Le record sera difficile à battre : la découverte de 128 nouveaux petits satellites porte à 274 le nombre de lunes de Saturne.
Une planète bien entourée :
274 lunes au compteur : Saturne compte presque deux fois plus de satellites que toutes les planètes réunies ! Une publication de l’UBC rapporte qu’une première campagne menée entre 2019 et 2021 avait permis de détecter 62 lunes supplémentaires (la planète aux anneaux en comptait 146 jusque-là). Pour leurs recherches, les astronomes avaient utilisé le Canada-France-Hawaii-Telescope (CFHT). Ils ont récidivé en 2023 avec le même instrument, portant le total de leurs découvertes à 128 :
Selon le Dr Brett Gladman, « Ces lunes mesurent quelques kilomètres et sont probablement toutes des fragments d’un plus petit nombre de lunes initialement capturées, qui ont été brisées par de violentes collisions, soit avec d’autres lunes de Saturne, soit avec des comètes de passage ». Tout comme Phobos et Deimos, les satellites de Mars, ces lunes sont beaucoup trop petites pour être sphériques. Leur aspect évoque très probablement celui des pommes de terre !
Deux éclipses, une de Lune et une de Soleil, ainsi qu’une farandole de planètes sont au menu de ce mois de mars 2025.
Le Soleil a rendez-vous avec la Lune :
En mars 2025, vous allez pouvoir admirer deux éclipses. La première est une éclipse de Lune. À l’aube du vendredi 14 mars, la Pleine Lune se couchera partiellement éclipsée. Pour profiter du spectacle, choisissez un horizon Ouest parfaitement dégagé. À l’œil nu ou dans une paire de jumelles, vous pourrez admirer l’ombre de la Terre mordant sur le disque lunaire :
Second rendez-vous, le samedi 29 mars vers midi. Cette fois, c’est la Lune qui masquera le Soleil en partie :
Attention, il faut impérativement protéger vos yeux pour admirer ce spectacle sans danger. Si vous observez avec une lunette ou un télescope, placez un filtre approprié devant le tube (lire : comment observer l’activité solaire en toute sécurité). Si vous observez à l’œil nu, protégez-vous avec des lunettes spéciales. Et sans lunettes, utilisez une écumoire pour voir plein de petits croissants de Soleil se former sur une feuille de papier :
Le 6, c’est le Premier quartier. En soirée, pointez la Lune avec un petit télescope. Vous pourrez observer un joli jeu d’ombre et de lumière, le X lunaire.
Le 8, La Lune gibbeuse croissante est aux côtés de la planète Mars, dans les Gémeaux.
Les 10 et 11 en soirée, tentez d’apercevoir Mercure aux jumelles, à proximité de Vénus, beaucoup plus brillante.
Le 14 à l’aube, éclipse de Lune (voir plus haut).
Le 20, c’est l’équinoxe, premier jour du printemps dans l’hémisphère Nord.
Le 22, c’est le Dernier quartier.
Le 26 à l’aube, tentez de repérer Vénus à l’Est du croissant de Lune. Après sa conjonction avec le Soleil, la seconde planète du Système solaire est désormais observable en fin de nuit.
Le 29 à midi, éclipse partielle de Soleil (voir plus haut).
Sauf mention contraire, les captures d’écran qui illustrent ces éphémérides ont été réalisées à l’aide du logiciel Stellarium, indispensable pour vos soirées d’astronomie.
Trois planètes, trois destins différents. Voyons ce qui se passe actuellement à l’Ouest un peu avant la tombée de la nuit.
Jumelles de rigueur :
Si vous sortez en début de soirée et que vous regardez vers l’Ouest, vous allez immédiatement repérer Vénus. C’est un véritable phare céleste, avec une magnitude de -4,7. Une fois le Soleil couché et en l’absence de Lune, c’est l’astre le plus brillant. Dans un petit télescope, la seconde planète du Système solaire se présente sous la forme d’un brillant croissant. Mais la situation va vite évoluer : Vénus plongera vers le Soleil dans les semaines à venir. Après sa conjonction inférieure le 23 mars, on la retrouvera à l’aube à partir du mois d’avril.
