Archives pour la catégorie Soleil et planètes

L’ombre du satellite Pan sur les anneaux de Saturne

Pan, l’un des nombreux satellites de Saturne, circule dans la division d’Encke, un couloir à l’intérieur de l’anneau A sur lequel il projette son ombre.

Depuis 2004 la sonde Cassini, l’une des plus grosses sondes interplanétaires jamais construites, nous fait découvrir Saturne, ses lunes et ses anneaux. Aujourd’hui voici Pan, un satellite d’un peu moins de 30 km de diamètre découvert en juillet 1990 par l’astronome américain Mark Robert Showalter sur des images acquises par la sonde Voyager 2 lors de son survol de Saturne 9 ans plus tôt.

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Pan (qui orbite à un peu plus de 133.000 km du centre de Saturne)  est observable à l’intérieur de la division d’Encke (nommée en hommage à l’astronome allemand Johann Franz Encke), un espace vide de 325 km de large à l’intérieur de l’anneau A, le plus externe des deux anneaux les plus brillants de la planète. Continuer la lecture

Rendez-vous entre Jupiter et le vieux croissant de Lune

Nouveau spectacle céleste pour ceux qui se sont levés tôt ce matin avec le rapprochement apparent entre Jupiter et un vieux croissant de Lune. 

Hier je vous avais présenté un chapelet de lumière cendrée à l’aube, trois jours avant la Nouvelle Lune (ce mois d’octobre compte d’ailleurs deux nouvelles lunes, ce qui ne s’était pas vu depuis le mois de mars 2014). 24 heures plus tard le vieux croissant de Lune s’est encore aminci tout en se décalant à l’EST, ce qui le place à proximité de la plus grosse planète du Système solaire.

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Bien entendu il s’agit comme à chaque fois d’un rapprochement apparent. Notre satellite naturel se trouve à un peu plus de 400.000 kilomètres alors que Jupiter est à 950 millions de kilomètres. Continuer la lecture

Sept planètes au palmarès d’un astronome amateur

L’astronome amateur américain Charles Chiofar a tiré le portrait de toutes les planètes du Système solaire avec une lunette astronomique. 

Les astrophotographes qui immortalisent les surfaces planétaires savent combien il est difficile de composer avec la turbulence atmosphérique.  L’atmosphère est en effet constituée d’une multitude de bulles de température et d’humidité différentes qui font subir aux rayons lumineux qui les traversent des réfractions variables et imprévisibles. Après leur traversée de l’atmosphère, les rayons lumineux venus de l’espace finissent dans nos télescopes avec des angles d’incidence aléatoires, donnant des images de médiocre qualité.

Les astronomes professionnels ont résolu le problème de la turbulence atmosphérique en plaçant leurs instruments d’observation au-dessus de l’atmosphère (cas du télescope spatial Hubble par exemple) ou en équipant les télescopes terrestres d’optiques adaptatives qui compensent les effets néfastes de cette turbulence.

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Pour un astronome amateur il faut s’armer de patience s’il veut espérer obtenir des images planétaires de qualité. Continuer la lecture

Un très jeune cratère photographié sur Mars

La caméra de la sonde spatiale Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) a photographié un cratère qui s’est formé il y a très peu de temps sur la Planète rouge.

Découvrir un nouveau cratère d’impact sur Mars est assez rare et toujours passionnant pour les planétologues. C’est le cas sur l’image ci-dessous qui a été obtenue grâce à la caméra HiRISE installée à bord de l’orbiteur MRO. Ce cratère, dont les éjectas ont été traités en fausses couleurs pour renforcer les contrastes,  est très récent puisqu’il est présent sur cette image réalisée par l’orbiteur en 2011 mais n’est pas visible sur des images de la même région prises deux ans plus tôt. En perçant la couche claire superficielle, la météorite qui est tombée là a fait jaillir du sous-sol de la poussière plus sombre.

