L’un des plus grands groupes de taches solaires depuis une décennie est actuellement observable avec certaines précautions.
Un Soleil toujours actif :
Les taches solaires AR 4294-4296 (photographiées hier par Dimitris Kolovos) viennent nous rappeler que le cycle solaire en cours n’a pas dit son dernier mot :
Ce cycle, le vingt-cinquième, avait débuté fin 2019, atteignant son maximum cinq ans plus tard, fin 2024. Logiquement, l’activité solaire est donc en train de décroître. Ce qui signifie que les taches, ces zones sombres moins chaudes où règne une intense activité magnétique, vont être moins nombreuses. Mais un sursaut d’activité peut toujours se produire. La preuve avec AR 4294-4296 :
L’astrophotographe Andrew McCarthy a réalisé une stupéfiante image du Soleil avec la complicité d’un parachutiste dans le rôle d’Icare.
chute mythologique :
Icare, dans la mythologie grecque, c’est ce jeune homme qui se fabrique des ailes de plumes et de cire pour s’échapper du labyrinthe. Mais n’écoutant pas les conseils de son père Dédale, il s’approche trop près du Soleil. La sanction est immédiate : Icare voit fondre ses ailes et chute tragiquement. Morale de l’histoire, on doit toujours écouter son père ! Il faut croire que cette légende a inspiré l’astrophotographe Andrew McCarthy. Le 8 novembre, en effet, il a réussi une extraordinaire image depuis l’Arizona :
Cet exploit, il le doit en grande partie à Gabriel C. Brown, pilote de paramoteur et vidéaste Web. Six tentatives de saut en parachute ont été nécessaires pour saisir l’instant où Gabriel C. Brown “tombe” devant la surface solaire photographiée en H-alpha. Pour les septiques, une vidéo raconte les coulisses de cet exploit, résumé en quelques captures d’écran :
Les astrophotographes ont parfois des intrus sur leurs images. Exemple avec ce planeur passant devant le Soleil.
Le planeur et le Soleil :
Astrophotographe citadin, Grégory Boutry s’est mis à la photographie solaire il y a six mois. Il réalise ses images avec une lunette Lunt LS50T H-Alpha BF600 qui fournit des images de notre étoile en lumière H-alpha :
Habitant à proximité de l’aérodrome du Polygone à Strasbourg, il observe régulièrement des planeurs traverser le ciel et caressait l’espoir d’en voir passer un dans le champ de sa caméra. C’est ce qui s’est produit le 17 septembre à 17h27 précisément :
Renseignements pris auprès de l’aérodrome, il s’agit d’un remorqueur ULM unique, l’AK-3 d’André Kieger. Il tractait un planeur ASK-21 de l’école du club, utilisé principalement pour la formation des futurs pilotes :
Comme le rappelle Grégory Boutry (qui propose des soirées découverte du ciel sur son site), l’imagerie du Soleil est une activité passionnante, pleine de surprises. Outre les changements d’aspect quotidiens de notre étoile, on a parfois des invités surprises…
Vous pouvez découvrir l’ensemble des clichés astronomiques réalisées par Grégory Boutry dans sa galerie d’images.
S’étirant actuellement sur près de 140.000 kilomètres, la tache géante AR 4079 est suivie avec intérêt par tous les observateurs du Soleil.
Soleil encore actif :
La très belle tache AR 4079 nous apporte la preuve que le cycle solaire en cours n’a pas dit son dernier mot. Rappelons que ce cycle, le vingt-cinquième, a débuté fin 2019, lorsque l’on a noté un changement de polarité du magnétisme du Soleil. Chaque cycle ayant une durée moyenne de onze ans, les astronomes estiment que le maximum du cycle actuel s’est produit fin 2024 :
Patricio Leon a superposé les 259 images solaires qu’il a prises en 2024. Voilà de quoi révéler de façon spectaculaire l’intensité de l’activité de notre étoile durant l’année écoulée.
