Archives de catégorie : Actualités

Surprise ! Une nouvelle comète s’annonce spectaculaire !

Alors qu’on attend l’arrivée de la comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS, un nouvel astre chevelu très prometteur vient d’être découvert. 

Màj du 02/10/24 :

La comète A11bP7I s’appelle désormais C/2024 S1 (ATLAS).

Surprise céleste :

Depuis quelques semaines, on ne parle que de la comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS. Déjà belle depuis l’hémisphère Sud, elle passera dans quelques jours entre le Soleil et la Terre. Puis ce sera au tour des observateurs de l’hémisphère Nord de se régaler, car elle devrait gagner en luminosité. Je vous renvoie vers les éphémérides d’octobre 2024 pour tout savoir sur l’arrivée de cette belle voyageuse :

Superbe cliché de la comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS réalisé le 27 septembre 2024 par l’astrophotographe Alan Dyer depuis Bryce Canyon dans le Sud de l’Utah (USA).

Et voilà qu’une nouvelle comète très prometteuse entre en scène ! Découverte elle aussi par le réseau de surveillance ATLAS, elle porte le matricule provisoire A11bP7I (lire sur COBS). Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle pourrait nous offrir un superbe spectacle… Continuer la lecture de Surprise ! Une nouvelle comète s’annonce spectaculaire !

Éphémérides : le ciel du mois d’octobre 2024

L’arrivée de la comète Tsuchinshan-ATLAS durant ce mois d’octobre 2024 ne doit pas nous faire oublier quelques jolis rendez-vous célestes.

Comète très attendue :

Octobre 2024 devrait nous libérer d’une longue attente. Depuis sa découverte le 23 février 2023 par l’un des télescopes du réseau de surveillance ATLAS, C/2023 A3 fait beaucoup parler d’elle. Pour le moment l’astre chevelu se porte bien (lire ici), même s’il est un peu moins brillant que prévu. L’image ci-dessous a été prise à l’aube du 28 septembre dans le Sud de la France par Denis Huber :

Le 29 septembre, je parvenais à enregistrer l’astre chevelu vers 6 heures 40 depuis mon belvédère dans les hauteurs du Beaujolais, avec à sa gauche le Mont-Blanc (il se situe à 160 kilomètres de mon poste d’observation). Boîtier Nikon D7100, focale de 300 millimètres, une seule pose de 4 secondes à 3200 iso. Comète invisible aux jumelles 8X50 :

Depuis l’Île de la Réunion, elle est beaucoup plus spectaculaire, comme nous le prouve Luc Perrot :

C’est d’ailleurs le cas pour tous les observateurs installés en dessous de quarante degrés de latitude Nord, qui voient la comète plus haute sur l’horizon Est. Admirez par exemple ce superbe cliché réalisé par Alan Dyer depuis Bryce Canyon dans le Sud de l’Utah (USA) :

Ou encore cette magnifique image obtenue à l’aide d’un télescope depuis la Namibie par Gerald Rhemann, Michael Jäger et Denis Möller :

En France, on peut essayer de repérer la comète à l’aube sur l’horizon EST jusqu’au 02 octobre, mais patientons encore quelques jours. Une fois passé entre la Terre et le Soleil, l’astre chevelu redeviendra visible (s’il ne s’est pas disloqué) le soir à l’OUEST après le 10 octobre. Le spectacle sera alors beaucoup plus beau depuis l’hémisphère Nord, les conditions de visibilité s’inversant entre les deux hémisphères (à lire également sur Sky and Telescope).

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La comète Tsuchinshan-ATLAS survole Bryce Canyon

Avant de s’approcher du Soleil, la comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS se dévoile aux basses latitudes, comme ici à Bryce Canyon.

Spectacle à l’aube :

Situé dans le Sud de l’Utah, le parc national de Bryce Canyon est réputé pour ses formations géologiques. Ses sculptures colorées  âgées de plusieurs millions d’années sont le résultat d’une lente érosion. Mais ce n’est pas par amour pour ses cheminées de fée que le photographe Alan Dyer (AmazingSKY) s’y est rendu avant l’aube, le 27 septembre 2024. Il voulait immortaliser l’arrivée de la comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS :

L’astre chevelu, dont on pensait un temps qu’il s’était disloqué (lire ici), se porte bien. Et ce sont les observateurs situés aux basses latitudes qui en profitent pour le moment. Continuer la lecture de La comète Tsuchinshan-ATLAS survole Bryce Canyon

Comment repérer Neptune au plus près de la Terre

Neptune est à l’opposition le 21 septembre 2024. Voici quelques conseils pour localiser la dernière planète du Système solaire. 

Lointaine planète :

Neptune est la huitième et dernière planète du Système solaire. Elle est la seule dont l’existence avait été prédite par le calcul avant d’être observée. Au XIXe siècle, deux astronomes ont imaginé la présence d’une planète alors inconnue pour expliquer les perturbations de l’orbite d’Uranus. L’Anglais John Couch Adams (en 1843) et le Français Urbain Le Verrier (en 1846) ont alors calculé sa position théorique. Neptune a finalement été observée le 23 septembre 1846 par l’astronome allemand Johann Gottfried Galle. Comme la planète se trouvait à seulement 1 degré de la position calculée par Le Verrier (contre 12 degrés pour Adams), c’est le Français qui a été considéré comme le découvreur :

Neptune photographiée en 1989 par la sonde Voyager 2. @ NASA/JPL

Dans un télescope, Neptune présente un petit disque bleuté. Cette couleur provient du méthane présent dans l’atmosphère de la planète. Avec un diamètre équatorial proche de 50.000 kilomètres, on la range dans la famille des géantes gazeuses, tout comme Jupiter et Saturne. Continuer la lecture de Comment repérer Neptune au plus près de la Terre

La comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS se porte bien

On craignait qu’elle ne se désintègre, mais il n’en est rien : la comète C/2023 A3 se rapproche et tient en haleine les astronomes.

Fausse crainte :

On croyait C/2023 A3 perdue. Le 8 juillet dernier, Zdeněk Sekanina avait annoncé que la prometteuse comète était en train de se fragmenter. Ce grand spécialiste s’appuyait sur la courbe de lumière de l’astre chevelu (moins élevée que prévu) pour annoncer sa fin prochaine. Mais finalement, C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS se porte plutôt bien. La preuve avec cette image réalisée à l’aube du 16 septembre. Elle a été prise depuis l’Australie par Terry Lovejoy, une autre célébrité dans le monde des comètes :

À cette date, il estime la magnitude de l’astre chevelu à 4,4. La comète devient donc de plus en plus lumineuse. Petit bémol, elle brille moins que ce que laissaient espérer les premières estimations. Continuer la lecture de La comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS se porte bien

Spectacle : Saturne au plus près de la Terre

Au plus près de la Terre le 8 septembre 2024, la planète Saturne nous offre le spectacle fascinant de ses anneaux. Un régal dans un télescope.

Lointaine merveille :

Saturne est une planète géante gazeuse, la seconde après Jupiter. Sa magnitude apparente peut atteindre 0 lors de son opposition (elle est alors à l’opposé du Soleil, formant l’alignement Soleil-Terre-Saturne). Pour cette opposition 2024, la sixième planète du Système solaire se situe à un peu moins de 1,3 milliard de kilomètres, dans la constellation du Verseau. Le diamètre apparent du disque de la planète est de 19 secondes d’arc, porté à 43 secondes d’arc pour la limite des anneaux :

Ce superbe cliché a été réalisé une dizaine de jours avant l’opposition. Outre les bandes gazeuses qui ceinturent le disque de la planète, on distingue également deux de ses nombreux satellites.  © Simon Labergère et Robin Le Guern

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Spica frôle le jeune croissant de Lune

Dans la soirée du 6 septembre, on pouvait admirer l’étoile Spica juste à côté de la Lune, alors qu’en Amérique on assistait à une occultation.

Un phare dans la Vierge :

Spica (Alpha Virginis) est la plus brillante étoile de la Vierge. Cette constellation est surtout connue pour abriter un amas de plus de 1.500 galaxies dont Arp 116. Alpha Virginis (appelée aussi l’Épi) se situe à plus de 250 années-lumière. Avec une magnitude de 1, c’est la quinzième étoile la plus brillante du ciel nocturne. Je vous rappelle que la première est Sirius dans la constellation du Grand Chien. L’Épi est en réalité une binaire à éclipses dont l’éclat varie de seulement 6/100ème de magnitude tous les quatre jours environ.

Spica à côté du croissant de Lune le 6 septembre 2024. © Jean-Baptiste Feldmann

La déclinaison de Spica (-11°) lui vaut d’être régulièrement occultée par la Lune, beaucoup plus rarement par Mercure et Vénus. Hier soir, la plus brillante étoile de la Vierge se trouvait à proximité du croissant, alors qu’une occultation était visible en Amérique du Nord. Continuer la lecture de Spica frôle le jeune croissant de Lune

Éphémérides : le ciel du mois de septembre 2024

Une éclipse de Lune, le retour de Mercure, l’opposition de Saturne et une prometteuse comète sont au menu de ce mois de septembre 2024.

Ombre terrestre sur la Lune :

En septembre 2024, nous assisterons à une nouvelle éclipse partielle de Lune. Elle se produira avant l’aube le mercredi 18. Peu après quatre heures du matin, la Lune entamera sa traversée du cône de pénombre terrestre. C’est à 04 heures 45 qu’aura lieu le maximum de l’éclipse. Nous verrons alors une échancrure sombre sur le bord lunaire :

Représentation du déroulement de l’éclipse de Lune du 18 septembre 2024 : entrée dans la pénombre (1), entrée dans l’ombre (2), maximum de l’éclipse (3), sortie de l’ombre (4), sortie de la pénombre (5). © Stelvision

Pour tout savoir sur ce phénomène, consultez l’article que Stelvision lui consacre. Ce mois de septembre 2024 sera également l’occasion de profiter de l’opposition de Saturne. La planète gazeuse géante, dont les anneaux se referment lentement, est au plus près de la Terre. Enfin la comète C/2023 A3 pourrait nous offrir un joli spectacle (à lire ici). Utilisez une application comme Stellarium pour vous repérer dans le ciel nocturne. Continuer la lecture de Éphémérides : le ciel du mois de septembre 2024

Spectacle aux jumelles : la Lune traverse les Pléiades

En août, le Dernier Quartier de Lune nous réserve une jolie surprise en traversant l’amas des Pléiades, un spectacle à suivre aux jumelles.

Le ciel aux jumelles :

On ne le répètera sans doute jamais assez, l’astronomie se pratique d’abord avec une paire de jumelles. Lisez par exemple mon test des Yeux de hibou. Utilisation des deux yeux, clarté, grand champ, image redressée conforme à ce qu’on voit à l’œil nu… sont quelques-unes des qualités de cet instrument. Le 26 août avant l’aube, ce sera le moment de sortir la paire sagement rangée dans un tiroir. La Lune, à son Dernier Quartier, a en effet la bonne idée de passer devant l’amas d’étoiles des Pléiades :

Traversée de l’amas des Pléiades par le Dernier Quartier le 26 août 2024. © Stellarium

Il faudra environ deux heures à la Lune (entre quatre et six heures du matin) pour traverser le sud de l’amas et en occulter les étoiles. Continuer la lecture de Spectacle aux jumelles : la Lune traverse les Pléiades

21 août 2024 : la Lune a occulté Saturne

Ce mercredi 21 août 2024, ceux qui n’étaient pas sous les nuages ont pu profiter d’une très belle occultation de Saturne par la Lune.

Spectacle étonnant :

Les astronomes étaient nombreux cette fin de nuit derrière leurs télescopes. En raison d’une météo capricieuse, tous n’ont pas eu la chance d’assister à la disparition de Saturne derrière la Lune. Cette occultation à l’aube du 21 août 2024 était l’une des belles surprises que nous offre régulièrement la mécanique céleste :

Les deux astres étant lumineux, on pouvait même observer l’occultation en ville avec une simple paire de jumelles. Les astrophotographes en ont profité pour immortaliser ce spectacle, chacun essayant de gérer au mieux la différence d’éclat entre Saturne et la Lune presque pleine :

La prochaine occultation de ce type observable en France aura lieu dans la soirée du 4 janvier 2025. La Lune sera alors beaucoup plus mince, deux jours avant le Premier Quartier. Mais cette fois encore, c’est la météo qui décidera du sort des observateurs !

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Événement : Saturne s’éclipse à l’aube du 21 août 2024

C’est l’événement astronomique de l’été : le mercredi 21 août à l’aube, la Lune occultera Saturne. Un phénomène à ne pas manquer.
Spectacle pour tous :

Le mercredi 21 août 2024, un peu avant 5h30 du matin, la Lune avalera Saturne. Nous verrons alors la célèbre planète aux anneaux disparaître pendant une heure derrière notre satellite naturel. Cette occultation, fruit de la mécanique céleste, est un phénomène rare, le seul observable en France cette année :

Le 21 août, un peu avant 5h30, Saturne glissera derrière la Lune. © Stellarium

Il ne faut donc surtout pas rater ce spectacle, d’autant plus que son observation est à la portée de tous :

  • l’occultation est facile à localiser puisqu’il suffit de pointer la Lune
  • le phénomène concerne deux astres brillants, il peut donc s’observer même en ville, depuis une fenêtre ou un balcon
  • aucun instrument coûteux n’est requis, on peut l’admirer aux jumelles si on ne dispose pas d’un télescope.

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Mars et Jupiter avaient rendez-vous sous les Pléiades

Le spectaculaire rapprochement Mars-Jupiter a tenu ses promesses, sous le regard bienveillant de l’amas d’étoiles des Pléiades.

Rencontre planétaire :

Ce n’était pas gagné ! Pourtant, après une nuit d’orages, le ciel s’est dégagé pour me laisser admirer le rapprochement très serré entre les planètes Mars et Jupiter (la plus brillante), le tout sous l’amas d’étoiles des Pléiades. Ce cliché (une seule pose de 15 sec à 800 iso, boîtier Nikon D3200 et focale de 27 millimètres) en atteste, alors que l’on distingue le front nuageux qui s’évacue vers l’Est :

Dans le champ de l’oculaire du télescope (avec un grossissement de 50 fois), le spectacle était étonnant. Imaginez le petit point orangé de Mars à côté de Jupiter avec ses quatre satellites alignés. Une capture d’écran de Stellarium donne une idée de ce qui attendait l’observateur :

Demain, vous pourrez encore profiter de ce rapprochement apparent. Puis vous verrez les deux astres s’éloigner un peu plus chaque fin de nuit. Mais ils ne nous quitteront pas pour autant. Jupiter comme Mars continuent de se rapprocher de nous. La première sera à l’opposition le 7 décembre, la seconde le 16 janvier 2025. En attendant, je vous donne rendez-vous le 21 août avant l’aube pour admirer l’occultation de Saturne par la Lune. Un événement que je vous présenterai prochainement.

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Pendant les Perséides, Mars rattrape Jupiter

Les nuits prochaines seront propices à l’observation des Perséides. Mais un rapprochement Mars-Jupiter devrait aussi retenir votre attention.

Rendez-vous incontournable :

C’est une tradition désormais bien établie : chaque mois d’août, les astronomes amateurs ont rendez-vous avec les Perséides. Ces étoiles filantes sont les restes poussiéreux abandonnés le long de son orbite par la comète Swift-Tuttle. Ils viennent se consumer dans l’atmosphère terrestre entre le 17 juillet et le 24 août avec un maximum d’activité dans la nuit du 12 au 13 août. On leur donne le nom de Perséides car le radiant (l’endroit d’où elles semblent jaillir) est localisé dans la constellation de Persée :

Perséide le 13 août 2019 sous les Hyades et les Pléiades. © Jean-Baptiste Feldmann

Une météo en général clémente et une période de grandes vacances expliquent l’intérêt porté à cet essaim. Confortablement installé dans une chaise longue, vous pourrez guetter ces fugaces trainées. Mais si vous observez en fin de nuit, un curieux spectacle devrait attirer votre attention. Continuer la lecture de Pendant les Perséides, Mars rattrape Jupiter

Éphémérides : le ciel du mois d’août 2024

Le maximum de l’essaim des Perséides et l’occultation de Saturne par la Lune seront quelques-uns des temps forts de ce mois d’août 2024.