Deux autres planètes sont également observables actuellement peu après le coucher du Soleil, mais uniquement dans une paire de jumelles. Après son passage au plus près de la Terre, Saturne achève sa période de visibilité. Elle sera en conjonction avec le Soleil le 12 mars, puis redeviendra visible à l’aube à partir du mois de mai. Quant à Mercure, elle revient nous voir pour une belle et courte période d’observation. Après son élongation maximale le 8 mars, elle plonge vers le Soleil pour une conjonction le 24. N’oubliez pas de consulter les éphémérides au fil des mois pour en savoir plus !
Ce mois de février 2025 est propice à l’observation des planètes qui occupent le ciel en première partie de nuit.
L’Hexagone d’hiver :
En ce mois de février 2025, je vous propose de partir à la découverte de l’Hexagone d’hiver en début de nuit. Nul besoin d’instrument, vos deux yeux suffisent pour ce voyage cosmique, si possible sans trop de pollution lumineuse. Vous avez plusieurs soirées pour en profiter avant que la Lune ne devienne gênante (évitez la période du 5 au 15). Cette année, les planètes Mars et Jupiter ont rejoint cet astérisme hivernal :
Cet astérisme se compose de sept étoiles en commençant par Capella et en tournant dans le sens horaire :
Capella : la plus brillante étoile de la constellation du Cocher (magnitude 0,7) est distante de 42 années-lumière.
Aldébaran : à 66 années-lumière, c’est la plus brillante étoile de la constellation du Taureau (magnitude 0,9).
Rigel : c’est l’astre le plus brillant de la superbe constellation d’Orion. La nébuleuse Messier 42 se trouve à sa gauche.
Sirius : principale étoile de la constellation du Grand Chien, la plus brillante du ciel (magnitude -1,5).
Procyon : la plus brillante étoile de la constellation du Petit Chien (magnitude 0,4), située à 11,4 années-lumière.
Castor et Pollux : ces deux étoiles ont donné leur nom à la constellation des Gémeaux mais ce sont de fausses jumelles. Castor est distante de 50 années-lumière (magnitude 1,3) et Pollux de 38 années-lumière (magnitude 1,1).
Cette fin de mois de janvier est propice à l’observation des planètes. Zoom sur Saturne et Vénus au crépuscule.
Spectacle au crépuscule :
L’avantage des observations astronomiques hivernales, c’est qu’elles peuvent commencer tôt. Pas besoin de veiller, on peut admirer les premiers spectacles célestes aux alentours de 19 heures. C’est le cas de l’alignement planétaire en cours :
Commençons par nous tourner vers l’Ouest. C’est en effet de ce côté que vont se coucher les deux premières planètes, Saturne et Vénus. La première est passée au plus près de la Terre au mois de septembre 2024. Il nous reste quelques semaines pour tenter d’observer la fermeture des anneaux, un étonnant spectacle. La planète ne sera plus observable à partir de la mi-février, puis nous la retrouverons à l’aube en avril :
Quant à Vénus, un petit télescope vous la montrera en quartier. La plus brillante des planètes se rapproche de nous, se métamorphosant lentement en un croissant de plus en plus grand. Elle sera observable jusqu’à la mi-mars, avant de basculer dans le ciel de l’aube.
Depuis quelques jours, les médias annoncent un nouvel alignement planétaire. Mais combien de planètes pourrez-vous réellement voir ?
Géométrie céleste :
“Alignement planétaire, un phénomène rare” : vous l’avez remarqué, plusieurs médias relayent cette information. De quoi s’agit-il ? En raison de leur vitesse de révolution (différente pour chacune), les planètes se retrouvent régulièrement dans une même portion de ciel. Comme elles se déplacent le long de l’écliptique, elles semblent “alignées” d’Est en Ouest. L’originalité de ces rendez-vous planétaires dépend du nombre d’astres concernés et de leur écart apparent. Voici ce que l’on observe au crépuscule en ce début d’année, immortalisé par l’astrophotographe Dario Giannobile :
La situation évolue au fil des soirs : Vénus et Saturne se rapprochent dans le ciel, et après le 18 janvier, la planète aux anneaux sera la première à se coucher à l’Ouest. Quant aux planètes les plus brillantes (Mars, Jupiter et Vénus), l’écart apparent diminue entre elles. Ce qui nous donnera la disposition suivante le 21 janvier :
Le 14 janvier 2005, la sonde Huygens se posait à la surface de Titan, le plus grand satellite naturel de la planète Saturne.