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En général les planétologues, gens très patients, observent des changements à la surface des astres sur des durées beaucoup plus longues qui se chiffrent en milliers, voire millions d’années. Ce cratère a eu la bonne idée de se former presque en direct sous l’œil de MRO ! Continuer la lecture

Rendez-vous entre Mercure et la Lune le 29 septembre

Vendredi 29 septembre, de retour dans le ciel à l’aube, la planète Mercure était visible aux côtés d’un très fin croissant de vieille Lune.

Vous avez quelques jours pour observer la discrète Mercure. Plus proche planète du Soleil, elle est toujours délicate à observer, perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule.

Le 29 septembre à l’aube le fin croissant de vieille Lune accompagné de lumière cendrée se trouvait à environ 2° de Mercure comme le montre la photographie ci-dessous. Il s’agit bien entendu d’un rapprochement apparent : la Lune se trouvait alors à un peu moins de 400.000 km de la Terre alors que Mercure était à une distance proche de 150 millions de km !

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Le 28 septembre elle s’est écartée au maximum de notre étoile (on parle d’élongation maximale) et nous disposons de quelques jours pour l’admirer au-dessus de l’horizon EST avec une magnitude tout juste négative (-0,2). Ensuite elle replongera rapidement en direction du Soleil et il faudra attendre les premiers jours de décembre pour espérer la revoir au crépuscule. Continuer la lecture

Autour de Saturne : quand Titan éclipse Rhéa

Depuis 2004 la sonde Cassini nous fait découvrir Saturne et ses lunes, nous offrant d’exceptionnelles images comme cette éclipse de Rhéa par Titan. 

C’est une exploration qui dure depuis plus d’une décennie. Arrivée aux abords de Saturne en juin 2004, la sonde américaine Cassini poursuit inlassablement ses observations scientifiques, nous envoyant régulièrement d’incroyables images de la planète, de ses anneaux et de ses satellites. Cassini est l’une des plus grosses sondes interplanétaires jamais construites : elle pèse 2.150 kg sans compter les 350 kg du module Huygens et plus de 3 tonnes d’hydrazine pour la propulsion. La sonde mesure près de 7 mètres de haut et 4 mètres de largeur et emporte 12 instruments scientifiques.

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Cette image, réalisée le 27 octobre 2009, nous montre Titan (5.150 km de diamètre) et Rhéa (1.528 km). Titan se trouvait alors à 1 million de km de la sonde Cassini alors que Rhéa était à 2,3 millions de km, ce qui explique sa petite taille. Continuer la lecture

Exercice de calligraphie sur le sol de la planète Mars

Des tourbillons de poussière sont  à l’origine de délicates arabesques qu’on croirait tracées à l’encre de Chine à la surface de la planète Mars.

On sait depuis bien longtemps que les vents soufflent sur la Planète rouge. Depuis que les télescopes terrestres sont assez puissants pour observer les grands reliefs martiens, les astronomes ont assisté à plusieurs tempêtes suffisamment importantes pour soulever de grandes quantités de poussière et masquer les paysages durant plusieurs semaines sur Mars. En 1971 une tempête se produisit lors de l’arrivée en orbite martienne de Mariner 9, obligeant la NASA à retarder le travail cartographique assigné à la sonde.

En vidéo : MRO, 10 ans d’images sublimes de la Planète rouge

En plus de ces tempêtes spectaculaires il existe une grande variété de vents qui façonnent lentement le relief de la planète Mars. Continuer la lecture

Juno enregistre une aurore polaire australe sur Jupiter

La sonde Juno commence à livrer ses premières observations de Jupiter, dont une aurore polaire australe photographiée en infrarouge.

Le samedi 27 août, alors que les Terriens admiraient le rendez-vous apparent Vénus-Jupiter, la sonde Juno réalisait la première de ses 36 orbites elliptiques autour de Jupiter à une vitesse de 208.000 km/h après un voyage de 2,7 milliards de km parcourus en 5 ans.

En vidéo : de nouvelles images de la Grande Tache Rouge

L’instrument JIRAM (Jovian Infrared Auroral Mapper) en a profité pour prendre des images à des longueurs d’onde allant de 3,3 à 3,6 microns, révélant ainsi la lumière émise par des ions d’hydrogène excités au niveau du pôle sud de la planète gazeuse géante.

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C’est la première fois qu’on observe une aurore polaire australe sur Jupiter. Alors que le télescope spatial Hubble enregistre régulièrement des aurores boréales,  le pôle sud de la planète reste très difficilement observable depuis la Terre en raison de son orientation. Continuer la lecture

Suivez Mercure dans le champ du coronographe de SOHO

Mercure, la première planète du Système solaire,  est visible dans le champ du coronographe LASCO C3 de l’observatoire solaire SOHO.

SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) est un satellite d’une masse de 1,8 tonne qui a été placé au point de Lagrange L1 à environ 1,5 million de km de notre planète, là ou l’attraction de la Terre et celle du Soleil sont en équilibre. Ses observations solaires viennent compléter celles de SDO, Solar Dynamics Observatory.

En vidéo : une gracieuse éruption solaire filmée par SDO

Lancé il y a plus de 20 ans, le 2 décembre 1995 exactement, SOHO fournit quotidiennement un bulletin de santé de notre étoile dans différentes longueurs d’onde à l’aide de ses 12 instruments scientifiques : analyseurs de particules, télescopes, coronographes, spectrographe et imageurs.

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Les coronographes LASCO C2 (champ étroit) et C3 (grand champ) sont destinés à étudier la couronne solaire (LASCO signifie Large Angle and Spectrometric Coronagraph). Un cache central leur permet de masquer le Soleil, trop lumineux, pour voir ce qui se passe autour : des éruptions solaires bien sûr, mais également des étoiles, descomètes kamikazes et parfois des planètes. Continuer la lecture

Un nouveau filament géant observable sur le Soleil

Astronomes amateurs et observatoires professionnels suivent depuis quelques jours le développement d’un très grand filament solaire.

Les  filaments se composent de matière solaire (hydrogène, calcium et quelques métaux sous forme gazeuse), environ 100 fois plus froide et plus dense que le reste de la couronne solaire, cette dernière n’étant visible qu’au moment d’une éclipse totale.

Ces filaments sont maintenus en suspension par de puissants champs magnétiques, de telle sorte qu’un hypothétique observateur placé à la surface du Soleil verrait ces filaments comme un mur.

En vidéo : de superbes images du Soleil pour fêter les 5 ans du satellite SDO

On ne peut observer les filaments solaires que dans certaines longueurs d’onde, comme la célèbre raie H alpha (centrée sur 656,3 nanomètres), caractéristique de l’hydrogène ionisé. C’est ce que fait en continu l’observatoire spatial SDO (Solar Dynamics Observatory) qui photographie notre étoile dans différentes longueurs d’onde depuis qu’il a été placé en février 2010 sur une orbite géosynchrone (36.000 km au-dessus de la Terre).

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Il existe des lunettes équipées de filtres H alpha qui permettent aux astronomes de suivre ces filaments. Celui qu’a photographié  Mike Taormina le 3 septembre dernier mesure 450.000 kilomètres de long, bien plus que la distance qui nous sépare de la Lune.   Continuer la lecture

Une éclipse annulaire de Soleil pour l’île de la Réunion

Ce jeudi 1er septembre une éclipse annulaire de Soleil sera observable depuis une petite partie de l’Afrique et quelques îles de l’océan Indien. 

Qu’est-ce qu’une éclipse annulaire ? Lorsque le Soleil, la Lune et la Terre sont parfaitement alignés, il se produit une éclipse de Soleil pour les Terriens placés dans le cône d’ombre de la Lune. Mais le jeudi 1er septembre la Lune sera proche de son apogée et donc un peu trop éloignée de nous pour masquer complètement notre étoile. On pourra donc observer au mieux une éclipse annulaire, notre satellite naturel étant entouré d’un anneau de Soleil.

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Pour observer cette éclipse annulaire les astronomes devront se rendre en Afrique (les pays concernés sont le Gabon, le Congo, la République démocratique du Congo, la Tanzanie et le Mozambique) ou dans les îles de Madagascar et de la Réunion.

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À la Réunion, qui n’a pas connu d’éclipse totale depuis 1902, on se prépare à admirer le phénomène qui plongera l’île dans la pénombre en début d’après-midi et qui ne se reproduira pas avant 2267.

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L’observation d’une éclipse annulaire nécessite de prendre les mêmes précautions que dans le cas d’une éclipse partielle puisque le Soleil n’est jamais totalement occulté : au maximum de cette éclipse annulaire 94 % du Soleil sera caché par la Lune mais les 6 % restants seront très dangereux pour les yeux. Continuer la lecture

Le rendez-vous Vénus-Jupiter a tenu ses promesses

Le 27 août en soirée les planètes Vénus et Jupiter se frôlaient à l’horizon, un spectacle délicat qu’on pu suivre les observateurs bien préparés.

C’est un rapprochement serré comme on n’en reverra pas avant 2065 : le samedi soir 27 août une conjonction très spectaculaire avait lieu entre Vénus et Jupiter, les deux planètes les plus brillantes du Système solaire actuellement (Vénus avec une magnitude de -3,7 et Jupiter avec une magnitude de -1,7). Les deux astres se sont croisés dans la constellation de la Vierge alors que Jupiter plonge en direction du Soleil (la planète gazeuse géante sera en conjonction avec notre étoile le 26 septembre) tandis que Vénus escalade lentement l’écliptique dans un mouvement inverse.

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Ce rapprochement était délicat à suivre car il se produisait au-dessus de l’horizon OUEST peu après le coucher du Soleil, alors que le ciel était encore très lumineux (les conditions d’observation étaient beaucoup moins bonnes que lors de la précédente conjonction entre ces deux planètes le 30 juin 2015). Seuls les observateurs aguerris ont pu admirer et photographier le phénomène après avoir repéré aux jumelles le couple planétaire.

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Certains historiens ont émis l’hypothèse qu’une telle conjonction pourrait être à l’origine de « l’ étoile de Bethléem » ou « étoile de Noël », le signe qui selon l’Évangile annonça à des mages orientaux la naissance de Jésus.  Continuer la lecture

Saturne, Mars et Antarès s’alignent au crépuscule

C’est un spectacle accessible à tous, un bel alignement céleste entre les planètes Saturne, Mars et l’étoile Antarès, que l’on peut suivre actuellement.

Saturne, Mars, Antarès : voilà un trio que nous suivons depuis plusieurs mois en direction de l’horizon SUD et dont je vous ai déjà proposé plusieurs images sur CIELMANIA. Jugez plutôt :

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Saturne, située au SUD de la constellation d’Ophiuchus, a une magnitude de 0,4 et s’éloigne de nous depuis son passage au plus près de la Terre le 3 juin. Mars vient de quitter la constellation du Scorpion pour entrer dans celle d’Ophiuchus. La Planète rouge, qui a perdu de son éclat depuis le 30 mai, date de sa plus courte distance avec notre planète, brille de magnitude 0,6. Quant à Antarès, l’étoile supergéante rouge qui brille dans le Scorpion, sa magnitude est de 1. Continuer la lecture

Auvergne (3) : Lune et planètes au-dessus du lac Pavin

Jeune cratère volcanique d’explosion situé au milieu de la chaîne des volcans d’Auvergne, le lac Pavin a été le but de ma troisième escapade nocturne.

Après une soirée au bord du lac des Hermines le 9 juillet et une visite à la chapelle de Vassivière sous la Lune le soir suivant, voici la troisième étape de mes chroniques auvergnates avec ce rendez-vous au bord du lac Pavin le 13 juillet en début de nuit.

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Le lac Pavin est un maar, un cratère volcanique d’explosion rempli par l’eau. Il est le plus jeune édifice volcanique de France métropolitaine puisqu’il s’est formé il y a moins de 7.000 ans au cours d’une formidable explosion phréato-magmatique : en remontant à la surface, le magma a vaporisé un cours d’eau souterrain, provoquant une forte pression dans le sous-sol qui a fini par sauter comme un bouchon de champagne (on a retrouvé des traces de cette explosion jusque dans les sédiments de plusieurs lacs en Suisse).  Continuer la lecture

Cinq satellites de Saturne devant la sonde Cassini

La sonde américaine Cassini a réussi à photographier ensemble cinq des soixante-deux satellites de Saturne : Janus, Pandore, Encelade, Mimas et Rhéa.

Depuis 2004 la sonde Cassini, l’une des plus grosses sondes interplanétaires jamais construites, nous fait découvrir Saturne et ses lunes. Se plonger dans les archives de la mission est toujours un bonheur, comme le prouve cette image réalisée le 29 juillet 2011.

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L’exploration des soixante-deux satellites de Saturne ne cesse de nous étonner, voire de nous ravir. Il y a bien sûr Titan, sur lequel s’est posé le module Huygens le 14 janvier 2005, nous révélant un étrange paysage glacé dans lequel s’étalent des lacs de méthane et d’éthane liquide.  Continuer la lecture

Deux grosses taches solaires font face à la Terre

Apparues depuis quelques jours, deux imposantes taches solaires viennent nous rappeler que notre étoile n’est jamais calme bien longtemps.

L’ activité solaire a été faible ces derniers mois mais les choses pourraient bientôt changer. Après AR 2529, la belle tache solaire en forme de cœur que je vous invitais à suivre au mois d’avril, voici deux grands groupes de taches qui sont actuellement bien visibles au milieu du disque solaire, comme le montrent les images réalisées par l’astronome amateur Alain Brodin le 17 juillet à l’aide d’un télescope de 150 millimètres de diamètre : il s’agit de AR 2565 à droite et AR 2567 dont une partie s’est séparée.

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Rappelons que les taches solaires (numérotées dans l’ordre d’apparition par laNOAA, National Oceanic and Atmospheric Administration, AR signifiant Active Region) sont des anomalies magnétiques moins chaudes que le reste de la surface du Soleil, ce qui les rend plus sombres. Ces taches sont à l’origine d’éjection de matière solaire dans l’espace qui se traduit sur Terre par de très belles aurores boréales.

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N’oubliez pas que comme à l’occasion d’une éclipse de Soleil, l’observation des taches nécessite une filtration particulièrement efficace pour ne pas subir de graves lésions oculaires. On trouve des filtres solaires à installer à l’avant d’une lunette astronomique, d’un télescope ou d’un appareil photo dans tous les magasins de matériel astronomique.

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Vous pouvez également suivre l’évolution de ce groupe de taches sur la page des satellites solaires SOHO (SOlar and Heliospheric Observatory) ou SDO (Solar Dynamics Observatory).

MRO déniche sur Mars deux très jeunes cratères noirs

La caméra de la sonde spatiale Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) a photographié deux minuscules cratères qui sont apparus il y a seulement quelques années.

Découvrir de nouveaux cratères d’impact sur Mars est assez rare et toujours passionnant pour les planétologues. C’est le cas sur l’image ci-dessous, présentée sur le blog de Lori Fenton, qui a été obtenue grâce à la caméra HiRISE installée à bord de l’orbiteur MRO. Les deux petits cratères sombres ont chacun un diamètre légèrement supérieur à 2 mètres. Ils sont très récents puisqu’ils sont apparus sur des images prises en avril 2008 alors qu’ils n’étaient pas visibles un an plus tôt. En perçant la couche claire superficielle, les deux météorites qui sont tombées là ont fait jaillir du sous-sol de la poussière plus sombre que le vent a ensuite étalé.

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On sait depuis bien longtemps que les vents soufflent sur la Planète rouge. Depuis que les télescopes terrestres sont assez puissants pour observer les grands reliefs martiens, les astronomes ont assisté à plusieurs tempêtes suffisamment importantes pour soulever de grandes quantités de poussières et masquer les paysages durant plusieurs semaines sur Mars. En 1971 une tempête se produisit lors de l’arrivée en orbite martienne de Mariner 9, obligeant la NASA à retarder le travail cartographique assigné à la sonde. Continuer la lecture

Le VLT se tourne vers Jupiter avant l’arrivée de la sonde Juno

Le Very Large Telescope a pointé Jupiter quelques jours avant que la sonde américaine Juno ne se mette en orbite autour de la géante gazeuse.

Le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine, la sonde Juno procédera à sa mise en orbite autour de Jupiter au terme d’un voyage qui a commencé le 5 août 2011. Treize ans après la fin de la mission Galileo, une nouvelle sonde va donc se satelliser autour de la plus grosse planète du Système solaire.

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L’objectif de Juno est de nous en apprendre plus sur la circulation atmosphérique très complexe et le cœur de Jupiter (on ne sait toujours pas si cette planète possède un noyau central ou pas). En se satellisant sur une orbite polaire fortement excentrique (sa distance à Jupiter variera de 5.000 à 2,8 millions de kilomètres), la sonde américaine devrait obtenir des mesures cent fois plus précises que celles acquises à ce jour.

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Pour optimiser le programme d’observation de la sonde Juno, la NASA a déjà fait appel aux astronomes amateurs qui se sont retrouvés à l’Observatoire de Nice les 12 et 13 mai dernier à l’initiative de Marc Delcroix pour coordonner leurs observations avec les professionnels (photo de droite ci-dessus). Continuer la lecture

Mimas et Prométhée devant les anneaux de Saturne

La sonde Cassini a photographié ensemble Mimas et Prométhée, deux satellites de Saturne qui ne se ressemblent pas du tout. 

Arrivée aux abords de Saturne en juin 2004, la sonde américaine Cassini poursuit inlassablement ses observations scientifiques, nous envoyant régulièrement d’incroyables images de la planète, de ses anneaux et de ses satellites. Cassini est l’une des plus grosses sondes interplanétaires jamais construites : elle pèse 2.150 kg sans compter les 350 kg du module Huygens (qui a été largué sur Titan le 14 janvier 2005) et plus de 3 tonnes d’hydrazine pour la propulsion. La sonde mesure près de 7 mètres de haut et 4 mètres de largeur et emporte 12 instruments scientifiques.

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L’image ci-dessus nous montre les satellites Mimas et Prométhée. Mimas, découvert en 1789 par l’astronome germano-britannique William Herschel, est le satellite sphéroïde le plus petit de Saturne avec un diamètre d’environ 400 km. Continuer la lecture

Quand Voyager 2 immortalisait Neptune et Triton

Les images acquises par les sondes Voyager il y a plus de 25 ans font toujours rêver, comme ce portrait des croissants de Neptune et Triton. 

Neptune a été découverte le 23 septembre 1846 par l’astronome allemand Johann Gottfried Galle qui se basa sur les calculs que lui avait transmis l’astronome et mathématicien français Urbain Le Verrier. La sonde américaine Voyager 2, qui avait quitté la Terre le 20 août 1977, survola Neptune en août 1989, trois ans après son passage à proximité d’Uranus.

Dix-sept fois plus massive que la Terre, la huitième planète du Système solaire met plus de 160 ans à parcourir son orbite autour du Soleil. Comme Uranus, Neptune est une géante de glace dont l’atmosphère se compose principalement d’hydrogène, d’hélium et de méthane qui lui donne son étonnante couleur bleue.

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Quant à Triton, le plus gros des 14 satellites de Neptune avec un diamètre d’environ 2.760 kilomètres,il a été découvert  le 10 octobre 1846 par l’astronome britannique William Lassell. Triton a sans doute été capturé par Neptune comme semble l’indiquer son orbite rétrograde (le satellite tourne dans le sens inverse de la rotation de la planète).  Continuer la lecture