Vénus, incroyable diamant céleste dont la magnitude de -4 la rend incontournable dans le ciel du soir, poursuit sa progression le long de l’écliptique jusqu’au 6 juin, date de l’élongation maximale de la planète par rapport au Soleil.
La seconde planète du Système solaire passe ainsi à proximité (apparente) de différents astres depuis le début de l’année.
L’activité solaire est toujours à un niveau important ; en témoigne l’apparition depuis le 6 mai d’un nouveau groupe de taches, numéroté AR 2339 ( AR signifie Active Region, 2339 est le numéro d’apparition attribué par la NOAA, National Oceanic and Atmospheric Administration).
Le 9 mai, jour où cette image a été réalisée à l’aube avec un boîtier Finepix HS 20, ce groupe de taches s’étirait sur une longueur supérieure à 100 000 km.
Ce groupe de taches (dont vous pouvez suivre l’évolution sur la page Sunspots du satellite solaire SOHO) est susceptible d’éjecter dans les jours qui viennent de la matière coronale qui se répandra dans l’espace et pourra provoquer sur Terre un regain d’aurores boréales.
Je vous rappelle que la photographie et l’observation du Soleil nécessitent l’utilisation de filtres, comme lorsqu’on observe une éclipse solaire.
Vous avez quelques jours pour observer la plus discrète de nos proches voisines. Plus proche planète du Soleil, Mercure est toujours délicate à observer, perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule.
Le 7 mai elle s’est écartée au maximum de notre étoile (on parle d’élongation maximale) et nous disposons de quelques soirs pour l’admirer au-dessus de l’horizon nord-ouest avec une magnitude tout juste négative (-0,2).
Il y a 300 ans, le vendredi matin 3 mai 1715, une éclipse totale de Soleil plongeait Londres dans le noir. elle fut nommée éclipse de Halley en hommage à l’astronome britannique Edmond Halley qui en calcula avec précision le déroulement.
Edmond Halley (1656-1742) est surtout connu pour la comète de 1682 dont il détermina la périodicité de 76 ans. Même si Halley ne vit jamais le retour de sa comète en 1758, elle porte désormais son nom. Halley , qui se passionna pour l’étude des astres dès son plus jeune âge, consacra sa vie à l’observation du ciel et calcula un grand nombre d’événements astronomiques.
48 heures après la Pleine Lune des fleurs, le ciel s’est dégagé en Bourgogne pour me laisser profiter du coucher de Séléné ce matin. Notre satellite naturel avait passé la nuit à 3° de Saturne, les deux astres effectuant leur trajectoire céleste au-dessus de l’horizon sud, dans la constellation du Scorpion où trône la brillante Antarès.
La Lune va continuer de décroître jusqu’au Dernier Quartier le 11 mai, la Nouvelle Lune se produisant le 18 mai.
Le premier instrument dédié à l’observation du ciel nocturne est la lunette astronomique. Les lunettes ont occupé une place très importante dans l’histoire de l’astronomie jusqu’au début du XXe siècle (on en trouve de très grands modèles dans les vieux observatoires) puis elles ont perdu de leur intérêt avec l’arrivée des télescopes. Elles séduisent aujourd’hui de plus en plus d’amateurs grâce aux améliorations proposées par les constructeurs.
Pourquoi choisir une lunette ? D’abord parce qu’elle ne nécessite aucun réglage de l’optique, calée une fois pour toutes. Ce n’est pas le cas des télescopes dont les miroirs ont besoin régulièrement d’un réalignement.
Le 21 avril dernier, l’astrophotographe Romain Lucchesi a réalisé d’étonnantes images : il a en effet réussi à saisir le bref passage (moins d’une seconde !) de la Station spatiale internationale (ISS) devant le Soleil, alors marqué de plusieurs taches.
Il nous raconte : “j’ai toujours plus ou moins été intéressé par l’astronomie, mais quand j’ai commencé la photographie classique il y a 6 ans, j’étais loin d’imaginer que des belles photos du ciel étaient réalisables par des amateurs. Un jour je me suis posé la question, j’ai décidé de me renseigner, et maintenant ça fait un peu plus de 3 ans que je suis tombé à fond dans l’astrophotographie.
En dehors des photos classiques de galaxies, nébuleuses ou planètes, je surveille en permanence les événements “rares” comme les multiples éclipses sur Jupiter, les rapprochements, ou encore des transits comme on peut le voir sur ces images de la Station spatiale internationale devant le Soleil. Ça faisait un bon moment que j’essayais de réaliser cette photo, mais l’ISS ne passe pas très souvent devant le Soleil depuis un lieu d’observation donné. De plus, faire ses études à 800 km de son télescope ne facilite pas les choses…
Le 21 avril 2015 toutes les conditions étaient réunies : vacances, beau temps et transit à seulement 15 km de chez moi. Le site internet Calsky prévoyait le transit à 15 h 15 min 32 s, pour une durée de seulement 0,7 s. Le Soleil était encore haut dans le ciel donc l’ISS avait une taille angulaire assez importante, mais il fallait être précis sur l’heure! J’ai utilisé une application sur mobile qui donne l’heure synchronisée en temps réel sur l’horloge atomique. Matériel employé : télescope Newton de 254 mm de diamètre et 1200 mm de focale, monture équatoriale Atlas EQ-G, appareil photo Canon 60 D en mode rafale réglé à 200 iso, vitesse d’obturation de 1/8000 s pour bien figer le mouvement de l’ISS, filtre souple Astrosolar réduisant l’intensité lumineuse d’un facteur de 100 000. Pour être sûr de ne pas rater le moment fatidique, j’ai lancé la rafale 2 secondes avant l’heure prédite”.
La Pleine Lune du mois de mai se produit à l’aube du lundi 4, à 3 h 43 TU exactement. Notre satellite naturel sera alors à un peu moins de 395 000 km de nous ce qui lui donnera un diamètre apparent légèrement supérieur à 30′ d’arc.
Cette Pleine Lune des fleurs fait suite à la Pleine Lune des poissons un mois plus tôt. Chaque Pleine Lune se produit un peu plus près de la Terre depuis la plus petite Pleine Lune de l’année, celle du mois de mars. Il en sera ainsi jusqu’au 28 septembre, date de la Super Lune de 2015.
Après 4 ans d’étude et 4103 orbites autour de Mercure, la sonde américaine Messenger s’est écrasée le jeudi 30 avril sur la première planète du Système solaire, y creusant un nouveau cratère de 16 m de diamètre environ.
Messenger (MErcury Surface, Space ENvironment, GEochemistry and Ranging), un orbiteur de plus d’une tonne, avait été lancé par la NASA le 3 août 2004 et satellisé autour de Mercure le 18 mars 2011.
Jeune passionné d’astronomie et de spatial depuis son plus jeune âge, Guillaume Doyen (18 ans) s’est lancé dans l’astrophotographie à grand champ en décembre 2013 puis au foyer d’un télescope un an plus tard.
Il a la chance d’observer dans un endroit qui le rapproche des étoiles sous un ciel protégé de la pollution lumineuse. Il aime tout particulièrement photographier les phénomènes qui se produisent au dessus de nos têtes (météores, passage de satellites, ISS, lumière zodiacale…).