En route vers Saturne :
Huygens est une sonde européenne qui s’est posée sur Titan, la plus grosse lune de Saturne, le 14 janvier 2005. C’est à ce jour le record d’atterrissage le plus éloigné de la Terre (1,2 milliard de kilomètres). Au cours de sa descente sous un parachute, la sonde n’a cessé de nous transmettre des données sur cet étonnant satellite naturel glacé sur lequel on a découvert des lacs de méthane et d’éthane liquide. Une fois posée sur un sol à -180°C, dont la consistance s’apparentait à du sable mouillé, la sonde a fonctionné pendant deux heures avant de s’éteindre définitivement :
Au cours de ce mois de janvier 2025, les regards seront tournés vers les planètes Mars et Saturne qui nous réservent de belles surprises.
Le froid, ennemi de l’astronome :
En ce mois de janvier 2025, il faudra être bien couvert pour profiter du ciel nocturne. L’hiver est peu apprécié par les observateurs en raison des basses températures. Elles peuvent en effet rapidement décourager les plus motivés. Pourtant, la saison a des atouts indéniables. Les nuits sont très longues et il n’est nul besoin de veiller tard pour observer. D’autre part, lorsque le ciel nocturne est dégagé, il est particulièrement noir. Relisez mes 5 conseils pour observer sans avoir froid avant de mettre le nez dehors :
D’ici fin janvier 2025, l’ombre de Titan se projettera quatre fois sur Saturne. Une curieux phénomène qu’on ne reverra plus avant 2039.
Ombre chinoise :
Tout comme les Phe-Sat (phénomènes mutuels des satellites de Saturne), les passages de l’ombre de Titan ont lieu au moment de l’équinoxe sur la planète. Une configuration (lorsque le Soleil et la Terre passent dans le plan orbital des satellites) que l’on retrouve tous les quatorze ans. Titan étant le plus gros des satellites de la planète aux anneaux et l’un des plus proches, son ombre est logiquement la plus facile à observer. Voici les quatre rendez-vous à venir, d’après les simulations sur Stellarium. Ils se produisent les 6 et 22 décembre, puis les 7 et 23 janvier 2025 :
On trouvera d’autres précisions concernant ces quatre phénomènes à la fin de la Lettre d’information n°218 de l’IMCCE. Un télescope de 150 millimètres de diamètre semble le minimum pour les observer, mais rien n’interdit de tenter avec un diamètre plus petit. Les astrophotographes pourront s’inspirer des conseils prodigués par Jean-Paul Oger. N’hésitez pas à nous faire partager votre expérience en laissant un commentaire en bas de l’article. Continuer la lecture de Observez l’ombre de Titan glisser sur Saturne→
Jupiter au plus près de la Terre, Mars qui fait un demi-tour et Vénus étincelante, ce mois de décembre 2024 est planétaire.
Une planète géante au plus près :
Le 7 décembre 2024, Jupiter est à l’opposition (alignement Soleil-Terre-Jupiter) à 612 millions de kilomètres de nous. La planète gazeuse géante nous présente un diamètre apparent de 48,1 secondes d’arc et une magnitude de -2,8. Autant dire que vous n’aurez aucun mal à la repérer au milieu des étoiles de la constellation du Taureau :
Son observation est possible avec de petits instruments. Ne vous privez pas de la pointer, de belles surprises vous attendent ! Vous trouverez des idées d’observations dans cet article.
Depuis son balcon lyonnais, l’astronome amateur Lionel Guyonnet a patiemment photographié Saturne et ses anneaux pendant une décennie.
Saturne au balcon :
Tous les astronomes amateurs n’ont pas la chance de disposer d’un véritable observatoire dans leur jardin. Ceux qui habitent en ville doivent s’adapter. Certains (comme Christian Bertincourt) prennent la route, d’autres (comme James Dias) se contentent d’une fenêtre ouverte. Lionnel Guyonnet, lui, dispose d’un balcon en plein cœur de Lyon. Ce n’est peut-être pas l’idéal, mais cet électricien a su en tirer profit :
Au plus près de la Terre le 8 septembre 2024, la planète Saturne nous offre le spectacle fascinant de ses anneaux. Un régal dans un télescope.
Lointaine merveille :
Saturne est une planète géante gazeuse, la seconde après Jupiter. Sa magnitude apparente peut atteindre 0 lors de son opposition (elle est alors à l’opposé du Soleil, formant l’alignement Soleil-Terre-Saturne). Pour cette opposition 2024, la sixième planète du Système solaire se situe à un peu moins de 1,3 milliard de kilomètres, dans la constellation du Verseau. Le diamètre apparent du disque de la planète est de 19 secondes d’arc, porté à 43 secondes d’arc pour la limite des anneaux :
Vous avez envie de réaliser de belles images planétaires ? Nous avons demandé à Jean-Paul Oger de nous donner quelques conseils.
Semestre planétaire :
Cela ne vous a sans doute pas échappé, mais nous sommes entrés dans une période faste pour les amoureux des planètes. Les oppositions vont se succéder : Saturne le 8 septembre, Jupiter le 7 décembre et Mars le 16 janvier 2025. Une suite de rapprochements très favorables qui pourraient vous donner envie d’immortaliser ces astres. Pour mettre toutes les chances de votre côté, voici les conseils de l’astrophotographe Jean-Paul Oger (à suivre sur Instagram), dont les superbes images illustrent cet article :
Bien choisir son matériel :
L’instrument : privilégiez les télescopes plutôt que les lunettes. Un modèle du type Cassegrain ou Dall-Kirkham est parfait, mais on peut opter pour un Newton de gros diamètre ou un Schmidt-Cassegrain. Bien que de qualité, le Maksutov est limité en diamètre. Quant au Ritchey-Chrétien, il a une obstruction centrale trop importante à l’origine d’une perte de contraste.
La caméra : les capteurs couleurs permettent aujourd’hui de réaliser de très bonnes images. Mais si le seeing est excellent, une caméra N et B avec des filtres sera encore plus performante.
L’indispensable ADC : apparu depuis quelques années, le correcteur de dispersion atmosphérique ou ADC est un petit accessoire indispensable sous nos latitudes. Plus les planètes sont basses et plus l’atmosphère agit comme un prisme en créant des liserés colorés sur le bord des astres. L’ADC permet d’éliminer la plus grande partie de ces défauts qui affectent la résolution finale des images.
Une éclipse de Lune, le retour de Mercure, l’opposition de Saturne et une prometteuse comète sont au menu de ce mois de septembre 2024.
Ombre terrestre sur la Lune :
En septembre 2024, nous assisterons à une nouvelle éclipse partielle de Lune. Elle se produira avant l’aube le mercredi 18. Peu après quatre heures du matin, la Lune entamera sa traversée du cône de pénombre terrestre. C’est à 04 heures 45 qu’aura lieu le maximum de l’éclipse. Nous verrons alors une échancrure sombre sur le bord lunaire :
Ce mercredi 21 août 2024, ceux qui n’étaient pas sous les nuages ont pu profiter d’une très belle occultation de Saturne par la Lune.
Spectacle étonnant :
Les astronomes étaient nombreux cette fin de nuit derrière leurs télescopes. En raison d’une météo capricieuse, tous n’ont pas eu la chance d’assister à la disparition de Saturne derrière la Lune. Cette occultation à l’aube du 21 août 2024 était l’une des belles surprises que nous offre régulièrement la mécanique céleste :
Les deux astres étant lumineux, on pouvait même observer l’occultation en ville avec une simple paire de jumelles. Les astrophotographes en ont profité pour immortaliser ce spectacle, chacun essayant de gérer au mieux la différence d’éclat entre Saturne et la Lune presque pleine :
La prochaine occultation de ce type observable en France aura lieu dans la soirée du 4 janvier 2025. La Lune sera alors beaucoup plus mince, deux jours avant le Premier Quartier. Mais cette fois encore, c’est la météo qui décidera du sort des observateurs !
C’est l’événement astronomique de l’été : le mercredi 21 août à l’aube, la Lune occultera Saturne. Un phénomène à ne pas manquer.
Spectacle pour tous :
Le mercredi 21 août 2024, un peu avant 5h30 du matin, la Lune avalera Saturne. Nous verrons alors la célèbre planète aux anneaux disparaître pendant une heure derrière notre satellite naturel. Cette occultation, fruit de la mécanique céleste, est un phénomène rare, le seul observable en France cette année :
Le maximum de l’essaim des Perséides et l’occultation de Saturne par la Lune seront quelques-uns des temps forts de ce mois d’août 2024.
Saturne en vedette :
Août 2024 met Saturne à l’honneur, comme durant l’été 2023. Après l’opposition il y a un an, c’est une occultation de la planète aux anneaux par la Lune qui nous attend. Le 21 août, peu après cinq heures du matin heure locale, un petit télescope montrera Saturne collée contre le globe lunaire (simulation Stellarium) :
Fin juin, les anneaux de Saturne se referment à leur maximum pour cette année. Un spectacle étonnant à ne pas manquer !
Des anneaux vus par la tranche :
Saturne est sans doute la plus fascinante des planètes avec ses célèbres anneaux. Au XVIIe siècle, Galilée n’y voyait qu’une paire d’oreilles dans sa médiocre lunette. C’est en 1655 que l’astronome hollandais Christian Huygens a compris leur véritable nature. Constitués d’innombrables particules de glace et de poussière, les anneaux ont une épaisseur de moins de 1 km et s’étendent jusqu’à 300 000 km de la planète :
En raison de l’inclinaison du plan équatorial de la planète, l’aspect des anneaux change au cours d’une révolution de Saturne autour du Soleil (en un peu moins de 30 ans). Lors des solstices saturniens (comme en octobre 2017), les anneaux sont vus de la Terre avec un angle maximal de 26° 44′. Au moment des équinoxes saturniens (le prochain se produit en mars 2025), les anneaux sont visibles par la tranche.
Inobservable en France, l’occultation de Saturne par la Lune le 31 mai a été suivie par quelques astrophotographes en Argentine.
Spectacle magique :
Le 31 mai 2024, il fallait être en Argentine ou en Afrique du Sud pour admirer la disparition de Saturne derrière la Lune. En France, à l’aube, les deux astres étaient très proches dans le ciel. Mais dans l’hémisphère Sud, c’était un tout autre spectacle. C’est ce que révèle ce beau cliché réalisé par Brian Gerard depuis la ville de Colón en Argentine :
L’info fait actuellement le buzz : pourrons-nous observer six planètes alignées à l’aube du 3 juin ? Pas vraiment, et voici pourquoi.
Faux scoop :
Depuis quelques jours, certains médias nous promettent l’observation de six planètes réunies à l’aube du lundi 3 juin. L’événement est annoncé comme rarissime et les superlatifs ne manquent pas. En consultant une application comme Stellarium, on remarque effectivement qu’il y a bien un regroupement planétaire à l’Est. S’étirant le long de l’écliptique, on trouve en partant de l’horizon Est Jupiter, Mercure, Uranus, Mars, Neptune et Saturne. Le montage ci-dessous permet de visualiser cet alignement :
Ne manque à l’appel que Vénus (la brillante étoile du Berger), inobservable actuellement avant son retour en soirée cet été. Mais attention, toutes les planètes n’ont pas le même éclat. N’espérez pas voir Neptune, Uranus ni même Mercure : leur luminosité est insuffisante pour qu’on puisse les distinguer dans un ciel clair. Quant à Jupiter, des jumelles seront peut-être nécessaires pour la localiser dans les lueurs de l’horizon. Continuer la lecture de Alignement planétaire : que verra-t-on vraiment le 3 juin ?→
"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh