de l’Observatoire de Marseille, est surtout connu pour avoir découvert un Quintette de galaxies. Continuer la lecture de De puissants jets de poussière balaient la nébuleuse NGC 7027

08 novembre : en Asie, on a admiré une éclipse de Lune et d’Uranus !

Coup double pour les astronomes installés en Asie : aujourd’hui, ils ont pu admirer une éclipse totale de Lune passant devant Uranus ! 

Mécanique céleste :

Le 14 septembre dernier, comme je vous l’annonçais ici, la Lune passait devant Uranus. Une belle occultation délicate à observer, en raison du très grand écart de luminosité entre les deux astres. Ce phénomène s’est reproduit aujourd’hui, mais cette fois le spectacle était encore plus intéressant, puisque la Lune était éclipsée ! Avouez que l’occasion était trop belle, et que les observateurs installés en Asie ne devaient pas la manquer :

Uranus juste avant sa disparition derrière la Lune éclipsée. © Sean Wang

Cette fois, l’éclat lunaire était tellement atténué qu’il devenait beaucoup plus facile de photographier Uranus. Encore fallait-il échapper aux nuages !

Minuscule mais visible :

Comme à chaque événement astronomique, c’est la météo qui a le dernier mot. La chance était du côté de l’astrophotographe chinois Sean Wang (voir sa page Facebook et sa page internet). À l’aide d’une caméra Uranus (ça ne s’invente pas !) reliée à une lunette de 80 millimètres de diamètre, il a immortalisé la planète découverte en 1781 par William Herschel (magnitude 6) avant et après son passage derrière la Lune. Notez l’arc de cercle que forme l’ombre terrestre à la surface de notre satellite naturel. Il a permis aux Hommes de savoir depuis l’Antiquité que la Terre est ronde :

Uranus redevient visible alors que la Lune sort du cône d’ombre terrestre. © Sean Wang

Pour admirer une éclipse de Lune en Europe de l’Ouest, il faudra attendre le 14 mars 2025. Mais pour une occultation d’une planète par la Lune, je vous donne rendez-vous dans un mois. Le 8 décembre en fin de nuit, la Pleine Lune occultera la planète Mars. Ce sera assurément un magnifique spectacle !

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NGC 6717, l’amas globulaire qui scintille dans le Sagittaire

Les étoiles de l’amas globulaire NGC 6717 semblent scintiller sur cette magnifique image réalisée par le télescope spatial Hubble. 

Vestiges cosmiques :

Les amas globulaires intéressent beaucoup les astrophysiciens. Avec des âges compris entre 10 et 14 milliards d’années, ils font office de fossiles des galaxies dont ils occupent la périphérie. On en compte environ 200 en orbite autour de notre Voie lactée. Le plus célèbre d’entre eux est Messier 13, visible dans la modeste constellation d’Hercule, à l’ouest du Triangle d’été. Mais c’est dans le Sagittaire que se cache un autre spécimen, NGC 6717 :

L’amas globulaire le plus connu dans le Sagittaire est Messier 55 mais aujourd’hui nous allons nous intéresser à NGC 6717. Il se situe légèrement  au-dessus de la poignée de la théière que semble représenter cette constellation. Continuer la lecture de NGC 6717, l’amas globulaire qui scintille dans le Sagittaire

Un grand télescope permet d’explorer le ciel du Morvan

Il est désormais possible d’admirer l’Univers à l’aide d’un grand télescope sous le beau ciel étoilé du Parc Naturel Régional du Morvan.

Une future Réserve de ciel étoilé :

Le Parc Naturel Régional du Morvan (site internet) se situe au cœur de la région Bourgogne-Franche-Comté. Idéalement placé entre Paris et Lyon, le PNR est riche de ses lacs et forêts. Ceux qui aiment le patrimoine culturel pourront découvrir de nombreux édifices à visiter, comme l’Abbaye de la Pierre qui Vire, le Château de Bazoches ou encore la Basilique de Vézelay. Cette dernière est le point de départ de l’une des principales voies de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, la Via Lemovicensis :

Vézelay et sa basilique, but incontournable d’un séjour dans le Morvan. © O.T. de Vézelay

Les amoureux des nuits étoilées y trouvent également leur compte. Le Morvan est l’une des rares régions françaises à échapper à une envahissante pollution lumineuse. Porté par le PNR et de nombreuses associations, un projet de Réserve de ciel étoilé est d’ailleurs à l’étude. Il a pour but de préserver les nuits noires et d’en faire un enjeu touristique. Continuer la lecture de Un grand télescope permet d’explorer le ciel du Morvan

02 novembre 2022 : en photo ou en dessin, Jupiter fait son show

Quand Jupiter se donne en spectacle, à chacun sa technique pour en garder un souvenir. Photo ou dessin, tout est possible !

Une géante qu’on admire :

Quand on pointe Jupiter avec un télescope, le spectacle est souvent au rendez-vous. Si la Grande Tache Rouge (GTR) est invisible (en raison de la rotation de la planète), il reste le ballet des satellites. En effet, Io, Europe, Ganymède et Callisto présentent chaque nuit une disposition différente. Pour savoir à quoi s’attendre, il suffit d’utiliser une application comme Shallowsky. Elle nous permet de visualiser la position des quatre lunes découvertes par Galilée :

Un simulateur permet de visualiser les déplacements des lunes de Jupiter. © Shallowsky

Imaginez de conjuguer tous ces phénomènes le même soir : un passage de la GTR et trois lunes collées à la planète. C’est le spectacle auquel on pouvait assister le 02 novembre 2022. Continuer la lecture de 02 novembre 2022 : en photo ou en dessin, Jupiter fait son show

"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh