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Éphémérides : le ciel du mois de mars 2025

Deux éclipses, une de Lune et une de Soleil, ainsi qu’une farandole de planètes sont au menu de ce mois de mars 2025.

Le Soleil a rendez-vous avec la Lune :

En mars 2025, vous allez pouvoir admirer deux éclipses. La première est une éclipse de Lune. À l’aube du vendredi 14 mars, la Pleine Lune se couchera partiellement éclipsée. Pour profiter du spectacle, choisissez un horizon Ouest parfaitement dégagé. À l’œil nu ou dans une paire de jumelles, vous pourrez admirer l’ombre de la Terre mordant sur le disque lunaire :

Second rendez-vous, le samedi 29 mars vers midi. Cette fois, c’est la Lune qui masquera le Soleil en partie :

Attention, il faut impérativement protéger vos yeux pour admirer ce spectacle sans danger. Si vous observez avec une lunette ou un télescope, placez un filtre approprié devant le tube (lire : comment observer l’activité solaire en toute sécurité). Si vous observez à l’œil nu, protégez-vous avec des lunettes spéciales. Et sans lunettes, utilisez une écumoire pour voir plein de petits croissants de Soleil se former sur une feuille de papier :

Le ciel en mars 2025 :
  • Le 1er en soirée, le croissant de Lune se glisse entre Mercure et Vénus. Vingt-quatre heures plus tard, il est au-dessus de Vénus.

  • Le 6, c’est le Premier quartier. En soirée, pointez la Lune avec un petit télescope. Vous pourrez observer un joli jeu d’ombre et de lumière, le X lunaire.
  • Le 8, La Lune gibbeuse croissante est aux côtés de la planète Mars, dans les Gémeaux.

  • Les 10 et 11 en soirée, tentez d’apercevoir Mercure aux jumelles, à proximité de Vénus, beaucoup plus brillante.

  • Le 14 à l’aube, éclipse de Lune (voir plus haut).
  • Le 20, c’est l’équinoxe, premier jour du printemps dans l’hémisphère Nord.
  • Le 22, c’est le Dernier quartier.
  • Le 26 à l’aube, tentez de repérer Vénus à l’Est du croissant de Lune. Après sa conjonction avec le Soleil, la seconde planète du Système solaire est désormais observable en fin de nuit.

  •  Le 29 à midi, éclipse partielle de Soleil (voir plus haut).

Sauf mention contraire, les captures d’écran qui illustrent ces éphémérides ont été réalisées à l’aide du logiciel Stellarium, indispensable pour vos soirées d’astronomie.

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Éphémérides : le ciel du mois de février 2025

Ce mois de février 2025 est propice à l’observation des planètes qui occupent le ciel en première partie de nuit.

L’Hexagone d’hiver :

En ce mois de février 2025, je vous propose de partir à la découverte de l’Hexagone d’hiver en début de nuit. Nul besoin d’instrument, vos deux yeux suffisent pour ce voyage cosmique, si possible sans trop de pollution lumineuse. Vous avez plusieurs soirées pour en profiter avant que la Lune ne devienne gênante (évitez la période du 5 au 15). Cette année, les planètes Mars et Jupiter ont rejoint cet astérisme hivernal :

L’Hexagone d’hiver, une curiosité à admirer. © Jean Philippe Kornmann

Cet astérisme se compose de sept étoiles en commençant par Capella et en tournant dans le sens horaire :

  • Capella : la plus brillante étoile de la constellation du Cocher (magnitude 0,7) est distante de 42 années-lumière.
  • Aldébaran : à 66 années-lumière, c’est la plus brillante étoile de la constellation du Taureau (magnitude 0,9).
  • Rigel : c’est l’astre le plus brillant de la superbe constellation d’Orion. La nébuleuse Messier 42 se trouve à sa gauche.
  • Sirius : principale étoile de la constellation du Grand Chien, la plus brillante du ciel (magnitude -1,5).
  • Procyon : la plus brillante étoile de la constellation du Petit Chien (magnitude 0,4), située à 11,4 années-lumière.
  • Castor et Pollux : ces deux étoiles ont donné leur nom à la constellation des Gémeaux mais ce sont de fausses jumelles. Castor est distante de 50 années-lumière (magnitude 1,3) et Pollux de 38 années-lumière (magnitude 1,1).

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Cérès : observez la planète naine dans le Sagittaire

Cérès passe à l’opposition en ce début de juillet 2024. C’est donc la meilleure période pour repérer la plus petite planète naine connue.

Un astéroïde devenu planète naine :

Cérès a été découverte le 1er janvier 1801 par Giuseppe Piazzi, le directeur de l’Observatoire de Palerme en Sicile. Elle porte le nom de la déesse romaine de l’agriculture et de la fécondité. C’est en 2006 que l’Union astronomique internationale a reclassé Cérès (considérée alors comme un astéroïde) dans la famille des planètes naines en raison de sa forme sphérique. Avec un diamètre d’environ 950 km, c’est la plus petite des cinq planètes naines connues à ce jour (il y a aussi Hauméa, Eris, Makémaké et Pluton).

Ahuna Mons (photographié par la sonde Dawn), un cryovolcan sur Cérès. © NASA

Planète naine la plus proche de nous, Cérès occupe une place particulière dans le Système solaire. En effet, elle s’intercale entre les planètes humides (la Terre et Mars) et les planètes gazeuses comme Jupiter et Saturne. La sonde Dawn (lancée le 27 septembre 2007) a exploré ce corps céleste de très près (35 km d’altitude) de février 2015 à octobre 2018.

Du côté du Sagittaire :

La magnitude de Cérès (un corps aussi sombre que l’asphalte) varie de9,3 à 6,7 lors du passage au périhélie (tous les 15 mois environ). Cette année, la planète naine est passée à l’opposition le 5 juillet avec une magnitude de 7,3. Une paire de jumelles ou une longue-vue suffisent donc pour la repérer. Visible comme un petit point lumineux, la planète naine se distingue des étoiles par son déplacement au fil des nuits :

Le 8 juillet, Cérès se trouve à 0,5° degré apparent au Nord de l’étoile Ascella (ou Zeta Sagittarii, magnitude 2,6). Une application comme Stellarium pourra vous être utile pour repérer la planète naine les nuits suivantes.

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Comète 12P/Pons-Brooks : nos conseils pour l’observer

La comète 12P/Pons-Brooks arrive ! Cielmania et La Chaîne Astro s’associent pour vous aider à bien préparer vos observations.

Une comète à suivre :

Les comètes sont des petits corps célestes constitués de glace et de poussière. À l’approche du Soleil, ces astres sont soumis à différents rayonnements et laissent échapper du gaz et des poussières dans leur sillage. C’est le moment où les comètes deviennent les plus lumineuses :

Passage de la comète Neowise durant l’été 2020. © Jean-Baptiste Feldmann

Les comètes portent le nom de leur (s) découvreur (s). 12P/Pons-Brooks a été découverte en 1812 par Jean-Louis Pons et retrouvée en 1883 par William Robert Brooks. La lettre P indique qu’elle est périodique : elle repasse nous voir tous les 71 ans environ. Avec La Chaîne Astro, voici tout ce que vous devez savoir au sujet de cet astre chevelu observable en soirée :

La magnitude des comètes :

Pour indiquer la luminosité des astres, on utilise une échelle de mesure logarithmique, l’échelle des magnitudes. Voici quelques magnitudes : -26,7 pour le Soleil, -12,6 pour la Pleine Lune, 2 pour l’étoile polaire ou encore 3,4 pour la grande galaxie d’Andromède :

La galaxie d’Andromède (en haut à droite de la Voie lactée) est bien visible depuis l’Observatoire des Baronnies Provençales. © Jean-Baptiste Feldmann

Les étoiles les plus faibles visibles à l’œil nu sous un très bon ciel ont une magnitude de 6. L’éclat de la comète 12P/Pons-Brooks a franchi ce cap symbolique, mais attention, une comète est un astre flou. Il faut donc beaucoup relativiser cette valeur… Il est intéressant de lire à ce sujet la mise au point de l’astronome Alan Hale lors du passage de la comète ZTF.

La comète Neowise en juillet 2020. © Jean-Baptiste Feldmann

 Cinq conseils pour ne pas être déçu :

  • Téléchargez une application comme Stellarium sur votre smartphone, elle vous sera très utile pour localiser la comète.
  • Fuyez la pollution lumineuse. La dernière comète assez brillante pour être observable en ville était Hale-Bopp au printemps 1997.
  • Emportez une paire de jumelles, c’est l’instrument idéal pour traquer 12P/Pons-Brooks.
Une paire de jumelles appuyée sur un pied photo permet de partir à la chasse aux comètes. © Jean-Baptiste Feldmann
  • Laissez vos yeux s’adapter à l’obscurité pendant 15-20 minutes. Pensez à régler au préalable la luminosité de votre smartphone au minimum pour ne pas être ébloui.
  • Méfiez-vous des photos de la comète : les astrophotographes additionnent souvent plusieurs images pour faire ressortir des détails dans les queues de la comète. Ils n’hésitent pas non plus à inventer des compositions avec des focales différentes (voir par exemple les surprenantes images de la comète Nishimura).
Trajectoire de la comète 12P/Pons-Brooks pendant le mois de mars. © Stelvision
Observations aux jumelles :

On trouve sur les forums d’astronomie quelques témoignages d’observations de 12P/Pons-Brooks aux jumelles loin des villes. Avec des 10X43 (grossissement 10 fois, diamètre des objectifs de 43 millimètres), l’astre chevelu ressemble à une petite tache floue grise. D’imposantes jumelles 25X100 montrent une courte queue. Rappelons enfin que notre œil n’est pas assez sensible pour nous révéler la couleur de la comète dans ces instruments. Les photographies la montrent verte, un phénomène de fluorescence qui trouve son origine dans l’excitation des molécules de carbone diatomique.

Simulation de l’aspect de la comète 12P/Pons-Brooks à la mi-mars, observée loin de toute pollution lumineuse dans une paire de jumelles de 50 mm de diamètre. © CIELMANIA
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Éphémérides : le ciel du mois de mars 2024

Pour ce mois de mars 2024, je vous propose un joli marathon nocturne et l’observation d’une lointaine planète bleutée. 

Un marathon un peu particulier :

Et si vous profitiez de ce mois de mars 2024 pour tenter le marathon Messier ? Cet amical défi consiste à observer avec un télescope tous les objets Messier (dont voici la liste) en une seule nuit. La meilleure période se situe autour de l’équinoxe de printemps. Pour cette année cochez le weekend (sans Lune) du 9-10 mars. Petit retour sur l’édition 2023 :

Rappelons que le catalogue Messier a été compilé par l’astronome français Charles Messier à la fin du XVIIIe siècle. Il se compose de 110 objets du ciel profond relativement brillants. On peut pointer au choix des galaxies comme celle d’Andromède, des nébuleuses (diffuses ou planétaires) ainsi que des amas d’étoiles (amas ouverts ou amas globulaires).

Zoom sur Uranus :

Voilà bien une planète très peu observée par les amateurs ! Elle est pourtant théoriquement visible à l’œil nu (magnitude proche de 6). Cette petite boule bleutée (diamètre 3,5 secondes d’arc) distante de plus de deux milliards de kilomètres se déplace très lentement dans le ciel nocturne :

La trajectoire d’Uranus entre 2019 et 2032. © nakedeyeplanets.com

Une application comme Stellarium vous permettra de la localiser aux jumelles. Dans la soirée du 14 mars, elle sera à moins de trois degrés du jeune croissant de Lune. Continuer la lecture de Éphémérides : le ciel du mois de mars 2024