Logiquement, l’activité solaire est donc en train de décroître. Cela signifie que les taches, ces zones sombres moins chaudes qui trahissent une intense activité magnétique, vont être moins nombreuses. Avec sans doute quelques belles surprises, comme actuellement :
Pour mémoire, les taches sont numérotées dans l’ordre d’apparition, le numéro étant précédé par les lettres AR qui signifient Active Region.
À savoir :
L’observation du Soleil nécessite impérativement l’adjonction d’un filtre. La société Stelvision vous propose par exemple deux modèles (ASTF 80 ou ASTF 140) adaptables sur un télescope, qui ne laissent passer que 1/100.000e du rayonnement solaire.
En l’absence de filtre, il est quand même possible de suivre sans danger l’activité de notre étoile. Pour cela, il suffit de se rendre sur la page du satellite solaire SOHO (SOlar and Heliospheric Observatory).
C’est Galilée qui le premier observa des taches solaires avec une lunette astronomique en 1612. Heinrich Schwabe remarqua la périodicité de ces taches en 1848. Puis l’astronome Rudolph Wolf détermina la durée moyenne d’un cycle solaire : environ 11 ans.
Il est encore trop tôt pour en être certain, mais 2024 aura peut-être été l’année du maximum d’activité solaire de ce 25e cycle.
Un nouveau cycle riche en taches :
L’activité solaire n’a cessé de s’intensifier depuis 2019. Cette année-là, les scientifiques ont assisté au changement de polarité du magnétisme du Soleil. C’était le signal de départ d’un nouveau cycle solaire, le vingt-cinquième. Ces cycles, d’une durée moyenne de onze ans, ont été découverts au XIXe siècle par Heinrich Schwabe. L’astronome allemand avait remarqué la périodicité de l’apparition des taches solaires :
Ces dernières sont des zones sombres moins chaudes qui trahissent une intense activité magnétique à la surface de notre étoile. Elles sont numérotées dans l’ordre d’apparition, le numéro étant précédé par les lettres AR qui signifient Active Region. Continuer la lecture de Visualisez l’intense activité solaire de l’année 2024→
Sur l’île hawaïenne de Maui, le télescope solaire Daniel K. Inouye capture d’incroyables détails à la surface du Soleil.
Le plus grand télescope solaire :
Le Advanced Technology Solar Telescope (ATST) se trouve sur l’île hawaïenne de Maui. Construit à 3.000 mètres d’altitude au sommet du volcan Haleakalā, il révolutionne l’astronomie solaire. Cet instrument est doté d’un miroir primaire de 4,24 mètres de diamètre. Il porte le nom de Daniel Ken Inouye (1924-2012). Ce dernier fut sénateur de l’État d’Hawaï au Congrès des États-Unis de 1963 à sa mort. Le télescope a été conçu pour fournir des images d’une résolution deux fois plus élevée que ses prédécesseurs :
Pour y parvenir les ingénieurs l’ont doté d’une optique adaptative. Elle permet au miroir de garder exactement la même forme avec une précision de l’ordre du micron. Grâce à l’emploi de 142 vérins hydrauliques, le miroir ne se déforme pas quelle que soit son orientation ou sa température.
C’est un spectacle rare à nos latitudes : le 10 octobre 2024, une aurore boréale était observable depuis le Beaujolais.
Soleil en colère :
Une aurore boréale (ou australe) se produit lorsque le vent solaire chargé en particules énergétiques vient balayer notre planète. L’excitation des atomes d’oxygène et d’azote présents dans l’atmosphère terrestre est à l’origine des belles draperies lumineuses que nous observons. En général, ces aurores se cantonnent aux latitudes élevées ; les astrophotographes vont donc les traquer autour du cercle polaire. Mais il arrive que l’aurore devienne visible jusqu’au Sud de l’Europe, quand la tempête solaire est assez puissante.
Un tel spectacle avait déjà eu lieu dans la nuit du 10 au 11 mai 2024. Exactement cinq mois plus tard, le phénomène s’est reproduit, en cette année de maximum d’activité solaire. Dans la soirée du 10 octobre, je suis sorti sous les nuages, après avoir reçu un message d’alerte signalant l’arrivée d’une puissante éjection de masse coronale. J’ai réalisé le cliché ci-dessus en posant 15 secondes à 3200 iso avec un boîtier Nikon D7100 et un objectif de 50 millimètres de focale ouvert à 4.
Serge Deconihout possède l’un des plus grands réfracteurs amateurs au monde. Rencontre avec un passionné.
Aventure provençale :
Serge Deconihout a posé ses valises au pied du petit village de Puimichel en 1991. Délaissant la région parisienne où il travaillait dans le secteur “études et prototypes” en aéronautique militaire, il est venu s’installer avec femme et enfants dans ce joli coin de Provence pour lancer son entreprise de mécanique astronomique. Pendant vingt-sept ans, sa société Valmeca a conçu des montures pour télescopes.
Difficile de tous les énumérer, mais on en retrouve à La Réunion (un télescope de 1,2 mètre et deux de 0,6 mètre pour l’Observatoire des Makes), au Maroc (0,6 mètre pour l’OUCA), en Allemagne (0,6 mètre pour l’Université de Tübingen), en France (0,6 mètre pour le Centre d’Astronomie de Saint-Michel-l’Observatoire)… Signalons également deux télescopes de 0,6 mètre en Suisse, l’un pour l’OFXB (ainsi qu’un coronographe de 150 millimètres), et l’autre (utilisé par Michel Ory) à l’Observatoire Astronomique Jurassien. Il a enfin réalisé les instruments TAROT et ROSACE, ainsi que de nombreuses pièces mécaniques pour de prestigieux observatoires professionnels comme le VLT, le CFHT ou encore le KPNO.
L’astrophotographe Nicolas Giraud a saisi le rapide passage de la Station spatiale chinoise Tiangong devant le Soleil et ses taches.
Station chinoise :
Tiangong (Palais céleste en mandarin) est le nom de la Station spatiale chinoise. Cette dernière est composée pour le moment de trois modules lancés en 2021 et 2022. Mais elle va prochainement s’agrandir, comme cela a été annoncé en 2023 à l’occasion du 74e Congrès international d’astronautique. Actuellement, Tianhe (le module central), Wentian (le module d’habitation) et Mengtian (le module scientifique) représentent un volume de 110 m³. Un espace suffisant pour accueillir régulièrement trois taïkonautes. Comparativement, les astronautes présents dans la Station spatiale internationale (ISS) disposent d’environ 400 m³.
L’éclipse de Soleil du 8 avril 2024 a permis d’observer des perles de lumière, les grains de Baily, ainsi que de belles protubérances.
Reliefs lunaires :
Les grains de Baily font partie des différents phénomènes qui accompagnent une éclipse de Soleil. Le 15 mai 1836, Francis Baily observe depuis le Nord de l’Angleterre une éclipse. Il remarque la présence de perles lumineuses sur le limbe lunaire. L’astronome anglais propose alors une explication pour ce phénomène. Ce sont les rayons de Soleil qui passent dans les vallées lunaires situées sur le limbe (le bord du disque lunaire). Ces perles lumineuses ont pris depuis le nom de grains de Baily. Bryon Wiley a saisi ce spectacle au cours de l’éclipse nord-américaine du 8 avril 2024 :
L’image du photographe américain montre également de belles protubérances. Ces “flammes rouges” sont des filaments de plasma associés au champ magnétique du Soleil.
L’aide de la photographie :
Avec le développement de la photographie astronomique, les grains de Baily ont été immortalisés quelques décennies après leur découverte. Ce fut le cas par exemple lors de l’éclipse du 18 juillet 1860, éclipse qui a par ailleurs servi de trame à un roman de Jules Verne, “Le pays des fourrures” :
L’éclipse totale de Soleil du 18 juillet 1860 photographiée en Espagne par l’astronome britannique Warren De La Rue.
Un demi-siècle plus tard, de nombreux clichés ont été obtenus lors de l’éclipse hybride du 17 avril 1912, surnommée l’éclipse du Titanic (le navire avait fait naufrage trois jours plus tôt).
La position des grains de Baily peut désormais être simulée pour chaque éclipse : c’est une des nombreuses fonctionnalités du logiciel Solar Eclipse Maestro. Les protubérances, quant à elles, sont imprévisibles. Mais on se doutait qu’elles seraient nombreuses ce 8 avril 2024, à l’approche du maximum d’activité solaire.
C’est le samedi 23 septembre, jour de l’équinoxe, que débute l’automne dans l’hémisphère nord. Explications.
Mécanique céleste :
Le changement de saison n’a rien d’arbitraire, il est dicté par la conjonction de deux facteurs : la course annuelle de la Terre autour du Soleil et l’inclinaison de l’axe de rotation de notre planète.
L’équinoxe vu de l’espace : c’est le point de l’orbite terrestre où les rayons du Soleil atteignent simultanément les deux pôles :
L’équinoxe vu de la Terre : c’est le moment où notre étoile coupe l’équateur céleste (qui n’est que la projection sur la voûte céleste de notre équateur terrestre). Le franchissement de l’équateur céleste par le Soleil s’effectue dans le sens Nord-Sud le 23 septembre 2023 et se fera dans le sens Sud-Nord le 20 mars 2024, date de l’équinoxe de printemps :
L’observation du Soleil levant offre parfois d’étonnantes visions fugitives, comme ce mirage accompagné du rayon vert.
Le Soleil dans tous ses états :
Que se passe-t-il au-dessus du Soleil ? Sur cette série d’images prises à l’aube du 24 août 2023, on remarque la présence d’un mirage juste au-dessus du Soleil. Ce phénomène est provoqué par l’empilement de différentes couches d’air qui composent l’atmosphère. Il arrive que la zone de transition thermique entre deux couches d’air se comporte un peu comme une fibre optique. En déviant les rayons lumineux, elle fait apparaître brièvement un petit morceau de l’image du Soleil juste au-dessus du disque. On parle alors de mirage solaire :
Mais ce mirage n’est pas seul ! Il est accompagné du mythique rayon vert popularisé par l’écrivain Jules Verne. Le rayon vert est le résultat imprévisible des effets de la dispersion et de la diffusion de la lumière solaire par l’atmosphère terrestre qui joue le rôle d’un prisme. Ce spectacle immortalisé avec un boîtier Panasonic FZ82 n’a duré qu’une poignée de secondes avant que le disque solaire ne retrouve sa forme habituelle.
Savez-vous que le mince croissant de Vénus est actuellement visible dans un petit instrument ? Suivez le guide !
Une planète qui se rapproche :
Vénus est installée depuis des mois dans le ciel du soir. La seconde planète du Système solaire se rapproche du Soleil et en sera au plus près le 13 août prochain. La planète se trouvera entre nous et notre étoile et passera 7,7° au Sud du disque solaire. C’est ce qu’on appelle une conjonction inférieure. Sans l’inclinaison de son orbite, Vénus transiterait devant le Soleil comme en 2012 :
C’est lors des conjonctions inférieures que cette planète se rapproche le plus de la Terre. Le 13 août 2023, elle sera à un peu plus de 43 millions de kilomètres de nous. Son diamètre apparent sera de 58 secondes d’arc et sa magnitude proche de -4. Dans les semaines qui précèdent (et celles qui suivent), on peut l’observer en croissant. Car tout comme la Lune, Vénus présente des phases. Suivant la configuration Soleil-Vénus-Terre, on peut la voir en croissant, en quartier ou même gibbeuse :
Il n’a que 21 ans, mais l’astrophotographe anglais Tom Williams réalise déjà de magnifiques clichés du Système solaire.