Saturne en vedette :

Août 2024 met Saturne à l’honneur, comme durant l’été 2023. Après l’opposition il y a un an, c’est une occultation de la planète aux anneaux par la Lune qui nous attend. Le 21 août, peu après cinq heures du matin heure locale, un petit télescope montrera Saturne collée contre le globe lunaire (simulation Stellarium) :

Voir disparaître cette planète (dont les anneaux se referment lentement) sera sans nul doute un moment inoubliable. Ce spectacle avait déjà été observé en Argentine le 31 mai dernier. Notez que ce 21 août, il fera jour au moment de l’émersion de Saturne vers 6h30, ne ratez pas l’immersion une heure avant ! Autre spectacle céleste ce mois-ci, les traditionnelles étoiles filantes des Perséides, dont le maximum a lieu neuf jours plus tôt. Continuer la lecture de Éphémérides : le ciel du mois d’août 2024

Cérès : observez la planète naine dans le Sagittaire

Cérès passe à l’opposition en ce début de juillet 2024. C’est donc la meilleure période pour repérer la plus petite planète naine connue.

Un astéroïde devenu planète naine :

Cérès a été découverte le 1er janvier 1801 par Giuseppe Piazzi, le directeur de l’Observatoire de Palerme en Sicile. Elle porte le nom de la déesse romaine de l’agriculture et de la fécondité. C’est en 2006 que l’Union astronomique internationale a reclassé Cérès (considérée alors comme un astéroïde) dans la famille des planètes naines en raison de sa forme sphérique. Avec un diamètre d’environ 950 km, c’est la plus petite des cinq planètes naines connues à ce jour (il y a aussi Hauméa, Eris, Makémaké et Pluton).

Ahuna Mons (photographié par la sonde Dawn), un cryovolcan sur Cérès. © NASA

Planète naine la plus proche de nous, Cérès occupe une place particulière dans le Système solaire. En effet, elle s’intercale entre les planètes humides (la Terre et Mars) et les planètes gazeuses comme Jupiter et Saturne. La sonde Dawn (lancée le 27 septembre 2007) a exploré ce corps céleste de très près (35 km d’altitude) de février 2015 à octobre 2018.

Du côté du Sagittaire :

La magnitude de Cérès (un corps aussi sombre que l’asphalte) varie de9,3 à 6,7 lors du passage au périhélie (tous les 15 mois environ). Cette année, la planète naine est passée à l’opposition le 5 juillet avec une magnitude de 7,3. Une paire de jumelles ou une longue-vue suffisent donc pour la repérer. Visible comme un petit point lumineux, la planète naine se distingue des étoiles par son déplacement au fil des nuits :

Le 8 juillet, Cérès se trouve à 0,5° degré apparent au Nord de l’étoile Ascella (ou Zeta Sagittarii, magnitude 2,6). Une application comme Stellarium pourra vous être utile pour repérer la planète naine les nuits suivantes.

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Éphémérides : le ciel du mois de juillet 2024

En juillet 2024, six planètes ont rendez-vous avec la Lune, des rapprochements apparents à savourer aux jumelles.

Vision amplifiée :

La plupart des amoureux du ciel nocturne ont fait leur premiers pas avec une paire de jumelles. Grâce à sa simplicité d’utilisation, c’est l’instrument idéal pour commencer à scruter le ciel nocturne. Il peut même devenir l’instrument principal de l’observateur, tant il est polyvalent. Il suffit pour s’en convaincre de feuilleter “Le ciel aux jumelles“, un excellent guide pour optimiser ses observations :

Les jumelles, l’instrument idéal pour admirer le ciel nocturne. © Jean-Baptiste Feldmann

En juillet 2024, vous pouvez dépoussiérer les jumelles qui dorment dans un tiroir ! Elles vont vous permettre de belles découvertes, la Lune servant de guide. Une application comme Stellarium pourra vous être utile pour repérer les astres les plus discrets aux côtés de notre satellite naturel. Continuer la lecture de Éphémérides : le ciel du mois de juillet 2024

La France sous les nuages… noctiluques

Les nuages noctiluques ont fait leur apparition en France la nuit dernière, pour le plus grand plaisir des photographes.

Nuages lumineux :

Cela faisait quelques nuits que les observateurs les guettaient en France. Signalés dans le Nord de l’Europe au moment du solstice, les nuages noctiluques ont été observés la nuit dernière depuis l’Hexagone. L’alerte a été donnée en fin de soirée sur les réseaux sociaux, comme par exemple La Chaîne Astro. Les photographes qui avaient un ciel dégagé ont pu immortaliser ces curieux nuages lumineux. Encore un joli spectacle céleste, quelques semaines après l’apparition d’aurores boréales :

Les nuages noctiluques (noctilucent clouds, NLC en anglais) ou nuages polaires mésosphériques se forment à 80 kilomètres d’altitude. Dans un environnement glacé (-130° C), des traînées de vapeur d’eau se condensent autour des poussières d’étoiles filantes ou d’éruptions volcaniques pour former des cristaux de glace. Ce sont ces cristaux qui renvoient la lumière des derniers (le soir) ou premiers (le matin) rayons solaires.

Pourquoi de tels nuages apparaissent-ils depuis un peu plus d’un siècle et pourquoi de plus en plus tôt certaines années ? Les scientifiques ont encore du mal à répondre à ces questions. Ils ont cependant remarqué que le phénomène s’amplifie avec le réchauffement climatique. Les traînées de condensation laissées par les avions ont peut-être aussi leur part de responsabilité.

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La comète 13P/Olbers revient nous rendre visite

Malgré les courtes nuits estivales, les astronomes suivent avec intérêt le retour d’une belle voyageuse, la comète 13P/Olbers.

Cousine de Halley :

Les comètes sont des apparitions célestes éphémères qui continuent de nous fasciner. Pour Michel Ory, elles sont un peu comme les dinosaures. Les deux exercent une fascination manifeste sur le grand public. Tout enfant a les yeux qui brillent lorsqu’on lui montre une photographie de dinosaure ou de comète. Il n’a d’ailleurs aucun mal à les dessiner. Au fil du temps, ces sujets de science sont devenus des éléments de la culture populaire :

Observation d’une belle comète (ici Neowise en juillet 2020). © Jean-Baptiste Feldmann

Et ce n’est pas la belle visiteuse du moment, 13P/Olbers, qui va déroger à la règle. Cette comète a été découverte en 1815 par l’astronome allemand Heinrich Olbers. Comme sa mythique cousine 1P/Halley, elle repasse nous voir en moyenne tous les 75 ans. Elle a été retrouvée en août 2023 par Alan Hale (co-découvreur de la grande comète de 1997).

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Saturne : admirez la fermeture des anneaux !

Fin juin, les anneaux de Saturne se referment à leur maximum pour cette année. Un spectacle étonnant à ne pas manquer !

Des anneaux vus par la tranche :

Saturne est sans doute la plus fascinante des planètes avec ses célèbres anneaux. Au XVIIe siècle, Galilée n’y voyait qu’une paire d’oreilles dans sa médiocre lunette. C’est en 1655 que l’astronome hollandais Christian Huygens a compris leur véritable nature. Constitués d’innombrables particules de glace et de poussière, les anneaux ont une épaisseur de moins de 1 km et s’étendent jusqu’à 300 000 km de la planète :

En raison de l’inclinaison du plan équatorial de la planète, l’aspect des anneaux change au cours d’une révolution de Saturne autour du Soleil (en un peu moins de 30 ans). Lors des solstices saturniens (comme en octobre 2017), les anneaux sont vus de la Terre avec un angle maximal de 26° 44′. Au moment des équinoxes saturniens (le prochain se produit en mars 2025), les anneaux sont visibles par la tranche.

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Les nuages noctiluques s’invitent pour le solstice

Comme on pouvait s’y attendre à l’approche du solstice d’été dans l’hémisphère Nord, des nuages noctiluques ont fait leur apparition.

Étranges nuages :

Il se passe chaque été quelque chose d’étrange et de merveilleux dans le ciel au-dessus des pôles terrestres. Des nuages de très haute altitude prennent une couleur d’un bleu électrique alors que le Soleil est passé depuis longtemps sous l’horizon :

Les nuages noctiluques (noctilucent clouds, NLC en anglais) ou nuages polaires mésosphériques se forment à 80 kilomètres d’altitude. Dans un environnement glacé (-130° C), des traînées de vapeur d’eau se condensent autour des poussières d’étoiles filantes ou d’éruptions volcaniques pour former des cristaux de glace. Ce sont ces cristaux qui renvoient la lumière des derniers (le soir) ou premiers (le matin) rayons solaires. La vidéo ci-dessus nous montre l’activité de ces nuages saisie en 2007 par le satellite américain AIM (Aeronomy of Ice in the Mesosphere). Continuer la lecture de Les nuages noctiluques s’invitent pour le solstice