Jeune talent :
Il semble qu’une bonne fée se soit penchée sur le berceau de Tom Williams, lui donnant un indéniable talent. En effet, ce jeune anglais réalise de saisissants clichés du Système solaire. Pour cela, il utilise une caméra derrière une lunette de 120 millimètres ou un télescope de 400 millimètres. Il n’a pourtant pas choisi un domaine facile : tributaire de la turbulence atmosphérique, l’imagerie planétaire est particulièrement exigeante. Mais il faut croire que ni la jeunesse du photographe ni le climat de l’Angleterre n’empêchent Tom Williams de parvenir à ses fins :
S’étirant actuellement sur plus de 70.000 kilomètres, la tache géante AR 3354 est suivie avec intérêt par tous les observateurs du Soleil.
Un nouveau cycle riche en taches :
Les taches sont des zones sombres moins chaudes qui trahissent une intense activité magnétique à la surface du Soleil. Elles sont numérotées dans l’ordre d’apparition, le numéro étant précédé par les lettres AR qui signifient Active Region. Depuis fin 2019, date à laquelle on a assisté au changement de polarité du magnétisme du Soleil, nous sommes dans un nouveau cycle solaire, le vingt-cinquième. L’activité de ce nouveau cycle se révèle beaucoup plus élevée que ce que les simulations prévoyaient. La preuve avec la tache géante AR 3354 qui balafre actuellement le Soleil :
Comme le précise Futura, le maximum de l’activité solaire devait arriver un peu plus tôt que prévu, d’ici fin 2024. Il y a donc fort à parier que la période estivale sera riche en nouvelles grosses taches.
L’activité du Soleil s’intensifie, c’est le moment de le photographier en prenant certaines précautions. Exemple à l’aube du 6 mai 2023.
Le Soleil, notre étoile :
C’est à l’aube, une heure après son lever, que le Soleil offre souvent des images encore stables depuis mon site d’observation. Plus on avance dans la journée et plus la turbulence augmente. Chaque observateur solaire a ses préférences, dictées par les conditions locales. Mais en règle générale, plus le Soleil s’élève à cette époque de l’année et plus il génère de l’agitation thermique préjudiciable. Ce matin 6 mai 2023, de nombreuses taches solaires étaient observables :
Le cliché a été réalisé avec un télescope Mak 102/1300 protégé par un filtre ASTF 80. Pour colorer l’image, j’ai ajouté un filtre jaune foncé (n°15). L’appareil photo, un boîtier Nikon D3200, était réglé sur 100 iso. Pose unique par occultation du tube pour éviter les vibrations. Ci-dessous l’image fournie par les satellites solaires sur Spaceweather :
Observations avec précautions :
Si vous avez envie e vous lancer dans l’observation du Soleil, lisez : Comment observer l’activité solaire en toute sécurité. Dans cet article, je vous explique comment profiter de ce spectacle sans danger. Galilée a été le premier à observer les taches sur le Soleil en 1612 avec une lunette astronomique. C’est dire que ce type d’observations ne demande pas un gros télescope. Par contre, il est indispensable de respecter des règles de prudence :
Avec l’augmentation de l’activité solaire pendant les mois à venir, il y a de quoi faire d’intéressantes observations. Comme le précise Futura, le maximum de cette activité devait arriver un peu plus tôt que prévu, d’ici fin 2024. J’aurai donc l’occasion de vous proposer d’autres images de notre étoile.
Le Soleil montre actuellement de belles taches que j’ai pu photographier ce matin sans filtre juste après son lever.
Un nouveau cycle riche en taches :
Les taches sont des zones sombres moins chaudes qui trahissent une intense activité magnétique à la surface du Soleil. Elles sont numérotées dans l’ordre d’apparition, le numéro étant précédé par les lettres AR qui signifient Active Region. Depuis décembre 2019, date à laquelle on a assisté au changement de polarité du magnétisme du Soleil, nous sommes dans un nouveau cycle solaire, le vingt-cinquième. L’activité de ce nouveau cycle se révèle beaucoup plus élevée que ce que les simulations prévoyaient. Ce matin 8 février, j’ai pu photographier quelques-unes des taches visibles actuellement :
J’ai profité d’une épaisse couche de brouillard à l’horizon pour réaliser une image sans filtre avec mon boîtier Panasonic FZ82. Une pose de 1/2.000e de seconde et le zoom au maximum (1.200 millimètres) ont été suffisants pour visualiser les taches du jour. Continuer la lecture de Taches solaires visibles au lever du Soleil→
C’est une surprise : le nombre de taches du cycle en cours, qui permet de mesurer l’activité solaire, est bien plus élevé que prévu.
Un nouveau cycle très actif :
En décembre 2019, les astronomes ont constaté que le magnétisme du Soleil avait changé de polarité. Une inversion qui annonçait le début d’un nouveau cycle solaire (le 25e) dont le maximum est prévu pour 2025. Depuis, l’activité solaire (mesurée par le nombre de taches) s’est révélée beaucoup plus élevée que ce que les simulations prévoyaient. Ces taches sont des zones sombres moins chaudes qui trahissent une intense activité magnétique. Elles sont numérotées dans l’ordre d’apparition, le numéro étant précédé par les lettres AR qui signifient Active Region :
La plus ancienne observation avérée de ces zones sombres est chinoise et remonte à l’an -28. Sans instrument, les astronomes de l’empire du Milieu avaient sans doute noté que les plus grosses taches sont visibles à l’œil nu quand la lumière solaire est filtrée par un épais brouillard. Continuer la lecture de L’activité solaire est beaucoup plus intense que prévu→
Actuellement derrière le Soleil, les planètes Mercure et Vénus sont observables sans danger au milieu des éruptions solaires.
Observatoire solaire :
L’observatoire solaire SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) a été lancé le 2 décembre 1995. Depuis, il fournit quotidiennement un bulletin de santé de notre étoile dans différentes longueurs d’onde. Il est notamment équipé de deux coronographes LASCO (Large Angle and Spectrometric Coronagraph) destinés à étudier la couronne solaire. Un cache central leur permet de masquer le Soleil, trop lumineux, de façon à pouvoir observer ce qui se passe autour. Des éruptions solaires principalement, mais également des étoiles et parfois des planètes :
C’est dans le champ de LASCO C3 que l’on peut observer Vénus et Mercure en ce moment. Les deux planètes se trouvent derrière le Soleil par rapport à nous (à respectivement 1,7 et 1,4 Unité Astronomique). Comme elles sont assez lumineuses, elles saturent le capteur du coronographe (trait lumineux de part et d’autre). Pendant ce temps, différentes éruptions solaires se produisent. On peut les visualiser par périodes de 24 heures sur cette page.
Soleil actif :
Si nous observons de nombreuses éruptions dans le coronographe de SOHO, c’est parce que le Soleil s’approche du maximum de son cycle d’activité de 11 ans, prévu en 2025. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder les images obtenues dans certaines longueurs d’onde à l’occasion de l’éclipse partielle du 25 octobre 2022. D’ailleurs, la Chaîne Astro nous propose une excellente compilation de tout ce qu’il ne fallait pas manquer à cette occasion. Dans cette vidéo, on découvre un Soleil accompagné de taches, protubérances, filaments et spicules :
Face à la Terre, deux grands trous coronaux à la surface du Soleil sont à l’origine d’une série de magnifiques aurores boréales.
Que sont les trous coronaux ?
Les champs magnétiques à la surface du Soleil sont en général des champs fermés. Ils sortent de la surface de notre étoile pour y rentrer un peu plus loin, formant ainsi des boucles. Mais pour des raisons encore inexpliquées, il arrive que certaines boucles ne se referment pas. On observe alors des zones de champs magnétiques ouverts surnommées « trous coronaux » en raison de leur aspect sombre sur les clichés. L’image solaire de ce jour présentée par la NOAA nous permet de visualiser deux trous coronaux tournés vers la Terre :